Combats acharnés pour le contrôle de Vougledar, dans l'est de l'Ukraine

Un char ukrainien tire vers une position russe près de la ville de Bakhmout, dans la région de Donetsk, le 26 janvier 2023 (Photo, AFP).
Un char ukrainien tire vers une position russe près de la ville de Bakhmout, dans la région de Donetsk, le 26 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 28 janvier 2023

Combats acharnés pour le contrôle de Vougledar, dans l'est de l'Ukraine

  • Le porte-parole de l'armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a confirmé «des combats féroces», tout en assurant que les Russes avaient été repoussés
  • Selon l'Institute for the Study of War, la Russie cherche à «disperser» les forces ukrainiennes afin de «créer les conditions d'une opération offensive décisive»

PRÈS DE BAKHMOUT: Des combats acharnés sont en cours vendredi pour le contrôle de Vougledar, une ville de l'est de l'Ukraine dont les forces russes tentent de s'emparer, tandis que Vladimir Poutine s'en est pris aux "néonazis" ukrainiens le jour de la commémoration de l'Holocauste.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné de son côté, lui aussi à l'occasion de la journée internationale des victimes du génocide perpétré par les nazis contre les Juifs, que "l'indifférence et la haine" continuaient de tuer, faisant allusion sans le nommer à l'assaut que la Russie a déclenché le 24 février 2022.

Il a en outre dénoncé l'"hypocrisie" du Comité international olympique (CIO) et invité son chef, Thomas Bach, à visiter Bakhmout, l'un des points les plus chauds de la guerre avec la Russie, dans l'est de l'Ukraine.

Et ce "pour qu'il voie de ses propres yeux que la neutralité n'existe pas", a-t-il ajouté, dans une allusion au fait que, malgré des appels répétés de Kiev à bannir les sportifs russes et bélarusses des JO 2024 prévus à Paris, le CIO a déclaré mercredi "étudier" la possibilité de les autoriser à participer sous bannière neutre.

À 150 km de Bakhmout, à Vougledar, une cité minière qui comptait 15 000 d'habitants avant l'invasion russe, des affrontements "sérieux, brutaux" ont lieu et les troupes russes se sont "implantées dans le sud-est et l'est de la ville", a affirmé un responsable des autorités prorusses de la région orientale de Donetsk, Ian Gagine.

Le porte-parole de l'armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a confirmé "des combats féroces", tout en assurant que les Russes avaient été repoussés.

Intensification des attaques russes

"L'ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur mais il n'y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l'Ukraine", a-t-il dit à la télévision. "L'ennemi exagère, et c'est un euphémisme, sa réussite", a-t-il poursuivi, concluant : "face à ses pertes, l'ennemi recule".

"L'encerclement et la libération à venir" de cette localité permettront de "changer le rapport de force sur le front" en ouvrant la voie à une offensive vers Pokrovsk et Kourakhové, des localités situées plus au nord, a jugé le chef de séparatistes de Donetsk, Denis Pouchiline.

L'Ukraine a fait savoir cette semaine que les soldats russes, en supériorité numérique, avaient intensifié leurs attaques dans l'est, en particulier sur Vougledar et Bakhmout, cette dernière étant leur cible depuis des mois.

Selon l'Institute for the Study of War, la Russie cherche à "disperser" les forces ukrainiennes afin de "créer les conditions d'une opération offensive décisive".

Les militaires russes et les hommes du groupe paramilitaire Wagner ont récemment pris Soledar, au nord de Bakhmout, un premier succès depuis de longs mois et une série d’humiliants revers pour le Kremlin.

"Les Russes avancent, il y a des tirs constants, nuit et jour, ils essaient de trouver des points faibles dans notre défense", a témoigné auprès de l'AFP Iouri, un soldat ukrainien de 44 ans, dans une tranchée de Bakhmout.

Toujours dans l'est, à Tchassiv Iar, deux personnes ont été tuées vendredi et au moins cinq blessées dans des tirs de l'artillerie russe, ont signalé les autorités locales.

Plus au nord, dans la région de Kharkiv, le pilonnage du village de Dvoritchna a fait deux autres morts, a annoncé la présidence ukrainienne.

La ville méridionale de Kherson a également été la cible des obus russes, selon la même source.

La Russie a mobilisé des centaines de milliers de réservistes et de repris de justice pour essayer de percer les lignes ukrainiennes et de conquérir le reste du Donbass, une vaste zone industrielle de l'est de l'Ukraine.

Macron continuera à «parler à la Russie», s'adresse aussi à la Chine

"Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale (...) quelles que soient les amitiés, les alliances que l'on peut nourrir", a-t-il dit lors d'une réception à l'Elysée à l'occasion du Nouvel An du calendrier lunaire.

"D'aucuns en d'autres temps ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai à parler à la Russie", a ajouté Emmanuel Macron, un des rares chefs d'Etat occidentaux à avoir gardé le contact avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022.

"Mais qui pourrait défendre la possibilité d'un ordre international libre et stable si nous fermions les yeux devant une guerre impérialiste ?", a-t-il lancé dans une allusion notamment à la Chine.

"Nous sommes tous responsables de cet ordre et nous devons le faire respecter en étant clairs simplement sur nos principes", a poursuivi Emmanuel Macron, devant un parterre de personnalités économiques, artistiques et universitaires liées à l'Asie.

60 chars polonais de plus

Dans ce contexte, le président Zelensky a salué la décision annoncée par la Pologne de livrer à son pays 60 chars supplémentaires, dont la moitié seront une version modernisée du T-72 soviétique, après les 14 Leopard 2 de fabrication allemande déjà promis.

Parallèlement, le gouvernement belge s'est engagé à octroyer à l'Ukraine de nouveaux financements pour en particulier la fourniture de missiles, de mitrailleuses, de munitions et de véhicules blindés.

Quant à l'armée de l'air ukrainienne, elle a jugé vendredi que le F16 de fabrication américaine "pourrait être le meilleur candidat" pour "devenir le seul type" d'appareil polyvalent dans sa flotte, selon son porte-parole Iouri Ignat.

Le président ukrainien réclame des avions de chasse et des missiles de longue portée, autant d'armes que les Occidentaux refusent jusqu'ici de fournir.

De son côté, l'Union européenne a décidé de prolonger de six mois ses sanctions imposées à la Russie lorsqu'elle a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 et prépare de nouvelles mesures contre Moscou.

Le président français Emmanuel Macron a toutefois souligné vendredi qu'il continuerait à "parler à la Russie".

Poutine dénonce «les néonazis en Ukraine»

"Oublier les leçons de l'Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique (et) les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine", a dénoncé le même jour dans un communiqué Vladimir Poutine.

Une rhétorique dont le chef de l'Etat russe est coutumier pour défendre l'offensive militaire russe.

"Le jour de la libération du camps hitlérien allemand de la mort Auschwitz-Birkenau, souvenons-nous que Poutine est en train de construire de nouveaux camps à l'est", a vertement réagi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a fustigé les déclarations "consternantes" et "choquantes" de M. Poutine.


Elon Musk lance Grokipedia pour concurrencer Wikipédia qu'il juge orienté à gauche

Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
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  • Elon Musk et xAI ont lancé Grokipedia, une encyclopédie en ligne concurrente de Wikipédia, générée par intelligence artificielle et présentée comme “plus objective” selon Musk, avec déjà 885.000 définitions
  • Grokipedia est critiquée pour un biais idéologique apparent dans certains articles, notamment ceux sur Musk, Black Lives Matter ou Tucker Carlson, tandis que Wikipédia revendique un point de vue neutre

NEW YORK: Elon Musk et son entreprise xAI ont mis en ligne lundi Grokipedia, présenté comme le concurrent de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, accusée de biais idéologique par une partie des républicains aux États-Unis.

La version a été numérotée 0.1 et comptait déjà lundi soir plus de 885.000 définitions, contre plus de 7 millions en anglais pour Wikipédia.

Dans un message posté sur X, Elon Musk a promis l'arrivée prochaine d'une version 1.0, "dix fois meilleure" que la 0.1, qui est déjà "meilleure que Wikipédia à (son) avis".

Il y a une semaine, l'entrepreneur avait décidé de reporter de quelques jours le lancement de Grokipedia, annoncé fin septembre, un délai justifié par la nécessité d'effectuer "un travail supplémentaire pour purger la propagande".

A l'image de responsables républicains, Elon Musk critique régulièrement Wikipédia depuis plusieurs années. En 2024, il avait taxé le site d'être "contrôlé par des activistes d'extrême gauche" et appelé à ne plus faire de don à la plateforme.

"Le but de Grok et de (Grokipedia) est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité", a affirmé l'homme le plus riche du monde, qui a précisé que le programme informatique de l'encyclopédie était en accès libre (open source). "Tout le monde peut donc l'utiliser pour n'importe quoi gratuitement."

- "Biais systémiques" -

Le contenu de certains articles de Grokipedia témoigne d'une orientation des résultats, à l'image de la page consacrée à Elon Musk.

Dans les premiers paragraphes de résumé, la plateforme indique que le patron de Tesla et SpaceX a "influencé le débat" sur plusieurs sujets, ce qui lui a valu "des critiques des médias traditionnels qui font preuve de penchants à gauche dans leur couverture".

Concernant le mouvement des droits civiques "Black Lives Matter", Grokipedia écrit qu'il a "mobilisé des millions de personnes".

"Cependant, ces manifestations ont entraîné des émeutes, (...) les plus coûteuses de l'histoire des assurance pour les dommages aux biens", poursuit l'encyclopédie, sans mentionner, comme le fait Wikipédia, que "la grande majorité des manifestations de 2020 se sont déroulées dans le calme".

Autre exemple, la page consacrée à l'éditorialiste conservateur Tucker Carlson, qui souligne son "rôle (...) dans la dénonciation des biais systémiques du journalisme traditionnel". Elle renvoie à un article du site du magazine Newsweek qui ne mentionne ces biais que dans des citations de Tucker Carlson lui-même.

Créé en 2001, Wikipédia est une encyclopédie collaborative gérée par des bénévoles, largement financée par des dons, et dont les pages peuvent être écrites ou modifiées par les internautes.

Elle revendique un "point de vue neutre" dans ses contenus.

Le contenu de Grokipedia est lui généré par intelligence artificielle (IA) et l'assistant d'IA générative Grok mais cite également plusieurs sources sur chaque page.

En avril, le procureur fédéral de Washington, Ed Martin, remplacé depuis, avait adressé une demande de documents à la fondation Wikimédia, qui a autorité sur Wikipédia.

Il disait vouloir déterminer si Wikimédia était bien habilitée à bénéficier de l'exonération d'impôts octroyée aux fondations.

Le procureur désigné par Donald Trump avait dénoncé "la manipulation de l'information" dont Wikipédia se rendait coupable, selon lui, la plateforme cherchant à "masquer la propagande".

Fin août, deux élus républicains de la Chambre des représentants, James Comer et Nancy Mace, ont ouvert une enquête sur des "manoeuvres organisées (...) pour influencer l'opinion américaine (...) en manipulant des articles Wikipédia".

La naissance de Grokipedia a été saluée par plusieurs personnalités de droite, notamment l'idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine, qualifiant l'article le concernant de "neutre", "objectif" et "juste" alors que celui de Wikipédia est, selon lui, "diffamatoire".


La Russie dit avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit

Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
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  • La Russie affirme avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, dont 40 près de Moscou et 47 dans la région de Briansk, où une personne a été tuée et cinq blessées
  • Alors que Kiev intensifie ses frappes sur les infrastructures russes, Donald Trump écarte pour l’instant toute nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, faute de perspective d’accord sur la fin du conflit

KIEV: Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque qui a fait un mort selon des autorités locales.

Un chauffeur de minibus a été tué et cinq passagers ont été blessés dans le village de Pogar, a affirmé lundi matin sur Telegram Aleksandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Parmi les drones décomptés, 47 ont survolé la région de Briansk et 40 la région de Moscou, dont la majorité se dirigeait vers la capitale russe, selon le ministère de la Défense.

Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi-quotidiennement drones et missiles sur l'Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.

Kiev intensifie ses frappes et vise notamment les infrastructures énergétiques russes.

Sur le front diplomatique, le président américain Donald Trump a affirmé samedi qu'il ne "perdrait pas son temps" à programmer une nouvelle rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.

De son côté, la Russie a dénoncé dimanche des "tentatives" de saper son dialogue "constructif" avec les Etats-Unis.

Fin septembre, Moscou exerçait un contrôle total ou partiel sur 19% du territoire ukrainien, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).

Quelque 7% - la Crimée et des zones de la région industrielle du Donbass - étaient déjà contrôlés avant le début de l'assaut russe en février 2022.


Arab News lance un service de traduction en 50 langues au congrès FIPP de Madrid

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  • Grâce à l’intelligence artificielle, le premier quotidien anglophone d’Arabie saoudite est désormais accessible à 80 % de la population mondiale
  • Privilégiant l’innovation à l’appréhension, Arab News exploite l’IA pour renforcer les journalistes et étendre sa portée mondiale

MADRID : Arab News, premier quotidien anglophone d’Arabie saoudite, a lancé la version bêta d’un service de traduction alimenté par intelligence artificielle qui rend accessibles ses informations, analyses et points de vue dans 50 langues.

L’annonce a été faite par le rédacteur en chef Faisal J. Abbas lors d’un événement spécial à Madrid, coïncidant avec le FIPP World Media Congress 2025 et marquant le cinquantième anniversaire du journal.

« Grâce à la technologie moderne, Arab News, lancé en 1975 pour être une voix de l’Arabie saoudite en anglais, sera désormais la voix d’une région en mutation… dans 50 langues, atteignant un remarquable 6,5 milliards de personnes, soit 80 % de la population mondiale, » a déclaré Abbas mercredi soir lors d’un événement parallèle.

Parmi les participants figuraient la princesse Haifa bint Abdulaziz Al‑Mogrin, ambassadrice d’Arabie saoudite en Espagne, des diplomates arabes et espagnols, ainsi que des rédacteurs et dirigeants de haut niveau.

Abbas, qui supervise la transformation numérique du journal depuis 2016, a indiqué que le projet illustre à la fois le rôle de longue date d’Arab News comme voix de l’Arabie saoudite en anglais et l’engagement de la publication à raconter l’histoire d’une région en mutation rapide.

« L’idée provient de l’importance de raconter notre récit, notamment dans une région où les événements influencent le monde entier et où le cœur battant — l’Arabie saoudite — connaît une transformation massive et des réformes sous Vision 2030, » a-t-il ajouté.

La plateforme de traduction de pointe est alimentée par la technologie développée par CAMB.AI, une startup régionale devenue rapidement une des réussites les plus prometteuses de l’IA dans le monde arabe.

« Internet a été créé pour les anglophones et nous avons décidé de le repenser pour le monde, » a déclaré Avneesh Prakash, PDG de CAMB.AI.

« Nous avons créé CAMB.AI comme la plateforme d’IA de localisation la plus complète au monde, en nous appuyant sur nos modèles fondateurs. »

Prakash a déclaré que la technologie permet à « des organisations de premier plan dans le monde de localiser leur contenu — vidéo, audio, texte, documents, site web — tout ce qui permet aux marques d’atteindre la population mondiale au-delà des barrières linguistiques. »

« Le partenariat avec Arab News pour un lancement en 50 langues lors de sa cinquantième année d’existence démontre notre engagement à franchir ces barrières. Arab News incarne un contenu authentique et désormais, grâce à la technologie CAMB.AI, il peut toucher des milliards de personnes. »

L’événement a également proposé la projection de « Rewriting Arab News ».

Le documentaire retrace le parcours de la rédaction, né en 1975 à Jeddah par les frères Mohammad Ali Hafez et Hisham Ali Hafez, jusqu’à sa transformation numérique actuelle sous la houlette du groupe Saudi Research and Media Group.

Le film, qui figure sur la liste restreinte d’un prestigieux prix vidéo Art & Culture AIB 2025, montre comment Arab News est passé d’une publication papier nationale à une plateforme médiatique numérique reconnue dans le monde entier.

L’événement était animé par Juan Senor, analyste média et président de Innovation Media Consulting Group, qui a souligné les « menaces et opportunités » que représente l’IA pour l’industrie des médias en cette période cruciale.

Senor a déclaré que l’IA représente une « énorme disruption pour l’édition, la narration et le journalisme », mais que là où « certains voient une menace », Arab News voit « une opportunité. »

Tout comme la publication a adopté une approche “numérique d’abord”, elle embrasse désormais l’IA « de manière responsable, créative, intelligente », dans le but de renforcer les journalistes, plutôt que de les remplacer, a-t-il ajouté.

« L’évolution d’Arab News reflète la transformation de l’Arabie saoudite elle-même. Deux voyages côte à côte, tous deux enracinés dans la tradition, tous deux animés par l’ambition, et tous deux engagés dans le changement, » a déclaré Senor.

Parmi les participants figuraient également Cristina Juarraz, directrice adjointe et coordinatrice de programmation à Casa Arabe ; Pedro Gonzalez, journaliste et co-fondateur d’Euronews ; Ivan Moreno de Cozar y Landahl, secrétaire général d’Alliance Française Madrid ; Jaime Barrientos, reporter de guerre et expert Moyen-Orient ; et Jorge Hevia Sierra, ancien ambassadeur d’Espagne en Arabie saoudite.

L’événement a également accueilli plusieurs diplomates arabes, dont Raghad A. Alsaqqa, ambassadrice de Jordanie en Espagne ; Hani Shamatli, ambassadeur du Liban en Espagne ; Walid Abuabdalla, ambassadeur de Libye en Espagne ; et Husni Abdel Wahed, ambassadeur de Palestine en Espagne.

Parmi les autres invités figuraient Mohammad Alshohomi, chargé d’affaires par intérim du Koweït en Espagne ; Ehab Ahmed Badawy, ambassadeur d’Égypte en Espagne ; Saleh Ahmad Salem Alzaraim Alsuwaidi, nouvel ambassadeur des Émirats arabes unis ; et Malek Twal, chef du bureau de la Ligue arabe à Madrid.

Le lancement de la plateforme multilingue souligne l’expansion continue d’Arab News en tant que média international majeur et pionnier dans le rapprochement des cultures par le journalisme et l’innovation.

Depuis sa création, Arab News s’est forgé la réputation d’être la « voix d’une région en mutation », reflétant le développement, la diplomatie et la modernisation du royaume.

Abbas a déclaré que le lancement du service propulsé par l’IA marque un moment charnière pour le journal, fusionnant technologie et narration pour partager les perspectives de la région avec un public mondial.

« Cette année, nous fêtons nos 50 ans. Et nous étions déterminés à ce que notre célébration ne soit pas une fête d’adieu mais un renouveau, » a-t-il déclaré. « Nous sommes fiers d’embrasser la technologie, et non de la craindre. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com