Les corps des deux volontaires Britanniques tués en Ukraine récupérés

Les soldats ukrainiens portent les cercueils de leurs camarades tués au combat, lors de leurs funérailles à Lviv le 4 février 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
Les soldats ukrainiens portent les cercueils de leurs camarades tués au combat, lors de leurs funérailles à Lviv le 4 février 2023, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 04 février 2023

Les corps des deux volontaires Britanniques tués en Ukraine récupérés

  • L'armée ukrainienne a reconnu le 25 janvier avoir cédé aux forces russes Soledar, situé non loin de Bakhmout dans l'est du pays
  • Le retour des corps des deux hommes est intervenu dans le cadre d'un échange de 116 prisonniers ukrainiens et 63 russes entre Moscou et Kiev

LONDRES: Les corps des deux Britanniques, Christopher Parry et Andrew Bagshaw, tués en Ukraine où ils étaient partis comme volontaires, ont été récupérés dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Kiev et Moscou, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

"Nous avons réussis à récupérer les corps de volontaires étrangers morts", a indiqué Andriï Yermak, le chef de l'administration du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le retour des corps des deux hommes est intervenu dans le cadre d'un échange de 116 prisonniers ukrainiens et 63 russes entre Moscou et Kiev.

Christopher Parry, 28 ans, et Andrew Bagshaw, 48 ans, ont été tués alors qu'ils tentaient une évacuation humanitaire de la ville de Soledar, théâtre d'intenses affrontements début janvier et largement détruite dans des bombardements, avait confirmé fin janvier la famille de M. Parry, via le ministère britannique des Affaires étrangères.

Ils étaient portés disparus depuis plusieurs semaines, et le chef du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, avait indiqué le 11 janvier que ses combattants avaient trouvé à Soledar le corps de l'un d'entre eux.

L'armée ukrainienne a reconnu le 25 janvier avoir cédé aux forces russes Soledar, situé non loin de Bakhmout dans l'est du pays, devenu l'épicentre des combats près d'un an après le début de l'invasion du pays.

Les Russes revendiquaient sa prise depuis deux semaines.

Contacté, le ministère britannique des Affaires étrangères n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat.


Dans le Mississippi, «zone de guerre» après une tornade, l'aide s'organise

Vue aérienne d'un quartier détruit à Rolling Fork, Mississippi, après qu'une tornade a touché la région le 25 mars 2023. (Photo Chandan Khanna / AFP)
Vue aérienne d'un quartier détruit à Rolling Fork, Mississippi, après qu'une tornade a touché la région le 25 mars 2023. (Photo Chandan Khanna / AFP)
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  • A Rolling Fork, dans le Mississippi, où une tornade a semé le chaos et la mort, l'aide s'organise et des volontaires affluent des villes alentour
  • «On dirait qu'une bombe a explosé» dans cette localité de 2.000 personnes - au moins 25 personnes sont mortes dans cet Etat du Sud

ROLLING FORK, États-Unis :  Dehors, des maisons béantes, des arbres gisant les racines à l'air. Dedans, des brancards alignés devant des tables débordant de nourriture. A Rolling Fork, dans le Mississippi, où une tornade a semé le chaos et la mort, l'aide s'organise et des volontaires affluent des villes alentour.

Moins de 24 heures après le passage de la tornade vendredi soir, la Croix-Rouge américaine a investi un bâtiment de la Garde nationale. Une pièce sert d'infirmerie, une ambulance est garée à l'entrée et par l'accès arrière, ne cessent d'arriver des cartons pleins de barres de céréales ou de couches pour bébés.

«Nous essayons de fournir aux gens un endroit où passer la nuit avec de la nourriture et un soutien médical, pour qu'ils puissent juste avoir un lieu où poser la tête parce qu'ils ont tout perdu», explique John Brown, un responsable de la Croix-Rouge pour l'Alabama et le Mississippi.

Car la ville «ressemble à une zone de guerre», poursuit-il. «On dirait qu'une bombe a explosé» dans cette localité de 2.000 personnes - au moins 25 personnes sont mortes dans cet Etat du Sud.

Qu'ils choisissent ou non de rester dans le centre, les habitants auront au moins pu s'informer, se nourrir et reprendre un minimum de forces, ajoute-t-il.

C'est le cas d'Anna Krisuta, 43 ans, et de son fils Alvaro Llecha, 16 ans, assis l'un sur un brancard, l'autre sur une chaise, des boissons énergisantes bleu électrique posées devant eux.

Leur maison est «en morceaux», dit Anna Krisuta avec un vaillant sourire. Tous deux sortent leur téléphone portable pour montrer l'étendue des dégâts, capturée en vidéo.

Vont-ils passer la nuit dans ce centre? Ils ne sont pas sûrs. Peut-être vont-ils préférer dormir «dans la voiture», dit Alvaro en lançant un regard hésitant à sa mère.

L'adolescent dit ne devoir son salut qu'au fait qu'il se soit caché dans la salle de bains, pièce qu'il a jugée être la plus sûre de la maison. «J'ai cru que j'allais mourir», raconte-t-il, en se souvenant plus que tout du vent violent «qui s'engouffrait par le bas de la porte».

- «Injustice» –

Venue de Vicksburg, à quelque 70 km de Rolling Fork, Lauren Hoda ne peut cacher le mélange de «tristesse», de «peine» et de «colère» qu'elle ressent face à l'«injustice» infligée aux habitants.

«Quand je me suis réveillée ce matin, j'avais envie de pleurer pour les habitants de cette ville parce que je ne crois pas qu'ils aient eu beaucoup de temps avant que (la tornade) arrive. Il y avait des gens qui mangeaient au restaurant, des familles dans leur lit», dit la jeune femme de 28 ans, qui raconte avoir elle-même vécu une catastrophe naturelle: l'ouragan Katrina, en 2005.

C'est pourquoi elle s'est mobilisée et a passé son samedi soir à Rolling Fork pour amener les dons collectés: eau, nourriture, conserves, couches, lingettes, médicaments, déodorant, dentifrice, énumère-t-elle.

Jon Gebhardt, professeur assistant en science militaire à l'Université du Mississippi à Oxford, à quelque trois heures de Rolling Fork, affirme lui être arrivé en pleine nuit, après le passage de la tornade, pour aider à mettre le centre sur pied.

Confronté à la «douleur et à l'angoisse» des habitants, «j'ai pas mal pleuré aujourd'hui», reconnaît-il.

«Mais ce matin, quand je me suis réveillé et que j'ai vu la générosité et la capacité de cette communauté à s'unir à un moment si difficile», il dit s'être senti «chanceux d'être dans le Mississippi».

La reconstruction, physique et morale, se fera-t-elle en quelques semaines? «Non».

«Mais cette population se reconstruira-t-elle en mieux et deviendra-t-elle une meilleure version d'elle-même au cours des prochaines années? Oui, je le pense», assure-t-il, confiant dans la «résilience» du delta du Mississippi.


Sommet ibéro-américain de Saint-Domingue: faim, immigration et accès aux financement au centre des débats

Les dirigeants posant pour la photo de groupe officielle du XXVIIIe Sommet ibéro-américain des chefs d'État et de gouvernement, devant le Palais national à Saint-Domingue, le 25 mars 2023. (Photo du ministère dominicain des Affaires étrangères / AFP)
Les dirigeants posant pour la photo de groupe officielle du XXVIIIe Sommet ibéro-américain des chefs d'État et de gouvernement, devant le Palais national à Saint-Domingue, le 25 mars 2023. (Photo du ministère dominicain des Affaires étrangères / AFP)
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  • «Ce que nous avons à l'esprit, en tant qu'engagement de ce sommet, c'est de générer une situation de faim zéro», a affirmé Andres Allamand, ex-ministre chilien et secrétaire général ibéro-américain
  • Cet engagement est un défi alors que les projections de croissance sont inférieures à 2% sur un continent où le coût d'une alimentation saine est le plus élevé au monde: 3,89 dollars par jour et par personne, inaccessible à 22,5% de la population, selon l

SAINT-DOMINGUE, République dominicaine : Les 22 pays présents au sommet ibéro-américain de Saint-Domingue ont signé samedi une déclaration commune où il s'engagent à lutter contre la faim en Amérique latine, mieux contrôler les migrations et négocier ensemble des financements à des taux plus favorables.

«Ce que nous avons à l'esprit, en tant qu'engagement de ce sommet, c'est de générer une situation de faim zéro», a affirmé Andres Allamand, ex-ministre chilien et secrétaire général ibéro-américain.

«Nous avons plus ou moins 60 millions de personnes qui ont des problèmes de sécurité alimentaire. Un tiers des aliments produits dans la région est gaspillé» en raison de problèmes dans les chaînes de distribution, de stockage ou de commercialisation, a-t-il expliqué.

Cet engagement est un défi alors que les projections de croissance sont inférieures à 2% sur un continent où le coût d'une alimentation saine est le plus élevé au monde: 3,89 dollars par jour et par personne, inaccessible à 22,5% de la population, selon les Nations unies.

«L'accès à une alimentation saine devrait être un droit et non un privilège pour quelques-uns», a déclaré le président bolivien Luis Arce, qui a souligné l'impact du changement climatique sur la production alimentaire.

La déclaration commune évoque «les défis mondiaux du changement climatique». Cette crise «produit la faim, la mort», a commenté le président colombien Gustavo Petro.

Obtenir des financements plus favorables aiderait les pays à réduire la faim et lutter contre le réchauffement, ont dit plusieurs dirigeants.

Le président du pays hôte, Luis Abinader, a assuré que «les pays ibéro-américains vont travailler comme un seul bloc» pour négocier de «meilleures conditions».

«Nous assistons à un scénario international caractérisé par des niveaux d'endettement élevés et insoutenables qui conditionnent la croissance de nos pays», a souligné le président argentin Alberto Fernandez, dont le pays lutte pour sortir d'une crise profonde.

Des échanges parfois acerbes ont émaillé les débats.

Ainsi le président chilien Gabriel Boric a critiqué la «dictature familiale de (Daniel) Ortega et (Rosario) Murillo au Nicaragua».

«En dehors de la démocratie, il n'y a pas de liberté ni de dignité possibles. Nous voyons dans le monde entier de nouveaux risques (...) nous devons répondre par plus de démocratie, pas moins», a-t-il ajouté.

M. Boric a également appelé à une plus grande «coordination» face à la crise migratoire.

La région est confrontée à des flux importants de migrants en provenance du Venezuela, de Cuba, d'Haïti et d'autres pays d'Amérique centrale, qui cherchent à échapper à la pauvreté.

M. Petro a proposé d'organiser un sommet sur cette question.

Autre dossier abordé pendant le sommet: Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques avec des gangs violents qui ont tué quelque 530 personnes et en ont kidnappé près de 300 depuis janvier, selon l'ONU.

«La seule façon de traiter avec Haïti est de pacifier ce pays. La communauté internationale ne peut pas permettre que cette situation perdure», a lancé M. Abinader, le président de la République dominicaine voisin de Haïti sur l'île d'Hispaniola.


La Russie «a pris le Bélarus en otage nucléaire», accuse Kiev

Une photo prise le 13 juillet 2022 montre un missile balistique tactique soviétique Tochka U dans le jardin d'une maison dans l'est de l'Ukraine, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo Miguel Medina / AFP)
Une photo prise le 13 juillet 2022 montre un missile balistique tactique soviétique Tochka U dans le jardin d'une maison dans l'est de l'Ukraine, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo Miguel Medina / AFP)
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  • Vladimir Poutine avait dit samedi avoir eu l'accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus
  • «Le Kremlin a pris le Bélarus comme otage nucléaire», a écrit sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov, ajoutant que cette décision est un «pas vers la déstabilisation interne du pays»

KIEV : La Russie a pris en le Bélarus en «otage nucléaire», a estimé dimanche l'Ukraine à la suite de l'annonce par le président Vladimir Poutine d'un déploiement d'armes nucléaires «tactiques» sur le territoire de son allié.

«Le Kremlin a pris le Bélarus comme otage nucléaire», a écrit sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov, ajoutant que cette décision est un «pas vers la déstabilisation interne du pays».

L'annonce du président russe «maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de M. Poutine dans la société bélarusse», avance aussi M. Danilov.

Vladimir Poutine avait dit samedi avoir eu l'accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus, un pays situé aux portes de l'Union européenne et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, son allié le plus proche.

Si le Bélarus ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s'est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l'année dernière ou pour mener des frappes, selon les autorités ukrainiennes.

Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l'arme nucléaire en Ukraine en cas d'escalade significative du conflit.

Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d'envoyer des munitions à uranium appauvri à l'Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique.