La réintroduction d’oryx, de gazelles et de bouquetins ouvre la voie au retour des grands félins à AlUla

Les gazelles des sables, aux côtés de l'oryx d'Arabie, de la gazelle d'Arabie et du bouquetin de Nubie, sont promises à un bel avenir à AlUla, car elles sont progressivement réintroduites dans leur habitat naturel, avant la réintroduction du léopard d'Arabie. (Iain Stewart)
Les gazelles des sables, aux côtés de l'oryx d'Arabie, de la gazelle d'Arabie et du bouquetin de Nubie, sont promises à un bel avenir à AlUla, car elles sont progressivement réintroduites dans leur habitat naturel, avant la réintroduction du léopard d'Arabie. (Iain Stewart)
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Publié le Vendredi 10 février 2023

La réintroduction d’oryx, de gazelles et de bouquetins ouvre la voie au retour des grands félins à AlUla

  • Le réensauvagement de la région se fait par l’intermédiaire de la Commission royale pour AlUla, créée en 2017 pour préserver et développer AlUla, une région qui revêt une importance naturelle, historique et culturelle exceptionnelle
  • La première étape est de restaurer le paysage, en faisant pousser les herbes sauvages et autres plantes dont dépendent les animaux comme l’oryx, le bouquetin et les gazelles

LONDRES: Prudemment d’abord, les magnifiques créatures traversent, seules ou à deux, la porte ouverte de l’enclos temporaire où elles sont détenues.

Puis, soudain, en voyant que rien ne les sépare de l’horizon, elles prennent de l’assurance. Comme lorsqu’un signal est donné, tout le troupeau se presse vers sa liberté retrouvée dans la vallée d’AlUla.

La vue et le bruit du spectaculaire oryx d’Arabie parcourant la vallée, avec ses longues cornes recourbées qui fendent l’air comme des cimeterres et ses sabots soulevant la poussière, auraient été aussi familiers pour les grands-parents des Saoudiens d’aujourd’hui qu’il l’était aux peuples anciens qui vivaient ici et ont marqué le paysage de leur empreinte il y a des millénaires.

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Pour les générations récentes, ce spectacle risquait de se perdre à tout jamais – un élément précieux du patrimoine relégué au rang des souvenirs en raison des pressions exercées sur la nature par le monde moderne.

Aujourd’hui, à la suite d’un programme intensif de reproduction en captivité, les premiers des plus de mille cinq cents animaux de quatre espèces autrefois communes – l’oryx d’Arabie, la gazelle d’Arabie, la gazelle des sables et le bouquetin de Nubie – ont été réintroduits dans la nature dans trois des six réserves naturelles mises en place par la Commission royale pour AlUla.

Il ne s’agit pas simplement de sentimentalisme. Le succès d’un autre projet dépend de celui-ci: le retour éventuel du léopard d’Arabie à son ancien habitat naturel.

Selon le Dr Stephen Browne, directeur exécutif de la faune et du patrimoine naturel à la Commission royale pour AlUla, le travail de la Commission permet de «libérer le pouvoir de l’équilibre de la nature».

«Les initiatives de conservation et de restauration de la Commission royale pour AlUla se dirigent avec succès vers la revitalisation de l’habitat naturel d’AlUla et, un jour, nous réintroduirons le léopard d’Arabie das la nature.»

Avec un programme de reproduction de léopards déjà bien entamé, ce jour pourrait arriver dès 2030.

Comme les troupeaux dont il dépendait autrefois, le léopard d’Arabie a été chasé jusqu’à son extinction en Arabie saoudite. Classés dans la catégorie «en danger critique d’extinction» par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), moins de deux cents animaux seraient présents dans toute la péninsule Arabique, principalement dans les montagnes du Dhofar à Oman.

Avec le temps, lorsque les troupeaux seront établis dans les réserves en nombre durable, ils deviendront la proie du prédateur suprême, rétablissant une harmonie naturelle qui existait dans la région depuis des millénaires avant qu’elle ne soit perturbée par l’homme.

Le réensauvagement de la région se fait par l’intermédiaire de la Commission royale pour AlUla, créée en 2017 pour préserver et développer AlUla, une région qui revêt une importance naturelle, historique et culturelle exceptionnelle dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, en tant que zone durable dans laquelle il fait bon vivre et travailler.

La commission met en place de nombreuses initiatives dans les domaines de l’archéologie, du tourisme, de la culture, de l’éducation et des arts, tout en préservant le riche patrimoine naturel et historique de la région.

en bref

Sanctuaire pour les animaux sauvages d’AlUla

1 580 animaux ont été relâchés dans la nature au début de l’année 2023

650 gazelles d’Arabie

550 gazelles de sable

280 oryx d’Arabie

100 bouquetins de Nubie

C’est ici que le royaume de Dadan a été érigé au VIIe siècle av. J.-C., dominant les routes commerciales transarabes qui traversaient la vallée d’AlUla.

Dans son sillage, au tournant du millénaire, sont apparus les Nabatéens, créateurs de la ville de Pétra, dans l’actuelle Jordanie, et de son homologue méridional moins connu, mais tout aussi spectaculaire, Hégra, qui est devenu en 2007 le premier site d’Arabie saoudite à être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

Aujourd’hui, les visiteurs d’AlUla peuvent contempler les tombes creusées dans la roche laissées par ce peuple mystérieux, pour qui la vue de léopards et de leurs proies aurait été ordinaire.

Ils chassaient les mêmes animaux que les léopards, mais de manière durable, en prenant soin de ne jamais conduire à l’extinction les animaux dont ils dépendaient. Ce précieux équilibre entre les êtres humains et le monde naturel qui les entourait a précédé les Nabatéens de plusieurs milliers d’années.

À quelque 200 kilomètres à l’est d’AlUla, sur deux sites isolés de la province de Haïl, se trouve la plus grande et la plus impressionnante collection de pétroglyphes néolithiques ou gravures rupestres au monde, adoptée par l’Unesco en tant que site du patrimoine mondial de «valeur universelle exceptionnelle» en 2015.

On peut y voir des centaines de gravures de scènes de chasse et de reproduction, datant de plusieurs milliers d’années, dans lesquelles le léopard et ses proies, dont le bouquetin, figurent en bonne place aux côtés de chasseurs, armés d’arcs et de flèches et accompagnés de meutes de chiens de chasse.

«Nous essayons de rétablir cet équilibre naturel», déclare le Dr Browne.

La première étape est de restaurer le paysage, en faisant pousser les herbes sauvages et autres plantes dont dépendent les animaux comme l’oryx, le bouquetin et les gazelles.

«Ces zones avaient besoin d’être protégées, car elles ont souffert de chasses et de pâturages excessifs, explique le Dr Browne. Il a fallu des générations pour en arriver là. Nous espérons désormais inverser la tendance d’ici à dix ans.»

Depuis le mois de février 2019, un petit nombre d’animaux ont été relâchés et le succès de ces expériences a abouti à la mise en place du programme actuel.

Cela a commencé avec la libération de quatre-vingts animaux le 10 janvier et, à la fin de l’hiver, un total de mille cinq cent quatre-vingts animaux – six cent cinquante gazelles d’Arabie, cinq cent cinquante gazelles de sable, deux cent quatre-vingts oryx d’Arabie et cent bouquetins de Nubie – ont été relâchés dans trois des six réserves naturelles désignées d’AlUla: Sharaan, Wadi Nakhlah et Al-Gharameel.

Les six réserves désignées couvrent, en tout, plus de 12 400 kilomètres carrés – une superficie plus grande que le Liban.

Le programme à plus grande échelle, déclare le Dr Browne «est un indicateur des progrès des réserves, car les animaux relâchés ne prospèrent que lorsque l’écosystème est durable».

La première étape pour parvenir à cette durabilité consistait à mettre fin au surpâturage de la région par les troupeaux domestiques.

«Le surpâturage était, en grande partie, l’œuvre de personnes venant de l’extérieur d’AlUla, qui transportaient des milliers et des milliers de moutons et de chèvres dans des camions», précise le Dr Browne. «Ces animaux paissaient simplement d’un côté de la zone protégée à l’autre, broutant tout sur leur passage.»

Une fois cette menace éliminée, il était temps de restaurer la vie végétale et la Commission royale pour AlUla «s’efforce de venir en aide à la nature», poursuit le Dr Browne.

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Le léopard d’Arabie pourrait faire son retour à AlUla dès 2030. (David Chancellor)

L’acacia est la clé de l’équilibre naturel des réserves. Les graines sauvages récoltées ont été mises en pot et cultivées dans une pépinière dédiée, qui produit actuellement près de quatre cent mille plants par an.

Jusqu’à présent, cent mille arbres ont été plantés dans la réserve de Sharaan et «l’ambition ultime est d’en planter dix millions», soutient le Dr Browne.

Avec suffisamment de nourriture pour soutenir les troupeaux réintroduits, les animaux auront également leur rôle à jouer.

«Ils entretiendront les herbes et les arbres pousseront d’une certaine manière parce qu’ils sont broutés. Au fur et à mesure qu’ils se déplacent, les animaux répandront des engrais naturels et ces nutriments commenceront à circuler dans le système», indique le Dr Browne.

Surveiller les animaux et leurs mouvements fait partie intégrante de l’étude.

Seule une des réserves dispose d’une clôture physique; dans le cadre de la grande expérience de réensauvagement, les autres réserves sont clôturées «numériquement». Des colliers de suivi par satellite, légers et alimentés par l’énergie solaire, sont utilisés pour surveiller les mouvements et les habitudes des animaux, conformément aux directives de l’UICN sur la gestion des lâchers.

Sur un grand écran, à proximité du bureau du Dr Browne au siège de la Commission royale pour AlUla, les animaux peuvent être suivis presque en temps réel.

«Le collier de suivi par satellite enregistre la position de l’animal toutes les deux heures. On peut ainsi voir ce qu’il fait, s’il marche, court, reste immobile ou même si, Dieu nous en préserve, il est mort», explique-t-il.

«Certains d’entre eux sont également équipés de caméras. Ainsi, si nous remarquons que les animaux vont au même endroit tous les jours et que nous ne savons pas pourquoi, nous pouvons appuyer sur un bouton qui fait tomber la caméra. Nous pouvons alors aller la récupérer pour étudier ce que l’animal faisait.»

Grâce à cette technologie, «nous trouvons de nouvelles sources de nourriture et d’eau».

Sur le terrain, la protection et le suivi des animaux sont assurés par des équipes de rangers recrutés localement. Ils sont plus de cent vingt aujourd’hui et ils sont épaulés par des unités des Forces spéciales pour la sécurité environnementale du Royaume.

«Les rangers sont en quelque sorte le reflet de la Commission royale pour AlUla dans la communauté. Ils détectent les problèmes, surveillent les animaux et effectuent des patrouilles», précise le Dr Browne.

«Nous avons également la chance de collaborer avec les Forces spéciales pour la sécurité environnementale. Ces soldats construisent des stations autour des réserves et ils patrouillent activement dans la zone. Ils peuvent arrêter tous les braconniers qui pourraient pénétrer dans le secteur avec des armes.»

L’ensemble du projet est un exercice d’équilibre délicat. Si les troupeaux deviennent trop importants pour l’espace, le surpâturage redeviendra un danger.

Si cela commence à se produire, les animaux pourront être déplacés, mais leur nombre est tout aussi susceptible d’être maîtrisé par la prédation naturelle. Les léopards pourraient ne pas réapparaître avant plusieurs années, mais des prédateurs comme le loup d’Arabie joueront également un rôle dans la chaîne alimentaire naturelle.

À ce jour, six léopards ont vu le jour dans une installation spéciale de la Commission royale pour AlUla à Taïf et la construction d’un deuxième centre de reproduction dédié à AlUla est bien avancée. Les léopards actuels resteront dans le programme de reproduction, mais il est peu probable qu’ils soient relâchés. Cette étape décisive sera franchie par la prochaine génération, voire celle d’après.

«Les léopards que nous avons en captivité actuellement sont habitués à l’homme, et nous devons commencer à éliminer cette proximité avec les humains», affirme le Dr Browne.

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Dans le nouveau centre, les petits seront entraînés à chasser, en commençant par de petites proies comme les lapins et ils apprendront à se débrouiller seuls sans aide humaine.

En attendant, «nous identifions les zones prioritaires où nous pensons que les léopards survivront – loin des gens, avec des sources de nourriture et d’eau, etc.».

La population constitue la pièce restante du puzzle et la Commission royale pour AlUla prépare les communautés locales pour le jour du retour des grands félins.

«Nous devons travailler avec les gens et les rassurer sur le fait que lorsque nous relâcherons des léopards, ils ne viendront pas tuer leur bétail», insiste le Dr Browne.

Un soutien pratique sera offert, sous forme d’éclairages de sécurité, de palissades nocturnes pour le bétail ainsi que de systèmes d’alerte précoce pour informer les communautés par SMS de la présence d’un léopard dans leur région.

«Nous voulons non seulement faire comprendre aux gens que les léopards ne sont pas une menace, mais aussi leur démontrer que la présence de léopards et la venue de touristes pour découvrir la faune d’AlUla, apporteront beaucoup plus d’avantages à leurs familles et à leur communauté qu’un troupeau de chèvres», déclare le Dr Browne.

Quelque trois mille emplois ont déjà été créés au sein d’AlUla et dans ses environs, en lien avec le tourisme et les projets environnementaux de la Commission royale pour AlUla. Des milliers d’autres sont en cours de création et l’objectif à long terme est de créer trente-huit mille emplois d’ici à 2035.

Grâce à ce qui est en passe de devenir l’un des plus grands et des plus extraordinaires projets de réensauvagement que le monde n’ait jamais connu, les êtres humains et les animaux sauvages vivront à nouveau côte à côte, en harmonie avec la nature, dans la vallée d’AlUla.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com