Guerre en Ukraine: des élus américains appellent à sanctionner la Chine

«Nous devons être bien plus robuste» face à la Chine, a déclaré le sénateur démocrate Bob Menendez, qui préside la Commission des affaires étrangères du Sénat (Photo, AFP).
«Nous devons être bien plus robuste» face à la Chine, a déclaré le sénateur démocrate Bob Menendez, qui préside la Commission des affaires étrangères du Sénat (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 27 janvier 2023

Guerre en Ukraine: des élus américains appellent à sanctionner la Chine

  • Les sénateurs s'exprimaient lors d'une audition sur la guerre en Ukraine de plusieurs responsables gouvernementaux
  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit se rendre en Chine les 5 et 6 février

WASHINGTON: Des élus américains ont appelé jeudi l'administration Biden à adopter une position plus ferme contre la Chine accusant des entreprises chinoises de fournir un soutien à la Russie dans sa guerre en Ukraine.

"Nous devons être bien plus robuste" face à la Chine, a déclaré le sénateur démocrate Bob Menendez, qui préside la Commission des affaires étrangères du Sénat, évoquant "des preuves que des entreprises chinoises fournissent de la technologie à double usage dont des semi-conducteurs" nécessaires par exemple pour guider les missiles.

"Il me semble que nous ne devrions pas abandonner le potentiel de sanctions contre la Chine si elle fournit une assistance cruciale et qu'elle ne devrait pas pouvoir se cacher derrière des entreprises", a-t-il affirmé.

Son collègue républicain James Risch a estimé lui que la Chine agissait "en toute impunité" et qu'il fallait "renforcer les sanctions" contre les entreprises chinoises.

Les sénateurs s'exprimaient lors d'une audition sur la guerre en Ukraine de plusieurs responsables gouvernementaux dont la secrétaire d'Etat adjointe en charge des affaires politiques, Victoria Nuland.

"Nous sommes d'accord", a-t-elle répondu aux parlementaires en soulignant que les Etats-Unis n'hésitaient pas à en faire part aux autorités chinoises au plus haut niveau à chaque occasion.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit se rendre en Chine les 5 et 6 février.

Les Etats-Unis ont annoncé en parallèle jeudi des sanctions supplémentaires contre le groupe russe de mercenaires Wagner et ses soutiens ciblant justement une entreprise chinoise accusée d'avoir fourni des images satellites en Ukraine.

Le groupe Wagner avait été désigné la semaine dernière par les Etats-Unis comme étant une "organisation criminelle internationale" ouvrant la voie à d'autres sanctions.

Parmi les firmes visées figure un institut chinois en recherche spatiale, le Changsha Tianyi Space Science and Technology Research Institute, que le département américain au Trésor accuse d'avoir fourni au groupe Wagner des images satellites en Ukraine.

"Ces images ont été réalisées afin d'aider les opérations de combat du groupe Wagner en Ukraine", selon un communiqué du département américain au Trésor qui désigne aussi une filiale de l'entreprise basée au Luxembourg.

La Chine, pays allié de la Russie, affiche une position de neutralité dans le conflit en Ukraine, tout en resserrant les liens avec la Russie, particulièrement dans le domaine énergétique.

Mais des responsables américains s'inquiètent de plus en plus du soutien fourni à la Russie par l'entremise d'entreprises chinoises dans le domaine de la haute technologie notamment.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.