Un tiers de la forêt amazonienne «dégradée» par l'activité humaine et la sécheresse

Des fumées s'élèvent des incendies de forêt à Altamira, dans l'État de Para, au Brésil, dans le bassin amazonien, le 27 août 2019. (AFP)
Des fumées s'élèvent des incendies de forêt à Altamira, dans l'État de Para, au Brésil, dans le bassin amazonien, le 27 août 2019. (AFP)
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Publié le Vendredi 27 janvier 2023

Un tiers de la forêt amazonienne «dégradée» par l'activité humaine et la sécheresse

  • Les dommages infligés à la forêt amazonienne sont significativement plus importants que ceux qui avaient été observés auparavant, ont indiqué les chercheurs
  • «L'extrême sécheresse est devenue de plus en plus fréquente en Amazonie du fait de l'évolution des manières d'exploiter le sol et du changement climatique induit par les humains»ont déclaré les scientifiques

WASHINGTON: Plus d'un tiers de la forêt amazonienne pourrait avoir été dégradée par l'activité humaine et la sécheresse, selon une étude scientifique dévoilée jeudi dans la revue Science, entraînant des appels à légiférer pour protéger cet écosystème vital en danger.

Les dommages infligés à cette forêt, qui recouvre neuf pays, sont significativement plus importants que ceux qui avaient été observés auparavant, ont indiqué les chercheurs, issus notamment de l'université brésilienne Universidade Estadual de Campinas.

Au cours de leur étude, ils ont analysé les conséquences des incendies, de l'exploitation forestière, de la sécheresse et des changements ayant touché les habitats en lisière de la forêt -- ce qu'ils appellent des effets de bordure.

Hors sécheresse, ces phénomènes ont dégradé au moins 5,5% du reste des forêts qui composent l'écosystème amazonien, soit 364.748 kilomètres carrés, entre 2001 et 2018, selon l'étude.

Lorsque les effets de la sécheresse sont inclus, la zone détériorée représente alors 2,5 millions de kilomètres carrés, soit 38% du reste des forêts composant l'écosystème amazonien.

"L'extrême sécheresse est devenue de plus en plus fréquente en Amazonie du fait de l'évolution des manières d'exploiter le sol et du changement climatique induit par les humains qui affectent la mortalité des arbres, le nombre d'incendies et les émissions de carbone dans l’atmosphère", ont déclaré les scientifiques.

"Les feux de forêts se sont intensifiés pendant les années de sécheresse", ont-il ajouté, alertant sur les dangers que représenteront les "feux de grande ampleur" dans le futur.

Les scientifiques de l'université Lafayette dans l'Etat américain de Louisiane et d'autres établissements appellent à agir, dans une étude séparée sur les conséquences de l'activité humaine sur l'écosystème amazonien, également publiée dans la revue Science.

"Les changements ont lieu beaucoup trop vite pour que les espèces amazoniennes, les populations et les écosystèmes puissent s'adapter", ont-ils soutenu.

"Les lois pour éviter les pires conséquences sont connues et doivent être immédiatement promulguées."

"Perdre l'Amazonie revient à perdre la biosphère, et ne pas agir est à nos risques et périls", ont conclu ces scientifiques.


L'élection de Trump pousse Wall Street à de nouveaux records, l'Europe doute

Des écrans de télévision en réseau sont diffusés sur le parquet de la Bourse de New York (NYSE), le 6 novembre 2024, à New York. (AFP)
Des écrans de télévision en réseau sont diffusés sur le parquet de la Bourse de New York (NYSE), le 6 novembre 2024, à New York. (AFP)
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  • Les Bourses mondiales ont divergé vendredi, entre des indices américains atteignant de nouveaux sommets après l'élection de Donald Trump, et des Européens inquiets de l'état de l'économie chinoise
  • A Wall Street, la Bourse de New York a poursuivi sa course aux records vendredi

WASHINGTON: Les Bourses mondiales ont divergé vendredi, entre des indices américains atteignant de nouveaux sommets après l'élection de Donald Trump, et des Européens inquiets de l'état de l'économie chinoise et du protectionnisme promis par le futur président américain.

A Wall Street, la Bourse de New York a poursuivi sa course aux records vendredi: le Dow Jones a progressé de 0,59%, l'indice Nasdaq de 0,09% et l'indice élargi S&P 500 de 0,38%.

Pour la première fois, en séance, le S&P 500 a dépassé les 6.000 points et le Dow Jones a franchi les 44.000 points.

La place américaine a continué à saluer vendredi la victoire de Donald Trump au scrutin présidentiel de mardi, qui "va promouvoir des taux d'imposition plus bas pour les entreprises et moins de réglementation", a commenté auprès de l'AFP Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com.

"On assiste à la poursuite de la dynamique post-électorale (...), et les investisseurs craignent de passer à côté de gains supplémentaires", a-t-il ajouté.

Dans le même temps, Wall Street était toujours séduite par la nouvelle baisse de taux annoncée jeudi par la banque centrale américaine (Fed) et par l'image d'une bonne santé économique aux Etats-Unis.

La publication en cours de séance d'un indice de la confiance des consommateurs américains, au plus haut en novembre depuis six mois, a également porté vendredi les indices à New York.

Sur le marché obligataire américain, le taux d'intérêt des emprunts d'Etat à 10 ans est ressorti à 4,30%, contre 4,33% la veille en clôture.

Côté européen, les indices du Vieux Continent ont terminé la semaine en nette baisse: Paris a perdu 1,17%, Francfort 0,76%, tandis que Londres a reculé de 0,84%.

"Les tarifs douaniers imposés par Trump, qui se profilent à l'horizon, suscitent" au contraire "une vague d'incertitude", explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Donald Trump veut remonter de 10 à 20% les taxes à l'importation pour les produits entrant aux États-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine.

Cette augmentation des droits de douane ne devrait pas arranger la situation de la deuxième économie mondiale, atone depuis plusieurs mois, et dont dépendent de nombreuses entreprises européennes pour leurs exportations.

D'autant que de nouvelles mesures de relance annoncées vendredi par Pékin - un relèvement de 780 milliards d'euros du plafond de la dette des collectives locales- ont laissé les marchés sur leur faim.

Le luxe a par conséquent souffert particulièrement vendredi.

A Paris, Kering a dégringolé de 7,75%, LVMH de 3,33% et Hermès de 4,13%. A Londres, Burberry a plongé de 7,56%. Le Suisse Richemont reculait de 6,61%, après des résultats du deuxième trimestre déjà plombés par la faible demande chinoise.

Du côté de l'automobile aussi, Volkswagen (-1,91%), BMW (-3,21%) et Mercedes (-2,62%) ont reculé nettement en Allemagne. En France, Stellantis a perdu 3,70%.

Vistry fond

Le promoteur immobilier britannique Vistry Group a perdu 15,51% vers 17H00 GMT à la Bourse de Londres après avoir encore tranché dans ses prévisions de résultat annuel, plombé par un coût sous-estimé de certains projets de construction.

Paramount recule

Les investisseurs se sont détournés du groupe de médias Paramount Global (-3,99%), qui a fait état de résultats inférieurs aux projections de Wall Street, plombés par le ralentissement de la télévision traditionnelle et du cinéma.

Le dollar profite aussi de "l'effet Trump"

Le dollar est reparti au galop vendredi, toujours inspiré par la perspective d'une nouvelle présidence Trump qui devrait inciter la banque centrale américaine (Fed) à ne pas baisser ses taux autant que prévu.

Le "greenback", l'un des surnoms de la devise des Etats-Unis, profite de la victoire électorale de Donald Trump, que les investisseurs associent à une augmentation future du déficit, une croissance américaine soutenue et des perturbations majeures du commerce international.

Vers 20H30 GMT, le billet vert s'octroyait 0,86% face à la monnaie unique européenne, à 1,0714 dollar pour un euro.

Vers 22H20 GMT, le bitcoin montait à 76.521 dollars, après avoir frôlé jeudi la barre des 77.000 dollars, porté par les promesses de Trump en matière de dérégulation des cryptomonnaies.

Le pétrole flanche

Les cours du pétrole se sont repliés vendredi, dans un marché déçu par de nouvelles mesures chinoises de soutien à l'économie et en panne de catalyseur pour se relancer.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a cédé 2,33%, pour clôturer à 73,87 dollars.

Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américaine, avec échéance en janvier, a lui reculé de 2,73%, à 70,38 dollars.


Netanyahu envoie deux avions de secours à Amsterdam après des violences contre des supporters israéliens

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné vendredi matin l'envoi de deux avions à Amsterdam pour secourir des supporters du Maccabi Tel-Aviv après des heurts ayant conduit à des dizaines d'interpellations en marge d'un match de Ligue Europa. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné vendredi matin l'envoi de deux avions à Amsterdam pour secourir des supporters du Maccabi Tel-Aviv après des heurts ayant conduit à des dizaines d'interpellations en marge d'un match de Ligue Europa. (AFP)
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  • "Le Premier ministre a ordonné l'envoi immédiat de deux avions de secours pour venir en aide à nos citoyens", selon un communiqué de ses services, précisant que M. Netanyahu considérait "l'effroyable incident avec la plus grande gravité"
  • Des affrontements ont éclaté dans la nuit dans le centre d'Amsterdam, à la suite du match de football opposant l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv et remporté par le club néerlandais (5-0)

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné vendredi matin l'envoi de deux avions à Amsterdam pour secourir des supporters du Maccabi Tel-Aviv après des heurts ayant conduit à des dizaines d'interpellations en marge d'un match de Ligue Europa.

"Le Premier ministre a ordonné l'envoi immédiat de deux avions de secours pour venir en aide à nos citoyens", selon un communiqué de ses services, précisant que M. Netanyahu considérait "l'effroyable incident avec la plus grande gravité".

Des affrontements ont éclaté dans la nuit dans le centre d'Amsterdam, à la suite du match de football opposant l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv et remporté par le club néerlandais (5-0).

"Un grand nombre de véhicules de l'unité mobile sont présents et des renforts ont également été appelés. Des jeunes auraient également provoqué la police," a décrit le média local AT5.

La police a protégé et escorté des supporters israéliens jusqu'à leur hôtel, d'après des images partagées par AT5.

La police d'Amsterdam, citée par l'agence ANP, a indiqué avoir procédé à 57 arrestations en tout dans la journée.

Elle avait indiqué jeudi être "particulièrement vigilante" sur son compte X, après avoir rapporté plusieurs incidents, dont un drapeau palestinien arraché d'une façade "par des inconnus".

Dans l'après-midi, une centaine de supporters israéliens s'étaient rassemblés sur la place du Dam - entourés d'un grand dispositif policier - avant de se rendre au stade Johan Cruyff, au sud-ouest de la capitale néerlandaise.

Un rassemblement propalestinien condamnant la venue du club israélien était initialement prévu aux abords du stade, mais avait été déplacé un peu plus loin dans le quartier par la mairie d'Amsterdam pour des raisons de sécurité.

 


Attaque massive de drones contre Kiev, Moscou menace la population de «destruction»

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KIEV: La Russie a intimé mercredi à l'Occident de s'asseoir à la table de négociations sous peine de "destruction de la population ukrainienne", quelques heures après une nouvelle attaque "massive" de drones contre Kiev.

Plus de deux ans et demi après le début de son invasion de l'Ukraine, Moscou se retrouve en position de force sur le front oriental, où son armée progresse de plus en plus vite face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.

L'élection de Donald Trump à la présidence américaine laisse en outre craindre à l'Ukraine et aux Européens un désengagement américain dans les mois à venir.

Enfin ces derniers jours, les forces du Kremlin ont également, selon Kiev et l'Occident, reçu en renfort au moins 10.000 soldats nord-coréens qui devraient bientôt rejoindre le champ de bataille en Russie.

C'est dans ce contexte difficile que le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend jeudi à Budapest, pour une réunion avec des hauts dirigeants européens.

Parallèlement, la Russie poursuit ses bombardements quotidiens de l'Ukraine, dans une volonté apparente de casser le moral de la population. Ces dernières semaines, elle a intensifié ses frappes sur des villes ukrainiennes, notamment Kiev.

La capitale a ainsi été visée par des attaques de drones six des sept jours de la première semaine de novembre et 20 jours en octobre, selon l'administration militaire.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la défense aérienne a détruit "plus d'une trentaine" de ces appareils au-dessus de la ville et ses banlieues, a précisé l'administration sur Telegram.

L'alerte aérienne a commencé peu après minuit et duré huit heures, selon des journalistes de l'AFP sur place qui ont entendu des drones survolant le centre-ville, ainsi que des tirs de la défense aérienne qui tentait de les abattre.

Des éclats de drones sont tombés dans six quartiers de Kiev sur un total de dix faisant deux blessés légers, selon l'administration militaire.

L'attaque a provoqué l'incendie d'un immeuble résidentiel, d'une clinique privée, d'un centre d'affaires, d'une station-service et de maisons, selon la mairie.

Destruction de la population

Dans cette situation très délicate pour Kiev, le chef du Conseil de sécurité russe et ex-ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a opté pour un ton menaçant et martial pour pousser les Occidentaux à des négociations favorables à Moscou.

"La situation sur le théâtre des hostilités n'est pas en faveur du régime de Kiev, l'Occident a le choix : poursuivre son financement (de l'Ukraine) et la destruction de la population ukrainienne ou admettre les réalités existantes et commencer à négocier", a-t-il dit lors d'une réunion.

M. Choïgou a aussi de nouveau accusé l'Occident d'utiliser l'Ukraine pour essayer de vaincre la Russie, Moscou continuant de rejeter le terme d'invasion et réprimant toute voix affirmant le contraire.

La question de la pérennité du soutien occidental à l'Ukraine est d'autant plus pressante pour Kiev que pendant sa campagne électorale, Donald Trump n'a cessé de dénoncer l'ampleur de l'aide à Kiev.

Avec son retour à la Maison Blanche, la balle est dans le camp américain, a estimé jeudi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

"On verra s'il y a des propositions" de la nouvelle administration américaine, a-t-il déclaré.

Le président russe Vladimir Poutine a lancé son assaut contre l'Ukraine en février 2022 puis a revendiqué l'annexion de régions entières du pays. Kiev a pu résister grâce à l'aide militaire occidentale.

Mais, depuis un an, confrontée à des forces russes plus nombreuses ainsi qu'aux tergiversations occidentales grandissantes, l'armée ukrainienne recule et les pertes de territoires se sont accélérées cet automne.

Jeudi, l'armée russe a revendiqué la prise d'un nouveau village, Kreminna Balka, dans la région orientale de Donetsk, dont la conquête est la priorité du Kremlin.

Moscou réclame que l'Ukraine dépose les armes, qu'elle lui cède cinq régions, qu'elle renonce à son alliance avec l'Occident et à son ambition de rejoindre l'Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev.

Américains et Européens assurent l'Ukraine de leur soutien indéfectible, mais refusent de l'autoriser à frapper en profondeur le territoire russe avec les armes qu'ils fournissent et d'abattre les engins russes visant les villes ukrainiennes, de crainte que cela n'entraîne une escalade.

Volodymyr Zelensky a vivement critiqué les Occidentaux, relevant que Moscou mène une escalade continue dans le conflit, la dernière en date étant le déploiement suspecté de milliers de soldats nord-coréens.