Soutien à l'Ukraine et aux dissidents iraniens au programme de la Berlinale

Cette photo d'archive prise le 23 janvier 2023 montre un pin's de la Berlinale aux couleurs du drapeau national ukrainien lors de la conférence de presse du programme du 73e festival du film de la Berlinale à Berlin. (AFP).
Cette photo d'archive prise le 23 janvier 2023 montre un pin's de la Berlinale aux couleurs du drapeau national ukrainien lors de la conférence de presse du programme du 73e festival du film de la Berlinale à Berlin. (AFP).
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Publié le Lundi 13 février 2023

Soutien à l'Ukraine et aux dissidents iraniens au programme de la Berlinale

  • La 73e édition de la Berlinale (du 16 au 26 février) se déroule un an après le début de l'offensive russe en Ukraine
  • Au programme notamment, neuf films, principalement des documentaires, sur la vie des Ukrainiens en temps de guerre, dont «Superpower» de l'acteur et réalisateur Sean Penn

BERLIN : Soutien à l'Ukraine et aux dissidents iraniens: le festival international du film de Berlin manifeste son engagement pour les libertés avec un parterre de stars bien plus important cette année que pendant les restrictions sanitaires du Covid.

Troisième manifestation européenne par son ampleur et première du calendrier avant Cannes en mai et Venise en septembre, la 73e édition de la Berlinale (du 16 au 26 février) se déroule un an après le début de l'offensive russe en Ukraine.

"Cette année, plus que jamais, faire partie de la Berlinale signifie soutenir ceux qui se battent pour exprimer leurs idées, et ceux qui refusent de se soumettre à une version conformiste de la réalité qui dicte ce qui peut et doit être dit", affirme l'Italien Carlo Chatrian, co-directeur du festival.

Au programme notamment, neuf films, principalement des documentaires, sur la vie des Ukrainiens en temps de guerre, dont "Superpower" de l'acteur et réalisateur Sean Penn.

L'Américain aux deux Oscars ("Harvey Milk" et "Mystic River") était à Kiev pour réaliser un documentaire quand l'invasion russe a démarré le 24 février. Il met en scène le président Volodymyr Zelensky, qui avait à l'époque loué son courage.

L'Iran, où le réalisateur Jafar Panahi vient d'être libéré sous caution après sept mois de prison, aura aussi une belle place dans une Berlinale qui se veut le porte-voix des artistes en résistance.

Plusieurs films sur ce pays sont inscrits dans des sections parallèles et des scéances de discussions se pencheront sur les évolutions du mouvement de contestation contre le régime qui a éclaté depuis septembre.

L'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani fait partie du jury des longs-métrages, qui remet les Ours d'Or et d'Argent.

Ce jury est dirigé cette année par l'actrice Kristen Stewart, 32 ans, la plus jeune présidente de l'histoire du Festival.

Spielberg, «Ours d'honneur»

Après des années marquées par la pandémie, les stars sont de retour sur le tapis rouge de la Berlinale, a observé auprès de l'AFP le directeur du bureau européen du Hollywood Reporter, Scott Roxborough.

L'Américain Steven Spielberg viendra présenter son film le plus autobiographique ("The Fabelmans") et se verra remettre un Ours d'Or d'honneur pour une carrière qui a changé l'histoire du cinéma, des "Dents de la mer" à "E.T.".

Au total 19 films sont en compétition, dont six œuvres de réalisatrices, pour succéder à l'Ours d'Or de l'an dernier, "Nos Soleils" de Carla Simon.

La sélection fait le grand écart entre un film sur un chauffeur de VTC bodybuildé et ses "désirs refoulés" (Manodrome) avec l'acteur américain Jesse Eisenberg et le biopic sur la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann, incarnée par l'actrice luxembourgeoise, Vicky Krieps.

Trois films français sont en lice: "Sur l'Adamant" de Nicolas Philibert, documentariste d'"Etre et Avoir", qui plonge cette fois dans le milieu de la psychiatrie, "Le grand chariot" de Philippe Garrel, avec ses trois enfants, Louis, Esther et Léna et "Disco Boy", de l'Italien Giacomo Abbruzzese, sur la Légion étrangère, long métrage coproduit majoritairement par la France.

En ouverture du Festival, une comédie romantique américaine, "She Came to Me", portée par l'un des acteurs principaux de "Games of Thrones", Peter Dinklage, ainsi que le Français Tahar Rahim et l'Américaine Anne Hathaway.

La star britannique oscarisée Helen Mirren présentera en avant-première "Golda", dans lequel elle incarne la seule femme Premier ministre d'Israël, Golda Meir.

Egalement au programme de la Berlinale, un documentaire hors concours sur l'ancien champion de tennis allemand, Boris Becker, libéré d'une prison britannique mi-décembre après avoir purgé une peine pour infractions financières. Le film a été réalisé par le cinéaste britannique oscarisé Alex Gibney.

Berlin fait aussi un pas de plus en direction des séries et du petit écran, avec une compétition dédiée et un nouveau prix, le Berlinale Series Award, qui départagera le 22 février sept œuvres en compétition.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.