Echec du G20 Finances à s'accorder sur un communiqué évoquant l'Ukraine

Le ministre indien des Finances Nirmala Sitaraman prend la parole lors d'une conférence de presse avec le gouverneur de la Reserve Bank of India, Shaktikanta Das (D) et le secrétaire du Département des affaires économiques du ministère des Finances Ajay Seth (G) après les réunions du G20 Finances sous l'égide de l'Inde Présidence du G20 à Bangalore le 25 février 2023. (Photo de Manjunath KIRAN / AFP)
Le ministre indien des Finances Nirmala Sitaraman prend la parole lors d'une conférence de presse avec le gouverneur de la Reserve Bank of India, Shaktikanta Das (D) et le secrétaire du Département des affaires économiques du ministère des Finances Ajay Seth (G) après les réunions du G20 Finances sous l'égide de l'Inde Présidence du G20 à Bangalore le 25 février 2023. (Photo de Manjunath KIRAN / AFP)
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Publié le Samedi 25 février 2023

Echec du G20 Finances à s'accorder sur un communiqué évoquant l'Ukraine

  • Réunis depuis vendredi à Bangalore, capitale technologique de l'Inde, le G20 Finances tentait de s'accorder sur des solutions face aux défis posés par l'économie mondiale
  • L'Inde, qui assure la présidence du G20, a publié samedi à l'issue des réunions un «résumé» des discussions, mais pas de communiqué commun

BANGALORE: Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 ont achevé samedi en Inde des réunions sans parvenir à un communiqué commun, en raison de divergences avec la Chine à propos de la guerre en Ukraine.

Réunis depuis vendredi à Bangalore, capitale technologique de l'Inde, le G20 Finances tentait de s'accorder sur des solutions face aux défis posés par l'économie mondiale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de poussée inflationniste.

L'Inde, qui assure la présidence du G20, a publié samedi à l'issue des réunions un "résumé" des discussions mais pas de communiqué commun.

"La plupart des membres ont fermement condamné la guerre en Ukraine" avec "différentes évaluations de la situation et des sanctions", indique le document.

Une annotation précise qu'au sein du G20 seules la Chine et la Russie n'ont pas approuvé deux paragraphes à propos de l'Ukraine.

Les représentants de la Russie et de la Chine n'ont pas signé le libellé sur l'Ukraine, arguant que leur rôle était de "traiter des questions économiques et financières", a précisé devant la presse un haut responsable indien, Ajay Seth.

L'an dernier, lors de précédentes réunions du G20 Finances sous présidence indonésienne, aucun communiqué commun n'avait pu non plus être rédigé.

Discussions difficiles

En Inde, la Chine a souhaité atténuer les termes utilisés à propos de l'Ukraine dans la déclaration commune du G20 Finances, selon plusieurs responsables au fait des discussions interrogés par l'AFP sous couvert d'anonymat.

Selon l'un d'eux, "la Chine ne veut pas condamner la guerre" en Ukraine.

Les discussions pour s'accorder sur un terme ont duré jusqu'à 02H00 du matin samedi (20H30 GMT vendredi), a affirmé un autre responsable. En vain.

La Chine n'a jamais appuyé ni critiqué publiquement l'offensive, mais exprimé à plusieurs reprises son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

Dans un communiqué à Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères a accusé les Occidentaux d'avoir "déstabilisé" les réunions du G20 Finances.

Selon Moscou, les Etats-Unis, l'UE et le G7 ont "perturbé l'adoption des décisions collectives" en tentant d'imposer un "diktat" via un "chantage clair" pour que leur interprétation du conflit en Ukraine figure dans le communiqué commun. "Le G20 doit rester un forum économique plutôt que d'empiéter sur la sphère de la sécurité", a-t-il ajouté.

«Une guerre»

Vendredi, l'Allemagne et la France avaient plaidé pour l'inscription du terme "guerre" au communiqué final du G20 Finances.

En Ukraine, "il s'agit d'une guerre. Et cette guerre a une cause, une seule cause, et c'est la Russie et [le président russe] Vladimir Poutine", avait souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner.

Le ministre français de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire avait appuyé les propos de son homologue allemand.

"Nous nous opposerons à tout recul dans le communiqué commun, par rapport à la déclaration faite à Bali au sujet de la guerre en Ukraine", avait-il prévenu, lors d'une conférence de presse.

Réformes et endettement

En novembre, les chefs d’État et dirigeants des pays du G20 s'étaient retrouvés en sommet à Bali en Indonésie.

Leur déclaration finale stipulait que "la plupart des membres avaient fermement condamné la guerre".

Durant deux jours, les puissances du G20 ont également évoqué en Inde la dette des pays les plus pauvres.

"C'était une très bonne réunion. La présidence indienne a fait un bon travail et s'est concentrée sur les problèmes qui sont réellement importants", a indiqué à l'AFP la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva.

En 2020, le G20 avait convenu d'un "cadre commun" pour la restructuration de la dette des pays les plus pauvres, mais sa mise en œuvre est lente.

Les discussions à Bangalore ont par ailleurs évoqué l'encadrement des cryptomonnaies, mais aussi la réforme des institutions financières internationales.

En octobre, la Banque mondiale a lancé une première feuille de route, avec l'objectif de mieux répondre aux besoins de financement des pays en développement, face aux défis posés par l'inflation, l'endettement ou encore le changement climatique.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.