Les success stories de l’Expo 2020 et du Mondial au Qatar présentées lors du Sommet mondial des gouvernements

Des responsables émiratis et qataris ont partagé les idées et les enseignements tirés par leurs pays respectifs de l’organisation de l’Expo 2020 et la Coupe du monde de football 2022, lors du Sommet mondial des gouvernements. (Photo, AFP)
Des responsables émiratis et qataris ont partagé les idées et les enseignements tirés par leurs pays respectifs de l’organisation de l’Expo 2020 et la Coupe du monde de football 2022, lors du Sommet mondial des gouvernements. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 16 février 2023

Les success stories de l’Expo 2020 et du Mondial au Qatar présentées lors du Sommet mondial des gouvernements

  • L’Expo 2020 aux Émirats arabes unis a enregistré le plus grand nombre de visiteurs étrangers depuis 1851, selon le directeur exécutif de l’événement, Najib al-Ali
  • Il sera extrêmement difficile pour les futurs hôtes de reproduire le succès du Mondial 2022, a déclaré le PDG de la Coupe du Monde du Qatar lors du Sommet mondial des gouvernements

DUBAÏ: Lors du Sommet mondial des gouvernements, qui s'est tenu mercredi, des responsables émiratis et qataris ont partagé les idées et les enseignements tirés par leurs pays respectifs de l’organisation des premiers très grands événements de la région Mena après la pandémie de Covid-19: l’Expo 2020 et la Coupe du monde de football 2022.

Au cours d’une table ronde intitulée «Accueillir de grands événements: une histoire de réussite arabe», le directeur exécutif de l’Expo 2020, Najib al-Ali, a déclaré qu’il y a dix ans, les directives du cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum, vice-président, Premier ministre des Émirats arabes unis (EAU) et dirigeant de Dubaï, étaient «très claires» au sujet de l’événement.

Les directives étaient de trois ordres, a précisé M. Al-Ali. Premièrement, l’organisation de l’Expo 2020 aux EAU devrait être «un succès exceptionnel». «Deuxièmement, la deuxième génération était censée en profiter au maximum. Troisièmement, l’Expo 2020 devrait devenir un héritage et pas seulement un événement de six mois prenant fin après l’événement», a-t-il ajouté. 

En termes de succès, le nombre de visiteurs de l’Expo 2020 a dépassé les 24,1 millions. Cependant, M. Al-Ali a affirmé que «ce n’est certainement pas le plus grand nombre de personnes à avoir visité une Expo dans le monde entier (...) Notre succès retentissant est que 30 à 40% des visiteurs venaient de l’étranger».

Il s’agit là d’un succès exceptionnel, selon M. Al-Ali, qui a indiqué que le nombre total de visiteurs arrivant de l’extérieur d’un pays hôte n’avait pas dépassé 15% jusqu’à l’Expo 2020. Il a ajouté que 192 pays et 14 organisations mondiales avaient participé à l’événement organisé aux EAU. «Ces chiffres constituent également un succès exceptionnel puisqu’il s’agit du plus grand nombre de participants depuis que Londres a accueilli la première Expo en 1851», a-t-il détaillé.

En ce qui concerne les avantages de l’événement pour la deuxième génération, le directeur exécutif a noté que le lancement du programme scolaire de l’Expo a vu plus d’un million d'étudiants des EAU et de l’étranger participer à l’événement pour vivre une expérience éducative unique.

Bien que les 30 000 bénévoles qui ont travaillé à l’Expo 2020 «ne représentent peut-être pas le chiffre le plus élevé de l’histoire de l’événement», ces 30 000 bénévoles venaient de 135 pays et c’est en soi un exploit retentissant», a-t-il poursuivi.

Pour ce qui est de l’héritage laissé par l’Expo 2020, M. Al-Ali a expliqué que le cheikh Mohammed avait insisté sur l’importance de l’emplacement de l’événement dès le premier jour. «Il a choisi le lieu où l’événement s’est déroulé et cet endroit est une extension de Dubaï (...) actuellement connue sous le nom de ʺDubai Southʺ, où le nouvel aéroport, Dubai World Central, est situé. Plusieurs nouveaux projets sont également à venir dans cette région.»

La modératrice de la table ronde, Raya Rammal, présentatrice principale à Dubai Media Incorporated, s’est adressée à Nasser al-Khater, directeur général de la Coupe du monde de football, qui a eu lieu en 2022 au Qatar, rappelant que la BBC avait décrit le plus grand événement sportif du monde comme «la meilleure Coupe du monde du XXIe siècle».

«Qu’est-ce qui a fait de Qatar 2022 un succès fulgurant ?» a-t-elle demandé. «De nombreux facteurs qui ont conduit au succès retentissant de l’Expo 2020 sont similaires aux facteurs qui ont conduit à la réussite du Mondial, comme la participation communautaire et les programmes de bénévolat. C’était le plus grand programme de bénévolat de l’histoire de l’événement (...) Nous avons reçu plus de 500 000 candidatures mais, malheureusement, nous n’avons pu choisir que 20 000 bénévoles», a répondu M. Al-Khater.

Les 20 000 bénévoles, dont 3 000 venaient de l’extérieur du Qatar, ont «enrichi» la Coupe du monde et en ont fait un «succès exceptionnel», a-t-il ajouté.

Au sujet de la participation de la communauté, M. Al-Khater a souligné que «tous les habitants du Qatar ont eu le sentiment que la Coupe du monde leur appartenait (...). Tout le monde, du secteur privé au soutien illimité du gouvernement, a participé à cette histoire à succès».

«Depuis que nous avons déposé notre dossier pour accueillir la Coupe du monde en 2009, nous disions que “c’est la Coupe du monde des Arabes et cet événement représente tous les Arabes”.»

«Je m’attends à ce que chaque Arabe ait eu le sentiment que le tournoi lui appartenait et qu’il devait être couronné de succès afin de prouver aux autres que les Arabes sont capables d’organiser des Coupes du monde réussies ou tout autre très grand événement comme l’Expo 2020», a déclaré M. Al-Khater, en réponse aux critiques des médias occidentaux concernant l’organisation du Mondial.

Il a ajouté que le succès de l’Expo 2020 et de la Coupe du monde du Qatar seront des «exemples extrêmement difficiles» à reproduire pour les pays hôtes à l’avenir. La qualité et le style des performances sur le terrain ont par ailleurs joué un rôle important dans le succès de la Coupe du monde, a-t-il souligné.

La taille du Qatar, la rapidité de ses transports et les courtes distances entre les stades ont contribué à créer une «atmosphère de carnaval», qui a également joué un rôle dans le succès du tournoi, a conclu M. Al-Khater.



Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et la Commission Européenne concluent des négociations exploratoires sur la transition énergétique

Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson (Fournie)
Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson (Fournie)
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  • : Le ministre saoudien et le commissaire à l’énergie ont discuté de la coopération dans les domaines de l'énergie et des technologies propres.
  • Ce protocole d'accord, qui couvre de nombreux secteurs énergétiques et met l'accent sur la transition énergétique, devrait constituer une base solide et mutuellement bénéfique.

RIYAD : Le ministre saoudien de l'énergie Abdulaziz bin Salman Al Saud, et le commissaire européen à l'énergie, Kadri Simson, ont tenu des réunions bilatérales en marge du Forum économique mondial de Riyad.

Durant ces réunions, le ministre saoudien et le commissaire européen à l’énergie ont discute de la coopération dans les domaines de l'énergie et des technologies propres afin de renforcer les bilatéraux et de faire progresser les objectifs de l'accord de Paris et les résultats du consensus des Émirats arabes unis atteint lors de la COP28 qui s'est tenue à Dubaï l'année dernière.

Le ministre saoudien de l’énergie et le commissaire européen ont réaffirmé d’importants points auxquels le Royaume et l’Union Européenne sont fermement déterminés à réaliser ensemble.

Il s’agit notamment d’accélérer les investissements privés dans les énergies renouvelables et de coopérer en matière d'interconnexion électrique et d'intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique en renforçant notamment davantage l'infrastructure électrique par la gestion de la demande, le réseau intelligent et les mesures de résilience et de sécurité du réseau.

Ils ont également mis en avant de leurs décisions communes les secteurs de l'hydrogène et des technologies propres, y compris le captage, l'utilisation et le stockage du carbone en soutenant les possibilités de partenariats industriels dans ces secteurs et en garantissant des marchés de l'énergie abordables, sûrs et à l'épreuve du temps.

En s'appuyant sur la CCNUCC, l'accord de Paris et les résultats des récentes COP, l’Arabie saoudite et l’Union Européenne ont conclu des pourparlers en vue d'un protocole d'accord sur la coopération énergétique, concrétisant ainsi leur ambition commune afin d'accélérer les actions visant à tirer parti des opportunités économiques offertes par leurs transitions énergétiques respectives.

Ce protocole d'accord, qui couvre de nombreux secteurs énergétiques et met l'accent sur la transition énergétique, devrait constituer une base solide et mutuellement bénéfique pour orienter et ancrer les décisions d'investissement dans les secteurs de l'énergie et des technologies propres, impliquer et mobiliser les parties prenantes des secteurs publics, privés et financiers.

Ce protocole établit à coup sûr les bases d'un avenir énergétique plus durable et plus sûr, étayé par des marchés de l'énergie prévisibles et stables garantissant l'accès de tous à une énergie sûre, abordable, fiable et durable.

L'Arabie saoudite et la Commission européenne ont l'intention de conclure le protocole d'accord dans les prochains mois.


Le Prix international de la fiction arabe à un Palestinien prisonnier en Israël

Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël (Photo, X).
Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël (Photo, X).
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  • En l'absence de l'auteur, le prix a été remis à la propriétaire de la maison d'édition basée au Liban, lors d'une cérémonie à Abou Dhabi
  • Selon le président du jury de cette année, Nabil Suleiman, le roman «dissèque une réalité complexe et amère de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme»

 

ABOU DHABI: Un romancier palestinien détenu dans les prisons israéliennes depuis 2004 a remporté dimanche le Prix international de la fiction arabe (IPAF), une des récompenses littéraires les plus prestigieuses du monde arabe, ont annoncé les organisateurs.

Basim Khandaqji, 41 ans, a remporté le prix pour son roman "Masque, la couleur du ciel" qui raconte l'histoire de Nour, un archéologue vivant dans un camp de réfugiés à Ramallah en Cisjordanie occupée par Israël, qui trouve la carte d'identité bleue d'un Israélien dans la poche d'un vieux manteau.

Il adopte cette nouvelle identité, ou ce "masque", pour tenter de comprendre "l'occupant" israélien.

En l'absence de l'auteur, le prix a été remis à la propriétaire de la maison d'édition basée au Liban, lors d'une cérémonie à Abou Dhabi.

Réalité complexe et amère

Selon le président du jury de cette année, Nabil Suleiman, le roman "dissèque une réalité complexe et amère de fragmentation familiale, de déplacement, de génocide et de racisme".

Le romancier avait été arrêté en 2004 pour "activités terroristes" à l'âge de 21 ans. Il a été condamné à trois peines cumulées de prison à vie pour avoir "planifié et participé à un attentat suicide" à Tel-Aviv, a indiqué en février le Jérusalem Post quand le roman de Basim Khandaqji a été sélectionné pour l'IPAF.

Pendant son incarcération, le romancier a terminé ses études de Sciences politiques à l'université Al-Qods et a écrit plusieurs recueils de poèmes outre son roman primé.

Le lauréat reçoit 50.000 dollars et un financement sera mis à disposition par l'IPAF pour la traduction anglaise de son roman, selon les organisateurs.

La cérémonie de remise de l'IPAF a coïncidé cette année avec la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en territoire israélien le 7 octobre.


Irak: une compagnie émiratie suspend ses activités dans un complexe gazier

Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel (Photo, X).
Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel (Photo, X).
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  • Des tirs de roquettes Katyusha non revendiqués ont visé le complexe à plusieurs reprises ces dernières années
  • Les responsables kurdes ont précédemment accusé des groupes pro-iraniens d'être à l'origine de ces attaques

DUBAÏ: La firme émiratie Dana Gas a annoncé lundi la suspension de ses activités dans un complexe gazier de la région autonome du Kurdistan irakien à la suite d'une attaque de drone qui a tué quatre personnes.

Le complexe de Khor Mor, géré par Dana Gas, a été touché à plusieurs reprises ces dernières années, mais l'attaque de vendredi était le premier incident mortel.

Quatre travailleurs sont morts et huit autres ont été blessés quand un drone a frappé un réservoir de stockage de condensat, a indiqué Dana Gas dans un communiqué transmis à la Bourse d'Abou Dhabi.

"Pour la sécurité de notre personnel et des installations, qui ont été très légèrement endommagées, nous avons décidé de suspendre temporairement la production et de mettre en place des changements spécifiques de procédure", a indiqué Dana Gas.

Tirs de roquettes

Des tirs de roquettes Katyusha non revendiqués ont visé le complexe à plusieurs reprises ces dernières années, sans causer de dommages significatifs.

Les responsables kurdes ont précédemment accusé des groupes pro-iraniens d'être à l'origine de ces attaques.

L'attaque de vendredi a perturbé l'approvisionnement en gaz des centrales électriques de la région, entraînant la perte de 2.500 mégawatts (MW) d'électricité, selon les autorités locales chargées de l'électricité.

Les forces de sécurité irakiennes ont mis en place une commission d'enquête, promettant de punir les "agresseurs".

Dana Gas a assuré qu'elle était "engagée avec les autorités gouvernementales à renforcer les mesures de sécurité et de défense afin de permettre la reprise de la production à l'installation gazière de Khor Mor".

Le champ gazier de Khor Mor se trouve entre les villes de Kirkouk et de Souleimaniyeh, dans une région administrée par les autorités du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak.

Les quatre personnes tuées dans l'attaque sont toutes de nationalité yéménite, selon Peshawa Hawramani, porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan.

En janvier, deux Katyucha ont pris pour cible le champ gazier, provoquant un incendie mais sans faire de victimes. À l'époque, des groupes irakiens pro-iraniens attaquaient les bases militaires accueillant les forces américaines en Irak et dans la Syrie voisine.