Le Leopard 2, le char allemand réclamé à cor et à cri par Kiev

Cette photo d'archive prise le 20 mai 2019 montre un soldat allemand sur un char de combat principal Leopard 2 A7 des forces armées allemandes. (Photo, AFP)
Cette photo d'archive prise le 20 mai 2019 montre un soldat allemand sur un char de combat principal Leopard 2 A7 des forces armées allemandes. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 25 janvier 2023

Le Leopard 2, le char allemand réclamé à cor et à cri par Kiev

  • Le chancelier allemand Olaf Scholz a donné son feu vert à la livraison par la Pologne et d'autres pays qui le souhaiteraient d'exemplaires de ce char
  • Le Leopard 2 est doté d'un canon lisse de calibre 120 mm permettant de combattre l'ennemi tout en se déplaçant, grâce à ses 1 500 chevaux, jusqu'à 70 km/h, avec une autonomie de 450 km

BERLIN: Le char lourd Leopard 2, que l'Allemagne a accepté mercredi de livrer à Kiev après des semaines de tergiversations, est une arme de renommée mondiale, susceptible d'avoir un impact "significatif" sur le champ de bataille, selon les experts.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a donné son feu vert à la livraison par la Pologne et d'autres pays qui le souhaiteraient d'exemplaires de ce char. Le dirigeant allemand a aussi créé la surprise en annonçant également la livraison de Leopard 2 de modèle 2A6 plus perfectionnés, pris sur le stock de l'armée allemande.

De multiples atouts

Conçu par le fabricant allemand Krauss-Maffei et construit en série à partir de la fin des années 1970 pour remplacer les chars américains M48 Patton puis le char Leopard 1, le Leopard 2 combine puissance de feu, mobilité et protection.

Ce char de combat d'une soixantaine de tonnes, dont environ 3.500 exemplaires sont sortis des chaînes de production, est doté d'un canon lisse de calibre 120 mm permettant de combattre l'ennemi tout en se déplaçant, grâce à ses 1.500 chevaux, jusqu'à 70 km/h, avec une autonomie de 450 km.

Il est en outre doté, selon le fabricant, d'une "protection passive intégrale" efficace contre les mines et lances-roquettes. Son équipage de quatre personnes bénéficie en outre d'outils technologiques permettant de localiser et cibler l'ennemi à longue distance.

Une large disponibilité en Europe

Autre atout majeur: le Leopard est répandu sur le continent, facilitant ainsi l'accès aux munitions et pièces de rechange et simplifiant la maintenance, exigeante pour ce type de matériel.

Les quatre derniers modèles en date sont toujours utilisés, du 2A4, dont la Pologne propose de livrer à Kiev 14 exemplaires, au 2A7, dont Berlin n'est pas disposé à se séparer, préférant le conserver -comme la France avec son char Leclerc- pour assurer sa propre défense.

L'Allemagne, qui possèderait au total 312 Leopard 2, dont une centaine en maintenance, selon la presse allemande, va donc livrer 14 exemplaires du 2A6. Il est équipé d'un canon plus long de 1,32 mètre que les précédentes versions. Il peut tirer des munitions plus puissantes et avec une précision améliorée.

Ce char, employé notamment en Afghanistan, a aussi une protection renforcée contre les mines.

La Finlande, équipée de plus de 200 exemplaires de 2A4, selon l'Institut international pour les études stratégiques (IISS), est également prête à en doter l'armée ukrainienne.

Les Pays-Bas eux aussi pourraient livrer 18 chars 2A4, a indiqué le Premier ministre Mark Rutte dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'Espagne est également prête à participer à l'effort.

La Grèce, avec 350 chars, et la Turquie, qui en a utilisé face aux forces kurdes dans le nord de la Syrie, sont les pays qui possèdent le plus de 2A4.

Une livraison rapide en question

La meilleure solution serait que les pays disposés à contribuer envoient pour la plupart des chars 2A4, "pour des raisons de formation et de logistique" facilitant par exemple l'envoi de pièces détachées, explique l'ancien inspecteur de l'armée de terre, le général Bruno Kasdorf.

En Allemagne, le groupe d'armement Rheinemetall, qui fournit le canon du char et ses systèmes électroniques et en possède plusieurs dizaines d'anciens modèles, a d'ores et déjà indiqué qu'il pourrait livrer au total 139 chars Leopard de type 1 et 2.

"Je ne sais pas quand les premiers chars allemands seront là, nous allons très vite commencer l'entraînement et très vite clarifier les voies de ravitaillement et je pense que les premiers chars Léopard (2A6) pourront être en Ukraine dans trois mois environ", a précisé le ministre de la Défense, Boris Pistorius.

Un impact significatif sur le champ de bataille

Si Kiev pouvait au total en recevoir une centaine, l'effet serait "significatif" sur le champ de bataille face aux Russes, estime l'IISS. L'Ukraine pourrait ainsi "sauver son infrastructure énergétique, et sauver les Ukrainiens des crimes" russes, selon le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.

Dotée de Leopard 2, "une armée peut percer les lignes ennemies et mettre fin à une longue guerre de tranchées", confirme Armin Papperger, directeur de Rheinemetall. "Avec le Leopard, les soldats peuvent avancer de plusieurs dizaines de kilomètres d'un coup".


Gaza: montée des tensions entre étudiants et la police sur les campus américains

La colère d'étudiants américains pro-palestiniens contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a grossi mercredi aux Etats-Unis, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie. (AFP).
La colère d'étudiants américains pro-palestiniens contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a grossi mercredi aux Etats-Unis, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie. (AFP).
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  • "Si la situation n'est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale"
  • Depuis le regain de tensions la semaine dernière à Columbia, le mouvement s'est étendu à d'autres campus

AUSTIN: La colère d'étudiants américains pro-palestiniens contre la guerre que mène Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a grossi mercredi aux Etats-Unis, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.

En visite à l'université Columbia à Manhattan -- d'où est parti cette dernière vague de manifestations étudiantes commencées en octobre -- le président républicain de la Chambre des représentants du Congrès, Mike Johnson, a menacé: "si la situation n'est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale".

Pour "rétablir l'ordre sur ces campus", a martelé le dirigeant conservateur.

Un avertissement qui résonne douloureusement aux Etats-Unis: le 4 mai 1970, la Garde nationale de l'Ohio avait ouvert le feu à l'université d'Etat de Kent sur des manifestants étudiants pacifiques, dont quatre avaient été tués.

M. Johnson, proche de l'ex-président républicain Donald Trump candidat à sa réélection, a averti qu'il exigerait du président démocrate Joe Biden d'"agir" et jugé que les manifestations pro-palestiniennes "mettaient une cible sur le dos d'étudiants juifs aux Etats-Unis", qui comptent le plus de juifs au monde (quelque six millions) après Israël.

« Liberté d'expression »

Depuis le début du conflit à Gaza en octobre, les universités américaines sont secouées par des débats parfois violents sur la liberté d'expression et des accusations d'antisémitisme et d'antisionisme qui ont coûté leurs postes cet hiver aux présidentes de Harvard et de l'université de Pennsylvanie.

"Profitez de votre liberté d'expression", a lancé, provocateur, M. Johnson, hué par des centaines d'étudiants de Columbia vent debout contre la guerre d'Israël contre le Hamas qui a tué quelque 34.200 personnes, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

L'attaque sans précédent du 7 octobre 2023 menée par le Hamas a fait 1.170 morts, essentiellement civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles.

Mercredi, la Maison Blanche a réaffirmé que le président Biden, qui espère être réélu en novembre, "soutenait la liberté d'expression, le débat et la non discrimination" dans les universités.

Depuis le regain de tensions la semaine dernière à Columbia, le mouvement s'est étendu à d'autres campus.

Alliance Etats-Unis-Israël 

Notamment dans les Etats de la Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est, où des prestigieuses universités ont demandé à la police d'interpeller des manifestants étudiants qui dénoncent l'alliance militaire, diplomatique et économique des Etats-Unis avec Israël et critiquent les conditions actuelles des Palestiniens.

"En tant que Palestinien, est-ce de ma responsabilité d'être là et de montrer ma solidarité avec la population de Gaza? Absolument!", a répondu à l'AFP Yazen, un Américain de 23 ans d'origine palestinienne qui campe depuis quelques jours dans des tentes montées sur le campus de Columbia.

La présidence de l'université a salué "des progrès importants" dans les discussions avec des étudiants pour évacuer ce campement d'ici vendredi.

Dans la nuit de lundi à mardi, 120 personnes avaient été brièvement interpellées devant l'université de New York (NYU), au coeur de Manhattan. A Yale, dans le Connecticut, une cinquantaine de manifestants ont aussi été interpellés.

Sa concurrente Harvard, la plus ancienne des Etats-Unis, en banlieue de la cité historique de Boston, a vu aussi mercredi se monter sur son campus arboré un campement.

Police anti-émeute 

A l'autre bout du pays, l'université du Texas à Austin a été le théâtre d'un face-à-face, finalement bon enfant, entre des centaines d'étudiants pro-palestiniens et la police, dont nombre d'officiers à cheval et en tenue anti-émeute.

Certains brandissaient des drapeaux palestiniens et portaient le keffieh, d'autres, encadrés par des policiers, s'étaient enveloppés dans des drapeaux d'Israël.

Et à l’université de Californie du sud (USC), plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté aux cris de "libérez la Palestine", "révolution par l'intifada".

Dans la foule très diverse, certains agitaient des drapeaux palestiniens, d'autres portaient des keffiehs et des pancartes appelant à "arrêter le génocide" et à un  "cessez-le-feu".

Des centaines de manifestants s'étaient rassemblés mardi soir à Brooklyn, le plus grand arrondissement de New York, à l'appel de Jewish Voice for Peace, un groupe d'Américains juifs de gauche pro-palestiniens, à l'occasion du séder, le rituel de la Pâque juive. Nombre d'entre eux ont été interpellés.

"Nous sommes (les Américains) les instigateurs d'une telle violence, d'une telle haine, c'est terrible", a tonné sur place Rebecca Lurie.


Pedro Sánchez pense à démissionner après l'ouverture d'une enquête contre son épouse

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et son épouse Begona Gomez assistent au rassemblement de clôture de la campagne à Getafe, dans la banlieue de Madrid, le 21 juillet 2023. (Photo, AFP)
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et son épouse Begona Gomez assistent au rassemblement de clôture de la campagne à Getafe, dans la banlieue de Madrid, le 21 juillet 2023. (Photo, AFP)
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  • Selon le média en ligne El Confidencial, qui a révélé l'information, cette enquête porte en particulier sur les liens de Begoña Gómez avec avec le groupe espagnol de tourisme Globalia
  • Plusieurs des proches du Premier ministre sont montés au créneau mercredi, accusant la droite de manipuler la justice à des fins politiques

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi, dans une lettre publiée sur X, "réfléchir" à une éventuelle démission après l'annonce de l'ouverture d'une enquête contre son épouse pour trafic d'influence et corruption.

"J'ai besoin de m'arrêter et de réfléchir" afin de décider "si je dois continuer à être à la tête du gouvernement ou si je dois renoncer à cet honneur", a-t-il écrit, indiquant qu'il annoncerait sa décision lundi devant la presse et suspendait ses activités d'ici là.

Cette enquête préliminaire contre Begoña Gómez a été ouverte le 16 avril après une plainte de l'association "Manos limpias" (Mains propres), un collectif considéré comme proche de l'extrême droite, a annoncé dans un court communiqué le tribunal supérieur de justice de Madrid.

Elle est placée sous le sceau du "secret de l'instruction", a ajouté le tribunal.

Dans sa lettre, Pedro Sánchez, au pouvoir depuis 2018, dénonce une plainte basée sur des faits "inexistants" et une campagne de "harcèlement" menée par des médias "ultraconservateurs" et soutenue, selon lui, par l'opposition de droite et d'extrême droite contre son épouse.

"Je ne suis pas naïf", dit-il, "je suis conscient du fait qu'ils portent plainte contre Begoña, non pas parce qu'elle a fait quelque chose d'illégal, car ils savent bien que cela n'est pas vrai, mais parce qu'elle est mon épouse".

Selon le média en ligne El Confidencial, qui a révélé l'information, cette enquête porte en particulier sur les liens de Begoña Gómez avec avec le groupe espagnol de tourisme Globalia, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, à un moment où cette dernière était en pourparlers avec le gouvernement pour obtenir des aides face à la lourde chute du trafic aérien provoquée par la pandémie de Covid.

À l'époque, Begoña Gomez dirigeait IE Africa Center, une fondation liée à l’école de commerce madrilène IE University, poste qu'elle a quitté en 2022.

Plan de sauvetage d'Air Europa

Selon El Confidencial, IE Africa Center avait "signé un accord de parrainage avec Globalia en 2020" et Begoña Gomez aurait participé à "une réunion privée avec son PDG Javier Hidalgo à l'époque où Globalia négociait son plan de sauvetage de plusieurs millions d'euros avec le gouvernement" de Pedro Sánchez.

Ce plan a permis à Air Europa de toucher 475 millions d'euros en novembre 2020, issus d'un fonds de 10 milliards destiné à soutenir les entreprises stratégiques en difficulté à cause de la crise sanitaire.

La compagnie espagnole a été la première entreprise à bénéficier de ce fonds. Des dizaines d'autres ont suivi, dont plusieurs de ses concurrents (Iberia, Vueling, Volotea...).

L'opposition de droite a appelé mercredi le Premier ministre à "donner des explications aux Espagnols", par la voix d'Ester Muñoz, membre de la direction du Parti Populaire (PP, droite). "Tout finira par se savoir", a prévenu un porte-parole du parti, Borja Semper.

Pratiques trumpistes

Plusieurs des proches du Premier ministre sont montés au créneau mercredi, accusant la droite de manipuler la justice à des fins politiques.

Il y a "une stratégie qui consiste à lancer des accusations sans aucun fondement, sans aucune information véridique, sans aucune preuve, juste pour blesser, juste pour salir" et "diffamer", a dénoncé le président du groupe socialiste à la Chambre des députés, Patxi Lopez.

Le PP "utilise une fausse accusation d'une organisation d'extrême droite pour diffamer et lancer des calomnies" envers le Premier ministre, a insisté la numéro deux du gouvernement, Maria Jesus Montero. "Nous ne permettrons pas à ces pratiques trumpistes de miner la démocratie espagnole", a-t-elle ajouté.

Manos limpias, collectif fondé en 1995, a été à l'origine ces dernières années de plusieurs poursuites judiciaires et s'est portée partie civile dans de nombreux procès pour des affaires de corruption.

Le collectif est considéré comme proche de l'extrême droite, en raison notamment de la personnalité de son fondateur Miguel Bernad, ancien responsable du parti Frente Nacional, dissous en 1993.

Accusé d'être impliqué dans un réseau d'extorsion de fonds, ce dernier avait été condamné à quatre ans de prison en juillet 2021, mais a été finalement relaxé en appel le mois dernier, faute de preuve selon le tribunal.

 


Australie : sept adolescents arrêtés dans une opération antiterroriste

Des gens tiennent des bougies lors de la veillée communautaire aux chandelles, reconnaissant les victimes d'une attaque mortelle à l'arme blanche au centre commercial Bondi Junction Westfield, à Sydney (Photo, Reuters).
Des gens tiennent des bougies lors de la veillée communautaire aux chandelles, reconnaissant les victimes d'une attaque mortelle à l'arme blanche au centre commercial Bondi Junction Westfield, à Sydney (Photo, Reuters).
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  • Ces descentes de police dans 13 lieux différents de Sydney ont mobilisé plus de 400 membres des forces de l'ordre
  • Les sept personnes arrêtées sont des mineurs âgés de 15 à 17 ans, a précisé la police

SYDNEY: La police australienne a annoncé avoir arrêté mercredi sept adolescents membres d'un réseau, posant "un risque et une menace inacceptables" pour la population, lors d'une série de perquisitions antiterroristes.

Ces descentes de police dans 13 lieux différents de Sydney ont mobilisé plus de 400 membres des forces de l'ordre et découlent d'une enquête déclenchée par l'attaque au couteau contre un religieux menée par un adolescent de 16 ans, la semaine dernière dans une église de la même ville.

Les jeunes arrêtés mercredi adhéraient à une "idéologie extrémiste motivée par des considérations religieuses" et faisaient partie d'un "réseau plus large", selon la police, qui n'a pas spécifié de quelle idéologie il était question.

Dave Hudson, haut responsable de la police de Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré "probable" que le groupe préparait un attentat, bien qu'aucune cible précise n'ait été identifiée.

"Leur comportement, pendant leur placement sous surveillance, nous a amenés à penser que, s'ils devaient commettre un acte, nous ne serions pas en mesure de l'empêcher", a-t-il déclaré à la presse.

"Pendant l'enquête, nous avons pensé qu'il était probable qu'une attaque se produise."

Les sept personnes arrêtées sont des mineurs âgés de 15 à 17 ans, a précisé la police.

«Idéologie extrémiste»

"Le terrorisme et la radicalisation des jeunes en ligne constituent un problème permanent pour nous", a déclaré M. Hudson.

Les membres du réseau "partageaient une idéologie extrémiste violente commune", a simplement indiqué Krissy Barrett, un spécialiste de la lutte contre le terrorisme de la police fédérale australienne.

La semaine dernière, Mar Mari Emmanuel, évêque d'une église chrétienne assyrienne de Sydney, a été frappé de plusieurs coups de couteau à la tête et à la poitrine par un jeune homme de 16 ans au cours d'un sermon diffusé en direct. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger.

Son agresseur a été arrêté et inculpé d'"acte terroriste". La liberté sous caution lui a été refusée et il encourt la prison à vie s'il est déclaré coupable.

A la suite de cette attaque, la police a déclenché l'ouverture d'une enquête par une équipe associant les forces de police fédérales, celles de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud et les services de renseignement.

Cette attaque a aussi déclenché une émeute parmi les fidèles de l'église de l'ouest de Sydney.

Des centaines de fidèles et de membres de la communauté se sont précipités près de l'église la nuit de l'attaque. Certains ont lancé des pierres et d'autres projectiles qui ont blessé une cinquantaine de policiers.

La situation est restée tendue dans ce quartier qui abrite la petite communauté chrétienne assyrienne de Sydney, dont beaucoup ont fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.

Le religieux qui disposait d'une large audience sur internet, de près de 200.000 personnes, s'est fait connaître en critiquant l'islam et les vaccins contre le Covid-19.