Biden, les yeux rivés sur 2024, veut surfer sur la robuste croissance américaine

Dans un long discours devant des ouvriers à Springfield en Virginie, non loin de Washington, Biden a critiqué ceux qu’il appelle les républicains « ultra MAGA » (« Make America Great Again », le slogan de l’ancien président Donald Trump). (AFP)
Dans un long discours devant des ouvriers à Springfield en Virginie, non loin de Washington, Biden a critiqué ceux qu’il appelle les républicains « ultra MAGA » (« Make America Great Again », le slogan de l’ancien président Donald Trump). (AFP)
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Publié le Vendredi 27 janvier 2023

Biden, les yeux rivés sur 2024, veut surfer sur la robuste croissance américaine

  • Le démocrate de 80 ans a critiqué en particulier le projet de la droite de remplacer l’impôt national sur le revenu par une taxe généralisée de 30 % sur la consommation
  • Joe Biden dit jusqu’ici avoir « l’intention de se représenter » à la présidentielle de 2024, et a promis de rendre sa décision publique au début de l’année

WASHINGTON: Un tour de chauffe avant la vraie campagne présidentielle ? Joe Biden s’est présenté mardi comme le promoteur d’une économie qui « ne laisse personne au bord du chemin », tout en étrillant les projets de l’opposition, qualifiée de « parti du chaos et de la catastrophe ».

Dans un long discours devant des ouvriers à Springfield en Virginie, non loin de Washington, il a critiqué ceux qu’il appelle les républicains « ultra MAGA » (« Make America Great Again », le slogan de l’ancien président Donald Trump).

Il a promis de bloquer les projets des conservateurs en matière fiscale notamment : « Je ne laisserai pas faire. Pas tant que je suis aux commandes. Je mettrai mon veto à tout ».

Le démocrate de 80 ans a critiqué en particulier le projet de la droite de remplacer l’impôt national sur le revenu par une taxe généralisée de 30 % sur la consommation.

« Ce n’est pas le parti que connaissait votre grand-père », a-t-il insisté, reprochant aux républicains de vouloir provoquer un défaut de paiement de l’Amérique, et d’être le parti des riches et des grandes entreprises.

« L’idée même que nous, détenteurs de la dette la plus sûre et la plus respectée du monde, nous fassions défaut, cela dépasse l’entendement », a-t-il assuré, dénonçant de la part de ses adversaires « des menaces insensées qui prennent l’économie en otage ».

«Invisibles»

Joe Biden fait référence à de difficiles débats parlementaires en cours pour relever le plafond d’endettement légal du pays, une manœuvre que le Congrès doit répéter à intervalles réguliers, pour que la première puissance mondiale continue à assurer le service de sa dette.

Le démocrate de 80 ans s’est présenté comme le promoteur d’une « économie qui ne laisse personne sur le bord de la route ».

Comme s’il dessinait déjà les lignes de sa campagne, il a parlé des Américains devenus « invisibles » à force de désindustrialisation, de ces « cols bleus » qui votent désormais républicain.

« Que s’est-il passé ? » a-t-il demandé, avant de répondre à sa propre question : « Ils pensent que nous n’en avons rien à faire, que nous ne faisons pas attention » à eux.

Il s’est aussi félicité de la bonne santé de l’économie américaine, qui a crû de plus de 2 % l’an dernier selon des statistiques publiées jeudi, tandis que le chômage est au plus bas depuis des décennies, avec un taux nettement inférieur à 4 %.

« Les nouvelles ne pourraient pas être meilleures », a-t-il affirmé, en soulignant l’effet selon lui des gigantesques plans de relance et d’investissement votés à son initiative.

Biden commencera bientôt à lever des fonds

Le président américain Joe Biden participera la semaine prochaine à deux évènements de levées de fonds.

Le dirigeant octogénaire sera mardi prochain à New York, puis à Philadelphie vendredi, allant à la rencontre de riches sympathisants pour remplir les caisses de son parti.

Ces levées de fonds sont essentielles dans les campagnes politiques américaines, abreuvées de centaines de millions de dollars.

Petit à petit, l’architecture d’une possible candidature du dirigeant octogénaire commence à prendre forme.

En décembre, le président avait déjà convaincu le Parti démocrate de chambouler complètement le calendrier de ses primaires, renforçant l’influence du vote afro-américain qui lui avait été très favorable en 2020.

Joe Biden dit jusqu’ici avoir « l’intention de se représenter » à la présidentielle de 2024, et a promis de rendre sa décision publique au début de l’année.

Les experts politiques prédisent une possible annonce après son discours sur l’État de l’Union, traditionnel discours de politique général des présidents donné devant les parlementaires – et prévu le 7 février.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.