Qatargate: la justice belge renonce à faire extrader deux suspectes depuis l'Italie

Laurent Kennes, avocat de l'ancien membre du Parlement européen Pier Antonio Panzeri, parle à la presse avant une audience au Palais de Justice de Bruxelles, Belgique, le 17 janvier 2023 (Photo, AFP).
Laurent Kennes, avocat de l'ancien membre du Parlement européen Pier Antonio Panzeri, parle à la presse avant une audience au Palais de Justice de Bruxelles, Belgique, le 17 janvier 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 28 janvier 2023

Qatargate: la justice belge renonce à faire extrader deux suspectes depuis l'Italie

  • Parallèlement à la série d'interpellations à Bruxelles, toutes deux ont été arrêtées en décembre en Italie dans le cadre des  investigations
  • Ce scandale a éclaté le 9 décembre avec une demi-douzaine d'interpellations à Bruxelles

BRUXELLES: La Belgique a signifié à l'Italie qu'elle renonçait à la procédure du mandat d'arrêt européen pour se voir remettre deux suspectes italiennes dans l'enquête sur le scandale du Qatargate, a annoncé vendredi à l'AFP une source proche du dossier.

Il s'agit de Maria Dolores Colleoni et Silvia Panzeri, respectivement épouse et fille de l'ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, 67 ans, qui s'est engagé à collaborer avec la justice dans cette enquête au terme d'un accord conclu le 17 janvier avec le parquet fédéral belge.

Parallèlement à la série d'interpellations à Bruxelles, toutes deux ont été arrêtées en décembre en Italie dans le cadre des  investigations sur un système présumé de corruption au sein du Parlement européen impliquant le Qatar et le Maroc.

Elles ont d'abord contesté devant les tribunaux italiens leur extradition, mais sont désormais prêtes à être entendues en Belgique, selon cette même source.

"Il a été signifié aux autorités italiennes que le mandat d'arrêt européen n'était plus nécessaire, dans la mesure où elles se sont engagées à se rendre en Belgique si la justice belge souhaite les entendre", a déclaré cette source.

Cette semaine, le juge d'instruction belge chargé de l'enquête, Michel Claise, s'est rendu en Italie accompagné d'un magistrat du parquet fédéral.

La mission visait à "régler un certain nombre de détails sur ce qu'attend la justice belge et ce que peut offrir la justice italienne", avait indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral.

Selon la source proche du dossier, la levée du mandat d'arrêt signifiant la fin de leur assignation à résidence en Italie doit être validée par une décision de la justice italienne.

Mais l'avocat italien des deux femmes, Angelo De Riso, les a présentées comme déjà libres.

"Elles sont évidemment contentes parce qu'elles sont désormais libres", a dit l'avocat cité par l'agence de presse italienne AGI.

Ce scandale a éclaté le 9 décembre avec une demi-douzaine d'interpellations à Bruxelles, et la saisie d'un total d'1,5 million d'euros en espèces dans des sacs ou des valises.

Actuellement quatre personnes sont encore incarcérées en Belgique dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili --déchue de son mandat de vice-présidente du Parlement-- et Pier Antonio Panzeri.

Ce dernier, qui fut eurodéputé socialiste de 2004 à 2019 avant se reconvertir en dirigeant d'ONG, s'est engagé en échange d'une peine de prison réduite à informer les enquêteurs sur tout le système de corruption auquel il admet avoir participé, y compris en livrant les identités de ses complices.

Parmi les motivations dans sa décision de devenir un "repenti" --un statut permis par la loi belge--, M. Panzeri souhaitait obtenir la "bienveillance" de la justice belge à l'égard des membres de sa famille, selon son avocat belge.

"Il s'inquiétait énormément pour sa femme et sa fille et espère désormais une certaine bienveillance. C'est humain et légitime", avait fait valoir lundi Me Laurent Kennes dans un entretien avec l'AFP.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.