Syrie: «Nous n'avons pas péri, mais nous avons perdu nos terres»

Dans le nord-ouest de la Syrie, les agriculteurs pâtissent des répercussions du séisme ayant frappé la Turquie et la Syrie. Leurs terres et leurs conditions de vie en sont affectées. (Photo AN)
Dans le nord-ouest de la Syrie, les agriculteurs pâtissent des répercussions du séisme ayant frappé la Turquie et la Syrie. Leurs terres et leurs conditions de vie en sont affectées. (Photo AN)
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Publié le Mardi 28 février 2023

Syrie: «Nous n'avons pas péri, mais nous avons perdu nos terres»

  • Dans le village défavorisé d'Al-Alani, nombreux sont les habitants qui peinent à payer 200 livres, soit 5 dollars (1 dollar = 0,94 euro) afin d’acheter une tente en tissu
  • «Je ne peux pas payer 75 livres au maçon. J'ai besoin de cet argent pour nourrir mes enfants. Je n'ai même pas de quoi acheter une tente», confie un habitant d’Al-Alani

IDLIB: Dans le nord-ouest de la Syrie, plus précisément dans la campagne située à l'ouest d'Idlib, les agriculteurs pâtissent des répercussions du séisme ayant frappé la Turquie et la Syrie. Leurs terres et leurs conditions de vie en sont affectées.

Dans le village défavorisé d'Al-Alani, nombreux sont les habitants qui peinent à payer 200 livres, soit 5 dollars (1 dollar = 0,94 euro) afin d’acheter une tente en tissu pour remplacer leur maison qui s’est effondrée. Ils se contentent donc de matériaux locaux, comme des cannes, pour se construire un abri provisoire.

Mohammed Ali Mandi est originaire du village d'Al-Alani. Il confie à Arab News que ses voisins n'ont pas la chance de pouvoir acheter une maison dans l'immédiat.

Selon lui, certains résidents devront attendre deux à cinq ans pour rebâtir leur maison. D'autres – il en fait partie – mettront encore plus de temps.

«Je ne peux pas payer 75 livres au maçon. J'ai besoin de cet argent pour nourrir mes enfants. Je n'ai même pas de quoi acheter une tente», confie-t-il.

«J'ai choisi le nylon plutôt que le tissu pour fabriquer une tente. Elle abritera ma famille: ma femme, mes enfants, ma belle-fille, mon fils et moi. Notre famille est composée de quinze personnes. Trois ou quatre familles peuvent vivre dans une tente comme celle-là», ajoute-t-il.

Adnan Abdel Karim Bakro vit lui aussi à Al-Alani, où il travaille comme agriculteur. Il a construit une tente de fortune.

Sa maison s'est partiellement effondrée; le toit est encore en place. La lumière pénètre dans les murs à travers les fissures.

C'est la terreur et le traumatisme suscités par le séisme qui empêchent les gens de vivre dans leurs maisons, même celles qui ne sont que partiellement endommagées.

M. Bakro n'entre dans sa maison que pour utiliser l'eau afin de faire ses ablutions en prévision de ses prières quotidiennes.

«Je suis obligé de faire le wudu [ablution]. Je le fais donc comme si j'étais un voleur qui s'introduit dans une maison qui n'est pas la sienne et la quitte à la hâte. Je ne me sens plus en sécurité», explique-t-il.

Le séisme a contraint les habitants du village d'Al-Alani à se déplacer. Il a exacerbé les difficultés engendrées par la saison de froid qu'ont connu les agriculteurs l'année dernière.

«Nous avons perdu toutes les récoltes l'année dernière. Nous n'avons pas exploité les terres. Nous n'avons même pas réussi à couvrir les dépenses d'irrigation», déclare M. Bakro à Arab News.

«Quelques propriétaires terriens ont fait des gains, grâce à Dieu. Mais la plupart d'entre eux n'ont pas pu tirer profit de la saison», précise-t-il.

Pour les agriculteurs d'Al-Alani comme M. Bakro, l'agriculture représente une bouée de sauvetage. Il a commencé à travailler dans ce secteur lorsque son père lui a légué une parcelle large de deux dounams (1 dounam = 1000 m2, NDLR). Il espérait laisser cette terre à ses huit enfants pour assurer leur subsistance, mais le séisme a ruiné son héritage.

M. Bakro raconte à Arab News que les répliques du séisme ont détruit des terres agricoles qui s'étendent sur un, deux voire trois mètres de large dans son village. Certains habitants ont perdu des terres larges de quatre à cinq mètres.

«Nous n'avons pas péri, mais nous avons perdu nos terres», conclut-il amèrement.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com