Menart Fair, la foire d’art et de design de la région Mena, se pose à Bruxelles

La Fondation Boghossian_Villa Empain (photo Thibault De Schepper)
La Fondation Boghossian_Villa Empain (photo Thibault De Schepper)
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Publié le Samedi 04 février 2023

Menart Fair, la foire d’art et de design de la région Mena, se pose à Bruxelles

  • Une impression puissante saisit le visiteur dès l’entrée de la Fondation Boghossian – Villa Empain, avec l’installation The Great Design Disaster,
  • Menart Fair à Bruxelles met en lumière la fécondité, la singularité et l’originalité des scènes artistiques de la région

BRUXELLES: Menart Fair, la foire internationale d’art et design moderne et contemporain dédiée au Moyen-Orient et à l’Afrique du nord se pose, pour sa troisième édition européenne, à Bruxelles. Et c’est dans l’architecture Art déco de la villa Empain, siège de la Fondation Boghossian elle-même engagée après des jeunes artistes, que cette nouvelle exposition a pris ses marques du 3 au 5 février.

Beyrouth-Pompeï

Une impression puissante saisit le visiteur dès l’entrée de la Fondation Boghossian – Villa Empain, avec l’installation The Great Design Disaster, un studio de design créé à Milan (2019) par le tandem Gregory Gatseleria et Joy Herro. « Une scène de table dévastée par une catastrophe, une nature morte qui nous transporterait à Pompeï, si elle n’évoquait l’explosion funeste du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Beauté de l’instant pétrifié, temps suspendu, l’allégorie « Post-Disaster Room » a été réalisée en collaboration avec Clayper Artisan », explique le manifeste de l’exposition.

Huit céramiques d’Etel Adnan

La suite, dans la même note, frappe fort. A travers la sélection pointue des 24 galeries participantes venant de 14 pays, présentant environ 146 artistes pour plus de 250 œuvres, Menart Fair à Bruxelles met en lumière la fécondité, la singularité et l’originalité des scènes artistiques de la région. Parmi les exclusivités de cette foire d’art et de design, des gemmes comme ces huit céramiques issues de la série Olivéa, hommage à la déesse de l’olivier composé de seize peintures, l’un des derniers projets de l’artiste et poétesse libanaise Etel Adnan avant sa disparition.  Ces céramiques peintes ont été produites au Pôle Céramique Normandie et ont nécessité plusieurs mois de recherche pour la céramiste Alexandra Catelain-Orange qui a réussi à y transmettre la sensibilité d’Etel Adnan.

Intérieur de la Fondation Boghossian (Photo, Thibault de Schepper)
Intérieur de la Fondation Boghossian (Photo, Thibault de Schepper)

Une carte visuelle à couper le souffle

Autre exclusivité : La collection Cultural Narratives, imaginée par le magazine Selections, qui réunit plus de 400 œuvres au format unique de 20 x 20 cm. Pour la première fois en Europe, cette exposition présente un brillant extrait de cette idée originale.

Cette nouvelle et vaste collection d’œuvres réalisées par des talents établis et émergents de la région du MENA, offre une carte visuelle à couper le souffle du talent artistique du Moyen-Orient, avec des créations uniques provenant d’Égypte, d’Iran, d’Irak, de Jordanie, du Royaume d’Arabie Saoudite, du Koweït, du Liban, du Maroc, de la Palestine, du Soudan, de Syrie, de Tunisie et des Émirats Arabes Unis. En parcourant ce monde, l’exposition met en lumière la scène artistique prolifique de cette région, tout en transmettant le caractère unique de chaque pays représenté. Les artistes établis, à mi-carrière et émergents des pays susmentionnés ont été sélectionnés avec le plus grand soin par Selections.

Présence des femmes

Signalons aussi la présence de 42% d’artistes femmes dans cette exposition, soit 84 artistes de 24 galeries. Pour la fondatrice de Menart Fair, Laure d’Hauteville, et la directriece Joanna Chevalier, il ne s’agit pas d’un parti pris mais d’un simple fait, « plutôt inattendu ». « La place de l’artiste femme en Afrique du Nord, au Proche-Orient, dans le Golfe ou en Iran, n’est ni simple à caractériser, ni semblable partout : elle varie d’un point à l’autre de ce continent transversal, d’une décennie à l’autre, selon la longitude et l’histoire locale, la proximité avec l’Orient ou l’Occident, le radicalisme politico-religieux ou la tolérance », estiment-elles.

Joanna Chevalier, directrice artistique (à gauche) et  Laure d'Hauteville, fondatrice et directrice de Menart fair (photo, JulesMonnier)
Joanna Chevalier, directrice artistique (à gauche) et  Laure d'Hauteville, fondatrice et directrice de Menart fair (photo, JulesMonnier)

Menart Fair, une aventure commencée par Laure d’Hauteville en 2010

 Laure d’Hauteville est conseillère artistique auprès de collectionneurs, galeries et artistes.

Ancienne journaliste culturelle, elle est active depuis 1991 sur la scène artistique entre la

France et le Moyen-Orient. En 1998, elle fonde Artuel à Beyrouth, premier salon international d’art moderne & contemporain de la région qu’elle animera et commissionnera jusqu’en 2005. Parallèlement, elle crée Jabal, dédié à la reconnaissance et à la valorisation des jeunes artistes émergeants au Liban.

En 2007 et 2008, elle installe la foire Artparis – Abu Dhabi. En 2010, elle crée et prend la direction de Beirut Art Fair, suivie de Singapore Art Fair en 2014. De 2012 à 2018, elle lance un Prix au Liban, pour la photographie libanaise, le Byblos Bank Award for Photography et installe de nombreux photographes sur la scène internationale.

En 2021, elle conçoit et développe à Paris Menart Fair, la première foire dédiée aux galeries présentant des artistes du Moyen-Orient & de l’Afrique du Nord (Middle East & North Africa - MENA), qu’elle décline ensuite pour d’autres capitales européennes.

En Juillet 2022, elle est commissaire pour une exposition regroupant 16 photographes de la scène contemporaine libanaise, à l’Abbaye de Jumièges, en France, en collaboration avec le département de la Seine Maritime. Au-delà de sa passion pour les arts de ces régions, son fil conducteur est la promotion du dialogue interculturel entre le Moyen-Orient et l’Occident.

Le parcours parallèle de Joanna Chevalier

Joanna Chevalier est directrice de Menart Fair et conseillère artistique spécialisée dans l’art contemporain du Moyen-Orient. Née au Liban, elle vit et travaille à Paris, France. Diplômée en science politique à l’université américaine de Paris, elle fonde en 2005 la société de production et distribution de films artistiques, TalentsVideo.

Elle produit et distribue en 2010, dix films reliant art et musique classique, projetés lors de la nuit blanche au Musée de la Chasse et de la Nature. La même année, elle assure le commissariat de l’exposition « Who are you Peter ? » à l’espace culturel Louis Vuitton.

Les années qui suivent, elle est commissaire de plusieurs expositions, dont « Heartland » au Beirut Exhibition Center, « Forms and Patterns » en collaboration avec la Beirut Design Fair à la Maison Rabih Kayrouz ou encore « La Valise d’Orphée » au musée de la Chasse et de la Nature. Elle est également commissaire de plusieurs expositions en maison de vente, dont celle organisée par Piasa Beyrouth « Michel Deverne » ; « Pierre Malbec & Mobilier et Objet

d’Art. » organisée chez Artcurial Beyrouth. Et « From Beirut Art+Design Scene » à Piasa

Paris. En 2019, elle devient la directrice artistique de la Beirut Art Fair suivi en 2021, de Menart Fair. En parallèle, elle fonde avec Hervé Mikaeloff et François Sarkozy, CMS Collection qui est à la fois une collection commune et un outil pour accompagner les créateurs qui y figurent dans leur cheminement artistique.

 


Le couronnement de Charles III, un nouvel élan pour la céramique anglaise en crise

Sur cette photo prise le 20 mars 2023, une céramiste travaille sur une gamme de porcelaine fine, conçue pour commémorer le couronnement du roi Charles III, à Duchess China 1888 à Longton, dans le centre de l'Angleterre. (Photo de Paul ELLIS / AFP)
Sur cette photo prise le 20 mars 2023, une céramiste travaille sur une gamme de porcelaine fine, conçue pour commémorer le couronnement du roi Charles III, à Duchess China 1888 à Longton, dans le centre de l'Angleterre. (Photo de Paul ELLIS / AFP)
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  • Dans une poterie historique du centre de l'Angleterre, les artisans travaillent d'arrache-pied pour répondre à la demande en souvenirs en porcelaine fine, à six semaines du couronnement
  • Les assiettes, les tasses et autres articles que Duchess China fabrique à l'occasion du couronnement de Charles sont inspirés des articles produits en 1937, pour le couronnement de George VI, le père d'Elizabeth II

STOKE-ON-TRENT, Royaume-Uni : Avec son coup de pinceau expert, une artisane trace un trait fin doré autour d'une tasse, la touche finale sur cet objet créé pour célébrer le couronnement de Charles III, le premier d'un monarque britannique depuis 70 ans.

Dans une poterie historique du centre de l'Angleterre, les artisans travaillent d'arrache-pied pour répondre à la demande en souvenirs en porcelaine fine, à six semaines du couronnement, qui aura lieu en l'Abbaye de Westminster à Londres le 6 mai.

«On se sent tellement fier. Il n'y a rien eu de tel depuis le couronnement de la reine» Elizabeth II, en 1953, dit Gary Fraser, directeur de production à Duchess China 1888, dans la ville de Stoke-on-Trent, le berceau de l'industrie de la poterie.

Gary Fraser, âgé de 57 ans, dont le père et le grand-père travaillaient également dans la poterie, se souvient d'eux ramenant des pièces produites à l'occasion de précédents événements royaux, comme pour le jubilé d'argent d'Elizabeth II, en 1977.

«On a le sentiment de faire partie de l'Histoire. Les gens transmettront ces objets à leurs petits-enfants», poursuit-il avec fierté.

Duchess China produit de la porcelaine fine depuis plus de 130 ans.

Les assiettes, les tasses et autres articles que Duchess China fabrique à l'occasion du couronnement de Charles sont inspirés des articles produits en 1937, pour le couronnement de George VI, le père d'Elizabeth II.

Le dessin rouge, blanc et bleu reprend la couronne Tudor des monarques anglais de l'époque d'Henri VIII, avec les mots «Gold Save The King» («L'or protège le roi») en grandes lettres dorées.

Il faut compter 25 livres sterling (28,4 euros) pour une tasse.

Chaque pièce passe entre les mains de plus de 20 artisans avant d'être considérée comme terminée.

L'usine est plus occupée que jamais avec trois événements royaux majeurs en moins d'un an: le jubilé de platine célébrant les 70 ans du règne d'Elizabeth l'été dernier, puis son décès en septembre et maintenant le couronnement de Charles.

- Savoir-faire -

«De toute évidence, une année de couronnement (est) quelque chose que nous n'avons jamais vécu et je ne pense pas que l'on puisse s'y préparer», explique le directeur Jason Simms, qui a repris l'entreprise en difficulté il y a quatre ans avec un partenaire commercial, Andrew Tooth.

«Si on avait écouté ce que les gens disaient, nous n'aurions même pas essayé», dit Jason Simms. Depuis 2019, ils ont fait face à une succession de crises, le Brexit, la pandémie puis l'augmentation des prix de l'énergie après l'invasion russe de l'Ukraine.

L'entreprise produit actuellement sa porcelaine cinq jours par semaine, au lieu de deux ou trois habituellement, et a embauché de nouveaux employés.

Mais le déclin des poteries à Stoke-on-Trent dans les dernières décennies, marqué par des faillites et des délocalisations à l'étranger, a compliqué le recrutement.

Gary Fraser travaillait pour Dudson, une entreprise créée au début du 19ème siècle, jusqu'à sa fermeture en 2019. «Des gens pleuraient. En 20 minutes, toutes les machines se sont arrêtées, les portes ont été fermées et nous avons été escortés hors des lieux», se souvient-il.

Avec ces fermetures d'entreprises, la transmission du savoir-faire d'une génération à l'autre s'est perdue.

Il ne reste qu'une poignée d'entreprises de céramique à Stoke, et Duchess est la dernière datant du XIXe siècle qui fabrique encore ses produits du début à la fin dans la ville.

Jason Simms espère que cette nouvelle collection royale marquera un nouveau départ pour l'entreprise.

Inverser le déclin de l'industrie de la poterie à Stoke relève de l'impossible, selon lui.

Mais ce qui pourrait être possible, cependant, c'est de ramener Duchess «à sa place»: «fournir un très bon produit britannique et préserver les compétences traditionnelles pour les générations à venir», a-t-il ajouté.


Kanye West annonce ne plus être antisémite

Le rappeur Kanye West (Photo, AFP).
Le rappeur Kanye West (Photo, AFP).
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  • «Regarder Jonah Hill dans 21 Jump Street me fait à nouveau aimer le peuple juif»
  • L'année dernière, le rappeur, qui a ouvertement parlé de ses problèmes de santé mentale

WASHINGTON: Kanye West a annoncé samedi qu'il renonçait à l'antisémitisme, dans un post sur Instagram où il écrit que regarder l'acteur Jonah Hill dans le film "21 Jump Street" lui a fait "aimer à nouveau les juifs".

Le rappeur, connu officiellement sous le nom de Ye, a choqué au cours des derniers mois avec une série de remarques antisémites -- il a lancé à plusieurs reprises: "J'aime Hitler" -- qui ont poussé le géant des vêtements de sport Adidas et d'autres maisons de couture à cesser leur collaboration avec lui. Il a également été exclu de la plupart des réseaux sociaux.

"Regarder Jonah Hill dans 21 Jump Street me fait à nouveau aimer le peuple juif", a-t-il écrit sur son compte Instagram.

"Personne ne devrait transformer sa colère contre un ou deux individus en haine envers des millions d'innocents", poursuit-il, avant de conclure: "aucun chrétien ne peut être qualifié d'antisémite sachant que Jésus est juif. Merci Jonah Hill, je t'aime".

Cette déclaration a été reçue avec circonspection.

"Ca ne marche pas comme ça Kanye. Le mal est fait. Les graines de la haine que tu as plantées ont déjà germé", écrit une personne sur Twitter.

L'année dernière, le rappeur, qui a ouvertement parlé de ses problèmes de santé mentale, a été brièvement banni d'Instagram pour avoir enfreint la politique de harcèlement du réseau social lors de son divorce acrimonieux avec la star de la téléréalité Kim Kardashian.

Adidas a déclaré au début du mois réfléchir encore à ce qu'elle allait faire de son énorme stock de produits Yeezy, après avoir mis fin à son partenariat avac Kanye West en octobre dernier. Le fait de ne pas vendre les vêtements et les chaussures liés au rappeur entraînerait une perte de revenus de 1,2 milliard d'euros, a déclaré le groupe en annonçant ses résultats pour l'année 2022.


Des milliers de schtroumpfs déferlent sur Landerneau pour un record du monde

Un an plus tard, le 7 mars 2020, Landerneau avait pourtant battu ce record en accueillant 3 549 Schtroumpfs (Photo, AFP).
Un an plus tard, le 7 mars 2020, Landerneau avait pourtant battu ce record en accueillant 3 549 Schtroumpfs (Photo, AFP).
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  • Beaucoup de commerçants se sont prêtés au jeu en décorant leurs vitrines de figurines, BD ou autocollants de schtroumpfs
  • La tentative de record du monde, destinée à faire connaître le festival de Landerneau, avait «dépassé toutes nos attentes», a confié Alain Péron, l'un des organisateurs de l'événement

LANDERNEAU: Commerces décorés, passants grimés en bleu: des milliers de schtroumpfs ont convergé vers Landerneau (Finistère) samedi. Pas pour manifester contre la réforme des retraites, ni contre le grand schtroumpf, mais pour une nouvelle tentative de record du monde, après celle qui avait fait le buzz en 2020 en pleine épidémie de Covid-19.

"C'est une manifestation pour la joie de vivre. On espère vraiment exploser le compteur", sourit Christelle Merour, 50 ans, dans son salon de coiffure, où tous les employés sont déguisés comme les célèbres personnages de l'auteur belge Peyo.

"Le fait d'avoir ce genre de petits événements, ça fait du bien aux gens, ça donne du baume au cœur. Si les gens s'amusent, c'est le principal", ajoute Morgane Derrien, 25 ans, elle aussi déguisée en schtroumpfette à ses côtés.

Corps et visages peints en bleu, pantalons et bonnets blancs ou rouges: schtroumpfs, schtroumpfettes ou grands schtroumpfs ont commencé à se rassembler dès le début d'après-midi dans la petite ville bretonne (16 000 habitants), à 25 km à l'est de Brest.

Beaucoup de commerçants se sont prêtés au jeu en décorant leurs vitrines de figurines, BD ou autocollants de schtroumpfs.

"C'est sympa, c'est une bonne ambiance. Tout le monde adore ça, ça nous permet d'avoir un but pour s'amuser. Par les temps qui courent, c'est pas facile", sourit Benoit Kermarec, 59 ans, patron du bar-tabac Le Gavroche, vêtu d'un bonnet blanc et d'un tee-shirt bleu.

Avec ses clients, il a prévu de se maquiller et de partir en défilé jusqu'au parking où le comptage des participants est prévu à 19h00.

"Les Schtroumpfs représentent une image de gaîté et c'est simple de se déguiser. On n'est pas obligé d'acheter un costume", vante Jules Lesieur, co-président de l'association organisatrice du carnaval de Landerneau, pour expliquer la popularité de ce rassemblement, le deuxième du genre en trois ans.

Officiellement, c'est toujours la petite commune allemande de Lauchringen, à la frontière germano-suisse, qui détient le record mondial du plus grand rassemblement de schtroumpfs, avec 2 762 participants le 16 février 2019.

«On va schtroumpfer le coronavirus!»

Un an plus tard, le 7 mars 2020, Landerneau avait pourtant battu ce record en accueillant 3 549 Schtroumpfs. Mais l'exploit n'avait pas été validé par le Livre Guinness, en raison d'un document manquant, selon les organisateurs.

"Cette fois, on met toutes les chances de notre côté. On double les comptages et il y aura plusieurs drones et caméras" pour attester du record, explique Jules Lesieur.

Non homologuée, la tentative de 2020 avait néanmoins fait du bruit dans Landerneau... et jusqu'au-delà des Alpes. Certains médias d'Italie, où 60 millions de personnes étaient alors confinées en pleine épidémie de Covid-19, avaient critiqué une manifestation "irresponsable".

"Il ne faut pas qu'on s'arrête de vivre non plus tant qu'on peut, c'était l'occasion de dire aussi qu'on est en vie!", avait défendu Patrick Leclerc, maire divers droite de Landerneau. Ce n'est qu'au lendemain du rassemblement que le préfet du Finistère avait interdit les rassemblements de plus de 1 000 personnes.

"C'est pas grave le coronavirus!", s'exclamait une participante. "On va schtroumpfer le coronavirus!", ajoutait un autre.

La vidéo du rassemblement avait été vue des centaines de milliers de fois. La tentative de record du monde, destinée à faire connaître le festival de Landerneau, avait "dépassé toutes nos attentes", a confié à l'AFP Alain Péron, l'un des organisateurs de l'événement.

Avant l'Allemagne, le précédent record était détenu par des étudiants gallois, qui l'avaient établi à 2 510 participants en 2009 à Swansea, selon le site du Guinness World Records.