Allemagne: deux morts et des blessés dans une attaque au couteau dans un train régional

Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans une attaque au couteau, dont l'auteur présumé a été interpellé, dans un train régional dans le nord de l'Allemagne (Photo, AP)
Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans une attaque au couteau, dont l'auteur présumé a été interpellé, dans un train régional dans le nord de l'Allemagne (Photo, AP)
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Publié le Jeudi 26 janvier 2023

Allemagne: deux morts et des blessés dans une attaque au couteau dans un train régional

  • Le motif de l'agression n'est pas encore établi, selon la police, précisant que toutes les pistes sont étudiées, de l'acte d'un extrémiste au geste d'un déséquilibré
  • Les autorités allemandes restent sur le qui-vive ces dernières années face à la menace djihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en 2016 à Berlin

BERLIN: Au moins deux personnes ont été tuées et sept blessées mercredi dans une attaque au couteau, dont l'auteur présumé a été interpellé, dans un train régional circulant dans le nord de l'Allemagne, selon la police.

L'attaque a eu lieu dans l'après-midi dans un train régional reliant Kiel (Schleswig-Holstein) à Hambourg, a précisé un porte-parole de la police de Flensbourg.

Parmi les sept blessés, trois l'ont été grièvement, a ajouté un porte-parole de la police de Itzehoe, ville voisine.

Le suspect est un homme de 33 ans d'origine palestinienne et apatride, selon la police. Il a été arrêté en gare de Brokstedt, commune située à une soixantaine de kilomètres de Hambourg où le train régional a été immobilisé. Il est également légèrement blessé, selon la police.

"Des témoins sont parvenus à immobiliser le suspect après les faits, jusqu'à l'arrivée de la police à Brokstedt", a-t-elle précisé dans un communiqué.

"L'attaque au couteau dans un train régional est une nouvelle qui nous bouleverse", a réagi la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, dans un tweet. "Toutes nos pensées vont aux victimes de cet acte horrible et à leurs familles", a-t-elle ajouté.

«Scène de panique»

Le motif de l'agression n'est pas encore établi, selon la police, précisant que toutes les pistes sont étudiées, de l'acte d'un extrémiste au geste d'un déséquilibré.

Des témoins de l'attaque ont décrit une "scène de panique" dans le train, écrit le média Bild sur son site internet.

Un important dispositif de véhicules de police et ambulances a été déployé autour de la gare, selon des photos publiées par Bild. L'entreprise ferroviaire Deutsche Bahn a annoncé que des trains seraient supprimés sur les grandes lignes.

Les autorités allemandes restent sur le qui-vive face à la menace jihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque jihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

L'Allemagne reste une cible pour des groupes jihadistes, en particulier en raison de son engagement au sein de la coalition combattant le groupe EI en Irak et en Syrie et dans celle qui avait été déployée en Afghanistan après 2001.

Depuis 2013 et jusqu'à fin 2021, le nombre d’islamistes considérés comme dangereux se trouvant en Allemagne a été multiplié par cinq pour s’établir actuellement à 615, selon le ministère de l'Intérieur. 

Après une mise en garde du FBI, les autorités allemandes avaient notamment annoncé le 8 janvier l'arrestation de deux Iraniens soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat "islamiste" chimique à la ricine et au cyanure.

Une autre menace pèse sur l'Allemagne, incarnée par l'extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.

Si ce dernier phénomène inquiète aujourd'hui beaucoup les autorités, il n'est pas totalement nouveau. Entre 2000 et 2007, un groupuscule néonazi baptisé NSU avait déjà assassiné neuf migrants et une policière. Deux de ses membres se sont suicidés avant leur arrestation et le troisième, une femme, a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.


Retour au calme à la frontière entre Afghanistan et Pakistan

Un membre du personnel de sécurité afghan monte la garde alors qu'un camion arrive du Pakistan près du point zéro du poste frontière de Torkham entre l'Afghanistan et le Pakistan, dans la province de Nangarhar, le 23 janvier 2024. (AFP).
Un membre du personnel de sécurité afghan monte la garde alors qu'un camion arrive du Pakistan près du point zéro du poste frontière de Torkham entre l'Afghanistan et le Pakistan, dans la province de Nangarhar, le 23 janvier 2024. (AFP).
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  • Le Pakistan avait mené tôt lundi des frappes aériennes dans les deux provinces afghanes frontalières de Paktika et de Khost
  • Ces frappes ont entraîné une riposte afghane avec des tirs "à l'arme lourde" sur des cibles militaires pakistanaises dans les zones frontalières, auxquels ont répliqué les forces d'Islamabad

KABOUL: Les affrontements à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan déclenchés par des frappes meurtrières des forces aériennes d'Islamabad sur l'est afghan ont cessé, ont annoncé mardi le gouvernement taliban et la police pakistanaise.

"Les tirs ont cessé, la situation est calme", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement taliban afghan, Zabihullah Mujahid.

Le Pakistan avait mené tôt lundi des frappes aériennes dans les deux provinces afghanes frontalières de Paktika et de Khost, qui ont tué huit civils -- des femmes et des enfants -- selon Kaboul.

Ces frappes ont entraîné une riposte afghane avec des tirs "à l'arme lourde" sur des cibles militaires pakistanaises dans les zones frontalières, auxquels ont répliqué les forces d'Islamabad.

Le gouvernement taliban avait menacé son voisin de "conséquences que le Pakistan ne serait pas capable de contrôler".

"Le silence règne à la frontière aujourd'hui (mardi) et les forces de sécurité ont renforcé leurs positions", a confirmé à l'AFP un haut responsable de la police du district de Kurram, dans le nord-ouest du Pakistan.

Lundi, des obus de mortier tirés par les forces afghanes à Kurram ont "endommagé trois postes de sécurité et cinq maisons de civils" et "neuf individus, dont quatre membres des forces de sécurité, ont été blessés", a ajouté cette source, sous couvert d'anonymat.

Cette grave escalade des tensions entre les deux voisins a poussé les Etats-Unis à appeler le Pakistan à "faire preuve de retenue" et les talibans à contrôler les extrémistes.

Depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul en 2021, les tensions frontalières entre les deux pays musulmans se sont envenimées.

Le Pakistan affirme que des groupes armés, tels les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), mènent des attaques planifiées depuis le sol afghan, via une frontière très poreuse.

Le gouvernement afghan a toujours nié abriter des groupes armés étrangers utilisant le sol afghan pour lancer des attaques contre ses voisins.


Nucléaire: «  l'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer », alerte le chef de l'ONU

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  • "L'Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles"
  • A Hollywood, le film de Christopher Nolan "Oppenheimer", "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire pour des millions de personnes à travers le monde"

NATIONS-UNIES: "L'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer", film aux sept Oscars qui "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire", a mis en garde lundi le secrétaire général de l'ONU, s'alarmant une nouvelle fois d'un risque de "guerre nucléaire".

"Nous nous réunissons aujourd'hui à un moment où les tensions géopolitiques et la méfiance ont porté le risque de guerre nucléaire à son niveau le plus élevé depuis plusieurs dizaines d'années", a répété Antonio Guterres lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la non-prolifération nucléaire organisée par le Japon.

"L'Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles".

A Hollywood, le film de Christopher Nolan "Oppenheimer", "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire pour des millions de personnes à travers le monde", a noté le secrétaire général.

Mais "l'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer. Toutes ces voix, toutes ces mises en garde, tous ces survivants implorent le monde de s'écarter du précipice vers lequel il s'élance".

"Oppenheimer" retrace les moments clés de la vie de Robert Oppenheimer, le physicien qui a fait entrer la planète dans l'ère nucléaire, précipitant la fin de la Seconde Guerre mondiale lorsque les Etats-Unis ont largué des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Antonio Guterres s'est inquiété d'une nouvelle course à l'armement nucléaire.

"Les instruments de guerre font l'objet d'investissements bien plus importants que les instruments de paix. Les pays engloutissent des ressources considérables dans de nouvelles technologies nucléaires mortelles et étendent la menace à de nouveaux domaines", a-t-il déploré.

"Et certaines déclarations ont évoqué la perspective d'un déchaînement de l'enfer nucléaire, menaces que nous devons collectivement dénoncer haut et fort", a-t-il ajouté.

S'il n'a nommé personne, d'autres intervenants, notamment le Japon, les Etats-Unis et la France, ont clairement dénoncé la "rhétorique" nucléaire de Vladimir Poutine qui a notamment assuré que l'arsenal russe était toujours "prêt" à une guerre nucléaire.

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU n'a jamais été aussi divisé, Antonio Guterres a également appelé à "reconnaître que ce n'est qu'en travaillant main dans la main que nous pourrons éradiquer le risque d'un holocauste nucléaire".

Dans ce contexte, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a annoncé travailler avec le Japon sur un projet de résolution du Conseil "réaffirmant les obligations" des pays signataires du traité sur l'espace extra-atmosphérique de 1967 et appelant à "ne pas développer d'armes nucléaires ou toute autre arme de destruction massive conçues spécifiquement pour être placées en orbite".

L'espace "doit rester un endroit sans armes nucléaires", a insisté la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa.

Elle a d'autre part annoncé la création d'un groupe d'"amis" pour soutenir les négociations d'un traité pour l'interdiction de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires (dit traité "cut-off").

Les Etats-Unis et la France ont indiqué rejoindre ce groupe d'"amis".


Biden somme Israël d'envoyer une délégation à Washington pour tenter d'éviter une opération à Rafah

Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d'éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah. (AFP).
Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d'éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah. (AFP).
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  • Cette sommation est l'une des plus claires tentatives de M. Biden de tenter de freiner Israël
  • M. Biden a "réitéré la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat dans le cadre d'un accord sur la libération des otages, d'une durée de plusieurs semaines"

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d'éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Cette sommation est l'une des plus claires tentatives de M. Biden de tenter de freiner Israël, pays qui envisage une offensive terrestre majeure de son armée à Rafah, où plus d'un million de civils palestiniens sont réfugiés.

"J'ai demandé au Premier ministre d'envoyer une équipe à Washington pour discuter des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah", a déclaré M. Biden après un entretien avec M. Netanyahu, le premier depuis plus d'un mois entre les deux dirigeants, dont la relation s'est nettement refroidie.