INTERVIEW : La vision de Virgin Hyperloop pour un Golfe connecté

Le chef du projet de haute technologie au Moyen-Orient explique pourquoi l'Arabie saoudite est au cœur de ses plans mondiaux ambitieux
Le chef du projet de haute technologie au Moyen-Orient explique pourquoi l'Arabie saoudite est au cœur de ses plans mondiaux ambitieux
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Publié le Dimanche 22 novembre 2020

INTERVIEW : La vision de Virgin Hyperloop pour un Golfe connecté

  • Le chef du projet de haute technologie au Moyen-Orient explique pourquoi l'Arabie saoudite est au cœur de ses plans mondiaux ambitieux

Vivre à Abou Dhabi et travailler à Riyad ? Embarquer à Djeddah pour un voyage de deux heures à Dubaï ? Aller en excursion de Riyad à La Mecque ?

Ces notions futuristes pourraient devenir réalité dans l’ère de l’hyperloop, la technologie de transport en commun rapide qui changera la vie de tous les jours au Moyen-Orient et dans le reste du monde au cours de la prochaine décennie.

Harj Dhaliwal, directeur général du groupe Virgin Hyperloop pour le Moyen-Orient et l’Inde, est plus convaincu que jamais que la technologie hyperloop est le système de transport du futur après la réussite des premiers tests transportant des passagers sur une voie au désert du Nevada il y a quelques semaines.

« La secrétaire américaine aux transports (Elaine Chao) a affirmé que l’hyperloop est l’invention la plus intéressante dans le domaine du transport aujourd’hui, et il faut admettre qu’elle a raison. Lorsque cette technologie sera reconnue, les trains à grande vitesse seront de l’histoire ancienne », dit-il à Arab News.

Venant de M. Dhaliwal, il s’agit d’une déclaration importante. Sa carrière, originalement focalisée sur les projets de transport au Royaume-Uni, a progressé vers le développement de réseaux ferroviaires avancés au Moyen-Orient, tels que le projet Etihad Rail aux Émirats arabes unis et le Métro de Riyad en Arabie saoudite, pour le groupe américain Parsons. Mais l’hyperloop changera les aspects  fondamentaux du voyage pour toujours, estime-t-il.

« Pourquoi voudrait-on investir des milliards de dollars dans une technologie qui consiste essentiellement en des roues en acier sur des rail en acier, remontant effectivement à 150 ans, alors qu'ils peuvent avoir l'hyperloop ? » a-t-il demandé.

M. Dhaliwal reconnaît que les trains auront toujours un rôle à jouer dans la région — dans le transport des marchandises lourdes et des produits pétrochimiques, par exemple — mais l’hyperloop est la technologie du futur, notamment en Arabie saoudite.

Plus tôt dans l’année, l’entreprise a signé un accord avec le ministère des Transports du Royaume pour réaliser une étude sur le potentiel de l’hyperloop, y compris la construction d’une voie d’essai et d’autres infrastructures technologiques.

Cet accord pourrait annoncer des relations financières plus étroites entre l’Arabie saoudite et Virgin Hyperloop, qui a récolté jusqu’à présent 400 millions de dollars d’investisseurs tels que DP World, la société portuaire et logistique des Émirats arabes unis, mais qui a besoin de plus de ressources pour financer les prochaines étapes de son évolution.

L’Arabie saoudite sera l’un des trois centres stratégiques pour Hyperloop, les deux autres étant en Inde et aux États-Unis. L’entreprise a récemment annoncé qu’elle construirait un centre d’essai et de certification à 500 milliards de dollars en Virginie-Occidentale.

« Nous envisageons de construire une installation similaire en Arabie saoudite afin de connecter le Royaume et le Moyen-Orient au sens large, mais aussi pour servir de plaque tournante pour la fabrication, la technologie et les matériaux. L'Europe n'est pas si loin (de l'Arabie saoudite) et nous pourrions y exporter la technologie et les matériaux », déclaré-t-il.

Cette stratégie s’inscrit dans le cadre des objectifs du plan de diversification de la Vision 2030 qui cherche à construire une économie axée sur la technologie qui soit moins dépendante des revenus pétroliers, et à créer des emplois de grande valeur pour les citoyens du Royaume, mentionne-t-il.

 

BIO

Naissance : Royaume-Uni, 1964

Éducation : Licence en ingénierie, Université de Notingham Trent

Carrière :

  • De nombreux rôles dans des projets de transport au Royaume-Uni
  • Directeur de projet, Qatari Diar
  • Vice-président principal, Parsons
  • Directeur général pour le Moyen-Orient et l’Inde, Virgin Hyperloop

Selon M. Dhaliwal, l’hyperloop jouera un rôle crucial dans la liaison entre certains mégaprojets du plan de réforme, comme la métropole technologique en cours de construction à NEOM dans le nord-ouest du Royaume, le grand parc d’attractions prévu à Qiddiya au sud de Riyad et le pôle maritime dans la Ville économique du roi Abdallah sur la mer Rouge.

Il travaille également en étroite collaboration avec l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah, près de Djeddah, sur des aspects détaillés de la technologie hyperloop.

« Nous tentons de comprendre les besoins de transport du Royaume. À mesure qu’elle se diversifie, elle augmente les possibilités pour des entreprises comme la nôtre de travailler en partenariat avec elle alors qu'elle cherche à devenir un leader dans les secteurs technologiques.

« Il existe beaucoup de dérivés dans d’autres domaines de la technologie, tels que des piles, des véhicules électriques et des intelligences solaire et artificielle. Il ne s’agit pas seulement d’aller d’un point A à un point B, mais il existe des opportunités illimitées de croissance dans la fabrication et la connaissance », ajoute-t-il.

L’essai du Nevada était une étape importante dans le développement de cette technologie.

Jay Walder, le PDG de Virgin Hyperloop, a déclaré : « Je ne saurais trop insister sur l’importance historique de cette étape. C'est un moment crucial. Je suis sûr cela changera le monde ».

M. Dhaliwal a adopté un point de vue plus modéré. « C’était l’aboutissement de deux ans de travail. Depuis que nous avons commencé, beaucoup de personnes me demandent quand elles pourront monter dedans. Eh bien, nous avons prouvé que la lévitation dans un environnement sous vide fonctionne, et nous pouvons transporter en toute sécurité des passagers dans une capsule dans un vide qui lévite », explique-t-il.

D’autres groupes concurrents développent également des transports en tube à vide similaires à l'hyperloop et effectuent des tests dans diverses parties du monde, mais l'essai du Nevada a été le premier à transporter des humains dans les capsules à l'intérieur du tube scellé. L'idée originale de cette technologie est attribuée à Elon Musk, le milliardaire de Tesla.

Deux employés de Virgin Hyperloop ont parcouru la longueur d'une voie d'essai de 500 mètres en 15 secondes, atteignant une vitesse de 172 km/h.

« C’est presque la même sensation que lorsqu’on accélère dans une voiture de sport », a indiqué l’un d’eux. La vitesse a été limitée par la longueur de la voie d’essai, mais Virgin Hyperloop prévoit de transporter éventuellement des personnes et des marchandises à plus de 1 000 km/h.

C’est à peu près la même vitesse qu’un jet commercial à 30 000 pieds, et il n’est pas surprenant que M. Dhaliwal utilise la terminologie de l’aviation — inclinaison latérale, roulis et tangage — pour décrire la performance du véhicule en mouvement.

La sécurité à de telles vitesses est une préoccupation majeure, et M. Dhaliwal et d'autres directeurs de Virgin Hyperloop passent beaucoup de temps à discuter avec les régulateurs et les responsables de la certification alors qu'ils s'efforcent de prouver que cette technologie est digne des passagers.

Il n’existe aucune norme internationale pour le transport par hyperloop, ce qui fait que la technologie et ses infrastructures associées établissent leurs propres règles, mêlant principalement les réglementations américaines et européennes, aux exigences locales au Moyen-Orient.

« En tant qu’entreprise, nous avons fait tout ce qu’il fallait pour amener les régulateurs et les autorités à parler à l'industrie », mentionne-t-il.

Alors que toute l'attention était portée sur le premier transport historique de passagers, M. Dhaliwal a également souligné la capacité de transport de marchandises de l'hyperloop, en particulier lorsque la vitesse et l'efficacité sont inestimables pour le transport de marchandises périssables de grande valeur.

« Les capsules peuvent s'associer pour créer un convoi, de loin le moyen le plus efficace de transporter des marchandises à grande vitesse, se découpler électroniquement, puis se rassembler à nouveau pour continuer la prochaine partie du voyage », explique-t-il.

La capacité à transporter des marchandises de grande valeur était l’un des aspects qui a attiré DP Worls, actionnaire majoritaire à Virgin Hyperloop. La société émiratie envisage de créer des systèmes logistiques avancés dans son centre à Jebel Ali, et entre d'autres centres au Moyen-Orient et ailleurs via son opération CargoSpeed. Le sultan Ahmed bin Sulayem, président de DP World, est également président de Virgin Hyperloop.

Virgin, l'entreprise dirigée par l'entrepreneur Richard Branson, est un investisseur minoritaire et  représentée au conseil d'administration. « Virgin fait partie intégrante de l'entreprise et nous bénéficions encore de beaucoup de soutien de leur part », précise M. Dhaliwal.

À un moment donné, Virgin Hyperloop cherchera à compléter l'investissement de 400 millions de dollars qu'elle a attiré jusqu'à présent pour l’opération coûteuse de construction et d'exploitation de plus d'installations d’essai et, en fin de compte, pour son premier service opérationnel, bien que ce ne soit pas pour tout de suite, mais probablement pour la fin de la décennie.

« La somme que nous avons récoltée est exceptionnelle pour une startup qui n’a que six ans, mais, oui, nous aurons besoin de plus d’investisseurs et de partenaires. Nous avons toujours besoin de plus », souligne-t-il.

En mettant l'accent sur la technologie de pointe et la création d'emplois, Virgin Hyperloop semble être un investissement logique pour les investisseurs saoudiens. Le Fonds d’investissement public, fonds souverain en pleine croissance du Royaume qui est à l’origine des mégaprojets, a donné la priorité à la haute technologie et à l’automatisation dans ses plans d’aide à la stratégie de diversification économique.

« Nous sommes engagés avec le gouvernement en Arabie saoudite et avec les personnes qui mènent les grands projets. S'il y avait une opportunité d'investissement, nous serions très désireux de développer cela et c'est vers cela que nous nous dirigeons », ajoute M. Dhaliwal.

En supposant que la technologie hyperloop soit à la hauteur des attentes — les essais du Nevada étaient un grand pas dans cette direction —,  elle pourrait changer la donne dans la logistique et le transport saoudiens, et  constituer un élément important du plan de diversification de la Vision 2030.

« Quan j’ai commencé à travailler chez Virgin Hyperloop, j’avais cette vision pour un Golfe connecté, pour la création d’une “région virtuelle”, où le temps et la distance ne sont plus des obstacles à l’emploi et au développement. Cette vision ne s’est pas estompée », déclare M. Dhaliwal.

 

 


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com