Imed Alibi: la culture comme étendard

Imed Alibi propose une vision de l'art différente des canons officiels. (Photo fournie)
Imed Alibi propose une vision de l'art différente des canons officiels. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 02 mars 2023

Imed Alibi: la culture comme étendard

  • Percussionniste hors pair, Imed Alibi utilise son expérience pour aider la scène artistique locale et régionale
  • «J’ai été impressionné par l'apport des voyages dans la culture musicale des peuples et la manière dont un rythme peut se déplacer»

PARIS: Imed Alibi a récemment reçu les insignes de chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par l'ambassadeur de France en Tunisie. Il a été le directeur artistique du Festival international de Carthage. Il est encore actuellement conseiller des journées musicales de Cartage. Percussionniste hors pair, il utilise son expérience pour aider la scène artistique locale et régionale. Arab News en français l’a rencontré.

Le goût de la recherche et de la curiosité
Imed Alibi est un percussionniste qui est guidé par le goût de la recherche. «J'ai côtoyé l'université. J'ai été impressionné par l'apport des voyages dans la culture musicale des peuples et la manière dont un rythme peut se déplacer. J'ai toujours été entouré d'amis historiens et géographes. On discute beaucoup de ces échanges entre les peuples.» Il précise que cette recherche n'est pas vraiment académique: elle est surtout le fruit de la curiosité.

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Portrait d'Imed Alibi. (Crédit: Cédric Matet)

Les albums d'Imed Alibi ne sont pas seulement une invitation au voyage. Ils sont aussi un objet artistique qui permet d’acquérir une meilleure connaissance des cultures locales. Toute la force de cet artiste est d'avoir conservé un esprit curieux, sensible au hasard des rencontres. Sa collaboration avec Khalil Epi, producteur de musique électronique, a fait naître l'album Frigya, qui signifie «Afrique» dans un ancien dialecte tunisien. Imed Alibi a été agréablement surpris de se produire face à un public très jeune dans les grandes villes françaises, notamment à Paris, à la Flèche d'or.

Une bataille artistique
Imed Alibi continue sa carrière d'artiste, mais il possède une autre casquette, celle de directeur artistique. «Lorsqu'il y a eu la révolution en Tunisie, j'ai eu cette volonté spontanée d'aller vers les jeunes. Il y avait beaucoup de manques dans tout ce qui touchait à la direction artistique. Ce métier, je l'ai appris sur le terrain, notamment lorsque j'étais membre du groupe Les Boukakes.»

En tant que directeur artistique, il se bat en faveur de l'art créatif, qu’il définit comme «celui qui sort des sentiers battus, qui provoque et qui essaie de s'exporter avec des sons modernes.

Il prend ensuite la direction artistique du Festival international de Carthage. Il est aujourd’hui conseiller des journées musicales de Carthage. «J'ai voulu apporter une vision nouvelle, avec une nouvelle programmation. J'ai dû faire face à une forme d’opposition d’une partie du public et des médias.»

En tant que directeur artistique, il se bat en faveur de l'art créatif, qu’il définit comme «celui qui sort des sentiers battus, qui provoque et qui essaie de s'exporter avec des sons modernes. C’est un art qui diffère des canons officiels, qui mettent l'accent sur des clichés de notre culture et qui, parfois, stigmatise l'autre forme d'art, celle qui ne représente pas l'élite».

Son expertise est appréciée dans de nombreux pays comme l’Inde, le Liban, la Jordanie ou encore dans de nombreux pays africains. Grâce aux échanges, Imed Alibi milite pour les relations Sud-Sud en matière culturelle.

Il se bat également pour qu'il y ait dans son pays une véritable politique culturelle et plaide pour une décentralisation de la culture. Avec des jeunes, il a ainsi fondé l’association Art in Maknassy qui produit festival CinéRif, à Meknassy.

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Imed Alibi a activement participé à la fondation du festival CinéRif.

En hommage à l’ensemble de son parcours, Imed Alibi a reçu les insignes de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. «C'est une tradition très française. Je suis content qu'un pays reconnaisse les talents de gens qui travaillent pour la culture, même s'ils sont d'origines différentes.»

Il a été récemment nommé directeur du pôle musical l'Atelier des artistes en exil, à Paris, tout en poursuivant ses activités de musicien. On peut le retrouver sur scène avec Khalil Epi au Cabaret sauvage, à Paris, le 29 avril.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com