Shah Rukh Khan: coqueluche indienne et roi de Bollywood

Sur cette photo prise le 24 mai 2022, l'acteur bollywoodien Shah Rukh Khan pose lors d'un événement pour le lancement d'une nouvelle gamme de téléviseurs par LG Electronics à New Delhi. (AFP).
Sur cette photo prise le 24 mai 2022, l'acteur bollywoodien Shah Rukh Khan pose lors d'un événement pour le lancement d'une nouvelle gamme de téléviseurs par LG Electronics à New Delhi. (AFP).
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Publié le Samedi 04 février 2023

Shah Rukh Khan: coqueluche indienne et roi de Bollywood

  • «King Khan» – dont le surnom reflète des décennies de règne sur le box-office – est une figure unificatrice rare à travers les multiples failles géographiques, linguistiques et religieuses de l'Inde
  • La sortie de son dernier long-métrage, «Pathaan», a été un événement national, faisant fi des appels au boycott lancés par les partisans de la ligne dure de l'hindouisme et attirant des foules en délire dans les salles obscures

BOMBAY : Shah Rukh Khan est la star la plus populaire de Bollywood à 57 ans. Son large répertoire sur grand écran allant de la romance au film d'action a fait de lui l'incarnation cinématographique d'une Inde en pleine mutation.

"King Khan" – dont le surnom reflète des décennies de règne sur le box-office – est une figure unificatrice rare à travers les multiples failles géographiques, linguistiques et religieuses de l'Inde.

La sortie de son dernier long-métrage, "Pathaan", a été un événement national, faisant fi des appels au boycott lancés par les partisans de la ligne dure de l'hindouisme et attirant des foules en délire dans les salles obscures.

Les admirateurs de Shah Rukh Khan se rendent régulièrement en pèlerinage aux portes de son manoir de Mumbai et attendent toute la journée pour apercevoir brièvement celui qui se complaît dans son statut d'icône publique.

"Je suis très heureux d'être une star. Je ne m'en lasserai jamais", déclarait M. Khan en 2013 dans une interview à l'AFP.

"J'aime la quantité de gens qui m'aiment, les foules qui se rassemblent, les controverses, les responsabilités que j'ai, le succès et même l'échec. C'est une vie passionnante."

Khan est né dans une famille musulmane de New Delhi et n'est pas issu d'une dynastie d'acteurs établie.

Ses rôles à la télévision au début des années 1980 ont mis en évidence son charisme naturel, mais il lui a fallu plusieurs années pour percer au cinéma, où il a risqué d'être cantonné à des rôles de méchants après son incarnation captivante d'un harceleur obsédé dans "Darr".

Mais le plus grand blockbuster indien de 1995 l'a catapulté au rang de célébrité internationale et a trouvé un écho dans les profonds changements sociaux en cours dans son pays.

Dans le film "Dilwale Dulhania Le Jayenge", M. Khan joue le rôle d'un Londonien qui tombe amoureux d'une autre Indienne de la diaspora alors qu'il fait du tourisme en Europe.

Ils décident de se marier, contre la volonté de son père, qui l'a promise en mariage à un autre homme en Inde.

Il est sorti au cours d'une décennie marquée par la libéralisation de l'économie du pays et de sa classe moyenne urbaine, les jeunes hommes et les jeunes femmes jouissant d'un style de vie plus riche que celui de leurs parents tout en s'opposant à leurs règles.

Le film reste l'un des plus populaires de Bollywood, et il a été projeté dans un cinéma de Mumbai tous les jours - à l'exception d'une interruption liée au Covid - pendant les 27 ans qui ont suivi sa sortie.

«L'Inde du bien-être»

La critique de cinéma Namrata Joshi a écrit que Khan était le fer de lance d'un nouveau type de "héros familial romantique" dans le cinéma indien, remplaçant les archétypes du jeune homme en colère qui correspondaient à l'humeur nationale anxieuse des décennies précédentes.

"Beaucoup voient SRK incarner... l'esprit de l'Inde post-libéralisation, du bien-être, ambitieuse et affirmée", a-t-elle noté.

Au fil du temps, l'autodérision pratiquée par M. Khan et son physique avantageux lui ont permis de devenir la coqueluche des Indiens.

Le livre "Desperately Seeking Shah Rukh", publié en 2021, traite des désirs intimes des femmes indiennes modernes à travers leur passion partagée pour l'acteur et la masculinité sensible qu'il représentait.

Aucun film de son vaste répertoire n'a autant contribué à renforcer cette image que le film "Dil Se..." de 1998, dans lequel M. Khan part sur la piste d'une femme mystérieuse à travers les paysages naturels les plus spectaculaires de l'Inde.

Aujourd'hui, ses chorégraphies éblouissantes sont restées gravées dans les mémoires, en particulier la sérénade de M. Khan accompagné de dizaines de danseurs au sommet d'un train à vapeur en mouvement.

«Tellement d'amour»

Le visage de Shah Rukh Khan sur les affiches de films est devenu un sésame ouvrant les portes du succès commercial et une série de triomphes au cours des deux décennies suivantes l'ont rendu fabuleusement riche.

Ses actifs comprennent l'équipe de cricket Kolkata Knight Riders dans la très lucrative Indian Premier League (IPL), et une société de production de films.

Mais ces dernières années ont été marquées par une série de revers personnels et professionnels, dont l'arrestation de son fils en 2021 dans une affaire de drogue qui a ensuite été abandonnée.

M. Khan, comme d'autres stars du cinéma issues de la minorité musulmane de l'Inde, est de plus en plus la cible des critiques des nationalistes hindous.

"Pathaan", un thriller d'action dans lequel il incarne un agent secret après cinq ans d'absence sur le grand écran, était le dernier de plusieurs films très attendus de Bollywood soumis à une campagne de boycott.

Finalement, l'aura de M. Khan en tant que star a triomphé de ses détracteurs, et les ventes de billets pour "Pathaan" ont battu le record du box-office indien pour un jour de sortie.

M. Khan s'est ensuite montré très élogieux à l'égard des fans qui ont fait du film un succès.

"Il y a tellement d'amour de tous les côtés", s'est-il réjoui, "et nous ne pourrons jamais montrer assez de gratitude".


Des archéologues discutent des dernières découvertes d'Al-Faw, un site inscrit sur la liste de l'Unesco

Les participants ont été invités à se rendre sur le terrain à Al-Faw, ce qui leur a permis de découvrir les efforts de préservation en cours et l'histoire du site. (Photo fournie)
Les participants ont été invités à se rendre sur le terrain à Al-Faw, ce qui leur a permis de découvrir les efforts de préservation en cours et l'histoire du site. (Photo fournie)
La Commission saoudienne du patrimoine a organisé la Conférence internationale pour la recherche archéologique d'Al-Faw mardi à Riyad. (Photo fournie)
La Commission saoudienne du patrimoine a organisé la Conférence internationale pour la recherche archéologique d'Al-Faw mardi à Riyad. (Photo fournie)
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  • Les découvertes récentes ont changé notre compréhension des anciennes civilisations de la région
  • Elles offrent, par ailleurs, de nouvelles perspectives sur les réseaux de commerce et de communication dans la région à l'époque

RIYAD: Des experts se sont réunis, lors d'une conférence internationale à Riyad mardi, pour discuter des derniers secrets historiques mis au jour sur le site archéologique d'Al-Faw en Arabie saoudite, notamment des informations sur le réseau complexe de routes commerciales qui s'y croisaient et sur les échanges culturels qui y prenaient place.

Cet événement, organisé par la Commission saoudienne du patrimoine, fait suite à l'inscription, en juillet, du site d'Al-Faw sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il s'agit du huitième site du Royaume à obtenir cette reconnaissance.

Ajab al-Otaibi, directeur du département de documentation et de recherche archéologiques de la commission, évoque la manière dont les découvertes récentes ont changé notre compréhension des anciennes civilisations de la région.

«Les fouilles les plus récentes ont révélé un réseau complexe de routes commerciales et d'échanges culturels qui reliaient Al-Faw à d'autres royaumes de la péninsule Arabique et au-delà», a-t-il déclaré.

«Ces découvertes ont considérablement modifié notre compréhension de la dynamique sociale et économique de la région au cours de l'Antiquité.»

Les découvertes offrent de nouvelles perspectives sur les réseaux de commerce et de communication dans la région à l'époque, et permettent de mieux comprendre les communautés qui y vivaient, a-t-il ajouté.

Noura al-Khamees, directrice générale du secteur du patrimoine mondial à la Commission, s'est félicitée de la reconnaissance du site par l'Unesco.

«L'inscription d'Al-Faw sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco confirme l'importance du site pour le monde entier», a-t-elle déclaré.

«Il s'agit non seulement d'un témoignage de la grande histoire et de l'importance du site, mais aussi d'une reconnaissance mondiale de la gestion, de la conservation, de la protection, de la recherche et de la mise en valeur d'Al-Faw sous l'égide de l'Arabie saoudite.»

L'un des thèmes spécifiques abordés lors de la conférence était l'art rupestre et les inscriptions découverts sur le site, qui, selon les experts, fournissent des informations précieuses sur la vie des anciens habitants d'Al-Faw.

Les participants ont été invités à se rendre sur le site pour constater par eux-mêmes les efforts de préservation en cours et découvrir l'histoire qu'il révèle.

Selon les organisateurs, Al-Faw est plus qu'un simple site archéologique, c'est un symbole de l'engagement de l'Arabie saoudite à préserver et à partager son patrimoine culturel avec le monde entier.

Al-Faw se trouve dans le Wadi ad-Dawasir, à environ 700 kilomètres au sud-ouest de Riyad, à l'intersection du désert du Quart vide et de la chaîne de montagnes Tuwaiq. Il contient environ 12 000 objets archéologiques et son histoire remonte à plus de 6 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'artiste saoudien Obaid AlSafi présélectionné pour le Sigg Art Prize 2024

L'artiste saoudien Obaid AlSafi présélectionné pour le Sigg Art Prize 2024
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  • L'artiste saoudien Obaid AlSafi a été sélectionné pour le Sigg Art Prize organisé par le conservateur Pierre Sigg, basé en Arabie saoudite
  • Le prix vise à redéfinir les limites de la création artistique grâce à l'intégration de l'intelligence artificielle et le thème de cette année est “Future Desert” (Le désert du futur)

DUBAÏ: L'artiste saoudien Obaid AlSafi a été sélectionné pour le Sigg Art Prize organisé par le conservateur Pierre Sigg, basé en Arabie saoudite. Le lauréat sera annoncé le 10 octobre lors d'une cérémonie au studio Asprey à Londres.

Le prix vise à redéfinir les limites de la création artistique grâce à l'intégration de l'intelligence artificielle et le thème de cette année est “Future Desert” (Le désert du futur).

AlSafi a étudié l'informatique mais a découvert que sa passion était l'art. Après avoir réalisé qu'il pouvait combiner les deux disciplines, le travail d'AlSafi a évolué vers un hybride d'art, de photographie et de conception graphique.

"En tant qu'artiste qui fusionne les connaissances numériques et l'art contemporain, j'ai pensé que ce prix correspondait parfaitement à ma pratique", a-t-il déclaré à Arab News.

Le créateur a déclaré que sa proposition pour ce prix "remet en question le contraste entre la perception et la réalité en s'interrogeant sur le concept de vide".

"Souvent perçu comme un vide stérile, le désert, mon lieu de naissance, recèle une richesse spirituelle qui dépasse de loin son apparence aride", a-t-il expliqué par courriel.

"En fusionnant le code et la créativité, nous voulons révéler la richesse latente de ce paysage ancien, en invitant les spectateurs à contempler une question profonde: Le vide n'est-il qu'un mirage, masquant les profondeurs illimitées de l'existence qui attendent d'être découvertes?"

S'appuyer sur l'IA pour créer de l'art présente de nombreux défis, note AlSafi.

"Cela redéfinit notre compréhension de la créativité, de la paternité et de l'expérience humaine. Elle ouvre la voie à un nouveau domaine d'exploration artistique, où les frontières traditionnelles sont fluides et où le concept d'art est en constante évolution", a-t-il déclaré.

Plus de 300 candidats de 70 pays ont postulé pour le prix et seuls sept d'entre eux ont été présélectionnés. Le lauréat recevra 10 968 dollars.

Les sept finalistes du Sigg Art Prize 2024 sont Alsafi, Dana-Fiona Armour, Léa Collet, Agnieszka Kurant en collaboration avec John Menick, Harrison Pearce, Aaron Scheer et Sasha Stiles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les associations françaises de journalistes réclament « une fois de plus » un accès illimité à Gaza.

Selon le groupe, le fait d'empêcher les journalistes de travailler librement a permis à la désinformation de se répandre sans contrôle, les faussetés devenant des « armes de guerre utilisées par toutes les parties ». (AFP/File)
Selon le groupe, le fait d'empêcher les journalistes de travailler librement a permis à la désinformation de se répandre sans contrôle, les faussetés devenant des « armes de guerre utilisées par toutes les parties ». (AFP/File)
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  • Près de 30 associations de journalistes, pour la plupart basées en France, ont renouvelé leur appel en faveur d'un accès sans restriction des médias à Gaza,
  • Une lettre ouverte en français, en hébreu et en arabe constitue le dernier appel ignoré en faveur d'un accès à Gaza.

LONDRES : Près de 30 associations de journalistes, pour la plupart basées en France, ont renouvelé leur appel en faveur d'un accès sans restriction des médias à Gaza, tout en exhortant les autorités israéliennes à garantir la sécurité des professionnels des médias « piégés » dans l'enclave, dans des « circonstances sans précédent ».

Dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, le groupe, qui comprend les associations de journalistes de France24, d'Arte et de Reporters sans frontières, demande à Israël d'autoriser les médias internationaux à entrer dans la bande de Gaza.

« Déjà condamnée il y a un an, cette situation est sans précédent. Comme dans tout conflit armé, il appartient aux rédactions de mesurer les risques liés à l'envoi de leurs journalistes dans les zones de guerre, comme elles le font partout dans le monde », peut-on lire dans l'article rédigé en français, en hébreu et en arabe.

Le groupe affirme que le fait d'empêcher les journalistes de travailler librement a permis à la désinformation de se répandre sans contrôle, les faussetés devenant des « armes de guerre utilisées par toutes les parties ».

La colonne Theodora a poursuivi : « Le droit d'informer et d'être informé est la pierre angulaire de nos démocraties. Il s'agit d'une liberté fondamentale, inscrite à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. »

Elle ajoute : « Nous demandons donc aux autorités israéliennes de protéger la sécurité des journalistes qui tentent actuellement de travailler à Gaza, et d'ouvrir ce territoire à la presse internationale pour qu'elle puisse faire son travail : informer sans entrave et témoigner du déroulement de cette guerre, l'une des plus meurtrières et violentes de ce début de XXIᵉ siècle. »

Malgré la pression internationale, Israël a interdit aux médias étrangers d'entrer dans la bande de Gaza, obligeant les médias à s'appuyer sur des journalistes locaux chargés de sang et opérant dans une zone de guerre.

Les médias allemands ont adressé une demande similaire à Israël à la mi-septembre, qualifiant l'exclusion des médias internationaux de « sans précédent dans l'histoire récente ».

Le Comité de protection des journalistes a enregistré la mort d'au moins 128 professionnels des médias, presque tous palestiniens, depuis le début du conflit, ce qui en fait la guerre la plus meurtrière pour les journalistes depuis le début des enregistrements en 1992.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com