L'administration Biden veut imposer des règles plus dures aux demandeurs d'asile

Les migrants demandant l'asile aux États-Unis font la queue le long de la barrière frontalière du fleuve Rio Bravo, la frontière entre le Mexique et les États-Unis, vue d'El Paso, Texas, États-Unis (Photo, Reuters).
Les migrants demandant l'asile aux États-Unis font la queue le long de la barrière frontalière du fleuve Rio Bravo, la frontière entre le Mexique et les États-Unis, vue d'El Paso, Texas, États-Unis (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 22 février 2023

L'administration Biden veut imposer des règles plus dures aux demandeurs d'asile

  • «Cette administration ne permettra pas de chaos et de désordre massifs à la frontière à cause de l'échec du Congrès à agir»
  • Les mesures proposées ont été vivement critiquées par des défenseurs des droits des migrants

WASHINGTON: L'administration Biden a proposé mardi que de nouvelles restrictions soient appliquées aux demandeurs d'asile, disant vouloir empêcher un afflux de migrants à sa frontière sud une fois levées des mesures liées à la pandémie de Covid.

Les nouvelles règles voulues par le gouvernement exigeraient des demandeurs d'asile qu'ils fassent leur demande à l'avance et non une fois arrivés aux États-Unis, sans quoi ils seraient considérés comme ne pouvant prétendre à l'asile.

Ces règles, publiées sur le registre fédéral pour être soumises à des commentaires pendant 30 jours avant d'être appliquées, semblent revenir en partie au dur régime instauré par le prédécesseur de Joe Biden, Donald Trump, qui avait été en fin de compte annulé par les tribunaux.

Mais l'administration Biden argue qu'en l'absence d'actes de la part du Congrès, c'est la seule manière de gérer la frontière, que jusqu'à 200.000 personnes tentent de franchir chaque mois, la plupart demandant l'asile.

"Cette administration ne permettra pas de chaos et de désordre massifs à la frontière à cause de l'échec du Congrès à agir", a dit un responsable sous le couvert de l'anonymat.

Les règles obligeraient les migrants voulant venir aux États-Unis à demander l'asile en ligne, par le biais de l'application officielle CBP One, et à demander un rendez-vous pour voir des responsables américains, ou bien à demander l'asile d'abord dans un pays qu'ils traversent pour arriver à la frontière américaine.

Elles appliqueraient un système déjà en place pour les migrants venus d'Ukraine, du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua et d'Haïti.

Elles doivent être mises en place une fois qu'une mesure liée à la pandémie -- baptisée "Title 42" et permettant l'expulsion sans délai de migrants ne disposant pas d'un visa, même les demandeurs d'asile potentiels -- sera levée. Cela est prévu pour le 11 mai.

Selon des responsables, les nouvelles règles seront temporaires et arriveraient à expiration au bout de 24 mois. Mais ils n'ont pas dit par quoi elles seraient remplacées.

Les mesures proposées ont été vivement critiquées par des défenseurs des droits des migrants.

Elles fermeront "la porte à d'innombrables réfugiés cherchant sécurité et protection aux États-Unis", a dit Abby Maxman, présidente d'Oxfam America.

"Cette politique est illégale, immorale et aura un impact terrifiant sur les enfants, les femmes et les hommes cherchant la sécurité", a-t-elle ajouté.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.