L'ancien vice-président américain Mike Pence rattrapé par l'affaire des documents confidentiels

L'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence (Photo, AFP).
L'ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 25 janvier 2023

L'ancien vice-président américain Mike Pence rattrapé par l'affaire des documents confidentiels

  • «Mike Pence nous a informés aujourd'hui de la découverte de documents classés confidentiels dans sa maison de l'Indiana»
  • L'ancien vice-président de Donald Trump (2017-2021) «est d'accord pour coopérer pleinement avec les investigations du Congrès»

WASHINGTON: Après Donald Trump et Joe Biden, Mike Pence se retrouve à son tour emporté dans l'affaire des archives de la Maison Blanche: l'ancien vice-président républicain a informé mardi le Congrès de la découverte de documents classés confidentiels à son domicile.

"Mike Pence nous a informés aujourd'hui de la découverte de documents classés confidentiels dans sa maison de l'Indiana", a déclaré dans un communiqué l'influent élu républicain de la Chambre des représentants James Comer.

L'ancien vice-président de Donald Trump (2017-2021) "est d'accord pour coopérer pleinement avec les investigations du Congrès", a ajouté l'élu, qui supervise l'enquête parlementaire ouverte après la découverte de dossiers de cette nature chez le président démocrate.

L'avocat de Mike Pence a informé les Archives nationales de la découverte, la semaine dernière, "d'un petit nombre de documents portant la mention 'confidentiel' mis en boîte et transportés par inadvertance au domicile de l'ancien vice-président à la fin de la précédente administration".

Mike Pence "n'était pas au courant de leur existence" mais avait ordonné par précaution une fouille dans ses affaires après la découverte de tels documents chez Joe Biden, a ajouté Me Greg Jacob dans un courrier reproduit dans les médias américains.

L'ultraconservateur, qui caresse l'idée de se présenter à la présidentielle de 2024, "comprend l'importance de la protection des informations sensibles" et a "immédiatement mis ces documents à l'abri dans un coffre-fort" en attendant leur transfert aux Archives nationales, d'après son avocat.

Procureurs spéciaux

Aux Etats-Unis, une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre loi, sur l'espionnage, interdit de conserver des documents classés confidentiels dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

Après des fuites dans les médias, la Maison Blanche a reconnu que de tels dossiers datant de la vice-présidence de Joe Biden, de 2009 à 2017, mais aussi de sa longue carrière au Sénat avaient été découverts dans un de ses anciens bureaux à Washington et dans sa maison de famille de Wilmington (Delaware, est).

L'affaire est gênante parce que les démocrates ne se sont pas privés de critiquer Donald Trump, visé par une enquête judiciaire pour avoir conservé des cartons entiers de documents à son départ de Washington en 2021.

Pour les récupérer, la police fédérale avait mené cet été une perquisition spectaculaire à sa résidence Mar-a-Lago, en Floride.

Soucieux de faire taire les soupçons de partialité, le ministère de la Justice a confié le 13 janvier les enquêtes sur les dossiers de Joe Biden à un procureur spécial indépendant, comme il l'avait fait en novembre pour Donald Trump.

Interrogé par des journalistes lors d'un point presse sur un autre sujet, le ministre Merrick Garland a refusé mardi de commenter le dossier de Mike Pence.

«Innocent»

Malgré ces précautions, les républicains ne cessent de critiquer la communication au compte-gouttes de la Maison Blanche. La "transparence de Mike Pence contraste avec l'attitude des collaborateurs de Joe Biden (...), qui continuent de faire de la rétention d'information", a assené James Comer dans son communiqué.

Lors d'une conférence de presse, le sénateur républicain Lindsey Graham a appelé à "faire toute la lumière" sur cette affaire. "Ce qui était un problème politique" pour les républicains, puis pour les démocrates, est désormais, selon lui, "un problème de sécurité nationale pour le pays".

Quant à Donald Trump, il s'est fendu d'un message de soutien à son ancien vice-président, avec qui il est pourtant en froid depuis l'attaque sur le Capitole, il y a deux ans.

"Mike Pence est innocent, il n'a jamais rien fait de malhonnête dans sa vie. Laissez-le tranquille", a écrit le milliardaire, qui briguera un nouveau mandat en 2024, sur son réseau Truth Social.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.