Un mort dans une attaque armée à l'ambassade d'Azerbaïdjan à Téhéran

L'assaillant, un Iranien marié à une Azerbaïdjanaise, «a été arrêté» (Arab News).
L'assaillant, un Iranien marié à une Azerbaïdjanaise, «a été arrêté» (Arab News).
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Publié le Samedi 28 janvier 2023

Un mort dans une attaque armée à l'ambassade d'Azerbaïdjan à Téhéran

  • Un homme armé d'une Kalachnikov a tué le chef de la garde de la mission diplomatique
  • Deux autres gardiens de l'ambassade ont été blessés et se trouvent dans un «état satisfaisant»

BAKOU: Un employé de l'ambassade d'Azerbaïdjan à Téhéran a été tué vendredi par un homme armé qui a été arrêté par la police iranienne et a évoqué des motifs "personnels", mais Bakou a dénoncé une attaque "terroriste" contre sa représentation diplomatique.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a annoncé l'évacuation de l'ambassade après cette attaque menée selon lui par un "homme armé d'une Kalachnikov" qui a tué "le chef de la garde de la mission diplomatique".

Deux autres gardiens de l'ambassade ont été blessés par l'assaillant et se trouvent dans un "état satisfaisant", selon la même source.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, "a immédiatement ordonné une enquête approfondie sur l'affaire et exprimé ses condoléances au gouvernement et la nation azerbaïdjanais" ainsi qu'à la famille de l'employé tué, a rapporté l'agence officielle Irna.

L'assaillant, un Iranien marié à une Azerbaïdjanaise, "a été arrêté", a indiqué de son côté le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi.

"Lors de l'enquête préliminaire, l'agresseur a évoqué comme motif des problèmes personnels et familiaux", a-t-il précisé à la télévision iranienne. "Il prétend que son épouse est retenue à l'ambassade depuis neuf mois", a-t-il dit, sans donner davantage de détails.

L'agence de presse Tasnim a indiqué de son côté que l'assaillant avait "déposé une plainte à Ourmia (chef-lieu de la province de l'Azerbaïdjan occidental) concernant la disparition de sa femme le 18 avril 2022", ajoutant cependant que cette dernière était déjà retournée en Azerbaïdjan, citant des documents juridiques de l'affaire.

Condamnant l'attaque, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a également souligné dans un communiqué que, "d'après l'enquête préliminaire, il s'agit de motifs personnels".

Tout comme les ministres iraniens des Affaires étrangères et de l'Intérieur Hossein Amir-Abdollahian et Ahmad Vahidi, selon un communiqué de la diplomatie iranienne.

"Les mesures de sécurité nécessaires ont été prises pour la poursuite des activités normales de l'ambassade et des diplomates de la République d'Azerbaïdjan à Téhéran", ont-ils assuré.

Mais le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, a dénoncé une "attaque terroriste".

"Nous réclamons qu'une enquête rapide soit menée et que les terroristes soient punis", a-t-il déclaré sur Twitter, identifiant la victime comme "le premier lieutenant Orkhan Rizvan".

"Toute la responsabilité de l'attaque repose sur l'Iran", a indiqué le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Ayxan Hacizada, aux médias locaux, affirmant qu'une récente campagne anti-azerbaïdjanaise dans la presse iranienne avait "encouragé l'attaque".

Le personnel de l'ambassade est "en train d'être évacué d'Iran", a-t-il indiqué ensuite à la chaîne de télévision turque TRT Haber TV.

Moscou «choquée»

Le général iranien Hossein Rahimi a en outre indiqué que l'assaillant était entré à l'ambassade "avec ses deux jeunes enfants".

Sur des images qui ont fuité de l'ambassade azerbaïdjanaise et largement diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir un homme sortant de sa voiture devant l'ambassade, après être rentré dans un autre véhicule, et se ruer dans le bâtiment.

Aucun enfant n'est visible sur les images.

D'autres images montrent des hommes être attaqués par un autre homme armé d'un fusil, puis plus tard un corps au sol, recouvert d'un drap.

Les Etats-Unis ont condamné une "violence inacceptable" et demandé une enquête rapide: "Nous rappelons au gouvernement iranien sa responsabilité, en vertu de la Convention de Genève, de protéger les diplomates étrangers en Iran", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ned Price.

La diplomatie russe s'est déclarée "choquée" par cette attaque: "Nous exprimons nos condoléances et notre soutien à nos collègues azerbaïdjanais", a écrit sur Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

L'Iran, où résident des millions d'Azéris, un groupe ethnique vivant principalement en Azerbaïdjan, en Iran et en Russie, a longtemps accusé son voisin d'attiser un sentiment séparatiste sur son territoire.

Les relations entre Bakou et Téhéran sont traditionnellement délicates, l'Azerbaïdjan turcophone étant un proche allié de la Turquie, une rivale historique de l'Iran.


Le Croissant-Rouge des Émirats fournit des fauteuils roulants électriques à des Syriens touchés par le séisme

L'équipe de terrain du Croissant-Rouge des Émirats aux côtés de bénéficiaires syriens dans le gouvernorat de Lattaquié (Photo, WAM).
L'équipe de terrain du Croissant-Rouge des Émirats aux côtés de bénéficiaires syriens dans le gouvernorat de Lattaquié (Photo, WAM).
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  • Le Croissant-Rouge des Émirats (CRE) a également distribué des médicaments et assuré un soutien psychologique
  • Le CRE a coordonné la mise en œuvre de ses actions avec ses homologues syriens

DUBAÏ: Le Croissant-Rouge des Émirats (CRE) continue d'offrir de l'aide médicale, y compris des fauteuils roulants électriques, aux personnes touchées par les séismes qui ont secoué la Syrie en février.

Selon l'agence de presse des Émirats, l'aide comprend des médicaments et des compléments nutritionnels destinés à des personnes âgées en maison de retraite, ainsi qu'une « assistance psychologique et matérielle » à de nombreuses familles. 

Le CRE a coordonné la mise en œuvre de ses actions avec ses homologues syriens.

Les fauteuils roulants ont été distribués dans le gouvernorat de Lattaquié. Les bénéficiaires ont remercié les Émirats arabes unis pour leur soutien à la population syrienne.

« Ce fauteuil roulant est pour moi comme deux nouveaux pieds », a déclaré Zain al-Abidin. « Il me permet d'aller où je veux et de me déplacer plus rapidement. Merci aux Émirats arabes unis et au Croissant-Rouge des Émirats. »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le CCG interpelle les États-Unis à la suite des propos d'un ministre israélien

La 155e session du conseil ministériel du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s'est tenue le 22 mars à Riyad, a affirmé le soutien du CCG à la souveraineté du peuple palestinien (Photo, Twitter/@GCCSG).
La 155e session du conseil ministériel du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s'est tenue le 22 mars à Riyad, a affirmé le soutien du CCG à la souveraineté du peuple palestinien (Photo, Twitter/@GCCSG).
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  • Le département d'État américain a qualifié les commentaires de M. Smotrich d’« inexacts » et de « dangereux »
  • Le CCG demande aux États-Unis « d'assumer ses responsabilités en répondant à toutes les mesures et déclarations qui visent le peuple palestinien »

LONDRES: Le Conseil de coopération du Golfe a déclaré dimanche avoir adressé une lettre au secrétaire d'État américain Antony Blinken pour dénoncer les propos controversés du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, selon lesquels il nie l'existence d'un peuple palestinien.

Le secrétaire général du CCG, Jassem Mohamed Albudaiwi, a indiqué que les ministres des Affaires étrangères du CCG avaient transmis la lettre conjointe, qui exprime la position des dirigeants des pays du CCG au sujet de la cause palestinienne, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Dans cette lettre, le CCG demande aux États-Unis « d'assumer ses responsabilités en répondant à toutes les mesures et déclarations qui visent le peuple palestinien » et de « jouer leur rôle dans l'élaboration d'une solution juste, globale et durable » au conflit israélo-palestinien.

Selon M. Albudaiwi, la lettre salue le rejet par les États-Unis des déclarations du ministre israélien d'extrême-droite, Bezalel Smotrich.

Le secrétaire général a indiqué que la 155e session du conseil ministériel du CCG, qui s'est tenue le 22 mars à Riyad, a affirmé le soutien du CCG à la souveraineté du peuple palestinien sur tous les territoires palestiniens occupés depuis juin 1967 et à la création d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, qui garantit tous les droits légitimes du peuple palestinien frère et rejette les colonies dans les territoires palestiniens occupés.

Le département d'État américain a déclaré que les commentaires de M. Smotrich « sont non seulement inexacts, mais aussi extrêmement préoccupants et dangereux ».

M. Smotrich fait partie du gouvernement de droite dure du leader israélien Benjamin Netanyahou, qui a pris ses fonctions en décembre.

(Avec AFP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réforme de la justice en Israël: Netanyahu renvoie le ministre de la Défense

Le ministre sortant de la Défense, Yoav Gallant, ancien général de l'armée (Photo, Reuters).
Le ministre sortant de la Défense, Yoav Gallant, ancien général de l'armée (Photo, Reuters).
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  • Benjamin Netanyahou a limogé dimanche son ministre de la Défense au lendemain de son appel à une pause d'un mois dans le processus de réforme judiciaire
  • M. Galant, a dit craindre qu'une poursuite des divisions au sein de la population sur ce dossier engendre une «vraie menace pour la sécurité d'Israël»

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a limogé dimanche son ministre de la Défense au lendemain de son appel à une pause d'un mois dans le processus de réforme judiciaire controversée voulue par le gouvernement.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a décidé de démettre de ses fonctions le ministre de la Défense Yoav Galant", a indiqué le bureau du Premier ministre dans un bref un communiqué.

Dans un discours samedi soir, M. Galant, pourtant du même parti de droite que M. Netanyahu, le Likoud, a dit craindre qu'une poursuite des divisions au sein de la population sur ce dossier engendre une "vraie menace pour la sécurité d'Israël".

Les manifestations se succèdent chaque semaine depuis la présentation en janvier par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, d'un projet de réforme qui divise le pays.

Suscitant l'inquiétude dans le pays mais aussi à l'étranger, la réforme vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Selon ses détracteurs, elle met en péril le caractère démocratique de l'Etat d'Israël.

M. Netanyahu et ses alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes estiment nécessaire ce projet de réforme pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et la Cour suprême, qu'ils jugent politisée.

"Nous devons arrêter le processus législatif" pendant un mois, a déclaré samedi soir M. Galant, avant une semaine cruciale qui devrait être marquée par d'autres dispositions législatives et de nouvelles manifestations de masse.

"Je suis attaché aux valeurs du Likoud (...) mais les changements majeurs au niveau national doivent se faire par le biais de la concertation et du dialogue", a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense a appelé dans le même temps à l'arrêt des manifestations.