Frankly Speaking: Le sommet de Davos s'est révélé être un formidable soutien pour l'Expo 2030, selon Fahd Al-Rasheed

«La ville de Riyad vit des moments passionnants», a déclaré Fahd Al-Rasheed dans «Frankly Speaking» (Photo, Capture d'écran).
«La ville de Riyad vit des moments passionnants», a déclaré Fahd Al-Rasheed dans «Frankly Speaking» (Photo, Capture d'écran).
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Publié le Lundi 15 janvier 2024

Frankly Speaking: Le sommet de Davos s'est révélé être un formidable soutien pour l'Expo 2030, selon Fahd Al-Rasheed

  • La stratégie de Riyad sera bientôt annoncée, avec des objectifs d'expansion et de transformation considérables
  • Le sommet de Davos s'est révélé être un formidable soutien pour la candidature de l'Arabie saoudite à l'Expo 2030

RIYAD: Le directeur général de l'organisme chargé de superviser l'expansion de la capitale saoudienne est convaincu que le droit d'accueillir l'Exposition universelle de 2030 reviendra à Riyad, qu'il décrit comme « probablement l'endroit le plus exaltant du monde aujourd'hui » en raison de ce qu'il a à offrir.

« La ville de Riyad vit des moments passionnants », a déclaré Fahd Al-Rasheed dans « Frankly Speaking », le talk-show d'Arab News qui plonge au cœur de l'actualité régionale et reçoit des décideurs politiques et des chefs d'entreprise de premier plan.

Il a expliqué les avantages de la capitale saoudienne en tant qu'hôte de l'Expo 2030 par rapport à ses rivaux - Odessa, Rome et Busan : « Riyad est une ville mondiale, la 40e économie urbaine du monde, avec huit millions d'habitants, dont un tiers n'est pas saoudien. Nous avons plus de trente projets dans la ville. Donc, je pense que le monde apprécierait vraiment une tout autre expérience en découvrant Riyad, en apprenant à connaître ses habitants et en appréciant notre hospitalité comme notre convivialité. »

En tant que PDG de la Commission royale de la ville de Riyad, Al-Rasheed a notamment pour objectif de doubler la population de la ville d'ici 2040 (Photo, Arab News).
En tant que PDG de la Commission royale de la ville de Riyad, Al-Rasheed a notamment pour objectif de doubler la population de la ville d'ici 2040 (Photo, Arab News). 

En tant que PDG de la Commission royale de la ville de Riyad, Al-Rasheed a notamment pour objectif de doubler la population de la ville d'ici 2040 et d'en faire l'une des plus grandes économies urbaines du monde. « Nous sommes en train d'élaborer et de mettre la touche finale à la stratégie de Riyad, qui sera annoncée dans quelques mois, une fois que nous aurons obtenu les approbations nécessaires du gouvernement », a-t-il déclaré.

 

« Nous sommes très enthousiastes. Nous allons commencer par pousser encore plus loin le moteur économique de la ville, améliorer les conditions de vie et accroître la compétitivité de la ville. »

Al-Rasheed s'est exprimé dans « Frankly Speaking » alors qu'il rentrait d'une série d'engagements lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (Photo, Arab News).
Al-Rasheed s'est exprimé dans « Frankly Speaking » alors qu'il rentrait d'une série d'engagements lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (Photo, Arab News).

Al-Rasheed s'est exprimé dans « Frankly Speaking » alors qu'il rentrait d'une série d'engagements lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos. Interrogé sur les enseignements du sommet qui pourraient contribuer à améliorer la candidature de Riyad à l'Expo, il a répondu : « Les réactions que nous avons reçues ont été incroyables. Nous avons des amis dans le monde entier, que ce soit au niveau des gouvernements, des entreprises, de la société civile ou d'autres secteurs. Nous avons donc le sentiment que notre candidature bénéficie d'un soutien et d'un intérêt considérables. »

En ce qui concerne les candidatures d'Odessa, de Rome et de Busan, Al-Rasheed a reconnu qu'elles « ont toutes leurs propre avantages » et qu'il a « le plus grand respect pour les efforts de leurs équipes et leurs candidatures. »

Néanmoins, il a déclaré : « Il ne s'agit pas de cela. Nous pensons que l'Expo 2030 devrait porter sur quelque chose de différent. Il ne s'agit pas seulement du site. Il ne devrait pas s'agir uniquement d'expériences au sein du site. L'Expo passe à un nouveau niveau d'engagement. Nous voulons que cette Expo soit un sujet mondial sur le futur, sur la façon dont nous pouvons gérer les défis et les opportunités de l'avenir. Nous voulons travailler avec le monde entier ».

Al-Rasheed a poursuivi : « Il s'agit vraiment d'un partenariat mondial. C'est pourquoi notre candidature a pour thème « Ensemble pour un avenir prévoyant », et nous nous concentrons sur trois sous-thèmes. Le premier est un avenir différent. Nous devons nous projeter en 2050 avec tous les défis qu'elle entraînera en termes de technologie, mais aussi la manière de les relever. Le deuxième est l'action climatique. Nous pensons qu'il s'agit d'un élément très important de demain, et nous devons réellement l'aborder conjointement, non pas au niveau de l'État, mais au niveau de l'individu. Et troisièmement, nous croyons en la prospérité pour tous, en donnant à chacun dans le monde les mêmes chances. »

Si Riyad remporte l'appel d'offres pour l'Expo 2030, elle visera à attirer trente millions de visiteurs sur une période de six mois. La question se pose naturellement de savoir si elle disposera de suffisamment de chambres d'hôtel, de taxis et des autres installations nécessaires pour accueillir un tel événement en seulement sept ans. Comme le dit Al-Rasheed, la réponse est courte : « Riyad est prête, prête aujourd'hui ».

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Si Riyad remporte l'appel d'offres pour l'Expo 2030, elle visera à attirer trente millions de visiteurs sur une période de six mois (Photo, Arab News).

« Riyadh Season, qui s'est tenue l'année dernière, a accueilli vingt millions de personnes », a-t-il déclaré à l'animatrice de « Frankly Speaking », Katie Jensen.

« Donc, nous pensons que l'infrastructure que nous avons dans la ville de Riyad, encore une fois c’est une ville de huit millions d’habitants, est importante et adéquate même pour accueillir l'Expo. Aujourd'hui, nous avons un métro et un réseau de transport public que nous ouvrirons en 2023, et nous avons toutes les installations requises pour la candidature à l'Expo. En plus de cela, nous sommes en train de construire l'un des plus grands aéroports du monde, donc nous nous sentons tout à fait prêts avec toutes les conditions techniques requises pour la candidature. »

Le Moyen-Orient a bien sûr hébergé l'Expo 2020, qui s'est tenue dans la capitale commerciale des Émirats arabes unis d'octobre 2021 à mars 2022. « Il y a beaucoup de leçons à tirer », a déclaré Al-Rasheed lorsqu'on lui a demandé de partager ses réflexions sur la façon dont Dubaï s'en est sorti. « Ils ont placé la barre très haut, ce qui est formidable. Nous avons tiré des enseignements de leur expérience, et nous en intégrerons beaucoup dans notre candidature et dans notre projet. »

Le Moyen-Orient a bien sûr hébergé l'Expo 2020, qui s'est tenue dans la capitale commerciale des Émirats arabes unis d'octobre 2021 à mars 2022 (Photo, Arab News).
Le Moyen-Orient a bien sûr hébergé l'Expo 2020, qui s'est tenue dans la capitale commerciale des Émirats arabes unis d'octobre 2021 à mars 2022 (Photo, Arab News).

En ce qui concerne la candidature de Riyad, Al-Rasheed a déclaré : « Notre effort ne va pas seulement se concentrer sur les visites physiques. Oui, nous aurons quarante millions de visiteurs sur le site. Ils vivront une expérience unique entre les différents pavillons. Mais nous croyons vraiment que plus de gens devraient être impliqués. C'est pourquoi nous avons pris l'engagement d'investir dans le métavers et d'amener l'Expo dans le monde entier. Il y aura un milliard de visiteurs dans notre métavers, ce qui en fera la plus grande participation à l'Expo de tous les temps. »

Révélant qu'une enveloppe financière serait offerte pour la construction de pavillons, il a déclaré : « Nous nous engageons à soutenir les pays en développement dans l’élaboration de leurs pavillons, que ce soit financièrement ou même au niveau de l'organisation. Nous pensons qu'il s'agit d'un élément très important de l'Expo, que tous les pavillons doivent avoir un niveau minimum de qualité. Notre engagement envers le monde est que vous ne venez pas à l'Expo uniquement pour voir l'Arabie saoudite et explorer Riyad, mais que vous venez à Riyad pour voir le monde. »

« Riyadh Season, qui s'est tenue l'année dernière, a accueilli vingt millions de personnes », a-t-il déclaré à l'animatrice de « Frankly Speaking », Katie Jensen (Photo, Arab News).
« Riyadh Season, qui s'est tenue l'année dernière, a accueilli vingt millions de personnes », a-t-il déclaré à l'animatrice de « Frankly Speaking », Katie Jensen (Photo, Arab News).

Lors de son passage dans l'émission « Frankly Speaking » à la fin de l'année dernière, Simon Anholt, fondateur du Good Country Index, a déclaré que des recherches avaient montré qu'un événement comme la Coupe du monde au Qatar n'avait pas d'impact significatif sur l’image d'une nation. Al-Rasheed, cependant, n'est pas d'accord avec cette conclusion.

« Avant tout, je tiens à féliciter nos amis du Qatar », a-t-il déclaré. « Ils ont fait un excellent travail et le monde entier a parlé de la Coupe du monde qu'ils ont organisée. Je n'ai pas pu y aller mais les gens qui y étaient ont dit que c'était incroyable. »

Expliquant pourquoi il pense que les pays et les villes qui construisent leur image bénéficient considérablement de l'accueil d'un grand événement, il a déclaré : « Si vous êtes déjà une ville très connue qui accueille des millions et des millions de visiteurs comme Paris, par exemple, l'impact sur votre image est probablement moindre. Mais la ville de Riyad, maintenant que le pays s'ouvre au tourisme, bénéficierait considérablement de l'accueil d'un grand événement comme l'Expo. En plus de cela, il y a le bénéfice socio-économique des emplois et des investissements sur le site pendant et après l'Expo. »

Al-Rasheed a catégoriquement affirmé que l'investissement nécessaire pour accueillir l'Expo 2030 afin d'améliorer l'image de Riyad vaut le retour attendu. « En termes d'investissement, le site est un site de premier choix dans la ville de Riyad. Il se trouve sur The Gateway », a-t-il déclaré.

« Nous allons investir environ huit milliards dans le développement de ce site, mais c'est un investissement qui est intégré dans le plan directeur de la ville. Nous pensons à ce site, non pas à court terme notamment six mois, mais en termes de ce que sera exactement son rôle après l'appel d'offres. Et la plupart des investissements que nous ferons seront en fait utilisés plus tard comme espace de travail, comme institutions académiques, et également axés sur les loisirs et l'hôtellerie. Ainsi, le site lui-même n'est pas seulement un site d'exposition. Il fait partie intégrante de la ville de Riyad ».

Expliquant pourquoi il souhaite que l'engagement humain, et non les bâtiments, soit le principal héritage, Al-Rasheed a déclaré : « Les expositions étaient généralement des merveilles architecturales, ou des bâtiments et des pavillons. C'est le minimum que nous devrions offrir à l'Expo. Mais nous aurons cela et plus encore dans notre Expo. Ce à quoi nous nous engageons vis-à-vis du monde, c'est que cette Expo maximisera l'engagement des citoyens de Riyad et celui des visiteurs du monde entier, et, au-delà, l'impact à travers le métavers.

« Nous pensons que le milliard de visiteurs de notre métavers sera également en mesure de s'engager sur les questions pertinentes que nous devrions tous traiter, telles que la prospérité pour tous, l'action climatique et un avenir différent. Nous travaillons ensemble pour des lendemains qui chantent ».

Interrogé sur ce qui, selon lui, est, ou serait, le plus associé à Riyad dans l'esprit du voyageur international, dans le sens où les New-Yorkais ont l'Empire State Building et Londres Big Ben, Al-Rashed a souligné que la ville saoudienne est « une ville internationale », « la 40e économie urbaine du monde » et « compte huit millions d'habitants ».

« D'abord et avant tout, ce ne sont pas les bâtiments qui font ces villes. Il s'agit de leurs habitants. Et ces citoyens et résidents sont probablement les personnes les plus hospitalières du monde. Et ce que vous voyez dans la ville de Riyad, c'est qu'ils travaillent ensemble avec nos partenaires du monde entier pour remodeler l'avenir de Riyad », a-t-il déclaré.

« Nous avons plus de trente projets à l'heure actuelle à Riyad. Nous sommes en train de construire le plus grand système de métro et de transport public en une seule phase au monde. Nous venons d'annoncer le plus grand aéroport du monde.

« Nous sommes en train de bâtir Al-Ghadeer, qui est le parc de loisirs et à thème 2.0 du monde. Il s'agira donc du plus grand centre d'art, de sport et de culture. Et nous construisons la zone d'Ad-Diriyah, qui est un exemple de la manière de protéger, de préserver et d’honorer le patrimoine, et bien d'autres choses encore. Au cours des prochaines années, les conditions de vie et l'effervescence de la ville vont se développer. Nous sommes très enthousiastes à l'idée des jours qui nous attendent. »

Étant donné que l'Expo 2030 ne peut être séparée de Saudi Vision 2030, l'événement pourrait-il être l'occasion de réfuter les critiques qui ont affirmé à plusieurs reprises que certains des objectifs du plan de réforme étaient irréalisables ou trop ambitieux ?

Al-Rasheed l’a expliqué ainsi : « Vision 2030 est l'outil du pays pour se transformer. Et dans certains cas, nous avons effectivement dépassé ce que nous attendions dans certains domaines et secteurs de la Vision 2030. »

Il ajouté : « Par exemple, en ce qui concerne la participation des femmes à la main-d'œuvre, nous avons atteint 37 %, ce qui est supérieur à la plupart des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Donc, sur ces KPI (indicateurs clés de performance) que nous avons déjà atteints ou dépassés, nous allons revoir ceux que nous n'avons pas encore atteints. Nous allons en fait travailler davantage sur nos objectifs. »

Élaborant sur ce point, Al-Rasheed a précisé : « Vous devez comprendre que Vision 2030 est une transformation menée par l'ensemble du pays, et pas seulement par le gouvernement. Nous travaillons tous ensemble. Chaque Saoudien travaille à tous les niveaux. Les résidents qui ne sont pas saoudiens prennent part à cette Vision 2030 ».

« Nous sommes donc convaincus que c'est une mutation que nous devons partager avec le monde entier. Et l'idée d'accueillir l'Expo 2030, qui est le point culminant de la Vision 2030, est aussi pour nous une façon de partager avec le monde nos expériences et notre vision de l'avenir au-delà de 2030, 2040 et 2050. »

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Soudan: l'ONU appelle à mettre un terme au siège d'El-Facher après une tuerie dans une maternité

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  • Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée"
  • Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités"

PORT-SOUDAN: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé jeudi à mettre un terme à l'"escalade militaire" au Soudan, après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville clé prise par les forces paramilitaires.

Les informations se multiplient sur des exactions massives depuis que les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) ont pris dimanche, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour, où "les massacres continuent" selon des images satellite analysées par le Humanitarian Research Lab (HRL) de l'université Yale.

Le chef des paramilitaires soudanais Mohamed Daglo a reconnu mercredi soir une "catastrophe" dans la ville, assurant: "La guerre nous a été imposée".

Antonio Guterres s'est dit "gravement préoccupé par l'escalade militaire récente" à El-Facher, appelant à "mettre un terme immédiatement au siège et aux hostilités".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dite "consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d'El-Facher". Selon l'institution, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans la ville.

Après la prise d'El-Facher à leurs rivaux, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, les FSR contrôlent désormais l'ensemble du Darfour, vaste région de l'ouest du Soudan couvrant le tiers du pays.

Les communications satellite restent coupées -sauf pour les FSR qui contrôlent le réseau Starlink-, les accès d'El-Facher restent bloqués malgré les appels à ouvrir des corridors humanitaires. Dans ce contexte, il est extrêmement compliqué de joindre des sources locales indépendantes.

Maîtres du Darfour 

"Plus de 2.000 civils ont été tués au cours de l'invasion de la milice (des FSR) à El-Facher, ciblant les mosquées et les volontaires du Croissant-Rouge", a pour sa part affirmé Mona Nour Al-Daem, chargée de l'aide humanitaire au gouvernement pro-armée.

A El-Facher, le comité de résistance local, qui documente les exactions depuis le début du conflit, a rapporté mercredi soir avoir entendu des tirs dans l'ouest de la ville, "où quelques soldats restants combattent avec (...) ténacité".

Depuis dimanche, plus de 36.000 personnes ont fui les violences, majoritairement vers la périphérie d'El-Facher et vers Tawila, cité située à 70 km plus à l'ouest et qui était déjà la plus importante zone d'accueil du Soudan, selon l'ONU, avec plus de 650.000 déplacés.

De rares images de l'AFP en provenance de Tawila montrent des déplacés portant leurs affaires sur leur dos ou sur leur tête. Certains montent des tentes, d'autres, parfois blessés, sont assis dans des conditions précaires.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a alerté sur le "risque croissant d'atrocités motivées par des considérations ethniques" en rappelant le passé du Darfour, ensanglanté au début des années 2000 par les massacres et les viols des milices arabes Janjawid, dont sont issues les FSR, contre les tribus locales Massalit, Four ou Zaghawa.

"Unité" 

Les FSR, qui ont installé au Darfour une administration parallèle, contrôlent désormais l'ouest du Soudan et certaines parties du sud, avec leurs alliés. L'armée contrôle le nord, l'est et le centre du troisième plus vaste pays d'Afrique, ravagé par plus de deux ans de guerre.

Des experts craignent une nouvelle partition du Soudan, après l'indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais le chef des FSR a affirmé mercredi que la prise complète du Darfour par ses forces favoriserait "l'unité" du pays.

"La libération d'El-Facher est une opportunité pour l'unité du Soudan et nous disons : l'unité du Soudan par la paix ou par la guerre", a déclaré M. Daglo mercredi.

Les pourparlers menés depuis plusieurs mois par le groupe dit du "Quad", qui réunit les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes Unis et l'Arabie saoudite, sont restés dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Leurs propositions de trêve se heurtent, selon lui, "à l'obstructionnisme continu" du pouvoir de M. Burhane, qui a refusé en septembre une proposition prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.

 

 


Le ministre israélien de la Défense avertit que les dirigeants du Hamas ne bénéficieront pas d'immunité

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a averti mercredi que les dirigeants du Hamas ne bénéficieraient pas d'immunité, après une série de frappes menées sur la bande de Gaza en riposte à des tirs qui ont tué un soldat la veille. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a averti mercredi que les dirigeants du Hamas ne bénéficieraient pas d'immunité, après une série de frappes menées sur la bande de Gaza en riposte à des tirs qui ont tué un soldat la veille. (AFP)
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  • "Quiconque lèvera la main contre les soldats de Tsahal verra sa main tranchée"
  • "Il n'y a et il n'y aura aucune immunité pour quiconque dans la direction de l'organisation terroriste Hamas - ni pour ceux en costume ni pour ceux cachés dans les tunnels"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a averti mercredi que les dirigeants du Hamas ne bénéficieraient pas d'immunité, après une série de frappes menées sur la bande de Gaza en riposte à des tirs qui ont tué un soldat la veille.

"Il n'y a et il n'y aura aucune immunité pour quiconque dans la direction de l'organisation terroriste Hamas - ni pour ceux en costume ni pour ceux cachés dans les tunnels", a écrit M. Katz dans un communiqué en faisant référence notamment aux dirigeants politiques du Hamas présents au Qatar.

"Quiconque lèvera la main contre les soldats de Tsahal verra sa main tranchée", a-t-il déclaré, après des frappes israéliennes qui ont fait plus de cent morts dans la bande de Gaza pendant la nuit, selon les hôpitaux et la Défense civile, qui opère sous le contrôle du Hamas.

Le Qatar a joué un rôle clé de médiateur dans les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, provoquée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

Ce pays du Golfe fait partie des garants du fragile accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, aux côtés de l'Égypte, des États-Unis et de la Turquie.

Le 9 septembre, Israël a attaqué des négociateurs du Hamas à Doha, suscitant une vive condamnation et s'attirant les reproches du président américain Donald Trump.

Quelques semaines plus tard, Israël et le Hamas ont accepté un accord négocié sur la base du plan de paix en 20 points présenté par M. Trump, qui prévoyait la libération des otages et des prisonniers, ainsi qu'un cessez-le-feu après deux ans de guerre meurtrière.

 


Gaza: la Défense civile et les hôpitaux font état d'un bilan de plus de cent morts

Plus de cent personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens pendant la nuit dans la bande de Gaza, ont annoncé mercredi la Défense civile et plusieurs hôpitaux. (REUTERS)
Plus de cent personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens pendant la nuit dans la bande de Gaza, ont annoncé mercredi la Défense civile et plusieurs hôpitaux. (REUTERS)
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  • "Au moins 101 morts ont été transportés dans les hôpitaux, dont 35 enfants, plusieurs femmes et personnes âgées, à la suite des frappes aériennes israéliennes en moins de 12 heures"
  • Des sources dans cinq hôpitaux du territoire palestinien, qui ont reçu les victimes, ont confirmé le chiffre

GAZA: Plus de cent personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens pendant la nuit dans la bande de Gaza, ont annoncé mercredi la Défense civile et plusieurs hôpitaux.

"Au moins 101 morts ont été transportés dans les hôpitaux, dont 35 enfants, plusieurs femmes et personnes âgées, à la suite des frappes aériennes israéliennes en moins de 12 heures", a déclaré le porte-parole de la Défense civile, une organisation de secours opérant sous l'autorité du Hamas, Mahmoud Bassal.

Des sources dans cinq hôpitaux du territoire palestinien, qui ont reçu les victimes, ont confirmé le chiffre.