Macron fait le bilan d'une planification écologique qui doit encore convaincre

Si Emmanuel Macron tente d'instaurer un dialogue direct avec les Français, c'est que le constat est peu encourageant, huit mois après qu'il a chargé Elisabeth Borne de la "planification écologique". (Photo, AFP)
Si Emmanuel Macron tente d'instaurer un dialogue direct avec les Français, c'est que le constat est peu encourageant, huit mois après qu'il a chargé Elisabeth Borne de la "planification écologique". (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 26 janvier 2023

Macron fait le bilan d'une planification écologique qui doit encore convaincre

  • Le chef de l'Etat avait annoncé mi-janvier que cette réunion gouvernementale, la première du genre, permettrait de préciser les grandes étapes des prochaines semaines
  • Il s'agit de faire un « point d'étape précis secteur par secteur de la trajectoire d'émissions de gaz à effet de serre (GES)», explique-t-on à la présidence

PARIS: Emmanuel Macron, qui peine à convaincre sur le climat et l'environnement, réunit jeudi un conseil de la planification écologique pour fixer sa feuille de route sur cette priorité en mal d'incarnation gouvernementale.

Le chef de l'Etat avait annoncé mi-janvier que cette réunion gouvernementale, la première du genre, permettrait de préciser "les grandes étapes des prochaines semaines".

Il s'agit de faire un "point d'étape précis secteur par secteur de la trajectoire d'émissions de gaz à effet de serre (GES)", explique-t-on à la présidence.

Pour Anne Bringault, du Réseau Action Climat (RAC), "cette réunion est très importante puisque la France est en train de réviser sa feuille de route sur le climat et l'énergie". La stratégie française reposait jusqu'ici sur une réduction de 40% des émissions de GES en 2030, mais elle doit s'adapter aux nouveaux objectifs européens, plus ambitieux, portés à -55%.

Or, "la France n'est pas du tout sur la bonne trajectoire", parce que "les changements structurels n'ont pas été mis en oeuvre", dit-elle à l'AFP. Cette experte reconnue assure ne pas avoir constaté de "réel changement" en la matière depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017.

Le conseil aura lieu à l'Elysée mais à l'écart des caméras. Le président lui-même a promis d'en présenter "les conclusions" dans une prochaine vidéo.

Depuis novembre, il en a enchaîné trois sur les réseaux sociaux, dans lesquelles il défend son bilan environnemental sur un ton offensif, le tout emballé avec des plans décalés et un montage saccadé, façon président-youtubeur.

Si Emmanuel Macron tente d'instaurer un dialogue direct avec les Français, c'est que le constat est peu encourageant, huit mois après qu'il a chargé Elisabeth Borne de la "planification écologique".

"La Première ministre, elle n'imprime pas du tout sur ces sujets", soupire un conseiller ministériel, évoquant "un problème d'incarnation". Sa présentation du plan "France nation verte" en octobre a volontiers été raillé comme trop "techno". Quant à son ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, il est carrément accusé dans les milieux gouvernementaux d'être trop "absent" du front médiatique.

"Qui aurait pu prédire?"

L'entourage du président fait valoir que si Elisabeth Borne est "garante de la méthode" inédite de la planification, Emmanuel Macron est lui "redevable" de l'engagement électoral en faveur d'un second quinquennat "écologique".

"Il est normal qu'il puisse faire la pédagogie" de sa politique sur ses chantiers prioritaires, "et s'assurer que l'action s'accélère", plaide-t-on à l'Elysée.

Il est déjà monté en première ligne en annonçant le développement d'un RER dans dix métropoles ou en recevant les industriels les plus émetteurs de CO2 pour les inciter à "décarboner".

Le chef de l'Etat tente surtout de dissiper le grand malentendu qui, selon certains macronistes, s'est installé avec l'opinion sur ce sujet crucial. Au risque de l'entretenir avec des formules provocatrices ou contestées.

Lors de ses voeux aux Français le 31 décembre, il s'est attiré les sarcasmes en demandant "qui aurait pu prédire" la "crise climatique aux effets spectaculaires" de l'été dernier. "Cela fait des décennies que les scientifiques le disent", avait tonné la patronne d'Europe Ecologie Les Verts Marine Tondelier.

"J'ai été mal compris", s'est-il dédouané dans sa dernière vidéo, tout en assurant que la dégradation avait été "encore plus vite que prévu", une justification elle-même contestée par de nombreux experts.

Dans les épisodes de sa série "vos questions sur l'écologie", Emmanuel Macron passe beaucoup de temps à essayer de convaincre les nombreux sceptiques.

"J'entends les critiques (...) et la pression pour faire plus. Je la partage", a-t-il dit mi-janvier, s'adressant notamment aux jeunes. Mais "j'aime pas la critique qui consiste à dire qu'on n'aurait rien fait".

Depuis le début, l'exécutif défend une écologie non "punitive", une volonté ravivée par le traumatisme de la crise des "gilets jaunes", provoquée notamment par l'instauration d'une taxe carbone.

Elisabeth Borne assume cette écologie "complexe", des "petits choix" et des "petits gestes". Tout en reconnaissant qu'il manque "la baguette magique qui résoudrait d'un seul coup tous les problèmes".


Pour Macron, Poutine est un «ogre» qui «a besoin de continuer à manger» pour survivre

Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
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  • Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous"
  • "Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu

PARIS: Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation".

"Depuis 2007-2008 (l'intervention russe en Géorgie, ndlr), le président Poutine a rarement tenu ses engagements. Il a constamment été une puissance de déstabilisation. Et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir", a souligné le président français dans un entretien sur LCI.

Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous".

"Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu.

"Donc, y compris pour sa propre survie, il (Poutine) a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c'est un prédateur, c'est un ogre à nos portes. Je ne dis pas que dès demain, c'est la France qui sera attaquée, mais enfin c'est une menace pour les Européens (...) Il ne faut pas être naïfs", a insisté le chef de l'État.

Cet entretien a été réalisé à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens où a été annoncée la tenue d'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Mais, dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix.

"Quand je regarde la situation et les faits, je ne vois pas le président Poutine vouloir la paix maintenant mais peut-être je suis trop pessimiste", a-t-il déclaré.


Rencontre Zelensky-Poutine: Macron plaide pour Genève

 La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
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  • "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé
  • Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité "

PARIS: La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève.

"Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré M. Macron dans un entretien diffusé mardi sur LCI, interrogé sur la tenue en Europe de cette rencontre annoncée à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens.

"Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.

Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité pour les tenir au courant de ce qui a été décidé".

"Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc, dès demain (mardi), nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi".

Sur les concessions territoriales, "c'est à l'Ukraine de les faire (...) L'Ukraine fera les concessions qu'elle estime justes et bonnes", a-t-il dit.

"En tout cas, faisons très attention quand on parle d'une reconnaissance de droit. N'actons pas des reconnaissances de droit, c'est-à-dire que des pays garants de l'ordre international puissent dire 'on peut prendre des territoires par force' parce qu'on ouvre une boîte de Pandore", a-t-il prévenu.


Explosion d'une bonbonne de gaz près de Lyon: un mort, 150 évacués

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
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  • L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux
  • Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans

LYON: Un homme est mort lundi après l'explosion d'une bonbonne de gaz qui a provoqué un incendie dans un immeuble du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue sud de Lyon, a-t-on appris de sources concordantes.

L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux.

Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans, selon la préfecture.

Les circonstances devront être confirmées par l'enquête.

Neuf personnes ont été transportées à l'hôpital pour des examens.

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux.

"On reste mobilisés en cas de besoin", indique le cabinet de la mairie.

Un important dispositif a été déployé: 90 sapeurs-pompiers et 40 engins ont été mobilisés au plus fort de l'intervention des secours. Le préfet délégué pour la défense et la sécurité s'est rendu sur place lundi matin.

"Après avoir procédé à des vérifications, afin de s'assurer de la solidité de l'édifice, la moitié des occupants de l'immeuble vont pouvoir réintégrer leur logement dans la journée. Une opération de relogement est en cours par la commune de Vénissieux, pour le reste des résidents", a indiqué la préfecture.