L'Arabie saoudite, « nouvelle destination » pour les touristes indiens

Des visiteurs découvrent le stand de l'Autorité saoudienne du tourisme lors du salon du tourisme South Asia Tourism and Travel Exchange à Noida, en Inde, le 10 février (Photo, AN)
Des visiteurs découvrent le stand de l'Autorité saoudienne du tourisme lors du salon du tourisme South Asia Tourism and Travel Exchange à Noida, en Inde, le 10 février (Photo, AN)
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Publié le Dimanche 26 février 2023

L'Arabie saoudite, « nouvelle destination » pour les touristes indiens

  • L'Arabie saoudite envisage d’accueillir deux millions de visiteurs indiens en 2023
  • L'Autorité saoudienne du tourisme s'attend à ce que l'Inde devienne la principale source de touristes au cours des prochaines années

NEW DELHI : Les acteurs majeurs de l'industrie touristique indienne estiment que l'Arabie saoudite deviendra une nouvelle destination importante pour les voyageurs indiens, leur nombre devant doubler en 2023.

Au cours des deux dernières années, l'Inde s'est imposée comme principal marché fournisseur de touristes en Arabie saoudite. L'Autorité saoudienne du tourisme s'attend à ce qu'elle devienne le plus important dans les prochaines années, à mesure que les destinations touristiques du Royaume se multiplient dans le cadre de la Vision 2030.

Tout au long du mois de février, l'Autorité saoudienne du tourisme a organisé des campagnes de promotion en Inde, notamment une tournée de présentation réussie et la participation à des événements touristiques et commerciaux dans tout le pays. Elle a également signé un accord de partenariat avec l'Indian Premier League – la franchise de cricket T20 la plus regardée au monde – pour accéder à l'importante communauté de fans de sport du pays.

Alors que sa campagne de février s'est achevée cette semaine, l'Autorité a annoncé qu'elle entendait « accueillir plus de deux millions de visiteurs indiens » en 2023.

« L'Inde est un marché source de tourisme clé pour l'Arabie saoudite », indique le communiqué de l'Autorité saoudienne de tourisme.

« Dans le cadre de l'ambition saoudienne d'accueillir chaque année cent millions de visiteurs d'ici 2030, l'Inde constitue un énorme potentiel, car elle pourrait devenir l'un des principaux marchés sources de tourisme en Arabie saoudite d'ici 2030 », poursuit le communiqué.

L'association des agents de voyage de l'Inde, qui avec ses 2500 membres est l'un des plus grands groupes industriels du pays, a conclu des accords de coopération avec l'Autorité saoudienne du tourisme pour augmenter le nombre de voyageurs indiens. « L'Arabie saoudite est une destination sûre, une belle destination à visiter.... Nous allons stimuler le tourisme saoudien », a déclaré Jyoti Mayal, présidente de l’association, à Arab News vendredi.

Selon Mme Mayal, la multiplication des destinations touristiques contribuera au succès de la mission.

« Tout le monde est à la recherche de nouvelles destinations et expériences », a expliqué la présidente. « Les voyageurs cherchent sans cesse à découvrir de nouvelles destinations. Le tourisme est une question d'expériences. Vous devez créer de nouvelles expériences et c'est ce que font les Saoudiens. »

Rajeev Saxena, président du syndicat d'initiative d'Agra, a salué la promotion de l'Arabie saoudite en Inde comme une « avancée positive » pour le secteur de l'hôtellerie.

« De plus en plus d'Indiens aiment s'y rendre », a-t-il indiqué. « Les Indiens sont à la recherche de nouvelles destinations [...]. Ils aiment découvrir des sites et profiter de moments en famille. »

Abbas Moiz, secrétaire général national de la fédération des agents de voyage de l'Inde, est également convaincu de l'attrait du tourisme saoudien.

« Nous sommes très optimistes quant aux possibilités qu'offre l'Arabie saoudite. Le pays possède de grandes destinations touristiques », a-t-il affirmé. « Il a beaucoup à offrir en termes de paysages et de richesses naturelles. Même les nouvelles villes modernes en cours de construction connaîtront un grand succès auprès des visiteurs indiens. »

De nombreuses autres attractions touristiques devraient faire leur apparition dans les années à venir. Outre le site d'AlUla, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, d'énormes aménagements touristiques sont en cours dans les montagnes de la région d'Aseer, dans le sud-ouest du pays, et le long de la côte de la mer Rouge, où les visiteurs goûteront non seulement au luxe mais aussi aux innovations technologiques qui garantissent un tourisme durable et respectueux de l'environnement.

« Au vu de la manière dont les Saoudiens promeuvent le tourisme, j'ai l'impression qu'ils entendent créer un nouveau Dubaï en Arabie saoudite. Si le système de visas est souple et que l'hospitalité est bonne, je tenterai à l’avenir d'envoyer des touristes en Arabie saoudite », a déclaré Abhishek Sharma, un agent de voyage basé à Agra, qui a visité au début du mois le pavillon saoudien au South Asia Tourism and Travel Exchange, le plus grand salon du tourisme d'Asie.

« L'Arabie saoudite était une destination méconnue des touristes car, dans le passé, elle n'accordait pas d'importance au tourisme. Aujourd'hui, le Royaume met en valeur son architecture, son patrimoine et sa nature. Les touristes voudront certainement explorer cette nouvelle Arabie saoudite. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: l'armée israélienne annonce la remise de trois dépouilles d'otages à la Croix-Rouge

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne. (AFP)
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  • "Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza"
  • L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche que le Hamas avait remis à la Croix-Rouge dans la bande de Gaza des cercueils contenant les corps de trois otages, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui prévoit des échanges de dépouilles.

"Selon les informations fournies par la Croix-Rouge, trois cercueils de personnes décédées prises en otage ont été transférés sous leur garde et sont en route vers les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza", indique un communiqué de l'armée israélienne.

 

 


A Gaza, des enfants reprennent les cours après deux ans de guerre

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là. (AFP)
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  • Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive
  • Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles

GAZA: Des élèves de l'école Al Hassaina à Nousseirat,  dans le centre de la bande de Gaza, viennent de reprendre les cours malgré les destructions dans le territoire palestinien, où l'ONU a annoncé rouvrir progressivement des établissements, a constaté samedi l'AFPTV.

Mettant à profit le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé cette semaine cette réouverture progressive, après deux ans de guerre dévastatrice délenchée par l'attaque du Hamas en Israël du 7 octobre 2023.

Le patron de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré sur X mardi que plus de 25.000 écoliers avaient déjà rejoint les "espaces d'apprentissage temporaires" de l'agence, tandis qu'environ 300.000 d'entre eux suivraient des cours en ligne.

Dans l'école Al Hassaina, des images de l'AFPTV ont montré dans la matinée des jeunes filles se rassemblant dans la cour en rang pour pratiquer des exercices en clamant "Vive la Palestine!"

Environ 50 filles se sont ensuite entassées dans une salle de classe, assises à terre sans bureaux, ni chaises.

Malgré l'inconfort, elles ont répondu aux questions du professeur et ont copié la leçon du tableau noir dans leurs cahiers, visiblement heureuses d'être là.

Pendant la guerre entre Israël et le Hamas, cette école, comme de nombreuses autres installations de l'UNRWA, s'était transformée en refuge pour des dizaines de familles.

Des déplacés sont toujours hébergées dans le bâtiment, sur la façade duquel des cordes à linge sont visibles.

Une autre salle de classe accueillait un nombre similaire d'adolescentes, presque toutes portant des hijabs et également assises au sol, cahiers posés sur leurs genoux.

Warda Radoune, 11 ans, a déclaré avoir hâte de reprendre sa routine d'apprentissage. "Je suis en sixième maintenant, mais j'ai perdu deux années de scolarité à cause du déplacement et de la guerre", a-t-elle confié à l'AFP.

"Nous reprenons les cours lentement jusqu'à ce que l'école soit à nouveau vidée (des déplacés), et que nous puissions continuer à apprendre comme avant", a-t-elle ajouté.

"Alors que l'UNRWA travaille à ouvrir davantage d'espaces d'apprentissage temporaires dans les abris, certains enfants sont contraints d'apprendre sur des escaliers, sans bureaux ni chaises. Trop d'écoles sont en ruines", a pointé cette semaine l'UNRWA sur X.

Le directeur régional Moyen-Orient d'Unicef, Edouard Beigbeder, avait souligné fin octobre à l'AFP que la communauté humanitaire était engagée dans une "course contre la montre" pour "remettre l'éducation au centre des priorités" à Gaza, au risque sinon d'y laisser une "génération perdue".


Israël menace d'intensifier les attaques contre le Hezbollah dans le sud du Liban

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.  L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé. L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah. (AFP)
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  • Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah
  • A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer"

JERUSALEM: Israël a menacé dimanche d'intensifier ses attaques au Liban contre le Hezbollah, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé de tenter de se "réarmer", exhortant Beyrouth à tenir ses engagements de le désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le mouvement pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions libanais du Hezbollah et d'occuper cinq positions frontalières dans le sud du Liban.

Samedi, l'armée israélienne a tué quatre personnes qu'elle a présentées comme des membres d'une force d'élite du Hezbollah.

"L'engagement du gouvernement libanais à désarmer le Hezbollah et le chasser du sud du Liban doit être pleinement tenu", a d'abord déclaré dans un communiqué le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, affirmant que le groupe "joue avec le feu" et que "le président libanais traîne des pieds".

"Nous ne tolèrerons aucune menace contre les habitants du nord" d'Israël, a-t-il ajouté.

A l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire dimanche, M. Netanyahu a ensuite affirmé que le Hezbollah tentait de se "réarmer".

"Nous attendons du gouvernement libanais qu'il fasse ce qu'il s'est engagé à faire, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah, mais il est clair que nous exercerons notre droit à l'autodéfense comme convenu dans les termes du cessez-le-feu", a-t-il averti.

"Nous ne permettrons pas au Liban de redevenir un nouveau front contre nous et nous agirons comme il faudra".

Des milliers d'Israéliens vivant près de la frontière nord avaient dû évacuer leurs domiciles pendant des mois, après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël à la suite de la guerre déclenchée à Gaza en octobre 2023.

Les tirs de roquette du mouvement chiite avaient provoqué un conflit de plus d'un an, culminant par deux mois de guerre ouverte avant la conclusion d'un cessez-le-feu fin 2024.

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth, mais il demeure financièrement résilient et armé.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent, invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.

Raid meurtrier et nouvelle frappe 

L'armée israélienne a intensifié ses attaques contre des cibles du Hezbollah ces derniers jours.

Jeudi, elle a mené un raid meurtrier dans le sud du Liban, poussant le président libanais, Joseph Aoun, à ordonner à l'armée de faire face à de telles incursions.

M. Aoun avait appelé à des négociations avec Israël à la mi-octobre, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à Gaza, parrainé par le président américain Donald Trump.

Il a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de dialogue en intensifiant ses attaques, avant qu'une nouvelle frappe israélienne ne tue quatre personnes samedi dans le sud du pays, dans le district de Nabatiyeh.

L'Agence nationale libanaise de presse a rapporté que l'armée israélienne avait touché une voiture avec un missile guidé.

L'armée a confirmé la frappe, affirmant avoir visé un membre de la Force Radwan, unité d'élite du Hezbollah.

"Le terroriste était impliqué dans le transfert d'armes et dans les tentatives de reconstitution des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle indiqué, précisant que trois autres membres du groupe avaient été tués.

"Les activités de ces terroristes constituaient une menace pour l'Etat d'Israël et ses civils, ainsi qu'une violation des accords entre Israël et le Liban", a ajouté l'armée.

La veille, elle avait annoncé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement.

A Nabatiyeh, des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche pour rendre hommage aux cinq membres du Hezbollah tués, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les participants lançaient des pétales de fleurs sur les cercueils, recouverts du drapeau du Hezbollah, en scandant: "Mort à Israël, mort à l'Amérique".

"Voici le prix que le Sud (du Liban) paie chaque jour", a déclaré à l'AFP Rana Hamed, la mère de l'un des cinq hommes tués. "Nous savons qu'Israël est notre ennemi depuis des décennies."

L'émissaire américain, Tom Barrack, a exhorté samedi le Liban à engager des pourparlers directs avec Israël, affirmant que si Beyrouth franchissait le pas, les Etats-Unis pourraient faire "pression sur Israël pour qu'il se montre raisonnable".