La réintroduction d’oryx, de gazelles et de bouquetins ouvre la voie au retour des grands félins à AlUla

Les gazelles des sables, aux côtés de l'oryx d'Arabie, de la gazelle d'Arabie et du bouquetin de Nubie, sont promises à un bel avenir à AlUla, car elles sont progressivement réintroduites dans leur habitat naturel, avant la réintroduction du léopard d'Arabie. (Iain Stewart)
Les gazelles des sables, aux côtés de l'oryx d'Arabie, de la gazelle d'Arabie et du bouquetin de Nubie, sont promises à un bel avenir à AlUla, car elles sont progressivement réintroduites dans leur habitat naturel, avant la réintroduction du léopard d'Arabie. (Iain Stewart)
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Publié le Vendredi 10 février 2023

La réintroduction d’oryx, de gazelles et de bouquetins ouvre la voie au retour des grands félins à AlUla

  • Le réensauvagement de la région se fait par l’intermédiaire de la Commission royale pour AlUla, créée en 2017 pour préserver et développer AlUla, une région qui revêt une importance naturelle, historique et culturelle exceptionnelle
  • La première étape est de restaurer le paysage, en faisant pousser les herbes sauvages et autres plantes dont dépendent les animaux comme l’oryx, le bouquetin et les gazelles

LONDRES: Prudemment d’abord, les magnifiques créatures traversent, seules ou à deux, la porte ouverte de l’enclos temporaire où elles sont détenues.

Puis, soudain, en voyant que rien ne les sépare de l’horizon, elles prennent de l’assurance. Comme lorsqu’un signal est donné, tout le troupeau se presse vers sa liberté retrouvée dans la vallée d’AlUla.

La vue et le bruit du spectaculaire oryx d’Arabie parcourant la vallée, avec ses longues cornes recourbées qui fendent l’air comme des cimeterres et ses sabots soulevant la poussière, auraient été aussi familiers pour les grands-parents des Saoudiens d’aujourd’hui qu’il l’était aux peuples anciens qui vivaient ici et ont marqué le paysage de leur empreinte il y a des millénaires.

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Pour les générations récentes, ce spectacle risquait de se perdre à tout jamais – un élément précieux du patrimoine relégué au rang des souvenirs en raison des pressions exercées sur la nature par le monde moderne.

Aujourd’hui, à la suite d’un programme intensif de reproduction en captivité, les premiers des plus de mille cinq cents animaux de quatre espèces autrefois communes – l’oryx d’Arabie, la gazelle d’Arabie, la gazelle des sables et le bouquetin de Nubie – ont été réintroduits dans la nature dans trois des six réserves naturelles mises en place par la Commission royale pour AlUla.

Il ne s’agit pas simplement de sentimentalisme. Le succès d’un autre projet dépend de celui-ci: le retour éventuel du léopard d’Arabie à son ancien habitat naturel.

Selon le Dr Stephen Browne, directeur exécutif de la faune et du patrimoine naturel à la Commission royale pour AlUla, le travail de la Commission permet de «libérer le pouvoir de l’équilibre de la nature».

«Les initiatives de conservation et de restauration de la Commission royale pour AlUla se dirigent avec succès vers la revitalisation de l’habitat naturel d’AlUla et, un jour, nous réintroduirons le léopard d’Arabie das la nature.»

Avec un programme de reproduction de léopards déjà bien entamé, ce jour pourrait arriver dès 2030.

Comme les troupeaux dont il dépendait autrefois, le léopard d’Arabie a été chasé jusqu’à son extinction en Arabie saoudite. Classés dans la catégorie «en danger critique d’extinction» par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), moins de deux cents animaux seraient présents dans toute la péninsule Arabique, principalement dans les montagnes du Dhofar à Oman.

Avec le temps, lorsque les troupeaux seront établis dans les réserves en nombre durable, ils deviendront la proie du prédateur suprême, rétablissant une harmonie naturelle qui existait dans la région depuis des millénaires avant qu’elle ne soit perturbée par l’homme.

Le réensauvagement de la région se fait par l’intermédiaire de la Commission royale pour AlUla, créée en 2017 pour préserver et développer AlUla, une région qui revêt une importance naturelle, historique et culturelle exceptionnelle dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, en tant que zone durable dans laquelle il fait bon vivre et travailler.

La commission met en place de nombreuses initiatives dans les domaines de l’archéologie, du tourisme, de la culture, de l’éducation et des arts, tout en préservant le riche patrimoine naturel et historique de la région.

en bref

Sanctuaire pour les animaux sauvages d’AlUla

1 580 animaux ont été relâchés dans la nature au début de l’année 2023

650 gazelles d’Arabie

550 gazelles de sable

280 oryx d’Arabie

100 bouquetins de Nubie

C’est ici que le royaume de Dadan a été érigé au VIIe siècle av. J.-C., dominant les routes commerciales transarabes qui traversaient la vallée d’AlUla.

Dans son sillage, au tournant du millénaire, sont apparus les Nabatéens, créateurs de la ville de Pétra, dans l’actuelle Jordanie, et de son homologue méridional moins connu, mais tout aussi spectaculaire, Hégra, qui est devenu en 2007 le premier site d’Arabie saoudite à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

Aujourd’hui, les visiteurs d’AlUla peuvent contempler les tombes creusées dans la roche laissées par ce peuple mystérieux, pour qui la vue de léopards et de leurs proies aurait été ordinaire.

Ils chassaient les mêmes animaux que les léopards, mais de manière durable, en prenant soin de ne jamais conduire à l’extinction les animaux dont ils dépendaient. Ce précieux équilibre entre les êtres humains et le monde naturel qui les entourait a précédé les Nabatéens de plusieurs milliers d’années.

À quelque 200 kilomètres à l’est d’AlUla, sur deux sites isolés de la province de Haïl, se trouve la plus grande et la plus impressionnante collection de pétroglyphes néolithiques ou gravures rupestres au monde, adoptée par l’Unesco en tant que site du patrimoine mondial de «valeur universelle exceptionnelle» en 2015.

On peut y voir des centaines de gravures de scènes de chasse et de reproduction, datant de plusieurs milliers d’années, dans lesquelles le léopard et ses proies, dont le bouquetin, figurent en bonne place aux côtés de chasseurs, armés d’arcs et de flèches et accompagnés de meutes de chiens de chasse.

«Nous essayons de rétablir cet équilibre naturel», déclare le Dr Browne.

La première étape est de restaurer le paysage, en faisant pousser les herbes sauvages et autres plantes dont dépendent les animaux comme l’oryx, le bouquetin et les gazelles.

«Ces zones avaient besoin d’être protégées, car elles ont souffert de chasses et de pâturages excessifs, explique le Dr Browne. Il a fallu des générations pour en arriver là. Nous espérons désormais inverser la tendance d’ici à dix ans.»

Depuis le mois de février 2019, un petit nombre d’animaux ont été relâchés et le succès de ces expériences a abouti à la mise en place du programme actuel.

Cela a commencé avec la libération de quatre-vingts animaux le 10 janvier et, à la fin de l’hiver, un total de mille cinq cent quatre-vingts animaux – six cent cinquante gazelles d’Arabie, cinq cent cinquante gazelles de sable, deux cent quatre-vingts oryx d’Arabie et cent bouquetins de Nubie – ont été relâchés dans trois des six réserves naturelles désignées d’AlUla: Sharaan, Wadi Nakhlah et Al-Gharameel.

Les six réserves désignées couvrent, en tout, plus de 12 400 kilomètres carrés – une superficie plus grande que le Liban.

Le programme à plus grande échelle, déclare le Dr Browne «est un indicateur des progrès des réserves, car les animaux relâchés ne prospèrent que lorsque l’écosystème est durable».

La première étape pour parvenir à cette durabilité consistait à mettre fin au surpâturage de la région par les troupeaux domestiques.

«Le surpâturage était, en grande partie, l’œuvre de personnes venant de l’extérieur d’AlUla, qui transportaient des milliers et des milliers de moutons et de chèvres dans des camions», précise le Dr Browne. «Ces animaux paissaient simplement d’un côté de la zone protégée à l’autre, broutant tout sur leur passage.»

Une fois cette menace éliminée, il était temps de restaurer la vie végétale et la Commission royale pour AlUla «s’efforce de venir en aide à la nature», poursuit le Dr Browne.

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Le léopard d’Arabie pourrait faire son retour à AlUla dès 2030. (David Chancellor)

L’acacia est la clé de l’équilibre naturel des réserves. Les graines sauvages récoltées ont été mises en pot et cultivées dans une pépinière dédiée, qui produit actuellement près de quatre cent mille plants par an.

Jusqu’à présent, cent mille arbres ont été plantés dans la réserve de Sharaan et «l’ambition ultime est d’en planter dix millions», soutient le Dr Browne.

Avec suffisamment de nourriture pour soutenir les troupeaux réintroduits, les animaux auront également leur rôle à jouer.

«Ils entretiendront les herbes et les arbres pousseront d’une certaine manière parce qu’ils sont broutés. Au fur et à mesure qu’ils se déplacent, les animaux répandront des engrais naturels et ces nutriments commenceront à circuler dans le système», indique le Dr Browne.

Surveiller les animaux et leurs mouvements fait partie intégrante de l’étude.

Seule une des réserves dispose d’une clôture physique; dans le cadre de la grande expérience de réensauvagement, les autres réserves sont clôturées «numériquement». Des colliers de suivi par satellite, légers et alimentés par l’énergie solaire, sont utilisés pour surveiller les mouvements et les habitudes des animaux, conformément aux directives de l’UICN sur la gestion des lâchers.

Sur un grand écran, à proximité du bureau du Dr Browne au siège de la Commission royale pour AlUla, les animaux peuvent être suivis presque en temps réel.

«Le collier de suivi par satellite enregistre la position de l’animal toutes les deux heures. On peut ainsi voir ce qu’il fait, s’il marche, court, reste immobile ou même si, Dieu nous en préserve, il est mort», explique-t-il.

«Certains d’entre eux sont également équipés de caméras. Ainsi, si nous remarquons que les animaux vont au même endroit tous les jours et que nous ne savons pas pourquoi, nous pouvons appuyer sur un bouton qui fait tomber la caméra. Nous pouvons alors aller la récupérer pour étudier ce que l’animal faisait.»

Grâce à cette technologie, «nous trouvons de nouvelles sources de nourriture et d’eau».

Sur le terrain, la protection et le suivi des animaux sont assurés par des équipes de rangers recrutés localement. Ils sont plus de cent vingt aujourd’hui et ils sont épaulés par des unités des Forces spéciales pour la sécurité environnementale du Royaume.

«Les rangers sont en quelque sorte le reflet de la Commission royale pour AlUla dans la communauté. Ils détectent les problèmes, surveillent les animaux et effectuent des patrouilles», précise le Dr Browne.

«Nous avons également la chance de collaborer avec les Forces spéciales pour la sécurité environnementale. Ces soldats construisent des stations autour des réserves et ils patrouillent activement dans la zone. Ils peuvent arrêter tous les braconniers qui pourraient pénétrer dans le secteur avec des armes.»

L’ensemble du projet est un exercice d’équilibre délicat. Si les troupeaux deviennent trop importants pour l’espace, le surpâturage redeviendra un danger.

Si cela commence à se produire, les animaux pourront être déplacés, mais leur nombre est tout aussi susceptible d’être maîtrisé par la prédation naturelle. Les léopards pourraient ne pas réapparaître avant plusieurs années, mais des prédateurs comme le loup d’Arabie joueront également un rôle dans la chaîne alimentaire naturelle.

À ce jour, six léopards ont vu le jour dans une installation spéciale de la Commission royale pour AlUla à Taïf et la construction d’un deuxième centre de reproduction dédié à AlUla est bien avancée. Les léopards actuels resteront dans le programme de reproduction, mais il est peu probable qu’ils soient relâchés. Cette étape décisive sera franchie par la prochaine génération, voire celle d’après.

«Les léopards que nous avons en captivité actuellement sont habitués à l’homme, et nous devons commencer à éliminer cette proximité avec les humains», affirme le Dr Browne.

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Dans le nouveau centre, les petits seront entraînés à chasser, en commençant par de petites proies comme les lapins et ils apprendront à se débrouiller seuls sans aide humaine.

En attendant, «nous identifions les zones prioritaires où nous pensons que les léopards survivront – loin des gens, avec des sources de nourriture et d’eau, etc.».

La population constitue la pièce restante du puzzle et la Commission royale pour AlUla prépare les communautés locales pour le jour du retour des grands félins.

«Nous devons travailler avec les gens et les rassurer sur le fait que lorsque nous relâcherons des léopards, ils ne viendront pas tuer leur bétail», insiste le Dr Browne.

Un soutien pratique sera offert, sous forme d’éclairages de sécurité, de palissades nocturnes pour le bétail ainsi que de systèmes d’alerte précoce pour informer les communautés par SMS de la présence d’un léopard dans leur région.

«Nous voulons non seulement faire comprendre aux gens que les léopards ne sont pas une menace, mais aussi leur démontrer que la présence de léopards et la venue de touristes pour découvrir la faune d’AlUla, apporteront beaucoup plus d’avantages à leurs familles et à leur communauté qu’un troupeau de chèvres», déclare le Dr Browne.

Quelque trois mille emplois ont déjà été créés au sein d’AlUla et dans ses environs, en lien avec le tourisme et les projets environnementaux de la Commission royale pour AlUla. Des milliers d’autres sont en cours de création et l’objectif à long terme est de créer trente-huit mille emplois d’ici à 2035.

Grâce à ce qui est en passe de devenir l’un des plus grands et des plus extraordinaires projets de réensauvagement que le monde n’ait jamais connu, les êtres humains et les animaux sauvages vivront à nouveau côte à côte, en harmonie avec la nature, dans la vallée d’AlUla.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Deux explosions signalées près d'un navire au large du Yémen

Image satellite d'une photo d'archive publiée par Maxar Technologies le 2 mars 2024 et datée du 1er mars, montrant le cargo Rubymar battant pavillon du Belize, endommagé lors d'une frappe de missile le 19 février revendiquée par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran, flottant dans la mer Rouge (Photo ,AFP).
Image satellite d'une photo d'archive publiée par Maxar Technologies le 2 mars 2024 et datée du 1er mars, montrant le cargo Rubymar battant pavillon du Belize, endommagé lors d'une frappe de missile le 19 février revendiquée par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran, flottant dans la mer Rouge (Photo ,AFP).
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  • UKMTO, dirigée par la marine britannique, n'a pas fourni de détails sur le navire ou la nature de l'attaque
  • Vendredi, ils ont menacé d'étendre leurs opérations pour cibler les navires à destination d'Israël en Méditerranée

DUBAÏ: Un navire marchand traversant le golfe d'Aden au large du Yémen a signalé deux explosions à "proximité immédiate", a rapporté mardi l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO.

Le "navire et tout l'équipage sont en sécurité", précise UKMTO ajoutant que les "autorités enquêtent" sur les explosions qui ont eu lieu au sud de la ville yéménite d'Aden.

UKMTO, dirigée par la marine britannique, n'a pas fourni de détails sur le navire ou la nature de l'attaque.

Depuis novembre, les Houthis du Yémen ont lancé des dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

Alliés de l'Iran, ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre déclenchée en octobre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Menaces 

Vendredi, ils ont menacé d'étendre leurs opérations pour cibler les navires à destination d'Israël en Méditerranée.

Face aux attaques houthies, les Etats-Unis, soutien d'Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen.

Mais ces frappes n'ont pas dissuadé les Houthis, qui contrôlent de larges pan du Yémen, et disent cibler désormais les navires liés à Israël, ainsi que les navires américains et britanniques.

Lundi, les forces militaires américaines ont abattu un drone lancé par les Houthis au-dessus de la mer Rouge, a indiqué le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.

Le drone "représentait une menace imminente pour les forces américaines de la coalition et les navires marchands dans la région", a-t-il ajouté.


Le ministre saoudien de la Justice inaugure une conférence internationale sur la formation judiciaire

Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
Walid al-Samaani a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier. (Photo fournie)
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  • Le Centre de formation judiciaire est dédié à l’amélioration des compétences des magistrats et des juristes du Royaume grâce à des collaborations avec ses partenaires
  • Un domaine clé de développement est la transformation numérique et l’intégration de l’intelligence artificielle, que le ministère met en avant pour améliorer la qualité judiciaire

RIYAD: Le ministre saoudien de la Justice, Walid al-Samaani, a inauguré, lundi à Riyad, la Conférence internationale sur la formation judiciaire.

Le ministre a prononcé le discours d’ouverture de l’événement de deux jours, qui a attiré plus de 600 experts et 45 intervenants en provenance du monde entier.

Il a mis en lumière les progrès réalisés par le Royaume dans le secteur judiciaire depuis le lancement de son initiative Vision 2030.

M. Al-Samaani a également souligné l’engagement du ministère à améliorer l’efficacité du système judiciaire et «le rôle central de la formation, des compétences et de la gestion des connaissances juridiques pour que justice soit rendue».

Le Centre de formation judiciaire est dédié à l’amélioration des compétences des magistrats et des juristes du Royaume grâce à des collaborations avec ses partenaires. Il a par ailleurs joué un rôle déterminant en dotant les juges des compétences nécessaires et en assurant la formation des avocats, des auxiliaires de justice et des notaires, déclare le ministre.

M. Al-Samaani a également commenté la transformation du système judiciaire, menée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane. Elle s’est concentrée sur le renforcement des principes juridiques, l’intégration des valeurs de transparence et la garantie de la sécurité juridique.

Un domaine clé de développement est la transformation numérique et l’intégration de l’intelligence artificielle, que le ministère met en avant pour améliorer la qualité judiciaire, conclut-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et le Canada ambitionnent de promouvoir des partenariats d’échanges efficients et productifs dans le secteur éducatif

Session plénière lors du Forum Arabie saoudite Canada dans le secteur éducatif
Session plénière lors du Forum Arabie saoudite Canada dans le secteur éducatif
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  • Lors de son allocution, le ministre saoudien de l’éducation, Youssef Al-Benyan, a essentiellement mis l’accent sur les priorités de l’Arabie saoudite dans le secteur éducatif à savoir la mise en place de partenariats efficients et productifs.
  • Ce que nous souhaitons en organisant ce forum, c’est d’établir de nouvelles formes de partenariat qui répondent concrètement aux ambitions du secteur académique en Arabie saoudite et le Canada est le partenaire idéal pour soutenir le Royaume dans ls réali

RIYAD : Le ministère saoudien de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et l'ambassade du Canada accréditée en Arabie saoudite organisent un Forum de partenariat dédié exclusivement au domaine de l’éducation entre le Royaume et le Canada du 5 au 7 mai 2024.

Le forum réunit les principaux établissements d'enseignement du Canada et du Royaume afin d'explorer des collaborations institutionnelles, y compris des programmes d'études conjoints, des initiatives de recherche collaborative, l'élaboration de programmes d'études, des échanges d'étudiants et de professeurs, ainsi que des partenariats en matière de formation technique et professionnelle.

Lors de son allocution, le ministre saoudien de l’éducation, Youssef Al-Benyan, a essentiellement mis l’accent sur les priorités de l’Arabie saoudite dans le secteur éducatif à savoir la mise en place de partenariats efficients et productifs qui répondent aux besoins d’une économie en constante évolution et investir massivement dans la recherche appliquée qui peut être transformée en moyens, en produits, en objets réels et tangibles qui aident à faire progresser l'économie. Il a aussi affirmé que les universités doivent jouer un rôle primordial dans le développement de la communauté afin qu’elle atteigne un niveau supérieur.

L’ambassadeur du Canada, Jean-Philippe Linteau a aussi soutenu et affirmé les propos du ministre de l’éducation en affirmant que l’Arabie saoudite et le Canada reconnaissent le pouvoir de l'éducation, et le développement du capital humain et l’importance de l'innovation dans le secteur éducatif et que c’est ce dont ont besoin les deux pays pour un avenir prospère.  

L’ambassadeur du Canada en Arabie saoudite, Mr. Jean Philippe Linteau a déclaré au micro d’Arab News en français : « Le Canada a une grande a une grande expérience dans les partenariats académiques avec l’Arabie saoudite et plus particulièrement dans le domaine de la médecine. Ce que nous souhaitons en organisant ce forum, c’est d’établir de nouvelles formes de partenariat qui répondent concrètement aux ambitions du secteur académique en Arabie saoudite et le Canada est le partenaire idéal pour soutenir le Royaume dans la réalisation de ces objectifs. »

Les échanges dans le domaine éducatif entre deux pays s’avèrent fondamentaux, Ils tracent la voie vers des relations bilatérales non seulement commerciales mais interculturelles qui semblent à bien des égards tout aussi importants puisqu’elles permettent une meilleure compréhension entre les peuples et renforcent les liens entre les pays.   

Jean Philippe Tachdjian, Directeur exécutif de l'éducation internationale aux Affaires Mondiales Canada (Global Affairs Canada) a expliqué au micro d’Arab News en français : « Il faut que l’éducation fasse partie de notre relation bilatérale avec un pays et qu’elle soit considérée comme une plaque tournante.

Il est nécessaire d’élargir les horizons et de bâtir une meilleure collaboration dans différents domaines comme l’éducation. Il faut profiter de l’expérience de l’autre. Le Canada accueille depuis très déjà longtemps des étudiants étrangers notamment des Saoudiens au sein de ses universités et nous continuerons de le faire, mais ce que nous souhaitons aussi, c’est de donner à nos facultés l’opportunité d’aller enseigner à l’étranger. C’est pourquoi ce genre de partenariat est intéressant pour les deux pays puisqu’il s’est avéré que l’on ne plus se contenter de recruter des étudiants.

Nous souhaitons aussi permettre à nos étudiants canadiens d’aller étudier à l’étranger, ce qui leur permettrait d’acquérir des connaissances interculturelles et développer une ouverture d’esprit et les compétences nécessaires pour travailler dans des environnements différents. »

Depuis quelques années l’Arabie saoudite s’est ouverte au tourisme et investit massivement dans ce secteur clé afin de promouvoir la richesse et la diversité de son patrimoine archéologique et de ses merveilles naturelles.   

À ce propos, Mr Linteau a confié au micro d’Arab news en français : « C’est assez extraordinaire ce qui se passe dans le domaine du tourisme en Arabie saoudite concernant le développement de nouvelles infrastructures, de nouvelles destinations destinées à promouvoir ce secteur.  

Dans le secteur touristique, la qualité du service est primordiale et le Canada a une excellente expertise dans le domaine de l’hospitalité. Il est donc nécessaire de créer des partenariats entre les institutions saoudiennes et canadiennes afin d’augmenter le nombre de Saoudiens qui graduent avec des programmes de qualité en hôtellerie et en hospitalité. »   

Ce forum a drainé la participation de prestigieuses universités canadiennes notamment l’université d’Ottawa, l’université McGill et celle de Toronto. Ces établissements d'enseignement supérieur possèdent plusieurs départements et jouissent d'une renommée internationale pour la qualité de leurs programmes académiques et de recherche.

La délégation canadienne rencontrera les hauts responsables des universités saoudiennes notamment l’université du roi Saud, et celle du roi Abdulaziz pour la science et la technologie et de l'Université Princesse Nourah bint Abdulrahman afin d’aborder les différents aspects d’un partenariat d’échange dans les domaines clés identifiés dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, notamment l’éducation, les technologies de l’information, le tourisme et l’hôtellerie, les soins de santé, les énergies propres, les mines et l’agriculture.