Air Algérie face à un déficit abyssal : quelles solutions pour éviter le crash ?

Un appareil de la compagnie Air Algérie (Photo, Joel SAGET/AFP).
Un appareil de la compagnie Air Algérie (Photo, Joel SAGET/AFP).
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Publié le Mardi 24 novembre 2020

Air Algérie face à un déficit abyssal : quelles solutions pour éviter le crash ?

  • La fermeture totale des frontières au transport des voyageurs en Algérie depuis mars dernier a eu un impact économique préjudiciable sur le transport aérien et maritime, en particulier sur la compagnie nationale Air Algérie
  • Selon le ministre algérien des Transports, Air Algérie va inévitablement perdre le monopole du transport aérien dans le pays. Par ailleurs, un plan de développement du secteur des transports permettant son ouverture aux opérateurs privés est prévu par le

PARIS: Quel avenir pour la compagnie aérienne nationale Air Algérie après huit mois consécutifs de fermeture des frontières ? À l’instar de beaucoup de pays à travers le monde, l’Algérie a opté, le 17 mars dernier, pour la fermeture totale de ses frontières afin de limiter la propagation de la pandémie de Covid-19 sur son territoire. D’autres pays ont adopté une mesure identique, mais avec quelques assouplissements, en permettant par exemple les entrées et les sorties à des conditions parfois draconiennes, afin de maintenir les activités essentielles (rapatriement des ressortissants, voyages professionnels et activités économiques et commerciales).

Toutefois, la fermeture totale des frontières au transport des voyageurs a un impact économique préjudiciable sur le transport aérien et maritime. Frappée de plein fouet, Air Algérie enregistre, depuis huit mois consécutifs de fermeture des frontières, un considérable déficit budgétaire. En juin dernier, Amine Andalousi, son porte-parole, avait estimé, lors d’une déclaration à l’agence Algérie presse service (APS), que la compagnie  avait enregistré une perte de 38 milliards de dinars de chiffre d’affaires des vols passagers (environ 250 millions d’euros). Depuis, le déficit s’est encore creusé, et pourrait atteindre, selon les prévisions de la direction, près de 89 milliards de dinars (près de 585 millions d’euros) à la fin de l’année en cours.

Quelles solutions pour éviter le crash ?

La reprise du trafic aérien semble compromise. Les avions de la compagnie resteront sans doute cloués au sol pendant plusieurs mois, d’autant plus qu’une deuxième vague de contamination du coronavirus s’accélère depuis quelques jours dans le pays. Un contexte difficile qui accentuerait les grandes difficultés financières de la compagnie aérienne. Laquelle pourrait même être dans l’incapacité de payer ses salariés, faute de rentrée de recettes.

Pour faire face à cette situation, la direction générale de la compagnie a déclaré avoir entamé depuis des semaines des pourparlers avec les partenaires sociaux en vue d’une réduction des salaires. La cinquième rencontre avec les syndicats a eu lieu le 17 novembre, au lendemain d’un communiqué du Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA) s’opposant à la réduction des salaires. «Une fois de plus, aucune solution concrète n’a été proposée par les dirigeants, mis à part l’insistance pour la réduction de la masse salariale à travers un accord renouvelable, sans que ce soit pour autant une solution à la crise, et cela selon les propres dires du premier responsable de la compagnie», peut-on lire dans le communiqué publié par le SNTMA.

Le syndicat estime que le staff technique est resté actif pour assurer la maintenance technique des appareils. De son côté, la direction rappelle que les salariés des filières fret cargo et maintenance technique travaillent quinze jours par mois.

L’appui du gouvernement, l’ultime recours ?

Selon les syndicats, la direction de la compagnie aérienne évoque «une situation chaotique». D’autres sources sont sans équivoque : sans l’appui des pouvoirs publics, Air Algérie ne pourra pas se relever. Des mesures urgentes doivent être prises pour éviter le crash.

À la suite d’une réunion le 9 novembre, le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA), rapportait que la direction de la compagnie avait signifié qu’elle «serait dans l’incapacité d’assurer les salaires dans un futur très proche.»

Un communiqué de la SNPNCA, daté du 10 novembre, mentionne que la direction de la compagnie aérienne a invité les partenaires sociaux «à proposer des solutions concrètes et exceptionnelles». Selon plusieurs sources médiatiques, cette mesure exceptionnelle pourrait conduire à une réduction de l’ordre de 40 % de la masse salariale des 10 000 employés de la compagnie.

Des décisions déjà prises par différentes compagnies aériennes dans le monde, comme Air France, qui a supprimé plus de 8 000 postes via des départs volontaires, et Emirates qui compte en supprimer 9 000. Quant aux compagnies américaines United Airlines et American Airlines, elles ont annoncé respectivement la suppression de 13 000 postes et la mise au chômage technique de 19 000 de leurs employés.

L’attente sans fin de la communauté algérienne en France

Bloqués en Algérie ou en France, les voyageurs réclament, depuis des mois, une programmation de vols leur permettant de rentrer dans le pays, notamment pour des raisons familiales impératives ou pour des déplacements professionnels. Interrogée par Arab News en français, Sihem, une franco-algérienne, nous confie que sa sœur, venue en mars dernier pour une visite familiale de deux semaines «est restée bloquée en France pendant des mois, et n’a pu repartir qu’en septembre dernier». En effet, Air Algérie, sous l’autorité du gouvernement algérien, a programmé quelques vols spéciaux pour le rapatriement de centaines de ressortissants bloqués en France depuis la fermeture des frontières.

D’autres n’ont toujours pas pu se rendre en Algérie. En cette période de pandémie, les Algériens résidents ou franco-algériens n’ont pas pu accompagner leurs proches dans le deuil. Nombreux sont ceux qui expriment leur colère face à cette situation. «Aujourd’hui, encore, il y a des ressortissants algériens qui n’ont pas pu embarquer malgré les nombreuses démarches et sit-in organisés devant les représentations consulaires en France», s’indigne Sihem.  «Nous multiplions les appels, notamment sur les réseaux sociaux pour l’ouverture des frontières, nous respecterons les consignes et les mesures sanitaires, comme nous le faisons en France», ajoute-t-elle.

Depuis, des vols spéciaux destinés aux ressortissants et résidents français bénéficiant de visas étudiants ont été organisés depuis l’Algérie, notamment par la compagnie française ASL Airlines qui assure une vingtaine de vols spéciaux au départ de trois villes algériennes – Alger, Annaba et Bejaïa – vers la France (Paris et Lyon), jusqu’à la fin de l’année. La compagnie applique des mesures strictes en exigeant la présentation de résultats de tests ou d’examens biologiques de dépistage virologiques négatifs (tests PCR ou antigéniques), réalisés moins de soixante-douze heures avant le voyage.

De leur côté, les agences de voyage en France réclament aux compagnies du Maghreb – Royal Air Maroc, Tunis Air et Air Algérie – le remboursement des billets d’avion non utilisés au cours des derniers mois. Les syndicats des voyagistes français, quant à eux, recommandent le recours aux poursuites judiciaires.

Restructuration, fin du monopole ?

Un plan de restructuration du secteur est-il envisagé par le gouvernement algérien? La compagnie aérienne nationale va-t-elle conserver son monopole sur le transport aérien?

D’après des sources au sein du ministère de tutelle, un plan de développement du secteur des transports est prévu par le gouvernement. Une information confirmée par Lazhar Hani, ministre algérien des Transports, sur les ondes de la radio algérienne Chaîne 1. Ce dernier a assuré que la compagnie nationale allait inévitablement perdre le monopole du transport aérien en Algérie. Selon la même source, un plan de développement des transports permettant l’ouverture du secteur maritime et aérien aux opérateurs privés est prévu par le gouvernement. Concernant la situation financière actuelle d’Air Algérie, le ministre de tutelle a indiqué que «les compagnies qui n’évoluent pas avec leur environnement risquent de disparaître». De son côté, Amine, membre du personnel naviguant de la compagnie aérienne, explique que désormais «pour se maintenir sur le marché, Air Algérie doit être compétitive. Elle doit s’adapter à la concurrence ou disparaître», nous confie-t-il.  

Le ministre de tutelle a aussi indiqué qu’en raison de la généralisation des achats de billets via internet le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, s’est dit favorable, lors du Conseil des ministres du 4 octobre dernier, à la réduction du nombre des agences d’Air Algérie à l’étranger. Il s’est également prononcé pour la création d’une nouvelle compagnie aérienne chargée du transport domestique et a soutenu la mise en place d’une plate-forme pour créer un hub aéroportuaire de l’Algérie dans la ville de Tamanrasset. Ce grand projet, qui nécessite de gros investissements et permettra l’ouverture du pays vers le continent africain, sera mené en partenariat avec des experts du secteur. Ainsi, le pays pourrait à terme envisager l’ouverture des lignes vers l’Afrique et le continent américain. 

Mais ces mesures ne vont-elles pas être retardées par la résurgence de la pandémie dans le pays et ailleurs le monde ? Affaire à suivre…


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.