Berlinale : l'Ours d'Or à un documentaire français, une fillette prix d'interprétation

La productrice espagnole Lara Izagirre (à gauche), l'actrice Sofia Otero (2e à gauche) et la réalisatrice Estibaliz Urresola Solaguren, posent sur le tapis rouge avant la cérémonie de remise des prix du 73e Festival international du film de la Berlinale à Berlin, le 25 février 2023. (Photo : John Macdougall / AFP)
La productrice espagnole Lara Izagirre (à gauche), l'actrice Sofia Otero (2e à gauche) et la réalisatrice Estibaliz Urresola Solaguren, posent sur le tapis rouge avant la cérémonie de remise des prix du 73e Festival international du film de la Berlinale à Berlin, le 25 février 2023. (Photo : John Macdougall / AFP)
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Publié le Dimanche 26 février 2023

Berlinale : l'Ours d'Or à un documentaire français, une fillette prix d'interprétation

  • La Berlinale a décerné son prix d'interprétation à une fillette espagnole de seulement 8 ans, pour un film sur l'enfance et la transidentité
  • L’Ours d’or a été attribué à un documentaire sur la psychiatrie du Français Nicolas Philibert, premier film d'une trilogie à ce sujet

BERLIN : Un documentaire sur la psychiatrie du Français Nicolas Philibert a décroché samedi l'Ours d'Or à la Berlinale, qui a décerné son prix d'interprétation à une fillette espagnole de seulement 8 ans, Sofia Otera, pour son rôle dans «20.000 espèces d'abeilles».

Deux décennies après l'immense succès de «Etre et avoir», le documentariste de 72 ans quitte les bancs de l'école pour cette plongée dans l'univers psychiatrique, premier film d'une trilogie à ce sujet.

Sans voix-off, scrutant les visages des patients accueillis chaque jour sur une péniche amarrée sur la Seine à Paris, baptisée «L'Adamant», le film est «une tentative de renverser l'image que nous avons des personnes atteintes de folie», a expliqué Nicolas Philibert en recevant son prix.

«Les clichés sont tenaces, le film essaie de les détricoter (mais) il y a beaucoup de chemin à faire», a-t-il dit.

Sans voix-off, scrutant les visages des patients dans cette structure unique où une grande liberté leur est laissée, «Sur l'Adamant» montre la frontière qui finit par se brouiller entre soignants et malades.

On peut y voir des patients participer à des ateliers thérapeutiques ou artistiques, mais aussi oublier leur statut de malade pour construire une vie commune, aidant par exemple au contrôle du budget.

«Les personnes les plus folles ne sont pas celles que l'on croit», a ajouté le réalisateur de ce documentaire au long cours.

Des documentaires sont régulièrement sélectionnés dans les grandes compétitions internationales de cinéma, mais assez rarement primés. L'an dernier, la Mostra de Venise a décerné son Lion d'Or à un film sur la crise des opiacés aux Etats-Unis, signé Laura Poitras («Toute la beauté et le sang versé»).

Ce prix «est une reconnaissance des films documentaires, mon type d'art», a déclaré Nicolas Philibert, espérant que cela pourra aider d'autres documentaristes à développer leurs projets.

«Ce festival est là pour repousser les limites», a justifié l'actrice américaine Kristen Stewart, qui à 32 ans a été la plus jeune présidente du jury de l'histoire du festival. «Les paramètres invisibles forgés par l'industrie et l'académisme sur ce qu'est un film n'ont aucune chance avec celui-ci», a-t-elle ajouté.

«Sur l'Adamant» sort le 19 avril en France.

«C'est un auteur humaniste qui est honoré. Et aussi ses héros, les patients et soignants du monde psychiatrique. Une histoire d'humanité et d'engagement», a salué samedi soir dans un tweet le président français, Emmanuel Macron.

Un autre Français, Philippe Garrel, 74 ans, a reçu l'Ours d'Argent du meilleur réalisateur pour «Le Grand Chariot», un film aux airs de testament artistique tourné avec ses enfants.

Prix de la «meilleure interprétation», et non du «meilleur acteur ou actrice»

Le jury, qui comptait également les anciens titulaires de l'Ours d'Or Radu Jude et Carla Simon, ou l'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani, a aussi récompensé la performance d'une fillette de 8 ans, l'Espagnole Sofia Otera, pour son rôle dans «20.000 espèces d'abeilles».

L'actrice en herbe a reçu, les larmes aux yeux comme une grande, le prix de la meilleure interprétation, qui est non-genré et remplace à Berlin celui du meilleur acteur ou de la meilleure actrice.

Dans le film, signé de l'Espagnole Estíbaliz Urresola, elle joue un enfant de neuf ans, né garçon et qui se considère comme une fille. La question du genre et de la transidentité, sur lesquelles de plus en plus de cinéastes se penchent, a été présente comme jamais dans le palmarès.

L'actrice autrichienne Thea Ehre a reçu le prix d’interprétation pour un personnage secondaire pour son rôle dans «Till The End of The Night», et le penseur Paul B. Preciado, figure incontournable sur ces questions, a été récompensé dans les sections parallèles pour son premier film («Orlando, ma biographie politique»).

Au-delà de la compétition, cette 73e édition a permis à la Berlinale de renouer avec la normalité, après les restrictions liées au Covid, et a vu un certain nombre de stars revenir.

On a notamment pu voir Sean Penn, venu présenter un documentaire sur ses pérégrinations dans l'Ukraine en guerre, le chanteur Bono et le légendaire réalisateur Steven Spielberg, qui a reçu un Ours d'or d'honneur.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com