Frankly Speaking: Il n'existe pas de «solution miracle pour vaincre l'extrémisme», déclare Joseph Braude

Braude a exhorté le monde à «ne pas attendre que l'impasse militaire actuelle soit résolue» (Photo, Capture d'écran).
Braude a exhorté le monde à «ne pas attendre que l'impasse militaire actuelle soit résolue» (Photo, Capture d'écran).
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Publié le Mardi 07 février 2023

Frankly Speaking: Il n'existe pas de «solution miracle pour vaincre l'extrémisme», déclare Joseph Braude

  • Selon Joseph Braude, l'obsession de l'Iran pour la domination, tant sur son territoire que dans la région, met en danger de nombreux pays
  • Braude était l’invité de « Frankly Speaking » suite à la publication d'une série d'histoires de la bande de Gaza

LONDRES: Alors que le Hamas maintient un blocus de communication serré dans la bande de Gaza, les personnes soumises au régime autoritaire de la milice parrainée par l'Iran ont désespérément besoin d'une plateforme pour partager leurs épreuves.

« Les habitants de Gaza ont tenté à maintes reprises, avec beaucoup de courage, de contacter le monde extérieur par le biais des médias sociaux, mais sans succès car le Hamas les supprime. Nous voulions donc trouver un moyen créatif de leur offrir une plateforme. Et nous avons trouvé un moyen de le faire en utilisant la technologie, l'animation, etc. », a déclaré Joseph Braude, président du Center for Peace Communications, basé aux États-Unis, dans l'émission « Frankly Speaking » d'Arab News.

En janvier, le CPC a publié un certain nombre de récits décrivant la vie à Gaza sous le régime du Hamas. La série de vingt-cinq articles, intitulée « Whispered in Gaza » (Murmures à Gaza), a été publiée sur de nombreux médias dans au moins cinq langues - arabe, anglais, français, farsi et espagnol.

Des membres des forces de sécurité du Hamas montrent leurs compétences lors d'un exercice organisé lors d'une cérémonie de remise des diplômes dans la ville de Gaza, le 31 octobre 2022 (AFP).
Des membres des forces de sécurité du Hamas montrent leurs compétences lors d'un exercice organisé lors d'une cérémonie de remise des diplômes dans la ville de Gaza, le 31 octobre 2022 (AFP).

Lors de son passage à l'émission phare de débats d'actualité, Braude a déclaré : « La nature des incidents qui sont décrits est très répandue à Gaza. Les histoires de migration par la mer, les histoires de racket et d’extorsion des petits commerçants par le Hamas, etc ».

« Il s'agit donc de phénomènes très répandus et ce que vous voyez, y compris les opinions qui sont décrites, est tout à fait conforme aux conclusions de tous ces sondages, journalistes et enquêteurs sur les droits de l'homme qui font leur travail. »

Les écrits détaillent les diverses techniques d'oppression et de répression employées par le Hamas pour étouffer toute personne qui remet en cause le statu quo, ce qui suscite des inquiétudes quant au fait d’être enregistré ou de parler avec des médias et des organisations étrangères.

« Certains des intervenants, de leur propre aveu, comme vous le voyez dans la vidéo, ont été emprisonnés par le Hamas pour avoir fait exactement ce à quoi ils se livraient lorsqu'ils nous ont parlé : essayer de raconter leur histoire au monde extérieur », a déclaré Braude à l'animatrice de « Frankly Speaking », Katie Jensen.

Joseph Braude, président du Center for Peace Communications, basé aux États-Unis, lors de l'émission «Frankly Speaking» d'Arab News (Capture d'écran).
Joseph Braude, président du Center for Peace Communications, basé aux États-Unis, lors de l'émission «Frankly Speaking» d'Arab News (Capture d'écran).

Il a ajouté : « Nous nous sommes engagés auprès d'eux à ne pas montrer leur visage et à modifier leur voix afin de leur assurer un certain anonymat ».

« Ainsi, d'une part, les histoires sont racontées sans que leurs visages soient montrés, ce qu'ils auraient pu faire dans le passé. D'autre part, elles touchent un public beaucoup plus large, car la tragédie de ce blocus des communications par le Hamas est qu'il a réussi à faire disparaître le contenu que les habitants de Gaza tentent de mettre en ligne ».

« Mais ici, nous avons établi un important canal de distribution sur quatre continents, et le matériel est partout. Il prolifère et il est impossible de le retirer, même si le Hamas a tenté de le faire. » 

Le 24 janvier, le CPC a partagé un tweet indiquant que quelques jours après le lancement de la série, « il a été envahi par des comptes pro-Hamas » attaquant le projet. Dans ce fil Twitter, le CPC écrit qu'un utilisateur a accusé l'un des intervenants gazaouis « d'être un agent des services de renseignement ».

Des partisans du mouvement palestinien Hamas manifestent à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 octobre 2022, contre Israël (AFP).
Des partisans du mouvement palestinien Hamas manifestent à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 octobre 2022, contre Israël (AFP).

Braude a déclaré que cette attaque sur Twitter « montre que le Hamas ne veut pas que ces voix soient entendues «, accusant le mouvement de « tenter de mondialiser » leur « répression de la libre expression » et de « supprimer la libre expression mondiale. »

Il a souligné que le véritable danger, qui touche de nombreuses personnes au-delà des frontières de Gaza, est posé par l'Iran et ses mandataires, dont le Hamas.

Le Hamas est soutenu par le régime iranien depuis les années 1990, lorsque quatre cent dix-huit de ses personnalités ont été déportées au Liban par Israël et ont commencé à coopérer avec le Hezbollah soutenu par l'Iran, selon le Washington Institute.

« Tout le monde est en danger à cause de ces groupes », a déclaré Braude. « Ils sont persécutés et les premières victimes sont les gens qui vivent sous leur domination ».

Un jeune Palestinien récupère du plastique et du fer dans une décharge à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 janvier 2022 (AFP).
Un jeune Palestinien récupère du plastique et du fer dans une décharge à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 janvier 2022 (AFP).

« Je ne sais même pas vraiment comment décrire une situation aussi tentaculaire », a-t-il poursuivi, soulignant que de nombreuses personnes sont « mises en danger » par « les tentatives de l'Iran de maintenir sa domination à la fois sur son propre pays et sur de grandes parties de la région. »

Braude a ajouté : « C'est pourquoi vous le voyez en Iran, et Gaza maintenant : Les gens veulent quelque chose de différent. Ils veulent un avenir meilleur. Ils veulent aussi la sécurité et la stabilité. »

Avec plus de 80 % des habitants de la bande côtière vivant sous le seuil de pauvreté et 64 % en situation d'insécurité alimentaire, selon les chiffres de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, un nombre croissant de Gazaouis se noient en mer, fuyant le territoire ravagé par le conflit en quête d'une vie meilleure.

Pendant ce temps, les hauts dirigeants du Hamas mènent une vie luxueuse à l'étranger et résident dans des hôtels luxueux à Beyrouth et Istanbul, où ils possèdent également des entreprises immobilières rentables, a rapporté l'AFP le mois dernier.

Katie Jenson, animatrice de l'émission «Frankly Speaking» d'Arab News (Capture d'écran).
Katie Jenson, animatrice de l'émission «Frankly Speaking» d'Arab News (Capture d'écran).

Reconnaissant que le style de vie somptueux des dirigeants du Hamas a suscité le ressentiment des habitants de Gaza, Braude a souligné que l'image de plus en plus problématique du Hamas, due aux disparités économiques est apparue dans plusieurs des témoignages enregistrés.

« Alors que la majorité des Gazaouis se voient refuser l'accès à l'aide et au soutien qui arrivent de multiples sources dans le monde, les dirigeants du Hamas, leurs familles et le petit cercle d'élites qui les entourent vivent dans le luxe », a-t-il précisé.

« Donc, oui, ce n’est pas mauvais de vivre à Gaza si vous êtes un pilier du Hamas, en particulier au niveau de la direction. »

Soulignant l'importance pour le monde d'unir ses forces pour mettre fin à ces injustices, Braude a déclaré qu'il espérait que les vingt-cinq témoignages amorceraient « une nouvelle réflexion » en présentant aux décideurs politiques et aux dirigeants du monde « une nouvelle façon de penser aux réalités, une plus grande compréhension de ce que les gens veulent à Gaza, de ce qu’ils ressentent à l'égard de ceux qui contrôlent leur bande de Gaza ».

Il a fait valoir que de tels efforts créatifs avaient le potentiel d'autonomiser de nombreux habitants de Gaza, ce qui, à terme et avec un peu de chance, permettra « d'améliorer les conditions d'éducation et de faire circuler l'information plus librement. »

Braude a exhorté le monde à « ne pas attendre que l'impasse militaire actuelle soit résolue » et à « trouver des réponses maintenant, des mesures qui peuvent être prises tout de suite » et à exploiter « les outils que le XXIe siècle a apportés au monde », car il ne voit « aucune fin en vue » à la situation désastreuse actuelle à Gaza.

« Et donc nous espérons amorcer un nouvel échange », a-t-il déclaré.

Cependant, les forces israéliennes commettent depuis des décennies des violations systématiques des droits de l'homme contre les Palestiniens, y compris les mineurs, selon Amnesty International, qui a souligné le 17 juin 2022 que « quelque cent soixante-dix Palestiniens actuellement emprisonnés ont été arrêtés alors qu'ils étaient enfants. »

Amnesty International a également condamné Israël pour l'assassinat de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh le 11 mai 2022.

À la question de savoir s'il condamnait les violations des droits de l'homme par Israël, Braude a répondu : « Il y a pas mal de gens dans cette série qui disent, sans détour, qu'ils étaient en faveur de la première et de la deuxième Intifada, mais qui reprochent au Hamas de continuer à déclencher des guerres avec Israël qu'il ne pouvait pas gagner, puis de se cacher dans des bunkers et de laisser les civils subir les pertes. »

Citant l'un des témoignages d'un homme qui a refusé de laisser le Hamas lui dicter sa façon de résister à l'occupation israélienne, Braude a déclaré : « Le Hamas - en lançant des guerres, en provoquant des réactions qui font des victimes civiles mais [...] ne font pas avancer la cause palestinienne - oblige les gens à suivre son mode d'emploi. »

Il a également indiqué qu'il pensait qu'il était possible de déclencher une action réelle en entamant le dialogue, soulignant que « l'expression non violente est finalement l'outil le plus puissant dont dispose l'humanité pour faire progresser la justice, la paix et le bien-être de tous les peuples. »

Néanmoins, Braude a souligné qu'il n'y avait « aucune solution immédiate à la tragédie qui est dépeinte ici, et nous ne nous faisons aucune illusion à ce sujet ».

« Nous ne suggérons pas qu'il existe une sorte de solution miracle pour vaincre l'extrémisme, mettre fin à des formes de pensée dépassées, etc. », a-t-il poursuivi. « Je pense qu'au mieux nous obtenons un effet domino qui, comme je l'ai dit, affecte la sémantique du discours, qui stimule de nouvelles formes de pensée créative par de multiples parties et éléments à l'intérieur, à l'extérieur et ainsi de suite. »

Braude a déclaré à « Frankly Speaking » que « Whispered in Gaza » n'était « que le début d'un projet en cours ».

Il a ajouté : « Chaque fois que nous lançons une initiative [...], nous prenons du temps et nous examinons ce qu'elle a permis de réaliser. Nous essayons de tirer des leçons et d'innover, toujours en nous appuyant sur les succès et en tirant les leçons qui en découlent. C'est donc ce que nous examinons en ce moment. Et, bien sûr, nous allons en faire plus. »

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.