Un dirigeant yéménite sollicite l’aide de l’UE pour des projets économiques et de développement

Lors d’une réunion avec le président du Conseil européen, Charles Michel, au siège de l’Union européenne à Bruxelles, Rachad al-Alimi soutient que l’UE devrait envoyer des fonds au Yémen. (AFP)
Lors d’une réunion avec le président du Conseil européen, Charles Michel, au siège de l’Union européenne à Bruxelles, Rachad al-Alimi soutient que l’UE devrait envoyer des fonds au Yémen. (AFP)
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Publié le Jeudi 16 février 2023

Un dirigeant yéménite sollicite l’aide de l’UE pour des projets économiques et de développement

  • Le chef du Conseil de direction présidentiel a incité l’UE à jouer un rôle plus actif dans les efforts visant à garantir la paix au Yémen en augmentant la pression sur les Houthis pour les pousser à coopérer
  • M. Al-Alimi est arrivé mardi dans la capitale belge dans le cadre d’une tournée européenne qui comprendra également une visite en Allemagne

AL-MOUKALLA: Mercredi, le président du Conseil de direction présidentiel du Yémen, Rachad al-Alimi, a exhorté l’Union européenne (UE) à intensifier et élargir son aide au Yémen. Il sollicite un soutien financier pour des projets économiques et de développement, en plus de l’aide existante dans le cadre des efforts visant à atténuer l’aggravation de la crise humanitaire au Yémen.
Lors d’une réunion avec le président du Conseil européen, Charles Michel, au siège de l’UE à Bruxelles, M. Al-Alimi soutient que l’UE devrait envoyer des fonds au Yémen, par l’intermédiaire de la Banque centrale du pays à Aden, afin de soutenir la dépréciation de la monnaie et garantir que l’aide humanitaire ne soit pas pillée ou exploitée par la milice houthie soutenue par l’Iran.
Le dirigeant yéménite a également incité l’UE à jouer un rôle plus actif dans les efforts visant à garantir la paix au Yémen en augmentant la pression sur les Houthis pour qu’ils coopèrent avec les initiatives internationales visant à mettre fin à la guerre et en prenant des mesures supplémentaires pour punir les commanditaires iraniens de la milice.
«Le chef du Conseil de direction présidentiel a salué les efforts européens visant à placer les Gardiens de la révolution islamique sur la liste des terroristes, citant les activités perturbatrices du groupe dans la région, ce qui menace la paix et la sécurité mondiales», rapporte l’agence de presse officielle yéménite Saba.
Lors de sa rencontre avec M. Michel, Rachad al-Alimi a réitéré l’engagement de son gouvernement à examiner toutes les offres de paix. Il espère par ailleurs que le processus de médiation régional et international produira des résultats bénéfiques pour la paix au Yémen.
M. Al-Alimi est arrivé mardi dans la capitale belge dans le cadre d’une tournée européenne qui comprendra également une visite en Allemagne. Outre la recherche d’un soutien économique et politique pour le gouvernement internationalement reconnu du pays, il discutera avec des responsables de l’UE du refus des Houthis de renouveler le cessez-le-feu négocié par l’Organisation des nations unies (ONU). Ce dernier est entré en vigueur en avril de l’année dernière, mais il a expiré en octobre sans accord de prolongation, alors que les livraisons d’armes aux Houthis se poursuivent depuis l’Iran.
«Cela fait partie des tentatives du président de rassembler un soutien international pour le Conseil de direction présidentiel et le gouvernement, de leur vision pour parvenir à la paix et à la stabilité, et du rôle nécessaire pour lutter contre l’intransigeance des Houthis et les livraisons d’armes iraniennes aux milices», déclare un responsable yéménite qui a préféré garder l’anonymat, dans un entretien accordé à Arab News.
La visite de Rachad al-Alimi au sein de l’UE a commencé un jour après que le Premier ministre yéménite, Maïn Abdelmalik Saïd, a exhorté les donateurs étrangers et les institutions financières à fournir une aide immédiate au pays et à ne pas attendre la fin de la guerre.
S’exprimant lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï mardi, M. Saïd a affirmé que le monde ne devrait pas attendre que la paix soit rétablie au Yémen pour venir en aide au pays. Il a ajouté que son gouvernement avait réussi à restaurer les institutions de l’État, notamment la Banque centrale, qui peuvent gérer l’aide.
«Sauver le Yémen, c’est maintenir l’aide», souligne-t-il. «Certains déclarent qu’il faut attendre que la paix soit rétablie; on pourrait ne pas parvenir à la paix avant des semaines, des mois ou des années.»
Il cite l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) comme les principaux soutiens de son pays tout au long de la guerre et il indique que l’aide des deux pays avait contribué à stabiliser le pays et à l’empêcher de s’effondrer complètement.
«Nos frères nous ont soutenus contre vents et marées», insiste Maïn Abdelmalik Saïd. «Il n’y aurait plus de Yémen sans leur aide.»
L’Arabie saoudite a fourni plus de 420 millions de dollars de carburant (1 dollar = 0,93 euro) afin d’assurer le fonctionnement des centrales électriques et des services essentiels du pays, ajoute-t-il, tandis que les EAU construisent une centrale solaire à Aden et un important barrage dans le sud du Yémen.
Le Premier ministre a souligné que les attaques de drones menées par les Houthis contre les installations pétrolières avaient interrompu les expéditions de pétrole, coûtant au pays près de 1 milliard de dollars et perturbant les réformes gouvernementales et les projets économiques.
«Le Yémen traverse une période difficile et sensible en raison de la guerre et de la prise de contrôle par les Houthis qui imposent leur autorité sur la capitale politique, Sanaa, et les principales institutions de l’État», renchérit-il.
M. Saïd a également évoqué l’impact de la guerre sur le peuple yéménite, indiquant que le pays a connu une «fuite des cerveaux» à la suite d’une baisse de plus de 75% de la valeur des salaires des professeurs d’université.
«Le gouvernement et moi-même sommes très inquiets quant à la qualité de l’éducation. Nous faisons face à une fuite des cerveaux et les professeurs d’université quittent le pays.»
«Avant la guerre, les salaires des professeurs d’université oscillaient entre 1 300 et 1 400 dollars, mais ils sont désormais de 300 dollars. Cette situation ne peut pas durer pour les enseignants.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com