Kinshasa veut des sanctions contre Kigali, l'Afrique centrale appelle au dialogue

Le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi (en haut), le vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Koné (au centre) et le président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso (en bas) assistent à la séance d'ouverture de la 36e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba le 18 février 2023 (Photo, AFP).
Le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi (en haut), le vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Koné (au centre) et le président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso (en bas) assistent à la séance d'ouverture de la 36e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba le 18 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 26 février 2023

Kinshasa veut des sanctions contre Kigali, l'Afrique centrale appelle au dialogue

  • Lors de ce sommet ordinaire de la CEEAC tenu à Kinshasa, Félix Tshisekedi a passé la main à son homologue gabonais Ali Bongo
  • Sur les 11 pays membres, 10 étaient physiquement représentés, dont sept par leur président

KINSHASA: Le président de la RDC Félix Tshisekedi a souhaité samedi des sanctions contre le Rwanda, qu'il accuse d'agression contre son pays, lors d'un sommet de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) qui a condamné la rébellion du M23 mais n'a pas pointé de responsabilité de Kigali.

Lors de ce sommet ordinaire de la CEEAC tenu à Kinshasa, Félix Tshisekedi a passé la main à son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba à la tête de l'organisation sous-régionale, qu'il a présidée pendant un an.

Sur les 11 pays membres, 10 étaient physiquement représentés, dont sept par leur président. Le seul participant en visioconférence était le Rwanda, représenté par son ministre des Affaires étrangères Vincent Biruta.

Les relations entre Kinshasa et Kigali sont exécrables depuis la résurgence dans l'est de la République démocratique du Congo de la rébellion du M23 (pour "Mouvement du 23 mars"), qui a conquis depuis fin 2021 de vastes pans de territoire au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce qui a été corroboré par des experts de l'ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s'en défende. Kinshasa a expulsé l'ambassadeur rwandais fin octobre dernier.

A la tête de la CEEAC et face à cette "agression", la RDC "s'est refusée à être juge et partie en sollicitant (à l'encontre du Rwanda... ) la suspension de la prise de parole et du droit de vote, la suspension de la participation aux activités de la communauté, le rejet de la présentation de candidatures aux postes statutaires, pour ne citer que ces sanctions", a déclaré Félix Tshisekedi lors de la cérémonie d'ouverture.

La sous-région, a-t-il dit, "s'est alignée sur le plan de sortie de crise de Luanda" pour tenter de résoudre le conflit entre Kinshasa et Kigali. Mais ce plan "peine à produire des effets", a relevé le président congolais.

Dans leur communiqué final, les participants au sommet ont "salué et encouragé" le président angolais João Lourenço à "poursuivre ses efforts".

Ils ont "déploré la dégradation continue de la situation" dans le Nord-Kivu, "condamné sans réserve le M23 pour les nombreuses exactions et violations dont il se rend chaque jour coupable" et "invité les autorités de la RDC et du Rwanda à privilégier les voies pacifiques pour resoudre leurs différends".

Les membres de la CEEAC sont le Gabon, la RDC, le Congo, le Burundi, le Rwanda, le Cameroun, le Tchad, Sao Tomé-et-Principe, la Guinée équatoriale, l'Angola, le Rwanda.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.