Pérou: un mort dans des affrontements lors d'une manifestation antigouvernementale

La police anti-émeute affronte des manifestants lors d'une manifestation contre le gouvernement du président Dina Boluarte à Lima, le 19 janvier 2023 (Photo, AFP).
La police anti-émeute affronte des manifestants lors d'une manifestation contre le gouvernement du président Dina Boluarte à Lima, le 19 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 21 janvier 2023

Pérou: un mort dans des affrontements lors d'une manifestation antigouvernementale

  • La réponse policière aux manifestations de vendredi à Ilave a déclenché la colère d'habitants qui ont mis le feu au commissariat samedi à l'aube
  • Les manifestations demandant la démission de Dina Boluarte et la suspension du Congrès ont fait 46 morts depuis le 7 décembre

LIMA: Un protestataire est mort samedi, à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre lors d'une manifestation contre la présidente Dina Boluarte à Ilave, dans le sud du Pérou, a annoncé le Défenseur du peuple local.

"Une personne est morte à Ilave à la suite des manifestations de vendredi. Il s'agit d'un habitant qui était blessé et était acheminé vers l'hôpital de Puno, mais il y est arrivé sans vie", a dit à l'AFP le Défenseur du peuple d'Ilave, Jacinto Ticona.

"Nous exhortons la police à ne pas faire un usage disproportionné de la force", a-t-il ajouté.

La réponse policière aux manifestations de vendredi à Ilave a déclenché la colère d'habitants qui ont mis le feu au commissariat samedi à l'aube, selon des images de télévision.

Les affrontements entre habitants aymaras et les forces de l'ordre dans cette ville ont par ailleurs fait 10 blessés, selon des sources hospitalières.

Troubles au Pérou: fermeture du Machu Picchu, joyau touristique inca

Le Pérou a décidé de fermer le Machu Picchu, joyau touristique inca et principale attraction du pays, en raison des troubles secouant le pays depuis décembre, qui ont fait 46 morts, a annoncé le gouvernement samedi.

"La fermeture du réseau de sentiers incas (accès terrestres, Chemin de l'Inca) et de la Llaqta (citadelle) du Machu Picchu a été ordonnée en raison de la situation sociale et pour préserver l'intégrité des visiteurs", a indiqué le ministère de la Culture dans un communiqué.

Le chemin de fer, seul moyen de se rendre sur le site - en dehors de la marche - est coupé depuis plusieurs jours, la voie ayant été endommagée par des manifestants. Selon la compagnie qui l'exploite, des rails ont été retirés par les protestataires.

Au moins 400 touristes - dont 300 étrangers - sont bloqués au pied du site, à Aguas Calientes.

"Nous ne savons pas si un train viendra nous chercher. Tous les touristes ici font la queue pour s'inscrire" en vue d'une évacuation, avait déclaré vendredi à l'AFP le touriste chilien Alem Lopez.

Les touristes "ne peuvent pas sortir parce que le chemin de fer a été endommagé à différents endroits", a affirmé vendredi le ministre du tourisme Luis Fernando Helguero. "Certains touristes ont choisi de se rendre à pied à Piscacucho mais il s'agit d'une marche de six heures ou plus et très peu de personnes peuvent la faire".

Piscacucho est le village le plus proche du Machu Picchu relié au réseau routier.

En décembre, des touristes avaient également été bloqués sur le site avant d'être évacués par un train spécial, encadré par les forces de l'ordre et des équipes de cheminots, pour réparer la voie.

Un autre commissariat de cette région de Puno, à Zepita, a aussi été incendié vendredi, sans faire de victime.

Les manifestations demandant la démission de Dina Boluarte et la suspension du Congrès ont fait 46 morts (45 civils et un policier) depuis le 7 décembre, à la suite de la destitution et de l'arrestation du président Pedro Castillo.

Ce leader de gauche avait été accusé d'avoir tenté de faire un coup d'Etat en voulant dissoudre le Congrès, contrôlé par la droite, qui était sur le point de le destituer pour corruption présumée. Il a été remplacé par Mme Boluarte, sa vice-présidente et membre du même parti que lui.

Le gouvernement a étendu dimanche l'état d'urgence pour 30 jours à Lima, Cusco, Callao et Puno afin de limiter les manifestations, autorisant les militaires à intervenir aux côtés de la police pour rétablir l'ordre public.

Jeudi, les régions septentrionales d'Amazonas et La Libertad et celle de Tacna, dans le sud, ont été incluses dans l'état d'urgence, si bien qu'environ un tiers du pays se trouve sous ce régime, jusqu'à la mi-février.

La crise reflète par ailleurs l'énorme fossé social entre la capitale et les provinces pauvres qui soutiennent M. Castillo, d'origine indigène, et qui ont vu dans son élection une forme de revanche contre le mépris qu'elles prêtent à Lima.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.