Les Émirats arabes unis deviennent leader en matière de parité

Mona Ghanem al-Marri, vice-présidente du Conseil de l'équilibre des genres aux EAU, au 8e Forum international de gestion de projets de Dubaï. (WAM)
Mona Ghanem al-Marri, vice-présidente du Conseil de l'équilibre des genres aux EAU, au 8e Forum international de gestion de projets de Dubaï. (WAM)
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Publié le Jeudi 26 janvier 2023

Les Émirats arabes unis deviennent leader en matière de parité

  • Depuis la création d'un conseil pour l'équilibre des genres, il y a sept ans, le pays a gagné trente-huit places dans l'indice d'inégalité entre les sexes de l'ONU
  • Les femmes occupent désormais 27,5% des postes ministériels et 50% des postes au sein du Conseil national fédéral des EAU, ainsi que des postes clés dans le corps diplomatique

DUBAΪ: Les délégués au 8e Forum international de gestion de projets de Dubaï ont été informés mercredi que les Émirats arabes unis (EAU) sont devenus un leader mondial en matière d'équilibre entre les deux sexes grâce à la confiance que les dirigeants du pays ont manifestée dans les capacités et le potentiel des femmes.
Mona Ghanem al-Marri, vice-présidente du Conseil de l'équilibre des genres aux EAU, a déclaré lors de ce forum que la vision des dirigeants en matière d'autonomisation des femmes garantit leur considération de participantes égales et contributrices majeures aux efforts de développement durable de la nation.
Le forum de quatre jours, qui s'achève jeudi, se tient sous le patronage du cheikh Hamdane ben Mohammed al-Maktoum, prince héritier de Dubaï, rapporte l'agence de presse des EAU.
Mme Al-Marri a déclaré que les progrès rapides réalisés par les Émirats arabes unis en termes d'équilibre entre les deux sexes sont démontrés par le fait que le pays s'est classé au premier rang dans le monde arabe et au 11e rang mondial sur l'indice d'inégalité entre les genres du Rapport sur le développement humain 2022 du Programme des Nations unies pour le développement.
Le pays a gagné trente-huit places dans l'indice d'inégalité entre les sexes depuis la création, il y a sept ans, du Conseil national pour l'équilibre entre les sexes. Les EAU se sont également classés premiers, pour la deuxième année consécutive, dans le rapport 2022 de la Banque mondiale sur les femmes, les entreprises et le droit, ainsi que dans le rapport 2022 du Forum économique mondial (WEF) sur l'écart entre les sexes, a-t-elle ajouté.
L'année dernière, a indiqué Mme Al-Marri, le secteur privé des Émirats arabes unis a encore renforcé sa participation à des initiatives qui visent à accélérer la mise en œuvre de l'objectif de développement durable 5 des Nations unies, qui a pour objectif de «réaliser l'égalité des sexes et à autonomiser toutes les femmes et les filles».
Un total de cinquante-six entreprises locales et internationales qui opèrent dans le pays ont rejoint une initiative nationale pour porter à 30% le nombre de postes de direction occupés par des femmes d'ici à 2025. Dans certaines entreprises, 27% de femmes occupent déjà des postes de direction dans leur organisation, a souligné Mme Al-Marri.
Cette dernière a ajouté que, en démontrant leurs capacités dans divers domaines, les femmes ont gagné la confiance des dirigeants des EAU; elles occupent aujourd'hui 27,5% des postes ministériels et 50% des postes au sein du Conseil national fédéral des Émirats arabes unis, ainsi que des postes clés dans le corps diplomatique.
«Les femmes des EAU ont apporté des contributions substantielles dans plusieurs secteurs et jouent un rôle de premier plan dans l'accélération de la croissance et du développement durable de la nation», a indiqué Al-Marri.
Le travail du Conseil de l'équilibre entre les sexes des EAU a permis d'améliorer le classement du pays dans les rapports et les indices mondiaux sur l'équilibre entre les sexes, a-t-elle ajouté.
Mme Al-Marri a également rappelé les efforts remarquables de cheikha Fatima bent Moubarak al-Ketbi, présidente de l'Union générale des femmes, pour promouvoir le développement des femmes. Elle a déclaré que la «mère de la nation» a travaillé sans relâche pour s'assurer que les femmes deviennent des partenaires égaux dans le développement des EAU.
Elle a félicité le Forum international de gestion de projets de Dubaï pour avoir inclus des sujets liés à l'équilibre entre les sexes dans l'ordre du jour de l'événement. Elle a déclaré en outre que les médias ont un rôle essentiel à jouer en tant que partenaire pour transmettre une image précise des réalisations des EAU en matière d'équilibre des genres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En Syrie, les prisonniers sortent de l'enfer de la prison de Saydnaya

A Saydnaya, à une trentaine de kilomètres de Damas, libérer les prisonniers s'annonce redoutable. (AFP)
A Saydnaya, à une trentaine de kilomètres de Damas, libérer les prisonniers s'annonce redoutable. (AFP)
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  • Aucun mobilier n'est visible si ce n'est quelques maigres couvertures jetées au sol. Et des murs rongés par l'humidité et la saleté
  • "Que s'est-il passé?". La question revient sur les lèvres des prisonniers désormais libres

BEYROUTH: Un homme immortalise la scène avec son téléphone: des hommes armés font sauter les verrous des cellules de Saydnaya, la prison syrienne témoin des pires exactions du pouvoir de Bachar al-Assad. Des hommes, des femmes et des enfants hagards en sortent, peinant à croire que le président est vraiment tombé.

"Vous êtes des hommes libres, sortez! C'est fini, Bachar est parti, on l'a écrabouillé!", crie l'homme au portable, quelques heures après l'entrée des rebelles dans Damas, et la fuite en Russie du président Bachar al-Assad.

Par la porte, des dizaines d'hommes, visages émaciés, certains portés par des camarades car trop faibles pour avancer seuls, sortent de la cellule carrelée.

Aucun mobilier n'est visible si ce n'est quelques maigres couvertures jetées au sol. Et des murs rongés par l'humidité et la saleté.

"Que s'est-il passé?". La question revient sur les lèvres des prisonniers désormais libres.

Dès la chute d'Assad, les rebelles ont foncé vers les prisons.

"J'ai peur" 

A Saydnaya, à une trentaine de kilomètres de Damas, libérer les prisonniers s'annonce redoutable.

Le groupe de secours des Casques blancs dit chercher des "cellules souterraines cachées". Pour le moment, en vain. Malgré des informations contradictoires, ses volontaires défoncent depuis dimanche murs et recoins à coups de masse ou de barres de fer pour tenter de les localiser.

Les équipes utilisent aussi des capteurs audio, des chiens : "Nous travaillons de toute notre énergie, mais jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve confirmant la présence de détenus à l'intérieur des sous-sols et labyrinthes", a indiqué sur X le chef des casques blancs Raed Saleh, après avoir annoncé devoir "se préparer au pire".

Le groupe a promis une récompense de 3.000 dollars à toute personne permettant d'identifier l'emplacement des prisons secrètes, et appelé les anciens officiers de sécurité et ceux en fonction à fournir leur aide, tout en garantissant de ne pas divulguer leur identité.

"Il y a des centaines, peut-être des milliers de prisonniers retenus deux ou trois étages sous terre, derrière des verrous électroniques et des portes hermétiques", prévient Charles Lister, du Middle East Institute.

Dans une autre aile, ce sont des cellules de femmes. Devant la porte de l'une d'elles, un enfant attend, perdu.

"J'ai peur", hurlent plusieurs femmes à la suite, visiblement apeurées à l'idée d'être piégées ou de nouveau violentées par les hommes en armes qui sillonnent les coursives.

"Il est tombé, vous pouvez sortir", ne cessent de marteler ceux qui viennent les délivrer.

Depuis le début en 2011 de la "révolution", plus de 100.000 personnes ont péri dans ses prisons, notamment sous la torture, estimait en 2022 l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

A la même époque, l'OSDH rapportait qu'environ 30.000 personnes avaient été détenues à Saydnaya, dont seulement 6.000 avaient été relâchées.

"Abattoir humain" 

Amnesty International, de son côté, a recensé des milliers d'exécutions et dénonce "une véritable politique d'extermination" à Saydnaya, un "abattoir humain".

Dans les rues de la capitale, aujourd'hui, ils déferlent par vagues. Reconnaissables de loin parce qu'ils portent encore les stigmates de ce qui a fait la triste notoriété de Saydnaya, comme d'autres prisons avant elle en Syrie: la torture, la maladie et surtout la faim.

Certains sont incapables de dire un mot. Pas même leur nom ou leur ville d'origine. D'autres répètent en boucle des borborygmes, traumatisés par la torture, assurent leurs compagnons d'infortune.

Certains sont là depuis peu. D'autres avaient disparu depuis l'époque d'Hafez al-Assad.

Dans le chaos, peu savent où aller, qui retrouver.

Aida Taher, 65 ans, est toujours à la recherche de son frère arrêté en 2012. Elle a raconte qu'elle "a couru dans les rues comme une folle" en allant à Saydnaya : "Mais j'ai découvert que certains prisonniers étaient toujours dans les sous-sols, il y a trois ou quatre sous-sols" et "ils ont dit que les portes ne s'ouvrent pas car ils n'ont pas les bons codes".

Elle s'emporte: "Nous avons été opprimés assez longtemps, on veut que nos enfants reviennent".

Le groupe des casques blancs a appelé les proches des victimes à "la patience et à ne pas creuser les prisons par eux-même, ceci conduisant à la destruction des preuves matérielles potentiellement essentielles pour révéler les faits et soutenir les efforts de justice".

En ligne, des familles ressortent les photos en noir et blanc de jeunes hommes fringants ou celles de manifestants sous les drapeaux de la "révolution" qui ont fleuri dans les provinces rebelles en 2011. Elles demandent si quelqu'un a vu ces hommes. S'ils étaient à Saydnaya.

Ou s'ils sont vraiment morts, emportés dans les 14 années de chaos en Syrie, sans espoir de les voir ressurgir au coin de la rue, amaigris mais en vie.


L'armée libanaise fait état d'un mort et de quatre soldats blessés dans une frappe israélienne dans le sud du pays

Des soldats libanais conduisent un véhicule blindé dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 7 décembre 2024, alors que la trêve entre Israël et le Hezbollah est fragile. (Photo AFP)
Des soldats libanais conduisent un véhicule blindé dans la ville de Tyr, au sud du Liban, le 7 décembre 2024, alors que la trêve entre Israël et le Hezbollah est fragile. (Photo AFP)
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  • « L'ennemi israélien a pris pour cible une voiture près du poste de contrôle militaire de Saf al-Hawa - Bint Jbeil, tuant un citoyen et blessant modérément quatre soldats », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
  • L'Agence nationale libanaise d'information (Ani, officielle) a également fait état d'une « frappe israélienne visant une voiture sur la route de Saf al-Hawa - Bint Jbeil, près d'un poste de contrôle de l'armée, tuant le conducteur du véhicule, un civil ».

BEYROUTH : L'armée libanaise a indiqué qu'une personne avait été tuée et que quatre de ses soldats avaient été blessés lundi dans une frappe israélienne visant un véhicule dans le sud du pays, où un fragile accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël est entré en vigueur le 27 novembre.

« L'ennemi israélien a pris pour cible une voiture près du poste de contrôle militaire de Saf al-Hawa - Bint Jbeil, tuant un citoyen et blessant modérément quatre soldats », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L'Agence nationale libanaise d'information (Ani, officielle) a également fait état d'une « frappe israélienne visant une voiture sur la route de Saf al-Hawa - Bint Jbeil, près d'un poste de contrôle de l'armée, tuant le conducteur du véhicule, un civil ».

L'armée israélienne a à plusieurs reprises demandé aux habitants du sud du Liban de ne pas se rendre dans plusieurs localités situées le long de la frontière, dont Bint Jbeil.

Une trêve a mis fin le 27 novembre à une guerre ouverte de plus de deux mois entre le Hezbollah libanais et Israël, qui a fait plus de 4 000 morts au Liban et dévasté des bastions de cette formation pro-iranienne.

Les deux parties s'accusent régulièrement de violer la trêve.

L'accord de cessez-le-feu prévoit le retrait de l'armée israélienne du Liban dans un délai de 60 jours et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du pays.

Le 2 décembre, les frappes israéliennes sur le sud du pays ont tué 11 personnes, selon le ministère de la Santé, après que le Hezbollah a revendiqué sa première attaque contre une position israélienne depuis le début de la trêve.

Le lendemain, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a menacé de pénétrer « plus en profondeur » au Liban si le fragile accord de cessez-le-feu devait être rompu.

« Si nous repartons en guerre, nous agirons avec plus de force encore et pénétrerons plus en profondeur », « l'immunité de l'État libanais sera levée » et « Israël ne fera plus de distinction entre le Liban et le Hezbollah », a affirmé le ministre lors d'une visite à des troupes.


Syrie : Israël assure que son avancée dans la zone tampon du Golan est «limitée et temporaire»

Lundi, le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a assuré que l'avancée des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon est "une mesure limitée et temporaire". (AFP)
Lundi, le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a assuré que l'avancée des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon est "une mesure limitée et temporaire". (AFP)
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  • L'avancée des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël est "une mesure limitée et temporaire"
  • La Jordanie a dénoncé lundi le déploiement la veille de l'armée israélienne dans la zone tampon du Golan dans le sud-ouest de la Syrie, adjacente à la partie occupée par Israël du plateau syrien depuis 1967

JERUSALEM: L'avancée des troupes israéliennes en Syrie dans la zone tampon à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël est "une mesure limitée et temporaire", a assuré lundi le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar.

"J'insiste là-dessus: il s'agit d'une mesure limitée et temporaire que nous avons prise pour des raisons de sécurité", a déclaré M. Saar lors d'une conférence de presse à Jérusalem. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé dimanche avoir ordonné à l'armée de "prendre le contrôle" de cette zone tampon après la chute du président syrien Bachar al-Assad.