La dette de millions d'étudiants américains en jeu à la Cour suprême

Des manifestants tiennent une pancarte lumineuse indiquant "L'allègement des prêts étudiants est légal" alors qu'ils se rassemblent devant la Cour suprême des États-Unis à Washington, DC, le 27 février 2023, la veille du début de l'examen par la Cour de la contestation de la politique d'effacement de la dette étudiante du président américain Joe Biden. (AFP).
Des manifestants tiennent une pancarte lumineuse indiquant "L'allègement des prêts étudiants est légal" alors qu'ils se rassemblent devant la Cour suprême des États-Unis à Washington, DC, le 27 février 2023, la veille du début de l'examen par la Cour de la contestation de la politique d'effacement de la dette étudiante du président américain Joe Biden. (AFP).
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Publié le Mardi 28 février 2023

La dette de millions d'étudiants américains en jeu à la Cour suprême

  • Lors de l'audience, les juges vont devoir jongler avec des sommes folles: près de 43 millions d'Américains ont des crédits étudiants fédéraux à rembourser pour un montant global de 1 630 milliard de dollars
  • Au début de la pandémie, alors que l'économie entrait en hibernation, l'administration du président républicain Donald Trump avait suspendu le remboursement de ces crédits

WASHINGTON : La Cour suprême des Etats-Unis examine mardi une mesure phare de Joe Biden visant à annuler une partie de la colossale dette étudiante, un dossier aux enjeux économiques faramineux et à haut risque pour le président démocrate.

Les neuf sages interrogeront lors d'une audience très attendue les représentants de l'administration qui veulent alléger l'ardoise de millions d'emprunteurs, et les détracteurs de ce programme qui dénoncent un abus de pouvoir coûteux.

Leur arrêt, attendu avant le 30 juin, aura un impact direct pour les finances des anciens étudiants mais pas seulement: la haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, pourrait profiter de ce dossier pour limiter les marges de manoeuvre du président.

Lors de l'audience, les juges vont devoir jongler avec des sommes folles: près de 43 millions d'Américains ont des crédits étudiants fédéraux à rembourser pour un montant global de 1 630 milliard de dollars.

Au début de la pandémie, alors que l'économie entrait en hibernation, l'administration du président républicain Donald Trump avait suspendu le remboursement de ces crédits en vertu d'une loi de 2003 permettant de "soulager" les détenteurs de dette étudiante en cas d'"urgence nationale".

Cette mesure a été reconduite sans interruption jusqu'ici.

A la fin août, le président Biden, qui se définit comme champion des classes populaires, a voulu aller plus loin: il a annoncé effacer 10 000 dollars à l'ardoise des emprunteurs gagnant moins de 125 000 dollars par an, et 20 000 dollars pour les anciens boursiers.

Les candidats se sont précipités et 26 millions de dossiers ont été déposés, selon la Maison Blanche, qui estime la facture globale pour l'Etat à 400 milliards de dollars.

La justice a toutefois bloqué la mise en oeuvre de ce plan après avoir été saisie par une coalition d'Etats républicains, mais aussi par deux étudiants non éligibles aux 20 000 dollars de rabais.

Ils accusent l'administration démocrate d'avoir outrepassé ses pouvoirs sous prétexte de la pandémie et d'avoir engagé l'argent du contribuable sans consulter les parlementaires. Pour eux, la loi de 2003 couvre le gel de la dette et non son annulation.

«Un peu d'air»

"La Cour doit à nouveau empêcher le gouvernement d'invoquer le Covid-19 pour s'emparer d'un pouvoir bien au-delà de ce que le Congrès aurait pu concevoir", ont écrit l'Etat du Nebraska et ses alliés dans un argumentaire transmis en amont de l'audience.

"Nous sommes sûrs d'avoir l'autorité légale" pour agir, a rétorqué lundi lors d'un point presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, en rappelant que le but ultime du programme était de "donner un peu d'air à des dizaines de millions d'Américains".

La haute juridiction a toutefois déjà infligé plusieurs revers à l'administration démocrate, invalidant des mesures prises pour bloquer les expulsions locatives pendant la pandémie ou obliger certaines populations à se vacciner.

Pour tenter d'éviter un nouveau camouflet, le gouvernement démocrate plaide que les plaignants n'étaient pas en droit de saisir la justice puisqu'ils n'ont "subi aucun préjudice". Il demande à la Cour de rejeter leur plainte à ce titre, sans se prononcer sur le fond.

A l'inverse, d'autres acteurs, hostiles à un pouvoir central fort, espèrent que le temple du droit américain profite de cette affaire pour couper les ailes au gouvernement fédéral.

"Ce dossier offre une occasion opportune de renforcer des garde-fous constitutionnels pour empêcher des agences administratives et des branches de l'exécutif d'exercer des fonctions législatives", a ainsi écrit à la Cour la Chambre du commerce, une organisation patronale, en lui demandant de redire qu'elles "ne peuvent pas prendre de décision politique importante sans autorisation explicite du Congrès".

La haute cour avait utilisé cette "doctrine" en juin dernier pour limiter les pouvoirs de l'Agence de protection de l'environnement dans sa lutte contre le réchauffement climatique. Si elle la renforce, le gouvernement pourrait se retrouver incapable d'agir sur les sujets importants à un moment où le Congrès est lui-même paralysé par les clivages partisans.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.