La France examine la possibilité d’interdire aux influenceurs de promouvoir des produits et des services nuisibles

Selon le groupe de médias Influencer Marketing Hub, plus de 50 millions d’individus dans le monde se considèrent comme des influenceurs, et le Moyen-Orient compte plus de 200 000 créateurs de contenu. (Photo, AFP)
Selon le groupe de médias Influencer Marketing Hub, plus de 50 millions d’individus dans le monde se considèrent comme des influenceurs, et le Moyen-Orient compte plus de 200 000 créateurs de contenu. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 février 2023

La France examine la possibilité d’interdire aux influenceurs de promouvoir des produits et des services nuisibles

  • Le projet de loi empêchera les créateurs de contenu de promouvoir les pilules amaigrissantes, les cryptomonnaies et la chirurgie esthétique
  • Le Parlement français débattra au printemps d’une proposition de réglementation plus large pour les influenceurs

LONDRES: La France envisage de rendre illégal pour les influenceurs de promouvoir via les réseaux sociaux des produits dangereux ou des services considérés comme présentant un risque pour la santé publique.

Le Parlement français devrait examiner la proposition d’un groupe de députés visant à interdire la promotion de la chirurgie plastique et des médicaments, ainsi que des placements financiers à risque, dont les cryptomonnaies.

«Les influenceurs jouent un rôle dans notre vie quotidienne. Ça leur donne une responsabilité particulière. Les règles ne sont pas suffisamment respectées et elles doivent être renforcées», a déclaré le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, à la radio française. 

«Des propositions intéressantes ont été faites par les députés. Nous allons essayer de nous mettre d’accord sur un texte commun.»

Ce projet fait suite à un important débat entre les responsables politiques français sur la nécessité de réguler ce secteur en proie aux scandales.

Ces derniers mois, le gouvernement s’est engagé à se pencher sur la question et à créer un cadre juridique pour l’activité des influenceurs sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, les législateurs se sont focalisés sur l’élaboration d’une définition juridique couvrant les influenceurs, ainsi que sur l’obligation pour les plates-formes en ligne de mettre en place une «fonction de signalement» afin de signaler les contenus relatifs à des pratiques commerciales interdites, agressives et trompeuses.

Le document comprendrait également la mise en place d’un code de bonne conduite et une obligation légale pour les influenceurs vivant à l’étranger de bénéficier d’une représentation légale en France.

Le texte doit être présenté à l'Assemblée nationale à la mi-mars et comprendra les résultats d’une consultation lancée par M. Le Maire en janvier, qui a recueilli plus de 12 000 contributions.

Ces dernières années, les influenceurs en ligne ont prospéré, les marques se tournant vers les soi-disant créateurs de contenu pour attirer l’attention des consommateurs.

Selon le groupe de médias Influencer Marketing Hub, plus de 50 millions d’individus dans le monde se considèrent comme des influenceurs, et le Moyen-Orient compte plus de 200 000 créateurs de contenu.

En 2022, l’économie mondiale des créateurs était estimée à 104,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro).

Outre les biens traditionnels tels que les articles vestimentaires ou les articles alimentaires, les créateurs de contenu font la promotion de divers produits et services douteux auprès de millions d’abonnés sur des plates-formes telles qu’Instagram, YouTube, TikTok et Snap, notamment des pilules amaigrissantes, de faux festivals de musique et des produits contrefaits.

Les experts estiment que la proposition avancée par les politiciens français pourrait trouver un écho auprès des législateurs européens, puisque le bloc a cherché ces derniers mois à établir un cadre juridique pour les influenceurs et les entreprises qui travaillent avec eux.

«Cette législation, si elle aboutit, pourrait servir d’inspiration à une réglementation européenne sur la question», a déclaré un porte-parole du cabinet juridique international Osborne Clarke.

Bien que la proposition représente l’une des premières tentatives d’un pays européen pour mieux réguler le secteur, d’autres États dans le monde ont déjà pris des mesures dans le même sens.

En octobre, le gouvernement saoudien a lancé un nouveau système d’octroi de licences pour surveiller correctement l’industrie des influenceurs dans le pays.

Dans le cadre de ce système, les créateurs de contenu saoudiens et non saoudiens du Royaume qui tirent des revenus de la publicité sur les réseaux sociaux doivent demander un permis officiel de trois ans à la Commission générale de l’audiovisuel afin de promouvoir des produits ou des services, à condition qu’ils ne violent pas les lois ou les valeurs du Royaume.

De même, aux Émirats arabes unis, les créateurs de contenu doivent demander un permis et ne peuvent pas faire la promotion de produits ou de services nuisibles, tels que le tabac, l’alcool ou les drogues illégales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.