Amazonie: Washington veut un combat «mondial» contre la déforestation

La déforestation a fortement augmenté sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), battu par Lula à l'élection d'octobre (Photo, AFP).
La déforestation a fortement augmenté sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), battu par Lula à l'élection d'octobre (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 01 mars 2023

Amazonie: Washington veut un combat «mondial» contre la déforestation

  • «Nous allons travailler ensemble, non seulement sur une base bilatérale, mais au niveau mondial, pour amener tout le monde à la table des négociations», a expliqué John Kerry
  • Les Etats-Unis ont réaffirmé leur volonté de contribuer aux Fonds Amazonie, dont les principaux bailleurs sont la Norvège et l'Allemagne

BRASILIA: L'envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, a affirmé mardi à Brasilia que le combat contre la destruction de l'Amazonie devait être mené "au niveau mondial", réitérant que Washington allait y contribuer financièrement, sans toutefois annoncer de montant.

"Nous allons travailler ensemble, non seulement sur une base bilatérale, mais au niveau mondial, pour amener tout le monde à la table des négociations", a expliqué M. Kerry lors d'une conférence de presse aux côtés de la ministre brésilienne de l'Environnement, Marina Silva.

"Aucun pays ne peut changer les choses seul (...)  Il y a un grand changement en cours, de plus en plus de gens comprennent que c'est urgent, ce n'est pas optionnel, et il faut travailler ensemble, bien plus que nous l'avons fait auparavant", a-t-il insisté, annonçant par ailleurs qu'il comptait revenir au Brésil pour se rendre en Amazonie, sans donner de date précise.

Cette visite de l'émissaire du président américain Joe Biden à Brasilia a lieu trois semaines après celle du président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à la Maison Blanche.

Et comme ce fut le cas à Washington, les Etats-Unis ont réaffirmé leur volonté de contribuer aux Fonds Amazonie, dont les principaux bailleurs sont la Norvège et l'Allemagne, mais n'ont toujours pas fourni de donnée chiffrée.

"Nous sommes engagés à contribuer au Fonds Amazonie, mais aussi à d'autres entités, et à travailler de façon bilatérale (avec le Brésil) sur la science et le développement", a expliqué M. Kerry, à l'issue de sa visite de deux jours à Brasilia.

À une journaliste qui lui demandait quel serait le montant de la contribution, il a répondu qu'il dépendrait de négociations avec le Congrès.

"Nous avons un projet de loi au Sénat avec pour objectif de lever 4,5 milliards de dollars. Un autre à la Chambre à 9 milliards de dollars. Mais à présent il va falloir se battre" pour que cela se concrétise au Congrès, a-t-il précisé.

Il faisait allusion notamment au projet de loi "AMAZON21", prévoyant la création d'un fonds de 9 milliards de dollars pour la préservation des forêts dans des pays en développement.

La ministre Marina Silva a rappelé pour sa part qu'il existait "d'autres instruments" pour aider à la préservation de l'Amazonie, comme l'achat de crédits carbone.

Fin janvier, lors d'une visite officielle à Brasilia, le chancelier allemand Olaf Scholz avait annoncé que son pays était prêt à verser 200 millions d'euros au Fonds Amazonie.

La déforestation a fortement augmenté sous le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), battu par Lula à l'élection d'octobre.

Le président de gauche a promis après sa victoire qu'il mettrait tout en oeuvre pour réduire la déforestation illégale en Amazonie à zéro d'ici 2030, mais a insisté sur l'importance de l'aide internationale pour remplir cet objectif.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.