Mystérieuse explosion au Nigeria: Le bilan le monte à 40 morts

'insécurité sera l'un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle prévue fin février au Nigeria (Photo, AFP).
'insécurité sera l'un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle prévue fin février au Nigeria (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 27 janvier 2023

Mystérieuse explosion au Nigeria: Le bilan le monte à 40 morts

  • Un groupe représentant des éleveurs avait affirmé mercredi que l'explosion venait d'une frappe de l'armée nigériane
  • Dans le passé, il y a eu des frappes accidentelles de l'armée sur des civils dans le nord du pays où les militaires combattent des djihadistes

LAFIA: Le bilan de la mystérieuse explosion de bombe qui a frappé mercredi un groupe d'éleveurs dans le centre du Nigeria est monté à 40 morts, contre 27 précédemment, a annoncé jeudi le gouvernement local.

"Nous avons maintenant autour de 40 personnes qui ont été tuées" par cette explosion survenue à Rukubi, à la frontière entre les Etats de Nasarawa et Benue, dans une région en proie à des violences communautaires, a déclaré le gouverneur de Nasarawa, Abdullahi Sule.

Un groupe représentant des éleveurs avait affirmé mercredi que l'explosion venait d'une frappe de l'armée nigériane.

"Il y a eu un peu plus tôt une rumeur que l'aviation a mené ce bombardement, mais nous savons maintenant qu'il n'y a eu aucun survol de l'aviation" au-dessus de cette région, avait déclaré un peu plus tôt M. Sule à la chaîne de télévision Arise News.

"C'est un drone qui a survolé la zone et lâché la bombe", a-t-il affirmé, sans dire qui le commandait.

Le porte-parole de l'armée de l'Air nigériane n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP sur le sujet.

"C'était une frappe aérienne. Elle a tué 27 personnes" du groupe, avait déclaré mercredi Lawal Dano, membre de l'association des éleveurs de bétails du Nigeria, Miyetti Allah.

"Nous savons tous que seuls les militaires possèdent des avions pour effectuer des frappes aériennes, et nous appelons à une enquête approfondie et à des sanctions nécessaires pour ceux qui sont derrière cela", avait-il ajouté.

Dans le passé, il y a eu des frappes accidentelles de l'armée sur des civils dans le nord du pays où les militaires combattent des djihadistes et des bandes criminelles.

Les différends entre éleveurs de bétail et agriculteurs concernant les droits fonciers, de pâturage et d'eau sont courants dans les régions du centre et du nord-ouest du Nigeria.

La semaine dernière, neuf personnes ont ainsi été tuées par des hommes armés à proximité d'un camp de personnes déplacées, selon les autorités de l'Etat de Benue.

Les tensions, dont les racines remontent à plus d'un siècle, sont provoquées par les sécheresses, la croissance démographique, l'expansion de l'agriculture sédentaire et la mauvaise gouvernance.

Ces dernières années, ces conflits ont parfois pris une dimension ethnique et religieuse, les éleveurs peuls étant musulmans et les agriculteurs majoritairement chrétiens.

L'insécurité sera l'un des enjeux majeurs de l'élection présidentielle prévue fin février au Nigeria. Comme le veut la Constitution, le chef de l'Etat Muhammadu Buhari, ancien général élu en 2015 puis réélu en 2019, ne se représente pas.


Retour au calme à la frontière entre Afghanistan et Pakistan

Un membre du personnel de sécurité afghan monte la garde alors qu'un camion arrive du Pakistan près du point zéro du poste frontière de Torkham entre l'Afghanistan et le Pakistan, dans la province de Nangarhar, le 23 janvier 2024. (AFP).
Un membre du personnel de sécurité afghan monte la garde alors qu'un camion arrive du Pakistan près du point zéro du poste frontière de Torkham entre l'Afghanistan et le Pakistan, dans la province de Nangarhar, le 23 janvier 2024. (AFP).
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  • Le Pakistan avait mené tôt lundi des frappes aériennes dans les deux provinces afghanes frontalières de Paktika et de Khost
  • Ces frappes ont entraîné une riposte afghane avec des tirs "à l'arme lourde" sur des cibles militaires pakistanaises dans les zones frontalières, auxquels ont répliqué les forces d'Islamabad

KABOUL: Les affrontements à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan déclenchés par des frappes meurtrières des forces aériennes d'Islamabad sur l'est afghan ont cessé, ont annoncé mardi le gouvernement taliban et la police pakistanaise.

"Les tirs ont cessé, la situation est calme", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement taliban afghan, Zabihullah Mujahid.

Le Pakistan avait mené tôt lundi des frappes aériennes dans les deux provinces afghanes frontalières de Paktika et de Khost, qui ont tué huit civils -- des femmes et des enfants -- selon Kaboul.

Ces frappes ont entraîné une riposte afghane avec des tirs "à l'arme lourde" sur des cibles militaires pakistanaises dans les zones frontalières, auxquels ont répliqué les forces d'Islamabad.

Le gouvernement taliban avait menacé son voisin de "conséquences que le Pakistan ne serait pas capable de contrôler".

"Le silence règne à la frontière aujourd'hui (mardi) et les forces de sécurité ont renforcé leurs positions", a confirmé à l'AFP un haut responsable de la police du district de Kurram, dans le nord-ouest du Pakistan.

Lundi, des obus de mortier tirés par les forces afghanes à Kurram ont "endommagé trois postes de sécurité et cinq maisons de civils" et "neuf individus, dont quatre membres des forces de sécurité, ont été blessés", a ajouté cette source, sous couvert d'anonymat.

Cette grave escalade des tensions entre les deux voisins a poussé les Etats-Unis à appeler le Pakistan à "faire preuve de retenue" et les talibans à contrôler les extrémistes.

Depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul en 2021, les tensions frontalières entre les deux pays musulmans se sont envenimées.

Le Pakistan affirme que des groupes armés, tels les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), mènent des attaques planifiées depuis le sol afghan, via une frontière très poreuse.

Le gouvernement afghan a toujours nié abriter des groupes armés étrangers utilisant le sol afghan pour lancer des attaques contre ses voisins.


Nucléaire: «  l'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer », alerte le chef de l'ONU

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  • "L'Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles"
  • A Hollywood, le film de Christopher Nolan "Oppenheimer", "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire pour des millions de personnes à travers le monde"

NATIONS-UNIES: "L'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer", film aux sept Oscars qui "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire", a mis en garde lundi le secrétaire général de l'ONU, s'alarmant une nouvelle fois d'un risque de "guerre nucléaire".

"Nous nous réunissons aujourd'hui à un moment où les tensions géopolitiques et la méfiance ont porté le risque de guerre nucléaire à son niveau le plus élevé depuis plusieurs dizaines d'années", a répété Antonio Guterres lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la non-prolifération nucléaire organisée par le Japon.

"L'Horloge de l’apocalypse tourne, et son tic-tac entêtant retentit à toutes les oreilles".

A Hollywood, le film de Christopher Nolan "Oppenheimer", "a donné vie à la dure réalité de l'apocalypse nucléaire pour des millions de personnes à travers le monde", a noté le secrétaire général.

Mais "l'humanité ne peut survivre à une suite à Oppenheimer. Toutes ces voix, toutes ces mises en garde, tous ces survivants implorent le monde de s'écarter du précipice vers lequel il s'élance".

"Oppenheimer" retrace les moments clés de la vie de Robert Oppenheimer, le physicien qui a fait entrer la planète dans l'ère nucléaire, précipitant la fin de la Seconde Guerre mondiale lorsque les Etats-Unis ont largué des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Antonio Guterres s'est inquiété d'une nouvelle course à l'armement nucléaire.

"Les instruments de guerre font l'objet d'investissements bien plus importants que les instruments de paix. Les pays engloutissent des ressources considérables dans de nouvelles technologies nucléaires mortelles et étendent la menace à de nouveaux domaines", a-t-il déploré.

"Et certaines déclarations ont évoqué la perspective d'un déchaînement de l'enfer nucléaire, menaces que nous devons collectivement dénoncer haut et fort", a-t-il ajouté.

S'il n'a nommé personne, d'autres intervenants, notamment le Japon, les Etats-Unis et la France, ont clairement dénoncé la "rhétorique" nucléaire de Vladimir Poutine qui a notamment assuré que l'arsenal russe était toujours "prêt" à une guerre nucléaire.

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU n'a jamais été aussi divisé, Antonio Guterres a également appelé à "reconnaître que ce n'est qu'en travaillant main dans la main que nous pourrons éradiquer le risque d'un holocauste nucléaire".

Dans ce contexte, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a annoncé travailler avec le Japon sur un projet de résolution du Conseil "réaffirmant les obligations" des pays signataires du traité sur l'espace extra-atmosphérique de 1967 et appelant à "ne pas développer d'armes nucléaires ou toute autre arme de destruction massive conçues spécifiquement pour être placées en orbite".

L'espace "doit rester un endroit sans armes nucléaires", a insisté la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa.

Elle a d'autre part annoncé la création d'un groupe d'"amis" pour soutenir les négociations d'un traité pour l'interdiction de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires (dit traité "cut-off").

Les Etats-Unis et la France ont indiqué rejoindre ce groupe d'"amis".


Biden somme Israël d'envoyer une délégation à Washington pour tenter d'éviter une opération à Rafah

Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d'éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah. (AFP).
Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d'éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah. (AFP).
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  • Cette sommation est l'une des plus claires tentatives de M. Biden de tenter de freiner Israël
  • M. Biden a "réitéré la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat dans le cadre d'un accord sur la libération des otages, d'une durée de plusieurs semaines"

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a affirmé lundi avoir enjoint au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'envoyer une délégation à Washington pour discuter de la manière d'éviter un assaut généralisé dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Cette sommation est l'une des plus claires tentatives de M. Biden de tenter de freiner Israël, pays qui envisage une offensive terrestre majeure de son armée à Rafah, où plus d'un million de civils palestiniens sont réfugiés.

"J'ai demandé au Premier ministre d'envoyer une équipe à Washington pour discuter des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah", a déclaré M. Biden après un entretien avec M. Netanyahu, le premier depuis plus d'un mois entre les deux dirigeants, dont la relation s'est nettement refroidie.