En Ouganda, un père de 102 enfants, mais pas un de plus

Musa Hasahya (au centre) pose pour une photo avec certaines de ses épouses, enfants et petits-enfants devant leur maison familiale dans le district de Butaleja, dans l'est de l'Ouganda, le 17 janvier 2023. (Photo BADRU KATUMBA / AFP)
Musa Hasahya (au centre) pose pour une photo avec certaines de ses épouses, enfants et petits-enfants devant leur maison familiale dans le district de Butaleja, dans l'est de l'Ouganda, le 17 janvier 2023. (Photo BADRU KATUMBA / AFP)
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Publié le Jeudi 02 février 2023

En Ouganda, un père de 102 enfants, mais pas un de plus

  • A 68 ans, il est à la tête d'une famille de 12 femmes, 102 enfants - le plus jeune âgé de 10 ans, le plus vieux de 50 ans - et 578 petits-enfants
  • Il est devenu une attraction dans son village de Bugisa, dans l'est de l'Ouganda, mais il s'arrêtera là

BUTALEJA: "Au début c'était une blague (...), mais maintenant ce sont des problèmes": en Ouganda, Musa Hasahya Kesera est le père de 102 enfants et peine à subvenir à leurs besoins... ou même à se souvenir de leurs prénoms.

A 68 ans, il est à la tête d'une famille de 12 femmes, 102 enfants - le plus jeune âgé de 10 ans, le plus vieux de 50 ans - et 578 petits-enfants.

Il est devenu une attraction dans son village de Bugisa, dans l'est de l'Ouganda, mais il s'arrêtera là. "J'ai appris de mon attitude irresponsable d'avoir eu autant d'enfants dont je ne peux pas m'occuper", assure-t-il.

Sa vaste famille vit entre une maison délabrée au toit de tôle rouillée et une vingtaine de huttes en terre situées à proximité.

"Avec ma santé défaillante et moins d'un hectare de terre pour une si grande famille, deux de mes femmes sont parties car je ne pouvais plus subvenir à l'essentiel, comme la nourriture, l'éducation ou l'habillement", souligne ce père de famille, actuellement sans emploi.

Pour éviter que la famille ne s'agrandisse encore, ses épouses prennent des moyens de contraception. "Pas moi", lâche-t-il.

Réunions de famille mensuelles
La polygamie est autorisée en Ouganda.

Musa Hasahya Kesera s'est marié pour la première fois en 1972 à l'âge de 17 ans lors d'une cérémonie traditionnelle. Son premier enfant est né un an plus tard.

"Comme on n'était que deux enfants (dans sa famille), mon frère, mes parents et mes amis

m'ont conseillé d'épouser plusieurs femmes pour avoir beaucoup d'enfants et agrandir notre patrimoine familial", explique-t-il.

Attirés par son statut de vendeur de bétail et de boucher, des villageois lui offrent alors la main de leurs filles, certaines encore mineures - une pratique interdite depuis 1995.

Avec les années, il ne peut même plus identifier ses propres enfants.

"Je ne me rappelle que des noms du premier et du dernier né, je ne me souviens pas de la plupart des autres", avoue-t-il sans détour, en fouillant dans des piles de vieux cahiers à la recherche de détails sur leurs naissances: "Ce sont leurs mères qui m'aident à les identifier".

Musa Hasahya Kesera avoue avoir aussi du mal à se souvenir du nom de certaines de ses épouses. Il doit les demander à l'un de ses fils, Shaban Magino, un instituteur de 30 ans qui aide à gérer les affaires de la famille. Il est l'un des rares enfants à être allé à l'école.

Pour résoudre les différends, qui ne manquent pas dans la famille, des réunions mensuelles sont organisées.

Un repas par jour

Le village de Bugisa vit en grande partie de l'agriculture, avec de petites exploitations de riz, de manioc, de café, ou de l'élevage de bétail.

Dans la famille de Musa Hasahya Kesera, certains essaient de gagner un peu d'argent ou de nourriture en faisant des tâches domestiques pour leurs voisins ou passent leurs journées à la recherche de bois de chauffage et d'eau, parcourant souvent de grandes distances à pied.

D'autres restent à la maison, des femmes tissent des nattes ou tressent les cheveux tandis que des hommes jouent aux cartes sous l'abri d'un arbre.

Lorsque le repas de midi, souvent composé de manioc bouilli, est prêt, le père de famille sort de sa hutte, où il passe la majeure partie de sa journée et appelle d'une voix forte la famille à faire la queue pour manger.

"Mais nous avons à peine assez de nourriture. Nous sommes obligés de nourrir les enfants une fois, voire deux fois les bons jours", explique Zabina, la troisième épouse de Musa Hasahya Kesera, qui affirme qu'elle ne l'aurait jamais épousé si elle avait su qu'il avait d'autres femmes.

"Il a ramené la quatrième, puis la cinquième jusqu'à atteindre 12", soupire-t-elle.

Sept vivent encore avec lui à Bugisa. Cinq l'ont quitté, faute de ressources suffisantes ou de place dans la ferme familiale.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.