Un tableau de Caillebotte, «trésor national», entre au musée d'Orsay

La ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak, pose devant le tableau «La Partie de bateau» de Gustave Caillebotte, classé «trésor national», qui vient d'être accueilli au musée d'Orsay à Paris le 30 janvier 2023. (Photo, AFP)
La ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak, pose devant le tableau «La Partie de bateau» de Gustave Caillebotte, classé «trésor national», qui vient d'être accueilli au musée d'Orsay à Paris le 30 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 janvier 2023

Un tableau de Caillebotte, «trésor national», entre au musée d'Orsay

  • Pour la première fois, le tableau acquis grâce au mécénat du groupe de luxe LVMH sera également exposé dans plusieurs musées français, dans le cadre d'une célébration nationale autour des 150 ans de l'impressionnisme prévue en 2024
  • L'œuvre avait été classée «trésor national» en janvier 2020, un statut accordé aux biens culturels ayant une importance majeure pour le patrimoine national

PARIS: Le tableau "La Partie de bateau" de Gustave Caillebotte, classé "trésor national" et estimé à 43 millions d'euros, a intégré lundi le musée d'Orsay qui organisera en 2024 une grande exposition dédiée au peintre impressionniste, peu représenté dans les collections publiques françaises. 

Pour la première fois, le tableau acquis grâce au mécénat du groupe de luxe LVMH sera également exposé dans plusieurs musées français, dans le cadre d'une célébration nationale autour des 150 ans de l'impressionnisme prévue en 2024. 

A cette occasion, des prêts exceptionnels à une vingtaine de musées permettront de valoriser les chefs-d’œuvre de ce mouvement. Une grande exposition Caillebotte viendra clore la manifestation à Orsay à l’automne 2024, a annoncé lundi le ministère français de la Culture. 

"Né en France, l’impressionnisme a conquis le monde et a rencontré un immense succès populaire, qui ne cesse de se confirmer. Grâce au mécénat exclusif de LVMH, je me réjouis que ce chef-d’œuvre vienne enrichir le patrimoine de la Nation et puisse être présenté dans plusieurs villes de France", a déclaré la ministre de la Culture Rima Abdul Malak. "C’est la première fois qu’une telle itinérance sera organisée pour un 'trésor national'", a-t-elle souligné. 

Jean-Paul Claverie, conseiller de Bernard Arnault, PDG de LVMH, s'est réjoui que "l’un des derniers chefs-d’œuvre de l’impressionnisme encore en mains privées" reste en France et vienne enrichir les collections du Musée d’Orsay. 

Le peintre, passionné de nautisme, avait réalisé en 1878 le tableau, aussi appelé "Le Canotier au chapeau haut de forme". 

Il représente un homme élégamment habillé ramant sur une rivière d'Ile-de-France, l'Yerres, nom également d'une commune de l'Essonne où sa famille possédait une propriété. 

« Ami des impressionnistes »   

L'oeuvre avait été classée "trésor national" en janvier 2020, un statut accordé aux biens culturels ayant une importance majeure pour le patrimoine national - que ce soit du point de vue de l'histoire, de l'art ou de l'archéologie - et justifiant une protection particulière notamment en matière d'exportation. 

Célèbre pour ses vues de Paris, ami de Renoir et de Monet, Gustave Caillebotte (1848-1894), issu d'un milieu fortuné, a pu s'adonner sans souci d'argent à la peinture et aider ses amis. 

Mort à 45 ans, l'artiste a laissé quelque 500 oeuvres personnelles et une collection de Renoir, Monet, Manet et autre Cézanne, dont il a fait don à l'Etat français. 

Une autre de ses oeuvres classée trésor national, "Jeune homme à sa fenêtre", a été achetée en novembre 2021 pour 53 millions de dollars par le musée Getty de Los Angeles, pulvérisant le record pour des enchères du peintre français de plus en plus coté. 

La figure de Caillebotte collectionneur et donateur a longtemps masqué l’importance de son oeuvre de peintre, progressivement oubliée à partir de la fin du XIXe siècle et reconnue seulement par l’histoire de l’art au cours de la seconde moitié du XXe siècle. 

Une rétrospective organisée par le Musée d'Orsay lui a été dédiée au Grand Palais en 1994 tandis que la dernière exposition à Paris, au musée Jacquemart-André en 2011, l'a présenté non plus comme l'"ami des impressionnistes" mais comme une figure centrale du mouvement artistique. 

Les collections nationales françaises ne comptaient à ce jour que quatorze oeuvres de Gustave Caillebotte. Avec Berthe Morisot et Mary Cassatt, il reste l’un des artistes impressionnistes les moins bien représentés au sein des collections publiques françaises. Par comparaison, le Musée d’Orsay possède onze peintures de Caillebotte, mais 33 de Manet, 39 de Degas, 45 de Pissarro, 82 de Renoir et 88 de Monet. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com