Al-Hilal vise haut pour la Coupe du monde des clubs de la Fifa

Les géants de Riyad ont remporté leur match d’ouverture, contre l’ES Tunis au Qatar, avant leur défaite écrasante 6-1 contre l’équipe Al-Jazira des Émirats arabes unis, le pays hôte, il y a un an. (AFP)
Les géants de Riyad ont remporté leur match d’ouverture, contre l’ES Tunis au Qatar, avant leur défaite écrasante 6-1 contre l’équipe Al-Jazira des Émirats arabes unis, le pays hôte, il y a un an. (AFP)
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Publié le Vendredi 03 février 2023

Al-Hilal vise haut pour la Coupe du monde des clubs de la Fifa

  • La première fois, l’équipe a été battue en demi-finale par les géants brésiliens Flamengo, et la deuxième, par Chelsea, après un match serré contre les champions d’Europe
  • L’entraîneur d’Al-Hilal, Ramon Diaz, sait à quel point ce tournoi est important pour l’équipe dix-huit fois championne d’Arabie saoudite

Les joueurs d’Al-Hilal ont toujours une affaire à régler à la Coupe du monde des clubs de la Fédération internationale de football (Fifa). Lorsque le coup d’envoi sera donné contre le Wydad AC samedi à Rabat, au Maroc, ils espèrent que la troisième fois sera la bonne devant un public mondial.
Pour les champions d’Arabie saoudite et d’Asie, cette fois pourrait bien être différente. Le succès ne serait pas seulement le bienvenu, mais il permettrait également de récupérer en partie la gloire mondiale qui leur a récemment été volée par leurs rivaux d’Al-Nassr qui ont signé un contrat avec le géant Cristiano Ronaldo.
Lors des tournois de 2019 et 2021 (édition 2021 qui a en réalité eu lieu en 2022), les géants de Riyad ont remporté leur match d’ouverture, contre l’ES Tunis au Qatar, avant leur défaite écrasante 6-1 contre l’équipe Al-Jazira des Émirats arabes unis (EAU), le pays hôte, il y a un an.
La première fois, l’équipe a été battue en demi-finale par les géants brésiliens Flamengo, et la deuxième, par Chelsea, après un match serré contre les champions d’Europe.
Nous espérons que cette expérience permettra à l'équipe de relever les défis à venir.
«Étant donné que nous avons déjà disputé deux fois la Coupe du monde des clubs, je m’attends à ce que nous atteignions la finale cette fois, même si les matchs s’annoncent difficiles», déclare la star colombienne d’Al-Hilal, Gustavo Cuellar, lors de l’arrivée des joueurs au Maroc lundi. «L’équipe a suffisamment de talent pour atteindre la finale.»
Sur le papier, le match d’ouverture contre le Wydad s’annonce plus difficile pour Al-Hilal que lors des deux tournois précédents. Le club de Casablanca a battu les joueurs égyptiens d’Al-Ahly en finale de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF) l’an dernier pour devenir champion continental pour la troisième fois. Les joueurs sont également chez eux et ils seront soutenus par un public passionné.
Le football marocain est à son apogée alors que l'équipe nationale a atteint les demi-finales de la Coupe du monde 2022, battant la Belgique, l’Espagne et le Portugal avant de disputer un match serré contre la France. Un succès similaire dans l’édition des clubs serait considéré en Afrique du Nord comme une preuve supplémentaire que le Maroc est la nation arabe numéro 1 du football.
Pour Al-Hilal, il s’agit probablement d’une bonne nouvelle que Walid Regragui ne soit plus aux commandes. Le joueur de 47 ans est la star des entraîneurs après avoir conduit le Maroc à la gloire mondiale. Il a pris la tête de l’équipe nationale peu de temps après avoir permis au Wydad de remporter le titre africain et il a été remplacé à Casablanca par Mehdi Nafti.
«Je suis au courant de ce qui se passe avec les autres équipes et je sais donc très bien ce qui nous attend à la Coupe du monde des clubs», a déclaré M. Nafti lors de la préparation du tournoi. «Nous avons la motivation, la confiance et les compétences nécessaires. La compétition se joue au Maroc et cela nous garantira un grand soutien de la part de nos supporters. Nous devons rester calmes et nous concentrer sur notre match d’ouverture contre Al-Hilal.»
L’entraîneur d’Al-Hilal, Ramon Diaz, sait à quel point ce tournoi est important pour l’équipe dix-huit fois championne d’Arabie saoudite. Après tout, c’est en raison de la Coupe du monde des clubs que l’Argentin a pris les commandes à Riyad. Il y a un an, une défaite 4-0 face à l’équipe égyptienne d’Al-Ahly lors des séries éliminatoires pour la troisième place a signifié le départ de Leonardo Jardim. M. Diaz a ensuite permis à l’équipe de connaître un parcours exceptionnel lors du Championnat d’Arabie saoudite de football qui s'est soldé par un nouveau titre de champion.
Sur le plan national, Al-Hilal est en meilleure position qu’il y a un an, car l’équipe n’est qu’à un point du sommet, bien qu’elle ait disputé un match de plus que le leader Al-Nassr.
Les résultats ne sont cependant pas parfaits, avec seulement trois victoires au cours des sept derniers matchs. C’est un bilan moyen, mais les exigences sont très élevées dans le club le plus titré de l’Histoire du football saoudien et asiatique.
Ce parcours inclut une défaite surprise 1-0 contre Al-Feiha en demi-finale de la Supercoupe d’Arabie saoudite, le 26 janvier. Après son retour de la Coupe du monde des clubs l’année dernière, Al-Hilal est passé à la vitesse supérieure et a détrôné Al-Ittihad en remportant le titre. Un parcours similaire serait le bienvenu cette fois, idéalement après une bonne performance au Maroc.
M. Diaz a constitué une équipe solide. Le principal absent est Salman al-Faraj en tant que capitaine, blessé lors de la victoire historique de l’Arabie saoudite contre l’Argentine pendant la Coupe du monde en novembre.
Si le Wydad est vaincu, il y aura une revanche à prendre contre le Flamengo. Avec la présence des champions sud-américains en Afrique du Nord après un parcours mitigé sur le plan national, Al-Hilal aurait la possibilité de remporter une grande victoire et une place en finale, probablement contre les champions européens du Real Madrid.
Ce serait un grand succès, mais il reste encore un long chemin à parcourir avant une éventuelle rencontre contre – sans doute – la plus grande équipe du monde lors d’une finale mondiale. Mais, avant tout, il faudra remporter un match difficile au Maroc.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.