Une «Folle Journée» de Nantes pour explorer la nuit en musique

Sur cette photo d'archive prise le 31 janvier 2020, des musiciens de l'Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine, dirigé par Jean-François Heisser, répètent sur scène lors du festival de musique classique " Folle Journée ", à Nantes, dans l'ouest de la France. Des concerts courts et éclectiques à des prix abordables : à partir du 1er février 2023, la " Folle Journée " de Nantes participera à rendre la musique classique accessible au plus grand nombre en abordant le thème de la nuit pour sa 29e édition. (AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 31 janvier 2020, des musiciens de l'Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine, dirigé par Jean-François Heisser, répètent sur scène lors du festival de musique classique " Folle Journée ", à Nantes, dans l'ouest de la France. Des concerts courts et éclectiques à des prix abordables : à partir du 1er février 2023, la " Folle Journée " de Nantes participera à rendre la musique classique accessible au plus grand nombre en abordant le thème de la nuit pour sa 29e édition. (AFP).
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Publié le Lundi 30 janvier 2023

Une «Folle Journée» de Nantes pour explorer la nuit en musique

  • «Je voulais un thème transversal, qui puisse rassembler tous les publics», explique René Martin, directeur artistique du Créa Folles Journées, au sujet de cette «Ode à la nuit» qui durera du 1er au 5 février
  • Le thème de la nuit permettra aussi de découvrir des «Sérénades», qui historiquement étaient jouées en extérieur la nuit, des berceuses à l'image de la célèbre berceuse de Brahms, et aussi de nombreux artistes venus de l'étranger

NANTES : Des concerts courts et éclectiques, à des prix abordables: la "Folle Journée" de Nantes joue à partir de mercredi sa partition pour rendre la musique classique accessible au plus grand nombre, en abordant pour sa 29e édition le thème de la nuit.

"Je voulais un thème transversal, qui puisse rassembler tous les publics", explique René Martin, directeur artistique du Créa Folles Journées, au sujet de cette "Ode à la nuit" qui durera du 1er au 5 février.

"Dans toute l'histoire de l'art, en musique comme en peinture, la nuit a beaucoup inspiré les compositeurs, de la Renaissance jusqu'à aujourd'hui. Et chaque compositeur a exploré à sa façon tous les aspects de la nuit: vous avez la nuit paisible, la nuit tourmentée, la nuit sereine, la nuit inquiétante", détaille-t-il.

Parmi les quelque 270 concerts qui seront joués à Nantes sur ce thème, certains seront donc donnés à des heures plutôt inhabituelles.

Ainsi, à 07H30 le matin, on pourra entendre des "leçons de ténèbres" issues de la musique baroque.

A l'époque, "il y avait une petite théâtralité qu'on va recréer d'ailleurs à Nantes. Vous aviez douze cierges. Quand on chantait les leçons des ténèbres, on éteignait cierge après cierge", explique M. Martin.

Tard le soir, vers minuit, la programmation prévoit un spectacle baptisé "Round Midnight" en référence à l'oeuvre de l'artiste de jazz américain Thelonious Monk.

Le thème de la nuit permettra aussi de découvrir des "Sérénades", qui historiquement étaient jouées en extérieur la nuit, des berceuses à l'image de la célèbre berceuse de Brahms, et aussi de nombreux artistes venus de l'étranger.

Le musicien indien Debashish Bhattacharya présentera notamment les "ragas de nuit", "une musique extrêmement savante, une musique très structurée", souligne René Martin.

«La musique, ça se partage»

Depuis la création du festival en 1995, l'objectif est de démocratiser l'accès à la musique classique, avec chaque année de nouvelles initiatives, comme le fait de proposer des concerts partout dans la région Pays de la Loire, de diffuser des représentations sur Arte et France Musique, ou encore de faire jouer des artistes sur un piano droit à l'intérieur d'une rame de tramway nantais.

Mais les deux aspects essentiels de cette démarche restent inchangés, à savoir des concerts de 45 minutes, vendus en moyenne 13 euros la place.

"Quand j'ai créé le concept, je me suis dit: 'si je veux m'adresser à un très très large public, il faut absolument que les concerts soient courts'. Parce que, si vous rentrez dans une salle de concert et que le concert dure une heure et demie, deux heures, si vous n'êtes pas habitué, vous allez décrocher et là c'est terrible parce que vous vous dîtes: +ce n'est pas pour moi+", explique René Martin.

"En fin de compte, la musique, ça se partage (...) c'est convivial la musique, ce n'est pas un plaisir que d'esthète. Et le prix est une barrière énorme. Si vous êtes une famille de cinq enfants et que les prix sont inaccessibles, et bien, vous ne venez pas", souligne-t-il par ailleurs.

En 2023, le festival lance pour la première fois une "journée pro" destinée aux directeurs de théâtre et autres professionnels qui pourront repérer des artistes parmi les 1900 participants, avec l'objectif de les programmer plus tard.

Le festival prévoit de vendre environ 200 000 billets pour l'ensemble des spectacles prévus à Nantes et dans la région, après deux années 2021 et 2022 marquées par les difficultés liées au Covid-19.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com