Brésil: la difficile restauration des objets d'art endommagés à Brasilia

Un employé du Sénat fédéral travaille à la récupération d'œuvres d'art endommagées lors des manifestations dans la capitale fédérale le 8 janvier, à Brasilia, le 19 janvier 2023 (Photo, AFP).
Un employé du Sénat fédéral travaille à la récupération d'œuvres d'art endommagées lors des manifestations dans la capitale fédérale le 8 janvier, à Brasilia, le 19 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 21 janvier 2023

Brésil: la difficile restauration des objets d'art endommagés à Brasilia

  • Les émeutiers ont détruit des oeuvres d'art inestimables et du mobilier, souvent rare, faisant partie du patrimoine national
  • Les employés normalement occupés à des tâches de préservation du patrimoine au Congrès tentent de sauver les oeuvres et objets d'art de l'institution

BRASILIA: Randall Felix travaille avec minutie le bois d'une chaise du début du XIXe siècle dont l'accoudoir a été arraché lors de l'invasion début janvier du Congrès brésilien par des partisans radicaux de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

"Le choc est grand. Tout ça fait partie de notre vie, alors quand on voit qu'une pièce a été traitée comme ça, c'est très difficile", raconte à l'AFP, visiblement ému, le maître artisan du musée du Sénat, âgé de 63 ans.

Son chagrin est partagé avec tous ceux qui, comme lui, tentent de redonner vie aux objets détruits lors de l'assaut du Congrès, mais également du palais présidentiel et de la Cour suprême. Car la chaise posée sur son établi n'est qu'une des dizaines de pièces endommagées dans les trois centres du pouvoir.

Les émeutiers ont détruit des oeuvres d'art inestimables et du mobilier, souvent rare, faisant partie du patrimoine national, après avoir laissé derrière eux des graffitis appelant à un coup d'Etat militaire, refusant la victoire sur le fil du nouveau président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, investi le 1er janvier.

Depuis, les employés normalement occupés à des tâches de préservation du patrimoine au Congrès tentent de sauver les oeuvres et objets d'art de l'institution.

Dans le laboratoire du musée de la Chambre des députés, plusieurs récipients renferment des fragments de vases ou d'autres objets, désormais uniquement identifiables grâce à de vieilles photos.

La plupart se trouvaient dans l'emblématique salle verte, où les législateurs s'entretiennent habituellement avec la presse et où plusieurs dizaines d'objets offerts par différents pays étaient exposés.

«Acte de folie»

"Nous avons pris des torches et sommes partis à la recherche de fragments. Nous avons dû faire un travail d'archéologue au milieu des décombres", raconte Gilcy Rodrigues, responsable de la restauration au musée de la Chambre basse, où s'est déclaré un début d'incendie lors de l'assaut.

Après un laborieux travail d'inventaire et de diagnostic, la réparation des tableaux, des tables, des tapis, ornements et autres sculptures a pu commencer.

Gilcy Rodrigues, 58 ans, dont 30 au sein du musée de la Chambre des députés, ne peut retenir ses larmes: "Ici, ce n'est pas notre travail... c'est notre maison. C'est ça que nous faisons, nous nous occupons du patrimoine de l'institution, c'est pour ça que nous éprouvons un sentiment de perte, d'angoisse", dit-elle des sanglots dans la voix.

"C'est un travail extrêmement difficile, épuisant émotionnellement pour tout le monde et un grand traumatisme", abonde Marcelo Sa de Sousa, responsable du musée de la Chambre basse, où 60% des objets endommagés ont pu jusqu'à présent être restaurés.

"Notre travail ici, ce sont des années de dévouement à la conservation des oeuvres. Et soudain, dans un acte de folie, nous réalisons que tout notre travail est littéralement parti à l'eau", regrette également Ismail Carvalho, responsable du laboratoire de restauration du musée du Sénat.

Le ministère public fédéral a estimé à quelque 3,5 millions de dollars les dommages causés par les émeutiers dans les trois édifices du pouvoir, des trésors classés de l'architecture moderne du célèbre Oscar Niemeyer.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.