Les Pays-Bas veulent aider l'Ukraine à s'équiper en système de défense Patriot

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (Photo, AFP).
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 18 janvier 2023

Les Pays-Bas veulent aider l'Ukraine à s'équiper en système de défense Patriot

  • Les Pays-Bas sont équipés du système Patriot mais pourraient n'envoyer à Kiev qu'une partie de cet équipement de défense
  • À la Maison Blanche, M. Rutte avait cité les «images terribles» d'un immeuble détruit par une frappe russe samedi à Dnipro

WASHINGTON: Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a fait part mardi de son "intention" d'aider l'Ukraine à s'équiper en système de défense antiaérienne Patriot, lors d'une visite à Washington.

"Nous avons l'intention de nous associer à ce que vous faites avec l'Allemagne sur le projet Patriot", a-t-il déclaré à la Maison Blanche lors d'une entrevue avec le président américain Joe Biden, indiquant avoir également échangé avec le chancelier Olaf Scholz "ce matin" sur la question.

Les Pays-Bas sont équipés du système Patriot mais pourraient n'envoyer à Kiev qu'une partie de cet équipement de défense anti-aérienne de fabrication américaine.

"Il ne s'agit pas forcément d'un système entier", a indiqué plus tard M. Rutte à la chaîne CNN.

Le chancelier allemand sous une pression croissante pour autoriser la livraison de chars léopard à L'Ukraine

Le chancelier allemand Olaf Scholz fait face à une pression croissante de ses partenaires européens pour autoriser l'exportation de chars Leopard vers l'Ukraine, un sujet qui va être l'un des dossiers les plus pressants pour son ministre de la Défense fraîchement nommé.

La ministre démissionnaire Christine Lambrecht vient en effet d'être remplacée par Boris Pistorius, un élu régional social-démocrate quasi inconnu au niveau national, mais qui avait dit clairement en mai que l'Ukraine avait le droit de reprendre les territoires envahis par la Russie, quand beaucoup d'autres membres de son parti étaient plus réticents à appuyer une contre-offensive de Kiev.

Des dirigeants finlandais, lituanien, polonais et britannique ont appelé mardi le chancelier allemand à autoriser rapidement la livraison de ces chars lourds de fabrication allemande et convoités par Kiev.

"Il pourrait également s'agir d'un équipement faisant partie du système", a-t-il déclaré, évoquant également une aide concernant "l'interopérabilité et la formation".

À la Maison Blanche, M. Rutte avait cité les "images terribles" d'un immeuble détruit par une frappe russe samedi à Dnipro, assurant qu'elles "renforcent encore plus notre détermination à soutenir l'Ukraine".

Même si la nature de l'équipement que les Pays-Bas pourraient envoyer à Kiev n'est pour l'heure pas claire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dans son allocution quotidienne avoir reçu des "nouvelles très importantes" du dirigeant néerlandais.

"Une autre batterie Patriot sera fournie à l'Ukraine. Merci Mark!" a déclaré le président ukrainien, ajoutant que cela équivalait à "trois batteries Patriot garanties".

Chars à l'Ukraine: Londres évoque un «impératif moral»

Le chef de la diplomatie britannique James Cleverly a justifié mardi l'envoi de chars à l'Ukraine afin d'aider le pays "à repousser" les Russes dans l'est et le sud du pays, tandis que les Etats-Unis ont laissé entendre qu'une nouvelle aide militaire américaine était en vue.

"Le message que nous envoyons (au président russe Vladimir) Poutine (...) c'est que nous nous sommes engagés à défendre les Ukrainiens jusqu'à leur victoire", a-t-il dit lors d'un déplacement à Washington en parlant d'un "impératif moral".

"Ce que Poutine doit comprendre, c'est que nous aurons l'endurance stratégique pour rester avec eux jusqu'à ce que la tâche soit accomplie et que la meilleure chose qu'il puisse faire pour préserver les vies de ses propres soldats, c'est de le reconnaître", a ajouté M. Cleverly, qui s'exprimait devant le Center for Strategic and International Studies.

 

La ministre néerlandaise de la Défense, Kajsa Ollongren, a déclaré dans un communiqué que les Pays-Bas étaient "en consultation avec les États-Unis et l'Allemagne pour fournir une capacité Patriot".

Joe Biden a lui salué l'annonce du Premier ministre néerlandais et dénoncé au passage les actions russes "qui semblent à peine croyables".

Les États-Unis avaient annoncé fin décembre fournir un système de défense antiaérienne Patriot à l'Ukraine, à l'occasion de la visite du président Volodymyr Zelensky dans la capitale fédérale américaine.

Berlin s'était également engagé à fournir un de ces systèmes le 5 janvier.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.