Après le tollé, il est peu probable que les banques libanaises mettent fin aux distributeurs automatiques

Un homme retire de l’argent à un distributeur automatique devant une banque à Beyrouth, la capitale du Liban, le 20 janvier 2023. (AFP)
Un homme retire de l’argent à un distributeur automatique devant une banque à Beyrouth, la capitale du Liban, le 20 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Mardi 14 février 2023

Après le tollé, il est peu probable que les banques libanaises mettent fin aux distributeurs automatiques

  • La livre libanaise a atteint un record de dépréciation, s’échangeant à 68 000 livres pour un dollar sur le marché noir lundi après-midi
  • L’Association des déposants a mis en garde les banques contre la fermeture, menaçant de les poursuivre pour perturbation d’un service public

BEYROUTH: Un expert du secteur bancaire a exclu lundi dernier la possibilité que les banques ferment et mettent complètement fin à leurs services de distributeurs automatiques, puisqu’une telle mesure pourrait se retourner contre elles.

L’Association des banques devrait prendre mercredi au sujet des services de distributeurs automatiques une décision applicable à partir de jeudi.

La livre libanaise, quant à elle, a atteint un record de dépréciation, s’échangeant à 68 000 livres pour un dollar sur le marché noir lundi après-midi (1 dollar = 0,93 euro).

Fadi Khalaf, secrétaire général de l’Association des banques, déclare que «les administrations bancaires se sont engagées à protéger les intérêts des déposants et des citoyens lors de cette phase délicate».

«Les banques insistent pour prendre toutes les mesures nécessaires afin de prévenir les abus qui nuisent au déposant et à l’économie.»

M. Khalaf souligne que les banques comptent sur un système judiciaire impartial pour résoudre la crise.

Les commentaires de M. Khalaf interviennent alors que la procureure générale du Mont-Liban, la juge Ghada Aoun, a décidé lundi de poursuivre en justice la banque Audi, le PDG du groupe, Samir Hanna, et son adjoint, Tamer Ghazaleh, pour blanchiment d’argent.

La juge a renvoyé l’affaire à Nicolas Mansour, premier juge d’instruction près la Cour d’appel du Mont-Liban, demandant une enquête et l’émission des mandats d’arrêt requis.

L’association People Want to Reform the System a annoncé que la démarche de la juge Aoun est liée à de nombreuses plaintes déposées contre des banques au Liban.

Ghada Aoun fait partie des juges les plus controversés du Liban. Elle serait associée au Courant patriotique libre (CPL).

L’Association des déposants affirme que la menace de fermeture complète des banques vise à tordre le bras du système judiciaire et à faire pression pour l’adoption d’un projet de loi biaisé sur le contrôle des capitaux sans lois intégrées pour restructurer le secteur bancaire et répartir les pertes de manière à protéger les déposants.

L’association a critiqué les députés qui désiraient participer à une session législative pour faire passer le projet de loi sur le contrôle des capitaux.

Ces évolutions surviennent alors que l’étau judiciaire local et international se resserre sur les banques, les banquiers, le gouverneur de la Banque centrale et leurs sbires qui sont au pouvoir. Ils sont accusés de blanchiment d’argent, de détournement de fonds publics, de mainmise sur les dépôts et d’annulation des pertes bancaires aux dépens des déposants.

L’Association des déposants a mis en garde les banques contre la fermeture, menaçant de les poursuivre pour perturbation d’un service public, mise en danger de la stabilité financière et de la sécurité sociale et atteinte au prestige du pouvoir judiciaire.

L’association a déjà déposé des centaines de plaintes contre des banques ainsi que des banquiers au Liban et à l’étranger. «Il est légitime que les déposants, en cas de fermeture, se rendent au domicile des présidents des banques pour recouvrer leurs droits», soutient-elle.

La Confédération générale des travailleurs libanais déclare: «Si les banques se mettent en grève, elles humilieront encore plus délibérément les citoyens, en particulier les déposants, qu’ils soient civils, militaires ou retraités.»

L’Association des banques, ses partenaires de la Banque centrale et d’autres autorités financières influentes ont tous profité de la crise, selon la confédération.

Cette dernière avertit que l’intention des banques d’arrêter de remplir les distributeurs automatiques vise la plupart des Libanais, y compris les petits déposants, les travailleurs, les employés et les citoyens ordinaires qui vivent sans la moindre protection.

La menace d'une fermeture complète rappelle étrangement le début de l’effondrement économique, dans la période qui a suivi le 17 octobre 2019, lorsque les banques ont fermé. Depuis, les gens n’ont pas été en mesure de retirer leur argent.

Aujourd’hui, on craint qu’une fermeture complète n’empêche des personnes d’avoir accès à leurs salaires et à l’argent que leurs proches leur envoient de l’étranger.

Quarante-six députés de l’opposition ou réformistes ont rejeté les appels à tenir une session législative pour adopter le projet de loi sur le contrôle des capitaux.

Ils affirment qu’une telle session serait une violation de la Constitution puisque la seule mission du Parlement est désormais d’élire un président.

Cette pression a réussi à inciter le bureau du Parlement à reporter la session législative prévue jeudi et à se réunir lundi prochain pour discuter de la question.

On ne sait donc pas si l’Association des banques se mettra en grève ou si elle attendra la session législative.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com