Coupe de France: Mbappé, cinq à Cassel pour envoyer le PSG défier l'OM

L'attaquant français du Paris Saint-Germain, Kylian Mbappé, célèbre après avoir marqué un but lors du match de 32e de finale de la Coupe de France de football entre l'US Pays de Cassel et le Paris Saint-Germain (PSG) au stade Bollaert-Delelis à Lens, dans le nord de la France, le 23 janvier 2023. (AFP).
L'attaquant français du Paris Saint-Germain, Kylian Mbappé, célèbre après avoir marqué un but lors du match de 32e de finale de la Coupe de France de football entre l'US Pays de Cassel et le Paris Saint-Germain (PSG) au stade Bollaert-Delelis à Lens, dans le nord de la France, le 23 janvier 2023. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 24 janvier 2023

Coupe de France: Mbappé, cinq à Cassel pour envoyer le PSG défier l'OM

  • Plus que Mbappé, c'est surtout la défense parisienne qui a besoin d'assurance en ce moment, après avoir encore cédé quatre fois à Riyad en match amical (5-4), jeudi, mais elle n'a rien eu à faire contre les amateurs
  • Les Flandriens ont rêvé une petite demi-heure avant de céder d'un coup, encaissant quatre buts en onze minutes, de «Kyky» (29e, 35e, 40e) et Neymar (33e)

LENS : Le Paris Saint-Germain a corrigé les amateurs de l'US Pays de Cassel (7-0) avec un quintuplé de Kylian Mbappé, lundi à Lens, et retrouvera l'Olympique de Marseille en 8e de finale de la Coupe de France.

Le PSG a profité de l'aubaine. Cette victoire facile contre un club de Régionale 1 (6e division) fait du bien aux statistiques, après deux défaites en trois matches de Ligue 1 qui ont fait naître le doute.

Avec ce premier quintuplé de l'histoire du Paris SG, il fait passer son capital à 29 buts en 25 rencontres de Coupe de France, et rejoint en tête du classement des meilleurs buteurs de l'épreuve Jean-Pierre Papin, auteur de 29 buts pour Marseille et Bordeaux.

Plus que Mbappé, c'est surtout la défense parisienne qui a besoin d'assurance en ce moment, après avoir encore cédé quatre fois à Riyad en match amical (5-4), jeudi, mais elle n'a rien eu à faire contre les amateurs.

Les Flandriens ont rêvé une petite demi-heure avant de céder d'un coup, encaissant quatre buts en onze minutes, de "Kyky" (29e, 35e, 40e) et Neymar (33e).

Mbappé encore deux fois (56e, 79e) et Carlos Soler (64e) ont alourdi le score. Kyky a aussi signé le premier quintuplé d'un joueur du PSG.

Le prochain tour, autour du 8 février, à Marseille, sera plus piégeux pour le PSG, le huitième "classique" en Coupe de France sur les 22 dernières saisons. Paris les a tous remportés... Et le 26 février, les deux rivaux se recroisent au stade Vélodrome en L1.

Le "Vél" devrait faire le plein, comme l'enceinte d'Artois, qui accueillait ses voisins de la plaine des Flandres.

Mbappé impérial

Les joueurs de l'US Pays de Cassel ont d'abord été grands comme les géants du folklore flamand qui ont défilé avant le match.

Meilleur Casselois sur le terrain, le milieu Nicolas Bruneel, brièvement pro à l'US Dunkerque, a récupéré des ballons et fait parfois avancer son équipe par quelques gestes inspirés.

Mais après le premier but de Mbappé - une frappe déviée par le capitaine Alexis Zmijak, entrepreneur en BTP -, la digue a cédé.

Il est resté au public le plaisir de charrier Neymar, qui lui a bien rendu.

Une première fois à terre, le Brésilien a été sifflé par le stade (19e), l'accusant de jouer la comédie.

Furieux qu'on siffle contre lui une main au visage de Clément Boudjema, "Ney" a été averti une minute plus tard pour une faute sur le N.8 flandrien (26e).

Puis victime lui-même d'un tacle en retard de Bruneel, le Brésilien a de nouveau entendu des sifflets quand il a raté son coup franc (31e) ou envoyé une frappe dans les nuages (39e).

Sur son joli but, après une série de dribbles pleine d'aisance, Neymar a à son tour chambré le public, les mains derrière les oreilles.

Mais comme souvent la vedette était Mbappé, impérial, applaudi à l'annonce des équipes, comme un peu partout en France depuis son triplé malheureux en finale de Coupe du monde. Ce ne sera peut-être pas le cas à Marseille...


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

Short Url
  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Short Url
  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

Short Url
  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.