Iran: Des enregistrements révèlent «doute, confusion et frustration» chez les CGRI

Le Corps des gardiens de la révolution islamique a brutalement réprimé les manifestations qui ont secoué l'Iran après la mort en garde à vue de Mahsa Amini, 22 ans, en septembre de l'année dernière (Photo, Reuters/Archives).
Le Corps des gardiens de la révolution islamique a brutalement réprimé les manifestations qui ont secoué l'Iran après la mort en garde à vue de Mahsa Amini, 22 ans, en septembre de l'année dernière (Photo, Reuters/Archives).
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Publié le Samedi 11 février 2023

Iran: Des enregistrements révèlent «doute, confusion et frustration» chez les CGRI

  • Le CGRI a brutalement réprimé les manifestations qui ont balayé l'Iran
  • Bien que le CGRI gère des entreprises valant des milliards de dollars, allant du pétrole et du gaz à la construction

LONDRES: Les membres du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) ressentent «le doute et la confusion» après près de six mois de manifestations contre le régime, ont révélé des officiers supérieurs.

Leur rémunération ne fait qu'aggraver ce sentiment de frustration, a rapporté le Times vendredi. Les salaires des soldats du CGRI représentent un quart de ceux de leurs homologues des forces du Hezbollah libanais, le plus puissant mandataire de l'Iran au Moyen-Orient, selon des sources.

Le Corps des gardiens de la révolution islamique a brutalement réprimé les manifestations qui ont secoué l'Iran après la mort en garde à vue de Mahsa Amini, 22 ans, en septembre de l'année dernière, pour ne pas avoir porté proprement son hijab.

La répression a fait 528 morts parmi les civils et des dizaines de milliers de personnes ont été emprisonnées.

Quelque 70 soldats du CGRI sont morts au cours des troubles, selon le Times.

Selon certaines sources, le fait que les salaires versés aux soldats du CGRI représentent un quart de ceux accordés à leurs homologues libanais du Hezbollah ajoute à la frustration des gardiens de la révolution.

Des documents vus par le Times montrent qu'un gardien de la révolution gagne 300 dollars américains (1 dollar américain = 0,94 euro) par mois, alors que le salaire moyen au Hezbollah est d'environ 1 300 dollars.

«C'est une différence douloureuse pour les forces du CGRI qui ont été en première ligne pendant tous ces mois. Elles se sentent sous-évaluées et sous-payées.»

Le général Qassem Qureshi, commandant adjoint des bassidjis, une milice religieuse au sein du CGRI, a déclaré aux journalistes qu'«une grande partie des forces révolutionnaires dans les rues est en proie au doute et à la confusion», selon des enregistrements ayant fait l'objet de fuites.

Morteza Abbaszadeh, un journaliste iranien spécialisé dans la défense, a expliqué: «Ces jeunes hommes cherchaient simplement un emploi stable, mais beaucoup d'entre eux n'auraient jamais pu imaginer ce à quoi ils s'engageaient.»

«Ils vivent dans des logements isolés afin de dissimuler ce qu'ils font réellement à leurs familles, qui préfèrent croire qu'ils sont partis accomplir des tâches telles que la garde d'installations cruciales comme les centrales électriques et les bureaux des gouverneurs», a-t-il ajouté.

Bien que le CGRI gère des entreprises valant des milliards de dollars, allant du pétrole et du gaz à la construction, la façon dont l'argent est dépensé n'est pas rendue publique.

Mardo Sorghum, un analyste économique, a signalé: «Personne ne sait d'où vient tout ce financement des mandataires comme le Hezbollah, la recherche d'armes, l'argent qui va en Irak et en Syrie.»

«Tout cela est caché au budget et, à son tour, au peuple iranien».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com