Al-Azhar al-Charif, la Ligue arabe et l'Égypte condamnent l'incendie d'un exemplaire du Coran à Stockholm

Des manifestants s’apprêtent à mettre le feu à un portrait de l'extrémiste de droite Rasmus Paludan devant le consulat général de Suède à Istanbul, en Turquie, le 22 janvier 2023, après que ce dernier a brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm. (AFP)
Des manifestants s’apprêtent à mettre le feu à un portrait de l'extrémiste de droite Rasmus Paludan devant le consulat général de Suède à Istanbul, en Turquie, le 22 janvier 2023, après que ce dernier a brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm. (AFP)
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Publié le Lundi 23 janvier 2023

Al-Azhar al-Charif, la Ligue arabe et l'Égypte condamnent l'incendie d'un exemplaire du Coran à Stockholm

  • Samedi dernier, le politicien d'extrême droite Rasmus Paludan a brûlé le Livre saint devant l'ambassade de Turquie à Stockholm lors d'une manifestation
  • «La liberté d'expression ne doit pas servir de prétexte aux extrémistes pour attiser le feu de la haine entre les adeptes des différentes religions», a déclaré M. Aboul Gheit

LE CAIRE: La plus grande institution d'enseignement de l'Islam sunnite, Al-Azhar al-Charif, a fermement condamné l'incendie du Saint Coran par des extrémistes suédois.
Dans une déclaration faite dimanche, Al-Azhar a assuré que le Coran «conservera toute sa gloire» comme «livre de référence pour toute l'humanité, qu'il oriente vers les valeurs de bonté, de vérité et de beauté».
Cet incident n'est pas nouveau. Il «dénote une complicité des autorités suédoises» avec des personnalités d'extrême droite qui cherchent «à offusquer de manière répétée et intentionnelle les sanctuaires religieux et à provoquer les musulmans à travers le monde», selon le communiqué.
Samedi dernier, le politicien d'extrême droite Rasmus Paludan a en effet brûlé le Livre saint devant l'ambassade de Turquie à Stockholm lors d'une manifestation. Cet acte a provoqué de vives protestations.
Les «actes criminels et sauvages» ne compromettront pas la place sacrée qu'occupe le Saint Coran dans le cœur des personnes civilisées, peut-on lire dans la déclaration d'Al-Azhar.
Cette dernière précise que «le caractère sacré du Saint Coran reste intangible en dépit des rancunes manifestées par des criminels égarés ainsi que les actes commis par des prédicateurs du fanatisme et des âmes malades dont l'histoire est marquée par le fanatisme, la haine et les guerres de religion.»
Al-Azhar a exhorté la communauté internationale à faire front aux tentatives qui visent à «porter atteinte aux symboles religieux». Il a en outre réclamé que soient condamnées les personnes impliquées dans l'incendie et a appelé à une enquête immédiate sur cet incident.
En autorisant l'incendie du Coran, on compromet les efforts déployés en faveur de la paix, du dialogue interconfessionnel et de la communication entre Orient et Occident ainsi qu’entre le monde islamique et l'Occident.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a condamné cet acte au même titre que le gouvernement égyptien.
M. Aboul Gheit s’est exprimé en ces termes sur Twitter: «Je condamne avec force l'incendie du Saint Coran par un extrémiste à Stockholm, en Suède.»
Il a précisé que «ces actes extrémistes et aberrants doivent être condamnés et dénoncés par tout le monde, notamment par la Suède».
«La liberté d'expression ne doit pas servir de prétexte aux extrémistes pour attiser le feu de la haine entre les adeptes des différentes religions», a ajouté M. Aboul Gheit, qui a mentionné dans son message le compte Twitter du ministère suédois des Affaires étrangères.
De son côté, l'Égypte a exprimé sa ferme condamnation de l'incident de Stockholm.
Une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères a qualifié cet acte de «honteux» et l'a accusé de provoquer les centaines de millions de musulmans à travers le monde.
En effet, l'Égypte a averti des dangers liés aux discours de haine qui préconisent la violence.
Elle a également rappelé combien il est important de défendre les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique, appelant à respecter toutes les religions en dénonçant les pratiques extrémistes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".