La naissance d’un léopard d’Arabie dans Royaume, une espèce en voie d’extinction, redonne de l’espoir

L’Union internationale pour la conservation de la nature classe le léopard d’Arabie dans la catégorie «en danger critique d’extinction». (Photo, SPA)
L’Union internationale pour la conservation de la nature classe le léopard d’Arabie dans la catégorie «en danger critique d’extinction». (Photo, SPA)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

La naissance d’un léopard d’Arabie dans Royaume, une espèce en voie d’extinction, redonne de l’espoir

  • Le bébé est le dernier des 16 léopards nés au Centre d’élevage de léopards d’Arabie du centre de recherche sur les animaux sauvages du prince Saoud al-Faysal à Taïf
  • Le léopard d’Arabie est classé dans la catégorie «en danger critique d’extinction», et l’on compte aujourd’hui moins de 200 animaux de cette espèce dans la nature

DJEDDAH: Mardi, les autorités saoudiennes ont annoncé qu’une femelle léopard d’Arabie était née dans le Royaume. Selon la Commission royale pour AlUla, cette naissance constitue une avancée importante dans la course contre la montre pour sauvegarder cette espèce en voie de disparition. Elle participe aussi à la réalisation de l’objectif de réhabilitation des écosystèmes locaux.

Le bébé léopard est né le 23 avril au Centre d’élevage de léopards d’Arabie du centre de recherche sur les animaux sauvages du prince Saoud al-Faysal à Taïf, géré par la Commission. Il est le dernier des 16 léopards nés dans le cadre du programme d’élevage en captivité mené par les autorités. Son sexe a été déterminé lors de son premier examen de santé, le 13 juillet.

«Cette naissance réussie confirme qu’il n’est pas trop tard pour sauver le léopard d’Arabie», a déclaré Amr al-Madani, directeur général de la Commission royale pour AlUla. «Les efforts visant à sauver de l’extinction ces espèces menacées sont essentiels dans la lutte pour la protection de la planète et le rétablissement de l’équilibre naturel des écosystèmes, qui constitue l’un des objectifs de la Commission», a-t-il ajouté.

 

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe le léopard d’Arabie dans la catégorie «en danger critique d’extinction». On compte aujourd’hui moins de 200 animaux de cette espèce dans la nature, en raison du braconnage et de la perte de leur habitat naturel.

Afin de sauver ces animaux, la Commission a lancé un certain nombre d’initiatives, et prévoit d’ouvrir prochainement un centre pour léopards d’Arabie dans la réserve naturelle de Sharaan, à AlUla. Elle a également alloué 25 millions de dollars (environ 21,5 millions d’euros) à la création d’un Fonds pour les léopards d’Arabie.

Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la Saudi Green Initiative, lancée cette année, dont l’un des objectifs est de faire de 80% du site d’AlUla inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco – une réserve naturelle.

Le programme visant à sauver le léopard d’Arabie et, à terme, à le réintroduire dans la nature à AlUla, prévoit également de réintroduire des espèces-proies telles que le bouquetin de Nubie et la gazelle des montagnes. Il est également prévu de former de la population locale au métier de gardien forestier pour protéger les réserves.

On peut retrouver des images de léopards d’Arabie dans l’art rupestre ancien dans plusieurs parties d'AlUla, révélant la richesse de l'environnement naturel du gouvernorat au fil de l'Histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Asma al-Assad, persona non grata au Royaume-Uni

Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire. (AFP)
Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire. (AFP)
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  • Selon les agences de presse publiques russes, Asma al-Assad, 49 ans, a fui la Syrie avec son mari pour trouver refuge à Moscou chez leur allié russe
  • Cet exil forcé est le dernier coup dans la réputation ternie de celle qui a un temps été perçue comme l'atout charme de la dictature syrienne

LONDRES: Un temps image glamour et moderne de la Syrie, puis associée à la dictature de son époux Bachar al-Assad, Asma al-Assad a passé la moitié de sa vie au Royaume-Uni, pays dont elle a la nationalité. Mais elle n'y est plus la bienvenue.

Selon les agences de presse publiques russes, Asma al-Assad, 49 ans, a fui la Syrie avec son mari pour trouver refuge à Moscou chez leur allié russe, même si le Kremlin s'est refusé à confirmer la présence du couple et de leurs trois enfants majeurs.

Cet exil forcé est le dernier coup dans la réputation ternie de celle qui a un temps été perçue comme l'atout charme de la dictature syrienne, après avoir épousé en 2000 Bachar al-Assad, qui venait de succéder à son père, Hafez, à la présidence du pays.

Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire.

Interrogé lundi soir devant la Chambre des Communes, le chef de la diplomatie britannique David Lammy a toutefois été catégorique.

"J'ai vu évoquer ces derniers jours la possibilité qu'Asma al-Assad, quelqu'un détenant la nationalité britannique, tente de venir dans notre pays. Je veux confirmer qu'elle est visée par des sanctions et qu'elle n'est pas la bienvenue", a-t-il déclaré.

"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m'assurer qu'aucun membre de cette famille ne puisse s'établir au Royaume-Uni", a-t-il insisté.

Plus tôt, un haut responsable du gouvernement travailliste, Pat McFadden, avait précisé que les autorités n'avaient "eu aucun contact ni aucune demande pour que l'épouse de M. Assad vienne au Royaume-Uni".

De la City à Damas

Des Britanniques ont été déchus de leur nationalité pour avoir rejoint le groupe Etat islamique, rappelle Bader Mousa Al-Saïf, chercheur au centre de réflexion Chatham House. "Si cela a pu arriver à un inconnu (...) la même chose, sinon plus, pourrait s'appliquer au cas d'Asma al-Assad".

Le Premier ministre Keir Starmer a jugé lundi qu'il était "bien trop tôt" pour évoquer une telle mesure.

Née en 1975 à Londres, d'un père cardiologue, Fawaz al-Akhras, et d'une diplomate à la retraite, Sahar Otri, Syriens, Asma al-Assad a longtemps vécu dans le quartier résidentiel d'Acton à l'ouest de la capitale. Les al-Akhras y possèdent toujours leur maison, selon les medias britanniques.

Asma fréquente une école primaire locale, où elle se fait appeler Emma, avant d'être scolarisée dans la prestigieuse école privée Queen's College.

Diplômée du King's College en informatique et littérature française, elle s'oriente dans la finance, travaillant chez Deutsche Bank et JP Morgan. Elle se lie avec Bachar al-Assad à la fin des années 1990.

Ils se marient quelques mois après qu'il a succédé à son père à la tête du pays en juillet 2000.

"Profiteuse" de guerre

A Damas, Asma al-Assad, issue d'une famille sunnite quand Bachar al-Assad appartient au courant chiite alaouite, incarne alors pour beaucoup une promesse de modernité, révolutionnant le statut de première dame, loin de la discrétion d'Anissa, la mère de Bachar al-Assad.

Le couple a trois enfants, deux garçons et une fille. L'aîné a récemment été diplômé en mathématiques de l'université de Moscou.

En mai dernier, la présidence syrienne avait annoncé qu'Asma al-Assad était atteinte d'une leucémie, après avoir déjà été traitée entre 2018 et 2019 d'un cancer du sein.

Dans les médias occidentaux, cette brune amatrice de vêtements et chaussures griffés a un temps été surnommée la "Lady D arabe". Elle a reçu des célébrités comme Brad Pitt et Angelina Jolie, a été accueillie avec faste à l'étranger, avant que son soutien indéfectible à son mari depuis la révolte de 2011 ne signe sa disgrâce.

Le magazine américain Vogue l'avait qualifiée de "Rose du désert" avant de retirer l'article de son site internet après le début de la révolte.

Elle est critiquée pour son silence face à la répression et se voit qualifiée de "Marie-Antoinette" et de "prédatrice en chef".

Elle est accusée par ses détracteurs de s'être enrichie grâce au Syria Trust for Development, organisation caritative qu'elle a fondée et qui centralise la plupart des financements venant de l'étranger.

Avec son époux, elle a également pris le contrôle de nombreux pans de l'économie syrienne usant de prête-noms, selon le site d'information The Syria Report.

En 2020, elle fait l'objet de sanctions américaines (tout comme ses parents et ses deux frères) et le secrétaire d'Etat de l'époque Mike Pompeo la présente comme "l'une des plus célèbres profiteuses de la guerre en Syrie".


Des jets israéliens bombardent des «systèmes d'armes stratégiques» en Syrie

 De la fumée s'élève au-dessus du gouvernorat syrien de Quneitra, vu depuis le plateau du Golan annexé par Israël, lors d'un bombardement israélien, le 9 décembre 2024. (AFP)
De la fumée s'élève au-dessus du gouvernorat syrien de Quneitra, vu depuis le plateau du Golan annexé par Israël, lors d'un bombardement israélien, le 9 décembre 2024. (AFP)
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  • L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a indiqué qu'il avait recensé plus de 310 frappes de l'armée israélienne depuis dimanche
  • Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar : C'est pourquoi nous attaquons des systèmes d'armes stratégiques comme, par exemple, des armes chimiques ou des missiles à longue portée, afin qu'ils ne tombent pas entre les mains d'extrémistes

LONDRES : Des avions israéliens auraient effectué des centaines de frappes aériennes sur des "systèmes d'armes stratégiques" en Syrie depuis la chute du régime d'Assad.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a déclaré avoir recensé plus de 310 frappes menées par les forces de défense israéliennes depuis dimanche.

Les frappes ont visé des installations militaires de l'armée syrienne, notamment des entrepôts d'armes, des dépôts de munitions, des aéroports, des bases navales et des centres de recherche.

Israël a affirmé que ses actions visaient à empêcher que des armes ne tombent "entre les mains d'extrémistes" alors que la Syrie entre dans une ère post-Assad.

Le SOHR a rapporté que les attaques ont eu lieu à Alep, Damas et Hama, et que plus de 60 d'entre elles ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.

Les rapports indiquent que de nombreuses installations touchées n'ont pas seulement été endommagées, mais complètement détruites.

Rami Abdul Rahman, fondateur de SOHR, a décrit l'impact des frappes comme détruisant "toutes les capacités de l'armée syrienne" et a déclaré que "les terres syriennes sont violées".

Les FDI ont nié que leurs troupes s'étaient aventurées en territoire syrien et ont déclaré que les informations faisant état de la présence de chars près de Damas étaient "fausses".

Un porte-parole a déclaré : "Les troupes des FDI sont stationnées à l'intérieur de la zone tampon, comme cela a été dit dans le passé.

Les FDI ont saisi des positions syriennes dans la zone tampon en tant que "position défensive temporaire jusqu'à ce qu'un arrangement approprié soit trouvé", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Si nous pouvons établir des relations de voisinage et des relations pacifiques avec les nouvelles forces qui émergent en Syrie, c'est ce que nous souhaitons. Mais si ce n'est pas le cas, nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre l'État d'Israël et la frontière d'Israël", a-t-il déclaré lundi.

Interrogé sur les frappes des FDI dans la nuit de lundi à mardi, le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Sa'ar, a déclaré qu'Israël ne se préoccupait que de la défense de ses citoyens.

"C'est pourquoi nous attaquons des systèmes d'armes stratégiques comme, par exemple, les armes chimiques restantes ou les missiles et roquettes à longue portée, afin qu'ils ne tombent pas entre les mains d'extrémistes", a-t-il ajouté.

On ne sait pas où ni combien d'armes chimiques la Syrie possède, mais on pense que l'ancien président Bachar Assad en avait des stocks.

Les attaques d'Israël interviennent après que les combattants rebelles syriens se sont emparés de la capitale, Damas, et ont renversé le régime Assad au cours du week-end. Ce dernier et son père étaient au pouvoir dans le pays depuis 1971.

Les forces menées par le groupe d'opposition islamiste Hayat Tahrir Al-Sham sont entrées dans Damas aux premières heures de dimanche, avant de déclarer à la télévision d'État que la Syrie était désormais "libre".


Syrie: les rebelles nomment un de leurs responsables comme Premier ministre de transition

 Les rebelles syriens qui ont mis fin au pouvoir de Bachar al-Assad ont annoncé mardi avoir nommé comme chef de gouvernement transitoire Mohammad al-Bachir. (AFP)
Les rebelles syriens qui ont mis fin au pouvoir de Bachar al-Assad ont annoncé mardi avoir nommé comme chef de gouvernement transitoire Mohammad al-Bachir. (AFP)
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  • Le Qatar, resté critique de l'ex-gouvernement syrien, a pour sa part annoncé avoir "établi le premier canal de communication avec HTS"
  • Dans la capitale pendant ce temps, la vie reprend son cours, avec la réouverture des commerces. Mais pour beaucoup de Syriens, la priorité reste la quête de proches disparus, happés par des décennies de féroce répression

DAMAS: Les rebelles syriens qui ont mis fin au pouvoir de Bachar al-Assad ont annoncé mardi avoir nommé comme chef de gouvernement transitoire Mohammad al-Bachir, qui dirigeait jusqu'à présent le "Gouvernement de salut" du bastion insurgé d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

"Le commandement général nous a confié la tâche de diriger le gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars", a indiqué un communiqué de M. Bachir, rapporté par la télévision qui l'a présenté comme "le nouveau Premier ministre".

La veille, Abou Mohammad al-Jolani, qui dirige le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à la tête de la coalition rebelle, avait eu un entretien avec l'ex-Premier ministre Mohammed al-Jalali pour "coordonner la transition du pouvoir", à laquelle le Parlement et le parti Baas du président déchu ont apporté leur soutien.

"Jusqu'à présent (...) HTS et les autres groupes armés ont envoyé un message positif au peuple syrien", a estimé l'ONU avant l'annonce de la nomination de M. Bachir, né en 1983 à Jabal al-Zawiya, dans la province d'Idleb.

Le Qatar, resté critique de l'ex-gouvernement syrien, a pour sa part annoncé avoir "établi le premier canal de communication avec HTS", qui a dirigé l'offensive rebelle fulgurante lancée le 27 novembre à partir d'Idleb contre les forces gouvernementales.

Ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, cette formation affirme avoir rompu avec le jihadisme, sans réellement convaincre les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, qui le classent terroriste.

Dans la capitale pendant ce temps, la vie reprend son cours, avec la réouverture des commerces. Mais pour beaucoup de Syriens, la priorité reste la quête de proches disparus, happés par des décennies de féroce répression.

Frappes israéliennes

L'ONU a de son côté appelé à la fin des "frappes et mouvements israéliens sur le territoire syrien", après qu' Israël a confirmé lundi avoir détruit des dépôts militaires, notamment d'"armes chimiques", en Syrie pour éviter leur prise par les insurgés dirigés par HTS.

L'armée israélienne a par contre démenti mardi des informations faisant état d'une avancée de ses chars vers Damas.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, a recensé "près de 310 frappes" israéliennes notamment contre des aéroports et dépôts d'armes, ainsi qu'une unité de défense aérienne et des navires de guerre près du port de Lattaquié (nord-ouest).

L'armée israélienne a aussi confirmé mardi que ses forces "sont stationnées dans la zone tampon" avec la Syrie à la lisière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël, "et aux points de défense près de la frontière" pour "protéger" le pays.

L'ONU avait qualifié cette incursion de "violation" de l'accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie. L'Iran a aussi dénoncé mardi une "violation flagrante" du droit, après des condamnations similaires d'Amman et Ryad.

La Turquie, qui soutient en Syrie des groupes armés rebelles, a de son côté pointé une "mentalité d'occupation" d'Israël, avant que son président, Recep Tayyip Erdogan, n'affirme qu'il ne permettra pas  "que la Syrie soit à nouveau divisée".

Fin des fouilles à Saydnaya 

Près de Damas, devant la sinistre prison de Saydnaya, les secouristes des Casques blancs ont annoncé tôt mardi mettre fin à leur recherche de possibles cachots souterrains "sans avoir trouvé de lieux secrets ou cachés".

Des milliers de personnes s'étaient massées autour de la prison depuis sa libération dimanche par les rebelles, dans l'espoir de nouvelles de leurs proches disparus.

A la recherche de son fils, arrêté en 2013, Khouloud Amini, 53 ans, s'y est rendue en vain, explique-t-elle à l'entrée du bloc d'immeubles qui abritait à Damas les redoutables organes de sécurité syriens, où elle poursuit sa quête d'informations.

Sleimane Kahwaji, un jeune secouriste, est lui revenu pour retrouver les lieux où il a été détenu "55 jours sous terre" en 2014 dans un cachot surpeuplé, où il a vu mourir deux compagnons d'infortune.

M. Jolani, a promis de désigner, poursuivre et de châtier les auteurs d'exactions, y compris en demandant leur remise aux pays "où ils se sont enfuis".

Selon des médias libanais, d'anciens dignitaires syriens se sont réfugiés à Beyrouth sous la protection du Hezbollah, un allié de Bachar al-Assad. Egalement soutenu par la Russie et l'Iran, ce dernier se trouve à Moscou avec sa famille, selon les agences russes.

Amnistie 

M. Jolani - Ahmed al-Chareh de son vrai nom - a précisé avoir "accordé l'amnistie" au personnel subalterne de l'armée et des forces de sécurité.

Depuis le début du soulèvement prodémocratie en 2011, qui a tourné à la guerre civile dans le pays, plus de 100.000 personnes ont péri dans les prisons syriennes, estimait en 2022 l'OSDH.

Des rebelles ont déclaré à l'AFP avoir trouvé lundi une quarantaine de corps portant des traces de torture dans la morgue d'un hôpital près de Damas, entassés dans des sacs mortuaires.

"C'était un spectacle horrible", a décrit à l'AFP Mohammed al-Hajj, un combattant rebelle du sud du pays, faisant état de "signes de tortures effroyables". Sur des photographies et vidéos qu'il dit avoir prises lui-même, l'AFP a pu voir des cadavres aux yeux et dents arrachés, couverts de sang et d'ecchymoses.

Mardi, des familles en quête de proches affluaient à la morgue d'un hôpital de Damas où ces dépouilles ont été transférées pour identification, a constaté un photographe de l'AFP.

Les commerces d'alimentation, marchés et pharmacies ont rouvert leurs portes mardi dans la capitale, de nouveau sillonnée à la mi-journér par voitures et piétons, constaté un journaliste de l'AFP.

"La vie continue", se réjouit Lina al-Istaz, une fonctionnaire de 57 ans, pour qui depuis dimanche, "la peur a disparu".

Au moins 910 personnes, dont 138 civils, ont été tuées durant l'offensive rebelle éclair lancée le 27 novembre, selon l'OSDH, et "entre 800.000 à un million" de personnes déplacées, selon l'ONU.