L'anniversaire de la Révolution de juillet est marqué par les dangers qui menacent l'Égypte, affirme Al-Sissi

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. (Angela WEISS/AFP)
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. (Angela WEISS/AFP)
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Publié le Vendredi 24 juillet 2020

L'anniversaire de la Révolution de juillet est marqué par les dangers qui menacent l'Égypte, affirme Al-Sissi

  • « Tout comme la génération de la Révolution de juillet avait un rendez-vous avec le destin, cette génération serait confrontée à des défis que l'Égypte n'a jamais connus », a déclaré le président dans son discours de commémoration
  • La Libye et l’Ethiopie, les deux plus grands défis de politique étrangère auxquels fait face l’Egypte

LE CAIRE: Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi s'est adressé au peuple égyptien lors d’une déclaration marquant le 68e anniversaire de la Révolution de juillet 1952, soulignant que « le temps a démontré la noblesse des objectifs de la Révolution ».

Al-Sissi a adressé ses « sincères salutations aux symbole de la Révolution » - les anciens présidents égyptiens Mohammed Naguib et Gamal Abdel Nasser.

« De génération en génération, le 23 juillet 1952 sert d’inspiration. Ce jour marque l’un des jours les plus glorieux et l’un des moments les plus marquants pour la fierté égyptienne. Alors que le 68e anniversaire de cette glorieuse Révolution arrive, nous rappelons la lutte de notre peuple pour la liberté », a déclaré le président.

« Célébrer la glorieuse Révolution de juillet a toujours été l’occasion de nous montrer déterminés pour concrétiser les aspirations de notre peuple et ses espoirs d'un avenir radieux, pour lui-même et pour les générations futures. Ces générations qui ont le droit de vivre une vie décente dans un pays sûr, stable et prospère », a ajouté le président égyptien.

« Tout comme la génération de la Révolution de juillet avait un rendez-vous avec le destin, Dieu a décidé que cette génération serait confrontée à des défis que l'Égypte n'a jamais connus dans son histoire récente. Vous êtes peut-être conscients des dangers extrêmes qui menacent actuellement le pays et qui exigent de tous les Égyptiens une confiance en leur capacité à traverser les crises ».

L’appel des institutions religieuses

L’université d’Al-Azhar et les églises égyptiennes ont également publié deux déclarations distinctes pour célébrer la Révolution de juillet, soulignant la nécessité de faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité nationale de l’Égypte.

Le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb, a souligné la nécessité de s’unir pour le bien de la Nation et a appelé à placer son intérêt avant les intérêts individuels. El-Tayeb a salué la préoccupation constante de l’Égypte pour rechercher des solutions pacifiques, demandant à Dieu de protéger l’Égypte, la Libye et la nation arabe de tout mal.

Les églises égyptiennes ont également apporté leur soutien à l'État, aux dirigeants politiques et aux forces armées face aux défis auxquels la région est confrontée. Le Conseil communautaire Milli et l’Autorité copte des dotations de l’Église orthodoxe ont affiché leur soutien à la position d’Al-Sissi en faveur du peuple libyen et de sa lutte contre le « colonisateur turc ».

« Les membres et députés du Conseil général et de l'Autorité copte des dotations de l’Eglise prient pour la sécurité de chacun des braves soldats de l'armée égyptienne et n'oublient jamais comment l'armée égyptienne s'est vengée des martyrs des coptes égyptiens, qui ont été martyrisés par les groupes terroristes en Libye », ont affirmé les autorités ecclésiastiques dans une déclaration.

Deux faces d'une même médaille

Un certain nombre d’experts politiques ont également souligné la nécessaire unification de tous les organes de l’État face aux dangers qui pèsent sur les Égyptiens. « L'Éthiopie et la Libye sont les deux faces d'une même médaille, et deux questions tout aussi importantes pour l'Égypte », a déclaré l'expert politique Hani Assal.

« La question de l’Ethiopie est un problème de sécurité de l'eau, celle de Libye, un problème de sécurité aux frontières. Les deux sont vitales pour la survie et la vie ou la mort pour l'Égypte et son peuple », a poursuivi Assal.

« Ceux qui pensent que nous avons peur et que la guerre est difficile, doivent se rappeler que nous sommes en guerre depuis 2011 et que des milliers de martyrs, tant militaires que civils, sont déjà tombés. Nous sommes prêts à en fournir plus, plutôt que de renoncer à nos droits », a-t-il enfin assuré.

« L'Egypte restera au cœur des guerres, des menaces, des conflits et des complots. Nous resterons une force unie, et nous sortirons de toute cette histoire vainqueurs, si Dieu le veut, et l'histoire moderne et ancienne en témoignent », a affirmé quant à lui l'écrivain Al-Ahram Hagar Salah. « Nous continuerons à soutenir nos dirigeants et notre armée, à maintenir notre confiance en eux et à les laisser compter sur nous. Nous ne craignons ni les guerres psychologiques, ni les provocations, ni les frustrations, les complots ou les trahisons ».

L'Égypte fait actuellement face à une double crise de politique étrangère. En effet, le pays craint que le barrage de la Renaissance de l’Éthiopie réduise considérablement son accès à l’eau. En Libye voisine, les forces fidèles au Gouvernement d’accord national (GNA), soutenues par la Turquie, prévoient d’attaquer la ville portuaire de Syrte et al-Jufra, qu’Al-Sissi a qualifiée de « primordiale » pour la sécurité de l'Égypte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com