Le pape juge «urgent» de passer à «un récit économique différent»

Le pape François n'a eu de cesse de critiquer un monde économique cynique, indifférent face aux inégalités sociales et à la diminution des ressources naturelles de la planète (Photo, AFP)
Le pape François n'a eu de cesse de critiquer un monde économique cynique, indifférent face aux inégalités sociales et à la diminution des ressources naturelles de la planète (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 novembre 2020

Le pape juge «urgent» de passer à «un récit économique différent»

  • « Vous savez qu'un récit économique différent est urgent, qu'il est urgent de prendre acte de manière responsable »
  • Cette visioconférence internationale de trois jours, intitulée « L'Economie de François » a été suivie par quelque 2.000 jeunes entrepreneurs ou étudiants de quarante pays

CITE DU VATICAN : Le pape François a conclu samedi une rencontre virtuelle internationale avec de jeunes entrepreneurs en estimant qu' « un récit économique différent est urgent » pour venir en aide à la Terre « maltraitée » ainsi qu'aux pauvres et aux exclus.

Dans un vidéo-message retransmis en fin d'après-midi aux participants à cette rencontre, le pape François leur a lancé: « Vous savez qu'un récit économique différent est urgent, qu'il est urgent de prendre acte de manière responsable du fait que +l'actuel système mondial est insoutenable de divers points de vue+ et frappe notre sœur terre, si gravement maltraitée et dépouillée, ainsi que les pauvres et les exclus ».

« La gravité de la situation actuelle, que la pandémie du Covid a encore plus mise en évidence, exige une prise de conscience responsable de tous les acteurs sociaux, de nous tous », a-t-il martelé. « Lorsque la crise sanitaire que nous sommes en train de traverser sera passée, la pire réaction serait de tomber encore plus dans un consumérisme fébrile ».

En sept ans et demi de pontificat, le pape argentin n'a eu de cesse de critiquer un monde économique cynique, indifférent face aux inégalités sociales et à la diminution des ressources naturelles de la planète.

Début octobre, il a publié une encyclique intitulée « Fraternelle tutti » (tous frères) s'en prenant une nouvelle fois au « dogme néolibéral »,qualifiée de « pensée pauvre », ou encore à « la spéculation financière », fondée sur « le gain facile ».

Le pape a réaffirmé samedi cette position: « Nous ne sommes pas condamnés à des modèles économiques qui concentrent leur intérêt immédiat sur les profits comme unité de mesure, et sur la recherche de politiques publiques semblables qui ignorent leur coût humain, social et environnemental ». « Comme si nous pouvions compter sur une disponibilité absolue, illimitée ou neutre des ressources », a-t-il renchéri.

« Il est temps d'oser le risque de favoriser et de stimuler des modèles de développement, de progrès et de durabilité dans lesquels les personnes, et spécialement les exclus (et parmi ceux-ci aussi la sœur Terre), cessent d'être – dans le meilleur des cas – une présence purement nominale, technique ou fonctionnelle pour devenir des protagonistes de leur vie ainsi que du tissu social tout entier », a-t-il affirmé.

Initiative du pape, cette visioconférence internationale de trois jours, intitulée « L'Economie de François » a été suivie par quelque 2.000 jeunes entrepreneurs ou étudiants de quarante pays, désireux de changer les modèles économiques actuels et construire un avenir moins inégalitaire.

L'événement devait à l'origine se dérouler en mars dans la ville d'Assise (centre de l'Italie), où se trouve le sanctuaire de saint François, mais s'est transformé en rendez-vous virtuel pour cause pandémie.

Les jeunes ont pu dialoguer avec des économistes de haut niveau, sans surprise en phase avec l'approche sociale de l'Eglise.

Jeudi, le cardinal ghanéen Peter Turkson, préfet du Service du développement humain intégral, créé par le pape François, avait ouvert la rencontre en demandant aux jeunes de « construire un réseau global » capable de « donner une âme à l'économie du futur ».

L'économiste américain Jeffrey Sachs a présenté par exemple une initiative pour évaluer l'indice de bien-être des enfants, tandis que le chef économiste de l'Agence de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), Maximo Torero, a abordé le drame d'une crise alimentaire mondiale « exacerbée par la pandémie ».

Vendredi, le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, qui a inventé le micro-crédit, a rappelé que « la richesse du monde est concentrée dans très peu de mains: 99% est dans les mains de 1%": "C'est un mauvais système ».


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.