Qatargate: un eurodéputé belge dénonce les «aveux intéressés» d'un suspect clé

Le député européen Marc Tarabella quitte le siège du Parti socialiste après un comité de vigilance suite aux allégations liées à l'affaire de corruption au Qatar à Bruxelles, en Belgique, le 13 décembre 2022. (Photo de Valeria Mongelli / AFP)
Le député européen Marc Tarabella quitte le siège du Parti socialiste après un comité de vigilance suite aux allégations liées à l'affaire de corruption au Qatar à Bruxelles, en Belgique, le 13 décembre 2022. (Photo de Valeria Mongelli / AFP)
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Publié le Jeudi 19 janvier 2023

Qatargate: un eurodéputé belge dénonce les «aveux intéressés» d'un suspect clé

  • «Aujourd'hui, je n'ai toujours pas eu le droit de me défendre. Je clame et clamerai encore mon innocence. Je n'ai jamais reçu d'argent ou de cadeaux en échange de mes opinions politiques», affirme Marc Tarabella
  • La Commission des affaires juridiques du Parlement européen doit se prononcer sur les demandes de levée d'immunité de M. Tarabella et d'un autre eurodéputé socialiste, l'Italien Andrea Cozzolino, transmises début janvier par la justice belge

BRUXELLES: L'eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella, dont la justice a demandé la levée de l'immunité dans l'affaire de corruption présumée au Parlement européen, a clamé son innocence et dénoncé les "aveux intéressés" d'un suspect clé, dans un courrier vu jeudi par l'AFP.

L'élu a été exclu mercredi par le groupe S&D (Socialists&Democrats) au Parlement européen et par le parti socialiste belge, le temps de l'enquête.

Il a été mis en cause par l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri --l'un des quatre suspects actuellement incarcérés dans cette affaire de corruption présumée impliquant notamment le Qatar--, qui a affirmé aux enquêteurs avoir versé au Belge "entre 120.000 et 140.000 euros", selon le journal l'Echo.

"Aujourd'hui, je n'ai toujours pas eu le droit de me défendre. Je clame et clamerai encore mon innocence. Je n'ai jamais reçu d'argent ou de cadeaux en échange de mes opinions politiques", affirme Marc Tarabella dans un courriel envoyé à la Commission des affaires juridiques du Parlement européen.

"Je suis jugé par l'opinion publique ou par certains de mes collègues sur base d'articles de presse ou d'aveux intéressés de personnes incarcérées, aveux qui ont apparemment changé au fil du temps contrairement à ma position", dénonce-t-il encore.

M. Panzeri, qui fait figure de personnage central dans l'affaire, a conclu un accord avec la justice au terme duquel il s'est engagé à donner des informations aux enquêteurs en échange d'une peine de prison ferme limitée. Un statut de "repenti" calqué sur la pratique italienne anti-mafia.

Le domicile de M. Tarabella dans la région de Liège (est) avait été perquisitionné dès le 10 décembre dans le cadre de l'enquête mais aucun argent liquide n'avait été découvert.

La Commission des affaires juridiques du Parlement européen doit se prononcer sur les demandes de levée d'immunité de M. Tarabella et d'un autre eurodéputé socialiste, l'Italien Andrea Cozzolino, transmises début janvier par la justice belge. Selon une source parlementaire, elle souhaitait entendre M. Tarabella mardi.

Ce que ce dernier a "décliné", expliquant qu'il ne parlera pas "à la presse ou à quiconque avant d'avoir parlé aux autorités judiciaires qui seules sont à même de garantir une enquête de qualité et une procédure équitable".

"Il m'apparaît en outre que la question de la levée de mon immunité n'a pas à faire débat; elle doit, bien entendu, être levée", dit-il.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.