Le gouvernement yéménite nie avoir permis l’entrée de navires non contrôlés dans les ports houthis

Quais de chargement du port occidental de Hodeïda, occupé par les Houthis, le 28 mai 2022. (AFP)
Quais de chargement du port occidental de Hodeïda, occupé par les Houthis, le 28 mai 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 17 février 2023

Le gouvernement yéménite nie avoir permis l’entrée de navires non contrôlés dans les ports houthis

  • Le gouvernement «souligne qu’il prendra des mesures dissuasives contre les navires, les marchands et les courtiers maritimes qui violent ses décisions»
  • Abou Bakr Baobaid, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Aden, affirme que des navires transportant de l’acier, du ciment et de l’huile de cuisson avaient amarré au port de Hodeïda

AL-MOUKALLA, Yémen: Le gouvernement yéménite nie fermement avoir autorisé l’entrée de navires non inspectés dans le port occidental de Hodeïda sous contrôle houthi, ou encouragé les commerçants à utiliser le même port, affirmant que le Mécanisme de vérification et d’inspection des nations unies au Yémen (Unvim) était toujours opérationnel.

«Le gouvernement nie tout changement dans la procédure d’inspection après que les Houthis ont déclaré au secteur privé que toutes les restrictions imposées aux navires à destination de Hodeïda avaient été levées», a déclaré jeudi à Arab News un responsable du gouvernement yéménite, qui préfère garder l’anonymat, ajoutant que les processus de sécurité de l’Unvim ne seraient résiliés que par un autre Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU).

Mercredi, le ministère des Transports et le ministère du Commerce et de l’Industrie du gouvernement ont publié une déclaration conjointe très ferme pour nier toute modification de l’accord du gouvernement avec l’ONU concernant l’inspection des navires à destination de Hodeïda. Ils ont menacé d’engager des poursuites judiciaires et d’autres mesures punitives contre les contrevenants.

Le gouvernement «souligne qu’il prendra des mesures dissuasives contre les navires, les marchands et les courtiers maritimes qui violent ses décisions», indique le communiqué.

L’Unvim est situé à Djibouti et il a été créé en 2016 à la demande du gouvernement yéménite pour contrôler le carburant et les navires commerciaux ou humanitaires à destination des ports occupés par les Houthis afin de s’assurer qu’ils n’introduisent pas d’armes en contrebande au profit de la milice yéménite et qu’ils sont en conformité avec l’embargo imposé par l’ONU sur les armes au Yémen.

Pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter de 50% le taux de change douanier du dollar américain pour les produits de base non essentiels, les Houthis ont récemment empêché les commerçants locaux d’importer des produits par l’intermédiaire des régions contrôlées par le gouvernement et ils leur ont demandé d’utiliser le port de Hodeïda.

Des centaines de véhicules et de pétroliers transportant des marchandises, du pétrole et de l’acier ont été bloqués en raison des restrictions imposées par les Houthis aux points d’entrée de leur territoire.

Réfutant la déclaration du gouvernement, des commerçants yéménites d’Aden ont déclaré qu’un certain nombre de navires commerciaux avaient été détournés du port d’Aden vers Hodeïda, certains entrant dans le port sans inspection.

Abou Bakr Baobaid, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Aden, affirme que des navires transportant de l’acier, du ciment et de l’huile de cuisson avaient amarré au port de Hodeïda et au port d’Al-Saleef, dans la ville de Hodeïda, et que certaines marchandises qui devaient être déchargées au port d’Aden ont été redirigées vers Hodeïda.

M. Baobaid soutient que le gouvernement yéménite n’accepte pas le fait que les Houthis aient non seulement persuadé les compagnies maritimes étrangères d’utiliser les ports sous leur contrôle, mais aussi redirigé certains navires d’Aden vers Hodeïda.

«Le gouvernement ne reconnaîtra jamais qu’on lui coupe l’herbe sous le pied», déclare le président à Arab News.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Iran promet une réponse si Washington tente de franchir une « ligne rouge »

Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Cette combinaison d'images, créée le 7 novembre 2024, montre l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, le 5 juillet 2024, et Donald Trump, ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence, le 4 novembre 2024 à Pittsburgh, en Pennsylvanie. (Photo par ATTA KENARE et CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • « Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).
  • L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

GENEVE : L'ambassadeur iranien auprès des Nations unies à Genève a accusé mercredi les États-Unis d'être « complices » des agissements d'Israël en Iran, promettant une riposte si une « ligne rouge » est franchie.

L'armée israélienne mène depuis le 13 juin des frappes sans précédent sur l'Iran, disant vouloir empêcher Téhéran d'obtenir l'arme nucléaire. En riposte, l'Iran a promis de bombarder Israël sans relâche jusqu'à la fin des attaques.

« Les États-Unis sont complices des agissements d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, Ali Bahreini, aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU).

« Nous suivons les actions des États-Unis. Et à tout moment, si nous arrivons à la conclusion que les États-Unis sont directement impliqués dans les attaques contre l'Iran, nous commencerons à répondre aux États-Unis », a-t-il prévenu.

Il a également indiqué que l'Iran restait vigilant face aux propos de Donald Trump.

« Nous le prenons en compte dans nos calculs et évaluations », a-t-il dit, affirmant que « si une ligne rouge est franchie, il y aura une réponse ».

Affirmant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du « point de non-retour » vers la bombe atomique, Israël a frappé des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, tuant les plus hauts gradés ainsi que des scientifiques du nucléaire. 

L'Iran, qui dément toute intention de fabriquer l'arme nucléaire, a déclaré qu'il riposterait à ce qu'il considère comme une « guerre » lancée par Israël, qu'il accuse d'avoir cherché à torpiller les négociations sur le nucléaire entre Téhéran et Washington.

« L'Iran va répondre. L'Iran est déterminé à répondre aux attaques d'Israël », a déclaré l'ambassadeur iranien, ajoutant que « nous répondons très sérieusement et fermement, et c'est ce que nous faisons maintenant ». 

L'ambassadeur a également critiqué l'attitude des pays européens.

« Quand vous regardez les positions des différents pays, non seulement ils ne condamnent pas les attaques et l'agression, mais ils essaient aussi de justifier l'agression par des allégations et des excuses infondées. C'est honteux », a-t-il affirmé.

Interrogé sur une possible reprise des négociations, il a indiqué que « pour l'instant, nous n'envisageons aucun scénario, si ce n'est celui de nous défendre ».

Mercredi également, lors de son discours devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, l'ambassadeur a mis en garde les soutiens d'Israël.

« Les partisans du régime israélien et les États-Unis en premier lieu devraient savoir que soutenir ce régime signifie soutenir directement les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme », a-t-il dit.


L'armée israélienne annonce qu'un de ses drones a été abattu en Iran

De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
De la fumée s'élève au milieu des explosions signalées dans des bâtiments par les forces israéliennes à l'est et au nord de la ville de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, à l'aube du 17 juin 2025. (Photo de Bashar TALEB / AFP)
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  • « Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.
  • L'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

JERUSALEM : L'armée israélienne a annoncé mercredi pour la première fois depuis le début de sa campagne de frappes sur l'Iran qu'un de ses drones était tombé en territoire iranien après avoir été visé par un tir de missile.

« Un missile sol-air a été tiré en direction d'un drone de l'armée de l'air et celui-ci est tombé en Iran », indique un communiqué militaire.

« Aucun blessé n'a été signalé et il n'y a aucun risque de fuite d'informations », ajoute le texte.

L'armée israélienne ne précise pas le type de l'appareil abattu (drone de surveillance, d'attaque, etc.).

Plus tôt, l'agence de presse de la radio-télévision d'État iranienne (IRIB) avait annoncé que la défense antiaérienne avait abattu mercredi matin « un drone de pointe Hermès » dans le ciel d'Ispahan, dans le centre de l'Iran. 

Le 13 juin, Israël a lancé une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran, affichant l'ambition d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Selon le dernier bilan officiel iranien publié dimanche, les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés en Iran.

Depuis vendredi, les salves de missiles iraniens tirées en riposte sur Israël ont fait 24 morts, selon le bureau du Premier ministre israélien.


Gaza: la Défense civile fait état de 30 personnes tuées par des tirs israéliens

Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus
  • « Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

JERUSALEM : La Défense civile de Gaza a indiqué que 30 personnes, dont 11 venues chercher de l'aide, avaient été tuées par l'armée israélienne mercredi dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine selon l'ONU.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures du matin sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, pour attendre l'ouverture de centres de distribution d'aide.

« Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

Mercredi également, 19 personnes ont été tuées dans trois attaques israéliennes, a indiqué la Défense civile, ajoutant que l'armée israélienne avait fait exploser sept maisons dans le nord du territoire palestinien, à Beit Hanoun.

Mardi, la Défense civile avait fait état d'au moins 53 personnes tuées et de plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près d'un centre d'aide dans le sud de la bande de Gaza.

Les Palestiniens racontent que les distributions sont chaotiques et dangereuses, et la Défense civile rapporte des morts en marge des centres d'aide presque tous les jours.