Le Conseil des ministres saoudien appelle à la reprise des pourparlers de paix entre Israël et la Palestine

Le Conseil des ministres saoudien lors d'une réunion tenue le 31 janvier 2023. (SPA)
Le Conseil des ministres saoudien lors d'une réunion tenue le 31 janvier 2023. (SPA)
Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres saoudien, le 31 janvier 2023. (SPA)
Le roi Salmane préside la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres saoudien, le 31 janvier 2023. (SPA)
Le prince héritier, Mohamed ben Salmane. (SPA)
Le prince héritier, Mohamed ben Salmane. (SPA)
Le Conseil des ministres saoudien lors de la réunion qui s'est tenue le 31 janvier 2023. (SPA)
Le Conseil des ministres saoudien lors de la réunion qui s'est tenue le 31 janvier 2023. (SPA)
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Publié le Mercredi 01 février 2023

Le Conseil des ministres saoudien appelle à la reprise des pourparlers de paix entre Israël et la Palestine

  • Les ministres ont exhorté la communauté internationale à assumer son rôle dans le processus de paix, à assurer la sécurité des Palestiniens en faisant pression sur les autorités israéliennes pour qu'elles cessent leurs attaques
  • Ils se sont également penchés sur les préparatifs relatifs à la participation du Royaume aux réunions du G20 cette année, et ils ont entériné une série d'accords de coopération internationale

RIYAD: Le Conseil des ministres saoudien a rappelé mardi la nécessité de relancer le processus de paix israélo-palestinien. Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités à cet égard, à mettre un terme à l'occupation et aux attaques israéliennes et à garantir la sécurité des civils.
Le Conseil des ministres s'est exprimé en marge de sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane au palais d'Irqah à Riyad. Les ministres ont examiné les derniers développements survenus dans la région et dans le monde, a rapporté l'agence de presse saoudienne.
Au début de la session, le message adressé au roi par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a été communiqué au Conseil, ainsi que l'appel téléphonique que le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a reçu du président russe, Vladimir Poutine.
Les ministres ont ensuite abordé les préparatifs relatifs à la participation du Royaume aux réunions du Groupe des vingt (G20) cette année. Le Royaume souhaite en effet développer des initiatives et des solutions permettant de relever les défis qui pèsent sur l'économie mondiale.
Ces solutions comprennent notamment l'initiative conjointe pour le traitement de la dette, et le rôle que joue l'Arabie saoudite dans la création du Fonds intermédiaire financier pour la sécurité sanitaire, qui prévoit notamment une aide financière de 50 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro) destinée à prévenir les pandémies.
Parmi ces initiatives figurent également les efforts consentis par le Royaume, en coopération avec l'Indonésie, qui assurait la présidence du G20 l'année dernière, et qui visent à élaborer une réponse à la crise mondiale de la sécurité alimentaire et à mettre en œuvre ces initiatives en partenariat avec l'Inde, qui préside le G20 cette année.
Le ministre par intérim des Médias, Majid al-Qasabi, a déclaré que le Conseil réitère la condamnation par le Royaume des incidents survenus dans plusieurs capitales européennes où des exemplaires du Coran ont été brûlés.
Les ministres se sont félicités des accords et des protocoles d'accord signés lors du Sommet mondial de la biotechnologie médicale de Riyad la semaine dernière. M. Al-Qasabi a par ailleurs évoqué les discussions qui se sont tenues en marge de l'événement et qui ont porté sur les sujets suivants: l'évolution du secteur, les possibilités d'investissement et les moyens de consolider et de renforcer le rôle prépondérant joué par le Royaume dans ce domaine, et ce, conformément aux objectifs de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite. La Vision 2030 prévoit la diversification de l'économie nationale à travers la recherche et le développement des connaissances scientifiques.
Le Conseil a également examiné les résultats obtenus lors du Forum d'investissement municipal qui s'est tenu à Riyad la semaine dernière. Lors de cet événement, des portails d'investissement ont été programmés dans les villes saoudiennes et cent vingt-cinq contrats et accords évalués à plus de 12 milliards de riyals saoudiens (3,1 milliards de dollars) ont été signés. Ces derniers offrent au secteur privé plus de cinq mille opportunités d'investissement. Au cours du Forum, près de deux cents projets destinés aux entrepreneurs ont été examinés, et le plus grand projet d'investissement qui concerne le secteur de la publicité a été inauguré.
Les ministres ont approuvé un accord de coopération entre les ministères de l'Énergie saoudien et ouzbek, et un autre accord entre le ministère saoudien de l'Éducation et le ministère ouzbek de l'Enseignement supérieur et secondaire spécialisé.
Le Conseil des ministres a autorisé le ministre de la Culture à conclure un projet de protocole d'accord pour la coopération culturelle avec le ministère de l'Artisanat, de la Culture, de l'Hôtellerie et du Tourisme du Mali. Il a également approuvé un protocole d'accord entre les gouvernements saoudien et sénégalais concernant la promotion des investissements directs.
En outre, le gouvernement a approuvé un protocole d'accord relatif à la coopération en matière de dessalement entre la Saudi Saline Water Conversion Corporation et l'Institut koweïtien de recherche scientifique. Il a donné son aval au ministre de la Santé pour la signature d'un projet de protocole d'accord visant à encourager la coopération avec le ministère tunisien de la Santé.
Le ministre des Médias, qui occupe également le poste de président du conseil d'administration de l'Autorité générale des médias audiovisuels, a été autorisé à signer un projet de protocole d'accord avec le ministère indien de l'Information et de la Radiodiffusion. Le président de l'université islamique de Médine a été autorisé à signer un projet de protocole d'accord avec le groupe de la Banque islamique de développement (BID).
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.


Série de raids israéliens sur le Liban, Israël dit viser le Hezbollah

Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
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  • Israël a mené des raids aériens contre le sud et l’est du Liban, affirmant viser des infrastructures militaires du Hezbollah
  • Ces frappes surviennent à la veille d’une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, toujours fragile

BEYROUTH: L'aviation israélienne a lancé jeudi matin une série de raids contre le sud et l'est du Liban, selon l'agence de presse officielle libanaise, Israël affirmant viser des infrastructures du Hezbollah pro-iranien.

Ces frappes interviennent à la veille d'une réunion du groupe de surveillance du cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre 2024, qui comprend, outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, l'ONU et la France.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), des raids ont visé plusieurs régions du sud du Liban, frontalier d'Israël, ainsi que des zones montagneuses de la Békaa (est), un bastion du Hezbollah.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé "plusieurs structures militaires du Hezbollah où des armes étaient stockées, et à partir desquelles les terroristes du Hezbollah ont continué d'opérer récemment".

Deux personnes avaient été tuées mardi dans deux frappes israéliennes qui avaient visé une camionnette au sud de Beyrouth et une voiture dans le sud du Liban. L'armée israélienne avait affirmé avoir visé des membres du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin il y a plus d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier poursuit ses frappes au Liban, qui ont fait environ 340 morts selon une compilation de l'AFP sur la base des chiffres du ministère de la Santé.